The Mercy Road

Chapitre 4 : Une nouvelle maison

1351 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 22/08/2019 16:22

Après m'avoir récupérée, Toriel m'a emmenée dans les Ruines. Malgré sa douce voix et sa gentillesse, l'apparence physique de Toriel m'effraie un peu. De plus, chaque fois que je garde les yeux ouverts j'ai un mal de crâne terrible, comme si quelque chose forçait ma conscience. Donc je garde les yeux fermés. Je me repère uniquement grâce aux sons des pas. J'ai l’habitude, on faisait régulièrement des jeux avec les yeux bandés avec les amis de l'école. 

Je n'aurai pas à juger leur physique. Écoute leurs pensées, ce qu’ils disent. Écoute leur cœur.

Il doit sans doute y avoir d'autres Flowey, mais également d'autres Toriel. Je ne veux pas juger trop vite. J'ouvrirai les yeux quand je serai seule. 

Toriel s'arrête, après avoir passé quelques puzzles assez simples, devant un mannequin. 


- Écoute mon enfant, lorsque tu rencontres un habitant de l’Underground il est possible que celui-ci cherche à t’attaquer. Mais c'est très simple. Une fois que la phase combat arrive, c'est à dire quand ton âme apparaît, engage une discussion amicale, courtoise, et tout devrait bien se passer ! Ne t’inquiète pas. Allez, entraîne toi sur ce mannequin.


 Je m'approche de celui-ci et comme avec Flowey, mon cœur commence à scintiller. Je décide de parler au mannequin et de ne pas le frapper. Toriel semble contente et mon cœur revient à la normale.


- Tu fais ça très bien mon enfant, me complimente Toriel


Après ça, elle me conduit encore dans les Ruines en passant de nombreux pièges avec des leviers et des pics. Elle s'arrête à l'entrée d'un long couloir et se retourne vers moi.


- Je suis désolée, mais je dois te laisser là, me dit-elle avec une pointe de nervosité, traverse ce couloir seule. Ne t’inquiète pas, si tu croises des habitants fait comme avec le mannequin. 


Sur ces paroles elle part en courant. Impossible de la rattraper. J'ouvre les yeux. C’est un couloir haut de plafond et sur les briques violettes se trouvent parfois de longues plantes grimpantes. Je suis le chemin qui se trouvent au milieu du couloir. Comme la marche commence à devenir longue je trottine un peu. Depuis que j’ai rouvert les yeux, ma tête me fait mal, mais c'est supportable, dans tout les cas je ne peux pas les refermer dans cet endroit inconnu et sans personne. 

Arrivée au bout du couloir, Toriel sort de derrière une grande colonne blanche. Rapidement, je referme les yeux.

- Bravo mon enfant ! Me félicite-t-elle, Pardonne moi de t'avoir laissée soudainement mais je me devais de savoir si tu pouvais être autonome. Je vois que c'est le cas. Je vais devoir encore te laisser pour ranger chez moi. Surtout reste ici, je te laisse un téléphone et mon numéro, appel moi si tu as un problème ! 


Elle repart, je rouvre les yeux. Une petite voix dans ma tête me souffle :

*Pouah ces monstres sont répugnants*,

mais je ne l'écoute pas. Malgré l'indication de Toriel, je commence à avancer, de toute façon ça a l'air d'être toujours tout droit. Soudain, mon téléphone vibre. C'est Toriel. Elle me demande ma préférence entre la cannelle et le caramel. Je lui réponds que c'est le caramel. Ah, elle m'a fait une tarte au deux. Bon. Tant mieux. Je raccroche et me dépêche de continuer. Je traverse les Ruines en résolvant chaque puzzle avec aisance. En même temps, lorsque je me trompais, je tombais et des feuilles rouges m'indiquaient comment faire. J'ai rencontré de nombreux monstres mais je fais comme Toriel m'a appris, je leur parle et essaye de les épargner. J'ai même trouvé un genre de bonbon ! Et des araignées qui vendent du cidre et des donuts, heureusement j'avais un peu d'argent pour me payer un cidre. Je commence à fatiguer lorsque j'arrive à un croisement. À gauche, un grand arbre entouré de feuille rouge et, il me semble que tout droit est une impasse. Je décide d'aller voir le couloir devant moi lorsque je croise un de ces monstre crapaud qui me dit que Toriel vient de passer. À côté se trouve une porte donnant sur un balcon, et sur la droite, j’aperçois un couteau. Je passe la porte et tend la main pour le ramasser. La petite voix dans ma tête m’encourage :

*C'est bien ! Comme ça tu pourras sortir facilement ! Sans besoin de blabla ! *.

Aah, je refuse de l'écouter mais je prends tout de même le couteau. D'ailleurs, ce n'est même pas un vrai couteau, c'est juste un jouet. 

Je retourne à l'endroit avec l'arbre. C'est un gros arbre au tronc noir comme la nuit. Il pert lentement ses feuilles rouges sang qui s'éparpillent partout sur le sol. J'aperçois Toriel au loin qui se dirige vers moi à grandes enjambées. Je visualise le parcours et referme les yeux. J'avance vers elle jusqu’à ce sue je sente qu'elle est à côté. 


- Oh ! J'allais te chercher mon enfant ! Tu n'es pas blessé j'espère ? Viens, rentre vite dans la maison, je te servirai une part de tarte et te soignerait. J'ai même une surprise pour toi ! 


En face de nous, je distingue, en plissant les yeux, une petite maison très charmante. Une fois rentrées, Toriel me prend par la main et m’emmène sur la droite. On marche quelques mètres puis elle s'arrête. 


- Et voilà la surprise ! Une chambre rien que pour toi ! Tu peux s’installer et dormir si tu veux, je vais m'occuper de la tarte. À tout à l'heure. 


J'entends ses pas s’éloigner. J'ouvre les yeux et repère mon environnement, je suis dans un grand couloir avec du papier peint jaune, des petites tables de chevets le long des murs et de jolies plantes raffinées. Je vais jusqu’au bout, il y a juste une pièce en rénovation et une deuxième chambre, sûrement celle de Toriel. Je repasse devant « ma » chambre et arrive dans l'entrée. Devant la grande porte d'entrée en bois se trouve un étrange escalier qui descend. Je continue tout droit et rentre dans un petit salon assez cosy. Toriel est là, dans un joli fauteuil et feuillette un livre qui, d’après la couverture, parle d'escargots. Soudain ma tête me lance, je plisse rapidement les yeux. Toriel me regarde et me sourit tendrement. Je lui rends son sourire et continue ma visite. Sur la droite du salon se trouve une petite porte qui donne sur la cuisine. Sur le plan de travail se trouve une tarte qui à l'air délicieuse mais semble un peu trop chaude. Je ris lorsque je vois l'évier recouvert de poils blancs. Je fais demi-tour et rentre dans « ma » chambre. Il y a un petit bureau avec, à ses côtés, une boîte remplie de paires de chaussures de toutes tailles, et dessus, un cadre photo poussiéreux mais vide. Il y a aussi des jouets, une lampe allumée et une petite armoire. Je vais éteindre la lampe et rejoint le lit près de la porte. Je m'installe. J'ai l’impression que ça fait des années que je n'ai pas dormi et que je suis bloquée dans ces Ruines. 


Quand pourrais-je retourner chez moi ? Et cette voix qui me parle que me veut elle ? En tout cas, elle n'a pas l'air de vouloir que du bien. 


Pourrais-je vraiment m'en sortir ? 


Je sens dans la poche de mon short le jouet en forme de couteau. 


Je le sers dans ma main. J'espère ne pas avoir en m'en servir. 


Je ne sais pas ce que je dois faire mais une chose est sûre…


Je suis déterminée.


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