The quest of the Atlantis

Chapitre 3 : Chapitre 2 : Amerrissage, revenir à la réalité.

Catégorie: T

Dernière mise à jour 25/03/2012 06:29

 

Chapitre 2 :  Amerrissage. Revenir à la réalité…

 

Nate alla dans le cockpit après une heure de vol. Depuis une heure déjà l’hydravion volait au ras de l’eau, traversant à une vitesse vertigineuse le golfe persique.

« On peut pas décoller ? Demanda-t-il en entrant.

-On est en train de voler.

- Pas très haut dans ce cas… Il se passe quoi ?

- La pression de l’air serait trop forte si on prenait de l’altitude, expliqua Sully.

- Et donc on perd tout notre carburant en volant au ras de l’eau. On pourra  jamais atteindre la côte iranienne.

- On ira à la nage, on n’aura pas d’autre choix. Si on prend de l’altitude, on devra sauter en parachute. Tu préfères ça à la nage ?

- Ok Sully, alors on oublie les parachutes et on prend les gilets de sauvetage ?

- Oui. On devrait quitter l’avion dans minimum une heure. Prépares-toi si tu as des trucs à prendre dans la cabine Nate.

- J’y vais mais faites attention tous les deux. Si l’avion est trop loin on n’arrivera pas à nager jusqu’à la rive. Et si on est trop près l’avion pourrait être volé ; je suppose que tu ne décolles pas vraiment pour le garder en un seul morceau, n’est-ce pas ?

- Pour au moins avoir une chance de le réparer, oui. Maintenant sors de là, Nate. »

Drake regarda une dernière fois la mer juste au-dessous de l’hydravion en se disant que Sully était devenu fou avant de sortir pour aller s’enfermer dans sa cabine. Il s’installa au bureau où étaient dispersées cartes et autres notes de Sir Francis Drake ainsi que les siennes. Son journal et celui de l’explorateur du XVIème siècle sur le lit, il commença à trouver des liens entre le symbole qu’il avait essayé de dessiner vite-fait dans son carnet après en avoir rêvé et le reste de l’héritage de Sir Francis Drake et tout ce qu’il savait des déserts de l’Asie centrale. Pendant une heure et demie, Nate resta cloitré dans sa cabine cherchant un itinéraire possible de son ancêtre et ainsi une piste pour lui et ses deux amis.

De leur côté dans le cockpit, Sully et Elena voyaient enfin le rivage iranien.

« Tu penses pouvoir nager jusque là-bas Sully ?

- Faudra bien. Je vais laisser l’hydravion ici. Va prévenir Nate. Moi je me charge de nous stopper. »

Elena Fisher sortit du siège de copilote sans être totalement rassurée d’être arrivée. Elle rejoignit son compagnon dans sa cabine.

 

Nathan Drake n’avait depuis son départ du cockpit pas cessé de chercher un lien aussi infime possible qu’il soit entre le journal qu’il tenait dans ses mains – celui de Sir Francis Drake – et la région qu’ils allaient aborder, l’Asie centrale. Aucune page du journal n’y faisait référence et aucun indice ne semblait les mener en Asie. Nate s’était alors résolu à acheter une carte de l’Iran du XVIème siècle et de tout le Turkestan occidental. Les villes qui existaient déjà à l’époque feraient au moins un point de départ valable pour leurs recherches, se disait-il. Nate prit une bourse avec des pièces d’or que Sully n’avait pas vendues pour acheter l’hydravion ainsi que son portefeuille et les mit dans sa sacoche qui pendait à la porte de la cabine. Porte qui s’ouvrit quand Elena entra.

« Tu as trouvé quelque chose, demanda-t-elle en s’approchant de Drake.

- Rien.  Rien de rien. Selon le journal de Drake, il n’a jamais été au Turkestan ! Mais je suis sûr que c’est faux !

- A cause d’un rêve ? Oublie ça pour l’instant Nate, Sully arrête l’hydravion et on saute à l’eau.

- Enfin ? Un peu d’action ne me fera pas de mal !

- J’ai hâte de retrouver la terre ferme, confia la journaliste, mais je trouve la côte assez lointaine.

- A combien d’heures de nage ?

- Je n’en sais rien mais je m’inquiète pour Sully, pas pour moi. Ça ne me fait pas peur d’y aller à la nage.

- A lui non plus j’en suis sûr !

- C’est ce qu’il m’a dit mais je ne suis pas rassurée du tout à son sujet. Tu as peut-être des rêves mais moi j’ai l’impression d’avoir des pressentiments, en tout cas j’en ai un mauvais au sujet de Sully.

- Houlà, et c’est moi que tu traites de surmené et d’obsédé ? Calmes-toi ça va bien se passer. On va trouver de l’aide et si tu veux rentrer directement aux Etats-Unis.

- Je ne veux pas forcément rentrer mais je deviens folle dans cette épave…

- On le devient tous mais ça va aller. Bon on ferait mieux d’aller nager, sinon on va péter un plomb !

- Bonne idée. On laisse nos affaires ici ?

- Ouais, on viendra les rechercher plus tard, dit Sully qui venait de les rejoindre, bon Nate on y va.

- Ok, répondit Nate en prenant sa sacoche et en y rangeant les cartes et le journal qui trainaient sur son bureau. »

Il sortit de la cabine et rejoignit Elena et Sully qui ouvraient la porte de l’hydravion. Elena sauta la première à l’eau et commença déjà à nager jusqu’au rivage. Sully s’approcha de Nate et lui glissa quelques mots ainsi qu’un objet que Nate mit rapidement dans sa poche. Nate donna à son tour la bourse d’argent à Victor Sullivan puis plongea dans la mer et rejoignit vite Elena qui était déjà loin devant. Sully plongea à son tour mais fut vite distancé par ses compagnons de voyage. Nate fut le premier à atteindre une plage déserte grandement polluée d’épaves de bateaux tout comme de déchets. « Super endroit, se dit-il en sortant de l’eau » Tout en regardant où il mettait les pieds, Drake quitta la plage où arrivaient après lui Elena puis quelques temps après un Sully assez fatigué.

« Waouh, si j’avais su j’aurais choisi de retourner au Yémen ! Dit Elena.

- Tu n’aurais pas pu m’en convaincre, ni Sully. Allez venez au moins il y a une ville plus loin.

- Un peu mieux que cette déchetterie j’espère.

- C’est pas Iram, ça c’est sûr, mais c’est mieux qu’un désert selon moi.

- Bon il y a une ambassade tu crois, demanda la journaliste.

- Sûrement dans la capitale. Ici ça m’étonnerait un peu à vrai dire. C’est pas une grande ville.

- On devrait se diriger vers Téhéran dans ce cas.

- Hors de question ma petite ! Pas avant qu’on ait remorqué mon hydravion !

- Et comment comptez-vous faire exactement ?

- En demandant l’aide aux gentils iraniens. Quand on a de l’argent, on peut tout avoir dans ce monde.

- Vas avec lui Elena puisque tu parles arabe.

- Et pas toi ? Je veux dire tu restes ici ?

- Ouais je vais chercher un truc à faire, un plan à trouver, me promener dans la ville, voir ce qui peut nous être utile…

- Ce qui peut t’être utile. Fais attention je ne crois pas qu’on soit les bienvenus Nate.

- Moi non plus à vrai dire, tu devrais pas rester seul ici Nate.                                                                                 

- Ca va, craignez rien pour moi. Trouvez juste un moyen pour ramener l’hydravion sur la côte. Je me charge du reste. »

Sully haussa les épaules et tourna son regard vers la ville où s’élevait un bâtiment plus haut que les autres ainsi que les minarets d’une mosquée.

« On va essayer de trouver une sorte de mairie Elena et moi, fais attention à toi Nate.

- Ouais allez-y. »

Elena hésita encore quelques secondes puis partit rejoindre Victor Sullivan. Nathan Drake les regarda s’éloigner depuis la plage jusqu’à ce qu’ils soient entrés dans la ville et trop loin pour qu’ils soient visibles. Drake fit ensuite un tour sur la digue. Au bout d’une dizaine de minutes, alors qu’il s’était éloigné de la mer et rapproché de la ville, Nate vit dans une ruelle des livres devant une échoppe ; il se dirigea alors vers ce qu’il espérait être une librairie…

 

Environ un quart d’heure après que Sully et Elena l’aient laissé sur la plage polluée où ils étaient arrivés à la nage, Nathan Drake, sa carte du pays déroulée sur le sable, cherchait toujours dans le journal de Sir Francis Drake un indice, le moins pertinent qu’il soit mais comme depuis qu’il s’acharnait à en trouver un ce fut en vain. Même avec une carte, ils allaient devoir fouiller à l’aveugle des déserts immenses… Drake songea un instant à laisser Elena et Sully rentrer aux Etats-Unis mais aucun des deux n’accepterait de le laisser seul en Iran et lui-même, après avoir failli trépasser dans ce fichu four  que se partagent l’Arabie Saoudite et le Yémen, le Rub’al-Khâli, il n’avait pas trop envie de s’aventurer seul dans un désert aussi impitoyable que le Rub’al-Khâli comme devaient  l’être ceux d’Iran. Il replia la carte et la glissa dans sa poche, faisant face à la mer ?,  Drake tourna son regard vers l’horizon. La mer était calme, c’était sûrement dû au climat aride du pays. L’hydravion de Victor Sullivan n’était pas visible depuis la plage mais Drake savait où il se trouvait et plongea son regard dans la même direction qu’ils avaient pris en sens inverse pour arriver ici. Derrière lui, il entendit des pas rapides. Il se retourna et vit Elena courir vers lui, il eut juste le temps d’ouvrir les bras avant que la jeune femme ne s’y engouffre. Sentant qu’elle était épuisée et aussi effrayée, Nate la serra fort dans ses bras. Il regarda autour de lui : ils étaient seuls. C’était sûrement une heure de prière ou quelque chose du genre à moins que ce ne soit une ville fantôme… Drake repensa à la ville abandonnée du désert Rub’al-Khâli, une ville qui était pourtant loin d’être déserte et même remplie alors de gens indésirables. Nate espérait que ce ne serait pas le cas ici mais étrangement il sentait que c’était faux. Elena, dans ses bras, craqua soudain et Nathan Drake vit des larmes couler sur ses joues exceptionnellement pales. Il la serra encore plus fort pour la rassurer même s’il ne savait pas de quoi ; pris d’un doute, il regarda par-dessus l’épaule de la jeune femme dans la direction d’où elle avait déboulée. Sully ne la suivait pas…

« Où est Sully ? Demanda-t-il en craignant de connaitre la réponse.

- Il, Elena n’arrivait presque plus à parler, elle libéra un sanglot en pleurant plus avidement et en soufflant pour se calmer, il… Il a été… Il a été enlevé. »

Nate faillit la lâcher mais la serra au contraire bien plus fort en sachant à présent qu’elle en avait besoin. La journaliste – même si elle versa encore plusieurs larmes – parvint enfin à se calmer pour pouvoir parler normalement.    

« Je suis désolée, dit-elle, c’est de ma faute… Ne m’en veux pas s’il te plait Nate !

- Explique-moi toute l’histoire ; que vous est-il arrivé à Sully et à toi ? Demanda simplement l’aventurier.

- On a avancé vers la ville, commença à raconter Elena, vers ce qu’au départ moi-même j’avais pris pour un lieu public – ce qui au fond était le cas – mais c’était une mosquée. J’ai averti de nombreuses fois Sully qu’il ne valait mieux pas entrer et trouver des gens ailleurs… Il m’a répliqué que c’était une ville déserte ; on n’avait en effet vu personne jusqu’ici. Il a dit que c’était sûrement les seuls habitants qu’on trouverait. Il n’en a fait qu’à sa tête ! »

 

 

« C’est une mauvais idée Sully. Les musulmans iraniens détestent les occidentaux ; ce n’est pas pareil qu’au Yémen, ici je n’ai pas de laisser-passer et encore moins pour une mosquée !

- Qu’est-ce que j’en ai à faire d’un laisser-passer ! On est dans le besoin, comme des naufragés au fond. »

Victor Sullivan entra malgré les nombreux autres avertissements d’Elena Fisher. La journaliste resta devant la mosquée et attendit quelques minutes. Sullivan ne sortant toujours pas, elle commença à s’inquiéter et entra à son tour, assez mal à l’aise.

« Ils comprennent pas l’anglais ! Dit Sully en voyant arriver la jeune femme. »

Elena soupira puis s’approcha d’un homme qui de toute évidence était le type même du musulman. Elle engagea la conversation en arabe avec lui puis d’autres hommes – voyant qu’elle savait parler l’arabe – s’approchèrent à leur tour soit pour participer à la conversation soit juste pour écouter ce qu’elle avait à dire. La journaliste, pour combler son manque de maitrise de l’arabe, faisait de grands gestes et pour mieux s’expliquer sortit aussi de sa chemise son badge de journaliste internationale.  Alors que certains semblaient maintenant plus enclins à les aider et lui donnaient à présent de vraies réponses, d’autres, et plus particulièrement un homme que le chasseur de trésors avait dès son entrée dans la mosquée trouvé suspect, se méfièrent encore plus des deux étrangers. L’homme, que Sully surveillait désormais, alla rejoindre deux de ses amis au fond de la mosquée et s’il ne comprit pas ce qu’ils se disaient, leurs chuchotements et gestes qui les montraient lui et Elena ainsi que les regards remplis de haine qui leur jetaient, donnèrent à Sully raison de croire que quelque chose de mauvais se tramait. Ils sortirent de la mosquée par derrière assez discrètement mais Sully le remarqua tout de même. Il jeta quelques coups d’œil autour de lui puis vit Elena remercier le musulman qu’elle avait approché en premier. Elle sortit, suivi de Sully, de la mosquée. De retour dans la rue, toujours déserte, Victor Sullivan ne semblait pas plus rassuré et jetait des coups d’œil furtifs vers la mosquée mais personne d’autre n’en sortit.

« Il faut prendre par-là, dit Elena, ça va nous mener à un port. Il y a juste des ruelles et c’est toujours tout droit… Qu’est-ce qu’il y a ?

- Rien, j’ai l’impression qu’on nous épie. »

Elena regarda à son tour autour d’elle mais ne vit rien de particulier, haussa les épaules et partit dans la direction que son guide lui avait donnée. Sully la suivit en silence pendant deux à trois minutes tout en restant sur ses gardes. Ils arrivèrent ensuite à une intersection et Sully ricana :

« Toujours tout droit, hein ? Ah j’étais sûre qu’on nous tendait un piège.

- Prenons la ruelle la plus étroite, décida Elena, il a dit les ruelles. C’était peut-être évident pour lui.

- Ouais c’est ça. C’est plus facile pour une embuscade surtout.

- Je lui fais confiance, il était sincère et droit ; allons par là. »

Elena avança vers la ruelle, s’attendant à d’autres protestations de Sullivan mais le chercheur de trésors se tut tout en songeant que si le « guide » d’Elena était net, les autres musulmans qui semblaient ne pas l’être pouvaient avoir vus la direction qu’il leur donnait ; et qu’ils étaient parti discrètement pour mieux leur tendre un piège. Ils n’étaient que trois mais eux, désarmés. S’il laissait Elena tomber seule dans leur piège, Nate lui en voudrait sûrement très longtemps. Aussi décida-t-il de suivre la journaliste. Ils avancèrent plus lentement et toujours en silence, Sully en regardant les toits vit des ombres se faufiler mais le soleil l’aveuglant il crut qu’il avait des visions… Puis Elena recula soudainement, devant elle, trois hommes avançaient vers eux, Sully se retourna et vit trois autres hommes derrière eux. Ils étaient coincés. Les hommes étaient habillés en musulman et leurs turbans cachaient leurs visages. Ils n’avaient pas l’air de porter des armes à feux mais celles-ci pouvaient être cachées dans leurs tuniques amples blanchâtres. Et ils avaient de grands bâtons dans leurs mains. Ils les cernèrent et les chargèrent. Sully, sûrement parce qu’ils se disaient que vieux il était plus faible que sa compagne, fut leur première cible. Deux hommes  venant de derrière lui, lui attrapèrent les bras et l’immobilisèrent. Sullivan se débâtit et hurla à Elena de courir retrouver Nate. La jeune femme suivit son conseil et détala, les autres hommes tentèrent de lui barrer le passage, elle leur envoya un coup de poing en plein visage et courut le plus vite qu’elle put, suivi par deux hommes très rapides. Les autres étaient partis aider leurs compagnons pour plaquer Sullivan au sol. Elena Fisher se cacha derrière des poubelles à la sortir de la ruelle. Les deux malfrats ne la virent pas et continuèrent leur course. Elena retint sa respiration et regarda depuis sa cachette Sullivan se faire prendre, ils lui lièrent les mains et lui bandèrent les yeux avec  l’un de leurs turbans. Elena vit ainsi le visage d’un d’entre eux… Ils forcèrent ensuite Sully à marcher avec leurs bâtons. En passant devant elle, ils ne la virent toujours pas et ça rassura un peu la jeune femme. Sully, lui, la vit et lui mima Nate avec sa bouche. Elena hocha la tête le plus discrètement possible. Elle regarda les six hommes s’enfuirent sans la chercher. Elena se releva et hésita quelques secondes à les suivre mais préféra jouer la sûreté et obéir à Sullivan en retrouvant Nate. La peur d’être poursuivie par les ravisseurs de Sully joua aussi un grand rôle dans sa décision. La journaliste fit demi-tour et tout en continuant de courir, elle repassa devant la mosquée, sans jeter un coup d’œil vers le lieu de culte, et arriva devant la mer. La plage était toujours déserte mais elle vit Nate plus loin. Elle courut vers son compagnon qui ouvrit ses bras juste à temps car elle se jeta sur lui et pleura dès qu’elle fut dans ses bras.

 

Nate sentit qu’Elena allait encore craquer – ce qui était normal après ce qu’elle venait de vivre – mais la jeune femme avait retrouvé ses esprits et tenait bon à présent que le  choc était passé.

« Bon on doit le retrouver maintenant. Tu as vu où ils allaient.

- Non j’ai couru sans me retourner, je ne les ai pas suivis. Je ne sais pas du tout où ils sont. Je suis désolée je n’aurai pas du l’écouter maintenant on n’a aucune idée de où ils le gardent prisonnier !

- Non tu as bien fait Elena, si tu les avais suivis, tu serais peut-être toi aussi otage ! Et moi je n’aurai jamais su ce qui vous était arrivé. Au moins en t’enfuyant tu nous donne une chance de le retrouver. Mais tu es restée cachée, tu as vu de quel côté ils sont partis ?

- Ils ont tourné dans une ruelle mais je ne sais ni où elle mène et ils peuvent très bien avoir fait un long détour pour nous semer.

- Ok bon ça ne nous mènera à rien alors. Concentrons-nous sur un autre point : il nous faut des armes pour le libérer.

- Je peux toujours essayer de trouver un marchand d’armes mais je ne te promets rien.

- Je suis persuadé qu’il y en a un dans le coin.

- Peut-être bien, dit Elena peu convaincue, tu vas faire quoi, toi ?

- Prendre une chambre avec le peu d’argent qui me reste. Et nous trouver des vivres.

- D’accord mais où veux-tu prendre une chambre ?

- Il y a un hôtel plus loin sur la plage, c’est encore plus miteux qu’au Yémen mais ça suffira pour une nuit ou deux.

- Bon je te retrouve là-bas le plus vite possible. »

Elena et Nate se séparèrent, sachant tous les deux que retrouver Sully était devenu leur priorité.

 

Deux heures après avoir laissé Elena seule dans la ville, Nate allongé sur le canapé de la chambre qu’il avait loué avec toutes ses économies à un prix pourtant raisonnable, regardait la carte du Yémen qu’il avait acheté plus tôt dans la journée. Le pays était bien grand et serait long à traverser mais ce qui l’inquiétait le plus était de savoir Sully prisonnier ; ils ne pouvaient pas le laisser ici mais il ne voyait aucun moyen de le retrouver. Ils allaient sûrement devoir fouiller la ville, la passer au peigne fin et il ne savait pas combien de temps ça prendrait pour qu’il retrouve la trace de son ami et mentor. La porte s’ouvrit et Elena entra, elle semblait encore plus épuisée qu’après l’avoir rejoint sur la plage. Elle s’assit en soupirant sur le canapé à ses côtés.

« Personne ne veut nous parler ! J’ai fait toute la ville et personne n’a parlé ! Et j’ai pas l’impression qu’il y ait un vendeur d’armes ici. Ils nous auraient déjà tirés dessus sinon !

- C’est pas grave. Je crois que j’ai une idée pour les armes. Je n’y ai plus pensé sur le coup mais Sully m’a dit qu’il avait caché des armes dans l’hydravion.

- Et qu’est-ce que ça change ? C’est l’hydravion de Sully, on a pas les clés. Et rien pour forcer la soute.

- Si, on a ça (Nate sort un trousseau de clé de sa poche et se met à jouer avec en le faisant tourner), Sully me l’a passé au cas où et il a bien fait.

- Qu’est-ce qu’on attend alors ? Allons-y tout de suite ! S’exclama Elena.

- On ne peut pas, on doit attendre la nuit.

- Quoi ? Mais Sully nous attend ! On doit le retrouver le plus vite possible ! On n’a pas de temps à perdre.

- On ne peut pas y aller à la nage si on veut ramener un grand arsenal, expliqua Drake, il nous faut une barque pour les transporter.

- Et tu veux qu’on en trouve une où ?

- Au port.

- Mais on a plus d’argent.

- C’est pour ça qu’on doit attendre la nuit…

- Quoi ? Non hors de question de voler une barque.

- Même pour Sully ? On n’a pas d’autre choix Elena. Et puis tu es épuisée. Et moi aussi. On ferait mieux de se reposer si on veut être en forme pour ramer jusqu’à l’hydravion.

- Bon d’accord, céda la jeune journaliste qui était en réalité bien plus épuisée qu’elle ne le faisait paraitre. »

Nate sourit et alla se coucher dans le lit, plus confortable que le canapé, Elena le rejoignit quelques minutes plus tard. Ils s’endormirent vite du fait de la longue journée qu’ils avaient vécu tous les deux.

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