I will stay determined for you - Fanfiction Frans

Chapitre 5 : Chapitre 4 : Ho my ... Is that a date ?

2474 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 23/09/2018 17:30

- god, damn it kid !

Sans saisit son portable (nouvelle édition, spécial monstres, avec des touches adaptées à ses doigts osseux) et envoya un message à Frisk.


0 : 14 Sans : hey kid

0 : 16 Frisk : Hi Sans

0 : 16 Sans : je voulais juste te demander …

0 : 19 Frisk : Oui ?

0 : 21 Frisk : Tjrs là ?

0 : 22 Sans : ça te dirai d’aller boire un verre qqpart ?

0 : 23 Sans : tous les 2 ?

0 : 23 Sans : on pourrai aller au MTT restaurant de la surface, ils ont des nouveaux hamburgers en forme de machine à laver …

0 : 25 Frisk : Bonne idée, ça peut être cool !

0 : 31 Sans : ok, je passe te chercher à 19 h ça te va ?

0 : 33 Frisk : 20 h plutôt, j’ai une réunion avec une association demain à 18 et ça risque de s’éterniser …

0 : 39 Sans : ok on fait ça à +


Sans éteint son portable avec un soupir de frustration. Décidément, cette gamine semblait prendre un malin plaisir à le faire tourner en bourrique. Il l’imaginait bien en train de rire devant ses messages, allongée sur son lit, un grand sourire aux lèvres, dans sa robe de chambre rayée un peu trop courte qui … Heuuuu stop, autant s’arrêter là. Sans secoua la tête comme pour chasser une idée de ses pensées et se sentit peu à peu sombrer dans le sommeil.


Frisk, quand à elle, ne put pas s’endormir aussi facilement que le feignant qui lui servait à présent de petit ami. Elle était bien allongée sur son lit, mais elle n’était pas en train de se moquer des messages du squelette. Au contraire, elle semblait agitée. Frisk se levai, tournai en rond, ouvrait son portable pour vérifier que les messages n’étaient pas le fruit de son imagination, posait son téléphone d’un geste rageur puis se remettait à tourner en rond.

Son esprit critique travaillait, cherchait une faille dans ses souvenirs qui puissent indiquer qu’elle avait tout imaginé, que son baiser avec Sans et que ses messages n’étaient qu’un délire passager causés par la fièvre. Mais elle eu beau se triturer les méninges, elle dut bien finir par admettre que tout était réel. Délicieusement et parfaitement réel.

Comme rassurée, elle se coucha, un sourire aux lèvres. Elle commençait tout juste à s’endormir quand elle se releva d’un bond et s’écria :

- Ho mon dieu mais c’est un RENCARD ?!La jeune ambassadrice ce serait volontiers donné quelques baffes. Mais quelle idiote ! Les messages de Sans avaient pourtant le mérite d’être clairs ! Et elle avait répondu par un pauvre « Bonne idée, ça pourrait être cool » ?! De toute manière, il n’était plus l’heure de penser à tout ça. Elle aurait bien le temps de se maudire le lendemain. C’était samedi, et à part la réunion qu’elle avait avec l’association d’aide à la défense de la diversité, elle n’avait pas grand-chose de prévu.


La journée de samedi se passa très vite, autant pour Sans que pour Frisk.

Sans avait dit à Papyrus qu’il allait manger au restaurant avec l’humaine, mais celui-ci n’était pas dupe : il voyait bien à quel point son frère était stressé -bien qu’il fasse semblant que tout était parfaitement normal - ce qui n’était pas vraiment dans ses habitudes. Il y avait spaghetti sous caillou. Toriel aussi se demandait se qui se passait. Frisk l’avait informée qu’après sa réunion, elle irait boire un pot avec son ami, et elle paraissait tout à fait sereine en lui annonçant ça, mais son instinct maternel sur-perfectionné lui indiquait que sa fille adoptive n’était pas dans son état normal.


L’après-midi, Frisk se rendit comme prévu au siège de l’association d’aide à la défense contre les discriminations pour mettre en place la nouvelle campagne de prise de conscience des égalités monstres-humains. Même si d’énormes progrès en la matière étaient faits, certains humains avaient encore beaucoup de mal à accepter les monstres. Il faut dire que depuis tout petits, on contait aux enfants des histoires où les monstres étaient considérés comme des abominations mangeurs d’humains, se glissant sous les lits des enfants pour mieux les dévorer. Difficile d’accepter du jour au lendemain qu’une autre espèce intelligente peuplait la Terre, encore plus quand celle-ci était ainsi caricaturée ! Mais Frisk était fière de voir chaque jour les discriminations et les angoisses vis-à-vis des monstres baisser. Ces derniers temps, elle était véritablement épuisée. En plus des cours de politique et d’économie qu’elle prenait à l’université (obligatoires si elle voulait pouvoir continuer son travail d’ambassadrice et de porte-parole), elle était très sollicitée lors de l’écriture de lois montres-humaines. Elle était la seule personne capable de comprendre véritablement à la fois le point de vue des monstres et celui des humains, et en cela, elle était indispensable. Elle devait ajouter à son emploi du temps surchargé des voyages à l’étranger, où peu de monstres ne s’étaient installés pour l’instant, l’écriture de projets de lois, des conférences, des interview. Elle se rendait aussi dans de nombreuses écoles, pour faire comprendre aux enfants que les monstres étaient leurs égaux et qu’ils ne représentaient aucun danger. Chaque polémique, chaque doute, lui incombait, et c’était un travail qu’elle effectuait avec plaisir, car plus que quiconque elle souhaitait l’intégration de ses amis dans la société. Mais depuis quelques jours, elle passait beaucoup de temps avec Sans, et cela la contrariait. Elle découvrait tout juste ce qu’était l’amour, et elle souhaitait en profiter. Mais au fond d’elle-même, Frisk se rendait bien compte que cet amour pouvait peut-être devenir nocif pour son avenir, sans même parler des ragots qui circuleraient si on apprenait que Frisk Dreemur, ambassadrice et porte-parole des monstres, jeune fille brillante de tout juste 18 ans, vivait un amour avec un squelette. Ces ennemis utiliseraient immédiatement cette information pour prouver au monde entier qu’elle restait une gamine incapable de s’acquitter de sa tache.


- Mademoiselle Dreemur ?

La voix de l’homme la tira de ses réflexions.

- Oui, excusez-moi, j’étais perdue dans mes pensées.

- Nous étions en train de dire, que le plus important dans cette campagne, sera de toucher un maximum la jeunesse. Nous pensions distribuer des tracts dans les universités et mettre en place une vidéo explicative pour les écoles primaires.

- Cela me semble très bien. Je propose que nous mettions en place les détails de cette campagne à notre prochaine réunion. Que pensez vous de lundi prochain ?



Frisk sortit du bâtiment et ne put s’empêcher de pousser un soupir de soulagement. Sa journée de travail était à présent terminée, et elle pouvait enfin commencer à songer à son rendez-vous avec Sans. Il était déjà près de 19 h 30 quand elle arriva chez Toriel. Elle eu à peine le temps d’un peu souffler et de se rappeler des quelques conseils de beauté que lui servait régulièrement Mettaton quand elle entendit quelqu’un tambouriner à la porte. Elle sourit. Elle connaissait bien cette manière de frapper à la porte.

- Qui est là ?

- tim

- Tim qui ?

- tim ouvre ? Il fait froid dehors !

Frisk ouvrit la porte en riant.

- Les squelettes ne peuvent pas attraper froid bonehead !

Sans faillit étouffer en voyant la jeune fille.

Elle avait, une fois n’est pas coutume, troqué son pull à rayures pour une jolie robe bleu clair. Ses cheveux étaient attachés en chignon. Elle portait le ‘Heart Locket’ bien en évidence et des chaussures à petits talons qui mettaient bien en valeur ses jambes qui … Glups.

- Ça ... Ça va ? C’est pas trop ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? Quelque-chose ne va pas ?

Sans avala difficilement sa salive.

- non non ! tu es magnifique …

Sans prit une jolie couleur pivoine.

- Mince ! J’ai oublié quelque-chose ! Excuse-moi, j’arrive tout de suite !

Elle se précipita dans les escaliers.


- Bonjour Sans.

Le squelette eu un frisson. La voix dans son dos était particulièrement menaçante. Il se retourna lentement.

- ho. heu … salut tori !

- Aurais-tu l’obligeance de me dire où tu emmènes mon enfant à cette heure Sans le squelette ?

Pour la deuxième fois en moins de dix minutes, Sans avala difficilement sa salive, mais pas pour la même raison.

- juste manger au MTT restaurant ...

- Je vois … Je préfère te prévenir Sans, je n’aime pas la violence, mais si tu fais le moindre geste compromettant envers Frisk … Je t’extermine.

Sans baissa la tête. Quand il la releva, ses orbites avaient disparues.

- merci de tes conseils toriel, mais frisk n’est plus une enfant. elle est assez grande pour décider d’elle-m…

- Me voila, je suis prête !

L’humaine se figea en observant sa mère adoptive et son ami se toiser avec inimité. Toriel finit par détourner la tête.

- Très bien. Mais pas de bêtises …

Frisk eu à peine le temps d’ouvrir la bouche que déjà, Sans la prenait pas la main. Ils étaient arrivés.

Le MTT restaurant de la surface ressemblait comme deux gouttes d’eau à celui de l’Underground. La seule différence était que la fontaine centrale représentait Mettaton sous sa forme humanoïde, et non pas robotique. Il y avait aussi une terrasse, à laquelle s’installèrent les deux amoureux. Ils avaient de la chance : la soirée était magnifique et il faisait plutôt bon pour la saison. Après avoir commandé (un des nouveaux hamburgers en forme de machine à laver pour Sans, une grande assiette de frite pour Frisk), ils s’attelèrent vite à la dégustation de leur repas des plus équilibrés. - Haaa, ça fait du bien ! s’écria Frisk après avoir englouti ses frites. J’étais en train de me dire … La dernière fois que je suis allée dans ce restaurant avec quelqu’un, cette personne m’avait fichu la frousse de ma vie en m’assurant qu’elle m’aurait tuée sans une promesse faite il y a longtemps de cela … - geez kid … lâche moi avec ça, soupira Sans. - Je rigole Sans, je rigole. Mais il faut avouer que sur le moment, j’ai été assez traumatisée ! - à ce point là ? - Il n’empêche … J’étais heureuse de savoir que Toriel avait quelqu’un à qui parler. On ne dirait pas comme ça, mais en fait, tu es quelqu’un de fiable ! - je pense toujours ce que j’ai dit ce soir là tu sais … prends soin de toi gamine, car quelqu’un veut vraiment ton bonheur. Frisk sourit. - Je suis heureuse de vous avoir tous trouvés dans l’Underground. Il y eu un petit instant de silence, interrompu par le seul bruit de Sans qui finissait son verre de ketchup. - frisk … je me suis toujours demandé … je sais qu’en général tu refuses d’en parler mais je ne suis pas dupe … pourquoi ? Le sourire qui planait sur le visage de la jeune fille depuis le début de la soirée tomba brusquement. - Pourquoi quoi Sans ? demanda-t-elle avec un sourire forcé. Le squelette dévisagea un instant l’humaine, puis soupira. - tu sais très bien de quoi je veux parler. pourquoi as-tu tenté de grimper le mont ebbot ? bah. je finirais bien par savoir. - Toute vérité n’est pas bonne à dire. Sans mis un certain moment à répondre. - non, en effet … Après avoir dévoré leur dessert (une énorme glace au chocolat), ils s’en allèrent. L’humour de Sans avait vite dissipé le léger froid qui s’était abattu sur leur table quelques minutes auparavant. - mettez la note sur ma table ! lança Sans en partant. - Est-ce-qu’au moins tu comptes la payer un jour ? lui demanda Frisk avec un sourire amusé sur les lèvres. - kiddo, ces accusations injustifiées me brisent le cœur ! Ils partirent en éclatant de rire. Ils auraient pu rentrer directement, après tout, Sans connaissait des raccourcis ! Mais Frisk souhaitait marcher un peu, et ils décidèrent de se promener un peu avant de rentrer. La nuit était claire et la Lune était presque ronde. - Par là ! - hum … tu es sure kid ? on s’éloigne de plus en plus de la ville et … - Suis-moi bonehead ! Frisk se mit à courir, forçant le squelette à faire de même si il ne voulait pas être semé. - f… frisk … moins vite … Ils arrivèrent dans une clairière entourée d’un bosquet de sapins. La jeune fille s’arrêta brusquement. - et ben … c’est pas trop tôt ! ça vas pas de partir en courant comme ça ? je suis pas vraiment ce qu’on pourrait qualifier de sportif … pap me le répète souvent … alors … En guise de réponse, Frisk s’allongea dans l’herbe et pointa le ciel du doigt. - ho. Au-dessus d’eux, les étoiles brillaient de mille feux. Pas un nuage ne gâchait la vue. On pouvait voir chaque constellation, et on imaginait presque le pégase, le taureau et la petite ourse prendre vie sous nos yeux. Frisk lança un regard à Sans qui s’était allongé à ses côtés. Il observait les étoiles avec l’admiration d’un enfant. Les étoiles … Le rêve d’Asriel. Frisk eu une petite pensée pour le jeune roi des monstres au destin tragique, ainsi que pour Chara … Son ange gardien. Au fond, elle savait bien que Chara était toujours là, quelque part, en elle. Le fantôme du premier humain tombé l’avait suivie, l’avait aidée et protégée tout le long de son voyage. Mais depuis qu’elle était à la surface, Chara avait disparu. Mais quand Frisk se concentrait, comme en cet instant, elle pouvait encore se remémorer la voix de la meilleure amie d’Asriel. « Je sais que tu es là, au fond. J’espère que tu reposes enfin en paix à présent », pensa Frisk. - pourquoi tu souris ? - Je pensais à quelqu’un. Quelqu’un qui m’est très cher. Frisk se tourna vers Sans. - Je t’aime. Et pendant que les deux amoureux s’embrassaient, on aurait presque pu voir une ombre près de Frisk, qui semblait lui dire qu’elle veillerait toujours sur elle.


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