Undermadness

Chapitre 9 : Mission

3201 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 27/11/2019 19:09

Petite note de moi pour DakKarn851 : Pour être parfaitement honnête, je ne sais pas vraiment si je leur en aurais parlé, à la place de Kin. Je suis pas assez courageuse… Mais oui, Kin est clairement une héroïne, mais pour moi, une héroïne maudite. Dans une autre Timeline, comme celle d’Undersadness, elle aurait pu faire de grandes choses… Mais ici, il y a eu tout simplement un trop plein de douleurs. Je suis vraiment contente que mon personnage te plaise ^^ Et de t’entendre dire que je l’ai bien écrit aussi, encore merci ^^ Merci beaucoup pour ton com, j’espère que tu aimerais ce… Chapitre… Du fun absolu.

Petite note de moi pour Mimicook : Pour le coup, j’aurai plus réagi comme toi que comme DakKarn851, mais en même temps, eux souffrent énormément depuis des décennies. Et oui, si Kin le dit pas à Mimicook, c’est CLAIREMENT parce qu’elle ferait absolument TOUT pour que Kin ne le fasse pas. Mais c’est trop tard. Quant à cette voix… J’en dirais pas plus. Mais tu devrais avoir une réponse plutôt vite, on en est à la moitié, après tout ^^ Merci pour ton com !

 

 

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C’est la capitale. C’est encore flou, mais je le sens au plus profond de moi-même.

Je ne veux plus voir ces rêves.

Je ne veux pas de regrets, je ne veux plus les voir…

Je ne veux pas ! Je ne veux pas !

Je devrais me calmer.

Je vois la capitale. La petite moi court de partout. Elle porte… Quelque chose de droit… Horizontal…

C’est…

Une planche ?

-Sans ! Tu peux me porter ?

Je vois Grand frère entourer le petit cœur de mon ancienne moi de ses mains. Il la soulève doucement.

Elle dépose une planche… Non, un petit bout de bois… Un misérable bout de bois. Ou ça ? C’est encore trop flou autour pour que je puisse voir quelque chose…

Elle dépose le bout de bois, et Grand frère me laisse repartir.

-Ou est ce que je les amène ?

-Par ici, Undyne ! Par ici !

Dydyne arrive à son tour. Elle porte des tonnes de planches. De vraies planches, pour elle.

Le flou disparait. Je vois alors… Le palais ?

… Oh bon sang…

Le palais est toujours détruit… Mais des planches de bois grossièrement mises font en sortes de tenir les pierres.

Sans oublier un tas de cailloux non négligeable se trouvant devant la porte.

D’abord, je ne sais pas ce que c’est. Mais en y réfléchissant… En revoyant ces gestes…

Je… Je me souviens de cela…

J’ai reconstruit le palais, avec l’aide de ma famille…

Je vois alors apparaitre Alphy et Maman… Maman…

Elles portent des pierres plus ou moins petites à Papa, qui lui, grâce à sa grande taille, peut boucher les trous des murs, en suivant les planches.

Je souris tendrement, presque sans le vouloir. Cette scène… Tout ma famille, travaillant main dans la main pour reconstruire un palais… Reconstruire un espoir, quelque part.

La jeune moi court partout, supervisant les opérations. Elle ordonne à Alphy de poser les pierres à tel endroit, elle demande à Papa de boucher tel ou tel trou, elle insiste pour que Dydyne amène plus de planche…

Papy et MK, pas très utiles, se contente de regarder de loin. Quand je les vois… Je me rends compte qu’ils n’ont pas beaucoup changée, aujourd’hui…

-Sans ! J’ai besoin d’un coup de poing par ici !

-J’arrive.

-Toriel, essaie d’aider Asgore à poser les pierres en hauteur.

Elle hoche la tête silencieusement.

Maintenant que j’y pense… Je ne vois même pas Blooky, Metty, ou M…

-Nous voilà, Kin.

-Ah, parfait !

J’ai parlé trop vite. Ils sont de retour, de la nourriture plein les mains… Enfin plein… Disons quelques restes douteux du MTT Resort.

Mais c’est cependant assez pour que la jeune moi crie :

-Pause ! Allez manger !

-Kin… Tu devrais…

Je me rapproche du tas de pierre.

-Mangez sans moi, j’ai vu des trous à ma hauteur !

La jeune moi attrape un caillou, et cours plus loin. Elle a l’air… Etrangement satisfaite…

Je sens sa détermination d’ici. A elle. A ce fantôme du passé. Elle voulait tout faire pour que ces gens soient heureux. Elle ne les considérait pas encore comme sa famille, mais voulait qu’ils aient une meilleure vie.

Ce bon souvenir… J’aimerais le chérir jusqu’à la fin de mes jours, mais…

C’est pour bien trop tôt…

Je me lève.

Aujourd’hui, c’est la fin.

J’attrape ma batte. Ma dague repose sur mes hanches. Il fait encore nuit.

C’est le moment. Enfin.

Je sors de ma chambre. Je sais précisément ce que je dois faire.

Ma famille est au courant. Ils savent, je leur en ai parlé. Ils seront réveillés dans une heure, peut être plus.

J’ai quelque chose à faire avant.

Je me dirige vers la sortie du palais. Sors. Invoque un portail. Je le traverse sans attendre.

Je vais vite, certes. C’est uniquement parce que…

Cette nuit sera l’une des plus horribles. De toute ma vie. Et je préfère ne pas y penser.

J’arrive alors dans un AU bien particulier. Je n’y suis jamais allé, mais je le connais. Tout le monde le connait. Je jette un coup d’œil devant moi, et murmure :

-Underschools.

Un collège se dresse devant moi. Deux étages, deux bâtiments, une grande cour… Je ne suis jamais venue ici, et pourtant, cet endroit me semble familier.  Cookies m’en parlait souvent. Binoclard et Edgy en parlaient souvent.

Edgy… Je ne l’ai jamais appelé par ce surnom… Dans un monde parfait, je l’aurais appelé, de manière affective, Edginounet.

Mais je ne suis pas dans ce monde parfait.

Je contemple le bâtiment quelques secondes. Quand je pense que… C’est ici que tout a commencé… La noiraude a rencontré les autres, ils sont devenus amis…

Et maintenant…

Je ne reste pas plus longtemps. Je ne suis jamais allée dans le lieu où je me rends. Mais je sais où il est. Cookies me l’a bien décrit, au cas ou un jour, je voudrais venir.

Je marche dans les rues quelques minutes. Je recherche une maison à un étage, blanche, coincée au beau milieu d’un virage, proche du collège.  

J’y arrive enfin. Je vois la porte d’entrée, qui se trouve au bout d’un escalier. Je monte. Avant de rentrer, j’attrape une fiole à ma ceinture. Orange, bravoure. J’en bois quelques gouttes. Je ressens immédiatement les effets sur mes muscles. Je me sens… Bien plus forte.

Et il vaut mieux que je le sois, avant de faire ce que je m’apprête à faire.

D’un coup de batte, la serrure se fait détruire. Je rentre sans trop de problèmes.

Je n’ai pas fait beaucoup de bruit. Tout est sombre. Tout est calme. J’avance dans le vestibule. C’est une maison si simple… Peut être que moi et Cookies aurions-nous pu vivre dans une maison identique, fut un temps.

Je marche un peu, le plus silencieusement possible. J’espère que je ne vais pas les réveiller…

J’ouvre quelques portes. Une cuisine, une salle de bain… Et enfin, enfin, une chambre.

Je suis extrêmement silencieuse. Bien plus que je ne l’ai jamais été. Je m’approche du lit. Je vois bien deux silhouettes dormir paisiblement.

Je les regarde un instant. J’espère qu’ils ne vont pas m’en vouloir. Ni souffrir.

Je prends ma batte. L’élève doucement.

-… Hum…

Oh non… L’un d’entre eux…

-K… Kin ?

-Adieu, Binoclard.

J’abaisse brusquement ma batte sur eux. De toute ma force. J’entend des craquements secs. Je range ma batte.

Je me baisse, et retire la couverture. Alors que deux corps partent en poussières, deux âmes apparaissent. Je les empoigne. Brusquement. Les serre.

Ces deux petites âmes… Battent encore entre mes doigts. Presque comme s’ils pouvaient encore être sauvés.

Mais hey, ils ne le peuvent pas. Pas au vu de la quantité de poussière qui s’échappe.

Ma propre âme sort de mon corps. Je regard les deux âmes retournées. Une légèrement bleue, une légèrement orange.

Je les regarde. Me concentre.

Les trois âmes volètent ensemble. Se rapprochent.

Et fusionnent enfin.

J’aspire leur détermination. Littéralement. Leur corps est parti complètement en poussière. Leur âme est partie. Je viens de récupérer leur être.

Je prends une lourde inspiration. Je me sens… Etrangement étouffée. Comme si j’avais quelque chose dans ma gorge qui m’empêchait de respirer correctement.

Mon cœur se serre… Non… Mon âme se serre…

Je crois que je sais pourquoi.

-Je ne devrais pas rester ici. Je murmure

Je sors sans attendre. J’ai encore des gens à aller voir.

Et je veux y aller le plus vite possible.

Je sors de la maison. Prend ma batte, invoque un portail, et change de monde.

Je suis dans la salle des AU’s.

Je regarde un peu autour de moi. Les centaines d’AU’s sont sombres. C’est la nuit. Normalement, les AU’s en voie génocide brillent la nuit pour donner une lumière sombre, définissant le temps.

Mais depuis que la noiraude est morte, il n’y a plus de voies génocides. Il fait donc nuit noire, ici.

Je sais cependant parfaitement ou il faut aller. Je connais cette salle par cœur.

Je pousse la porte. Entre dans le salon. Je ne vois toujours bien… J’aimerais une flamme, pour voir légèrement devant moi, au moins.

J’ai une idée. J’attrape mon âme, et la tend devant moi. Une lueur rouge éclaire alors la salle. Faiblement, mais c’est déjà ça.

Je me dirige vers les chambres. Je ne sais pas s’ils sont ensemble ou non…

-Hmm…

Je me fige et me retourne. Je ne rêve pas, là, sur le canapé…

Oui. Il y a bien quelqu’un.

Il vient de gémir dans son sommeil. Je m’approche alors. Soupire en le reconnaissant. Lève ma batte.

Ta mort ne sera pas vaine.

Non, tu ne seras même pas mort, au final.

J’abat ma batte brusquement. Un grand crac. Son crâne part déjà en poussière.

Je me penche vers lui. Son âme apparait. Une moitié, seulement. L’autre était pour la noiraude.

Bien qu’il n’ait pas vraiment de détermination, son âme est puissante, très puissante. C’est presque un demi dieu, après tout.

Je l’attrape avec la main. Prend mon âme. Me concentre.

Les deux âmes fusionnent.

Je me sens à nouveau étouffer. Mais cette fois, j’ai aussi chaud, très chaud, comme enragée. Je crois savoir pourquoi.

Je suis peut-être légèrement en colère contre moi-même… Mais ce n’est rien comparé à sa colère.

Je flanche légèrement. Je me sens étrangement étourdie, c’est… Insupportable…

Kin. Reprends-toi, imbécile. Tu as du travail à faire.

Je pars sans attendre vers les chambres, éclairée par mon âme. Ils ne dormaient pas ensemble. Pas une dispute, certainement pas. Je pense juste qu’il voulait être seul, tranquille. C’est compréhensible.

J’arrive enfin devant sa chambre. Je ne jette même pas un regard devant la mienne. Je n’ai pas le temps. Et cela risque de me faire regretter mes actes.

Le temps n’est plus, et n’a jamais été, aux regrets.

J’ouvre doucement la porte. Le plus doucement possible, encore une fois.

-Kin.

Je me fige, et me retourne brusquement.

-Ink.

Il s’approche de moi, et me sourit faiblement.

-Je sais ce que tu as fait.

Je le regarde durement. Ouvrant même mes yeux. J’agrippe ma batte.

-Je suppose que… Tu me réserves le même sort.

Je ne dis rien, et me met en position de combat.

-Je savais que ce moment arriverait.

Il se met alors… A genoux ?

Il me regarde, de deux pupilles translucides. Je n’ose rien dire.

-Je n’attends que ça… Je t’en prie, vas-y.

J’hésite une demi seconde.

Seulement.

Je lève ma batte. Très haut.

-Adieu.

J’abat ma batte sur lui. Il tombe au sol. Part en poussière. Brusquement. J’attend un petit peu, qu’une âme apparaissent… Mais il n’y a rien.

Il part en poussière. Encore et encore. De plus en plus. Mais… Rien n’apparait… Rien du tout… Pourquoi est-ce que rien n’apparait ?! Son âme devrait être aussi puissante que celle d’Error, voir plus, alors pourquoi…

Pourquoi est ce qu’une âme n’apparait pas !

Pourquoi il… Il…

Il vient de disparaitre complètement…

Il ne reste que ses fioles sur le sol.

Il a disparu.

Pourquoi… Est-ce qu’aucune âme n’est apparue ?

Est-ce qu’il… Qu’il…

Un éclair de lucidité passe dans mon esprit.

En réalité… C’est pour cela qu’il buvait toujours dans ses potions… Que sans elles, il semblait vide… Sans émotions, sans rien…

Il n’a pas d’âme… Il n’a pas d’âme… Et je ne sais pas pourquoi…

Je m’effondre au sol. J’aurai pu ne pas le tuer, j’aurai pu… J’aurai pu ne pas faire un meurtre de plus… Lui…

Il est mort…

Pour rien…

-Papink…

Je tremble. Ma batte tombe au sol, éparpillant les poussières partout.

Il est mort pour rien… Je l’ai tué pour rien…

-Papink… Papink… Je suis désolée…

Je me penche vers les poussières, et lâche quelques larmes.

-Je suis désolée…

Je serre les poings, et attrape les couleurs.

-… Je suis bête. Idiote. Il va renaître, de toute façon. Je vais le sauver. Il sera heureux, lui aussi.

Je me redresse. J’attrape les fioles avec moi. Les regarde une seconde. Sans aucun doute, elles contiennent un grand pouvoir. Je ferais mieux de les garder.

-Il sera heureux, et il aura de nouveau la noiraude.

Je me lève.

-Papink. Oui. Je t’en veux. Oui. Tu es un monstre.

Je commence à sortir.

-Mais je te remercie. Pour m’avoir empêché de mourir en premier lieu.

Je sors de la chambre. Et me dirige, de pas rapides, vers la sortie. Vers la salle des AU’s. Vers ma maison.

Vers UnderWorld.

Je traverse la feuille. Rapidement. J’arrive devant le palais.

La nuit est déjà bien avancée. Je n’ai plus beaucoup de temps, certainement pas à perdre.

Mon cœur bat à toute vitesse. Je lâche quelques larmes, même, sans les contrôler.

Tu ne devrais pas pleurer.

Je sais.

Je marche dans les couloirs sombres un long, long moment. Je range aussi ma batte dans mon dos. Elle sera parfaitement inefficace. Mais je dois prendre mon couteau. Lui sera bien plus direct.

Je m’arrête devant la porte d’une chambre. Je tremble un peu. Puis secoue la tête. Mince. Je dois y aller.

Je pousse doucement la porte. Couteau en main. Je dois faire vite. Précis. Il ne souffrira pas.

Il dort profondément. Une aubaine. Il a souvent eu le sommeil léger, à cause de cauchemars, ou d’insomnies… Il nous a même fait une crise de somnambulisme, une fois.

Science l’a aidé à s’en sortir.

Je l’en remercie.

Mais maintenant, je vois son visage endormi. Sa respiration tranquille. Il est si jeune… Pourtant, il a déjà souffert… Ses écailles bleues en dessous de ses yeux m’ont toujours fait penser à des larmes.

Je tends la main vers lui, pour tenter de lui caresser la joue. Mais cela le réveillera. J’empoigne alors mon couteau. L’approche de sa gorge.

Je ferme les yeux.

Et fait un mouvement brusque vers l’arrière.

J’ouvre les yeux. Son sang… Baigne le long de ma lame… Je lui ai tranché la jugulaire. Il y a une trop grande hémorragie.

Il tousse deux secondes.

Et se laisse tomber sur l’oreiller.

Il est mort.

Cette fois ci, je laisse ma main trainer le long de sa joue. Je lâche une larme.

-Pardonne moi, petit frère.

Je le tourne, et dépose ma main sur son torse. Je n’ose regarder ses yeux vides.

Je me concentre. Lève la main. Une âme verte dont un quart est gris flotte au-dessus de ma main. Ma propre âme sort. Elles se rapprochent.

Et fusionnent enfin.

J’ai une subite envie de vomir, et je recule de quelques pas. Je respire fortement. Son corps est en train de partir en poussière, mais… Je… J’ai si mal au ventre…

Il… Faut que je me calme.

J’inspire, expire.

Je sors immédiatement de la chambre. En courant presque. J’inspire. Expire. Bien. Je devrais pas être aussi… Emotive.

Je me dirige d’un pas tremblant vers une autre chambre. Voisine. Je m’arrête devant la porte. Un long moment. Sans bouger.

Je ne veux pas y aller…

Je ne veux pas faire ça…

Pas elle, pas elle, pas…

C’est… C’est trop tard.

Si je ne la tue pas, elle me tuera.

Je pousse la porte. Lentement. Je n’ose pas l’ouvrir. Mais je… Je dois le faire.

Je regarde le lit un instant. Je m’en approche.

… Elle dort, elle aussi.

Ses yeux sont fermés.

Elle est magnifique.

Je m’approche de son visage. J’aimerais l’embrasser, pendant que la vie la réchauffe encore. Mais je ne peux pas. Je n’ai pas le droit.

… Mon ange… Non…

Je… Ne veux pas… Te… Perdre…

Je ne te perdrais pas.

Je secoue la tête, et manque de me planter le couteau dans le cou. Je dois mettre fin à mes pensées. A mes émotions.

Navrée, Cookies.

Je pose ma lame contre son cou.

Tu dois mourir.

J’ai tranché plus profondément. Elle n’a pas toussé. Elle est morte sur le coup.

Je la redresse, et attrape son âme. Je sors la mienne. La fusionne.

Je sens soudain un immense regret en moi. Je manque de vomir. Mais me ravise vite.

Je détourne la tête.

Je n’ose regarder son corps sans vie.

Cookies… Mon ange déchu…

Je t’aime, et t’aimerais toujours, même dans la mort.

Pardonne-moi. Je ne peux pas rester avec toi plus longtemps.

J’ai encore du travail.

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