Teenage Dream : Le rêve d'une adolescente

Chapitre 10 : Episode 9 : Fin de soirée

1204 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 13/02/2017 01:08

Episode 9 : Fin de soirée


Cher Journal, j'ai rapidement sympathisé avec les amis de Lola. Dans la suite de la soirée, Sandra et Joyce nous ont rejoints, et ont rapidement compris qu'elles n'avaient rien à craindre de Lola. Non mais quelle idée de penser que j'allais les abandonner!

Finalement, cela faisait une heure qu'on parlait de tout et de rien, quand soudain, je vis le regard de tout le monde se poser sur quelque chose au-dessus de moi.

-Qu'est-ce qu'il y a? demandai-je.

-Tu devrais te retourner, me chuchota Sandra à côté de moi.

Je m'exécutai et tombai nez à nez sur Micha.

-Salut, je peux me joindre à vous? demanda-t-il en souriant.

-Bien sûr! répondit Lola.

-Non, tranchais-je en même temps. Tu peux me dire à quoi tu joues? continuai-je en français, en cette fois.

-Je veux juste passer un moment avec des gens de mon âge. J'ai le droit, non? Mêmes les profs sont ici!

-Et tu ne pouvais pas trouver d'autres personnes de ton âge que nous? Que moi?

-Qu'est-ce qui se passe? demanda Lola.

-Rien Lola. Je pense que je vais aller me coucher. Bonne nuit tout le monde, dis-je avant de quitter la fête, sans adresser un regard à Micha.

Evidemment, tout le monde me regardait, pensant que j'étais folle de parler comme ça à une star internationale.

J'ai fendu la foule et je suis allée jusqu'à ma chambre. J'étais fière de moi d'avoir réussi à la trouver aussi rapidement. J'ai fouillé dans mes poches pour retrouver la clé, mais impossible de mettre la main sur cette foutue clé! J'ai essayé d'ouvrir la porte, mais pour une fois on a été trop consciencieuses : elle était bien fermée à clé.

Épuisée par cette journée de folie, je m'adosse à un mur et me laisse glisser jusqu'au sol, finalement assise par terre. Une journée que j'étais là, et les gens me prenaient déjà pour une folle, je le savais.

Les larmes menaçaient de couler, mais la goutte d'eau qui fait déborder le vase n'est pas encore arrivée. Soudain, j'entends des pas dans le couloir. Encore quelqu'un qui arrive, génial! Cette soirée ne se terminera donc jamais?

J'aperçois Cristobal qui arrive jusqu'à moi.

-Qu'est-ce que tu fais là? me demanda-t-il.

-J'attends mes amies, j'ai oublié la clé de ma chambre.

-Et tu comptes rester là toute la soirée? Parce qu'à mon avis c'est loin d'être terminé, il n'est que minuit.

-Est-ce que j'ai le choix?

-Si tu veux, je peux t'accueillir dans ma chambre en attendant.

-Tu as une chambre ici, toi? Alors que t'es un prof?

-C'est plus pratique. Alors?

-Je ne crois pas que ce soit une bonne idée.

-Pourquoi? Tu as peur d'entrer dans l'antre du grand méchant loup?

-Très drôle, mais tu dois admettre que c'est un peu bizarre pour un prof de parler comme tu le fais à une élève? Ça ne te choque pas?

-Oh, tu es française, c'est vrai. Dès qu'on s'éloigne du politiquement correct ça te choque.

Sa remarque me fit sourire.

-Rien à voir avec le politiquement correct.

-De quoi tu parles? demande-t-il en s'asseyant à côté de moi.

-On va dire qu'à l'heure qu'il est, tous les élèves de cette école doivent me prendre pour une folle.

-Tu parles de Micha, c'est ça? Même moi je suis au courant! Et pourtant à ce moment-là je n'étais plus à la fête.

-Génial! Le seul mec qui s'intéresse à moi me prend aussi pour une folle!

Soudain, je réalise ce que je viens de dire.

-Oh,je... je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça, il devait sûrement y avoir de l'alcool dans ce verre de jus d'orange. Je dois passer encore plus pour une tarée, maintenant!

-Je ne te trouve pas folle, si ça peut te rassurer. Et ce que tu viens de dire ne change pas mon jugement.

-Parfait, alors, parce que...

-Juste une chose, me coupa-t-il. Je ne sors pas avec les élèves.

-Parfait, parce que je ne sors pas avec les profs.

Je vis soudain mes amies arrivées, accompagnées de Lola, ses amies... et de Micha. Moi et Cristobal nous levons rapidement.

-Ah, vous êtes là, enfin! J'ai oublié les clés de la chambre, j'étais enfermée dehors.

-Ah d'accord, répondit Sandra.

-Je lui tenais compagnie, en attendant votre arrivée, dit Cristobal.

-Ça, on avait remarqué, répondit Silvia.

-Je crois qu'on a pas eu l'occasion de se présenter, dit Micha en s'avançant jusqu'à nous. Micha Daniels, nouveau professeur de musique.

-Je sais qui vous êtes, dit Cristobal en lui serrant la main.

Ils ne se quittaient pas des yeux, presque comme s'ils se défiaient.

-Cristobal Soto, professeur de théâtre.

-Vous ne devriez pas être à la fête? demanda Micha en nous regardant, moi et Cristobal.

-Tu as perdu la mémoire, Micha? lui rappelai-je, fatiguée et excédée par son comportement. Je suis partie de la fête, et si tu ne l'as pas encore compris, c'est à cause de toi, donc ne joue pas à ce jeu, ok?

-Waouh, tu as vraiment l'air de le détester, me dit Cristobal.

-Je ne crois pas qu'on t'ai demandé ton avis, intervint Micha.

-En effet, mais on vit en démocratie, et on a la liberté d'expression, non?

Cristobal commença à s'éloigner.

-Bonne nuit les jeunes! dit-il.

-Bon, on ferait mieux d'aller se coucher, dit Joyce. Bonne nuit!

Les "Bonne nuit!" fusèrent avant que nous rentrions dans notre chambre.

-Alors ça, c'était du divertissement, dit Sandra.

-De quoi tu parles? demandais-je en enlevant mes chaussures.

-Cette scène avec Micha et Cristobal. Epique, vraiment.

-Ne dis pas n'importe quoi, s'il te plait.

Je commençai à me mettre en pyjama.

-Ce n'est pas n'importe quoi, se défendit Sandra. Deux mecs viennent de se défier pour toi!

-Stop, Sandra stop!

Je n'en pouvais plus,c'était la phrase de trop. Mon cœur était sur le point d'exploser, j'avais envie de tout casser dans cette chambre, de tout renverser de désespoir, parce que c'était trop. J'en avais assez de cette situation, de mon passé, de moi-même, de tout.

-Ne viens pas me dire une chose pareille maintenant! Micha m'a fait trop de mal pour que je l'accepte dans ma vie, maintenant, est-ce que c'est clair?!

Soudain, l'ampoule du plafond explose, et la fenêtre s'ouvre et claque.

-Ok... dit Joyce. Ça, c'était carrément flippant.

Elle s'approche de la fenêtre et la referme, alors qu'on est plongées dans le noir.

-Est-ce que ça va? Personne n'est blessé? demanda Sandra.

-Non, ça va, je ne me suis pas pris d'éclats de verre.

Je m'approche de mon lit et allume ma lampe de chevet.

-C'est mieux, comme ça, non?

-Oui, je suppose qu'il faudra informer Antonio de cet incident demain, dit Sandra.

-Je peux te poser une question, Lucie, qui pourrait paraître vraiment dingue? demanda Joyce.

-Je t'écoute.

-Est-ce que ce serait toi qui aurait provoqué... tout ça?

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