Le Sixième Elément

Chapitre 20 : Chapitre XX Volupté

1682 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 09/11/2016 20:22

CHAPITRE XX : VOLUPTE


Éric ramena Will chez elle. Des policiers se trouvaient devant sa porte. Sûrement au cas où elle reviendrait. Les deux amoureux restèrent quelques instants dans un coin sombre. Après de longs baisers, Éric dit :

— Ta mère s’est beaucoup inquiétée pour toi, tu devrais y aller.

— Elle ne va pas me lâcher durant un moment, dit Will. Déjà qu’elle était collante.

— J’attendrais patiemment.

— Je ne sais pas si moi je serais aussi patiente, sourit-elle en l’embrassant.

— Que vas-tu lui raconter ?

— Que je voulais aller voir Matt, mon ex, pour lui demander des explications sur les raisons qui l’ont poussé à rompre.

— C’était un idiot. Rompre avec une si douce personne. Enfin, je ne vais pas me plaindre. S’il ne l’avait pas fait, je ne serais pas en train de t’embrasser.

Ils s’embrassèrent encore quelques minutes, puis Will décida de rentrer chez elle. Éric grimpa sur un toit pour l’observer. Il vit sa mère en larme étreindre sa fille. Les policiers appeler leur chef pour leur rapporter son retour. La mère de Will l’entraîna à l’intérieur. La jeune fille semblait vouloir que sa mère la laisse respirer un peu mais elle n’osait pas la brusquer. Elle finit quand même par réussir en prétextant un besoin de prendre un bain. Pendant qu’elle était dans la salle de bain, sa mère s’affaira à la cuisine pour lui préparer quelque chose à manger. Une fois lavée, Will ouvrit la fenêtre de la salle de bain, souriant à Éric qu’elle devinait sur le toit de la maison d’en face. Elle lui fit un signe de la main et referma la fenêtre. Éric décida de laisser la petite famille seule.

Hanabi retourna au restaurant directement. Lorsqu’elle annonça la bonne nouvelle aux gardiennes, ces dernières soupirèrent de soulagement. Elles furent d’autant plus rassurées quand Éric arriva en leur disant qu’elle était bien rentrée.

Visiblement, Cornelia se retenait de dire ce qu’elle pensait de cette affaire. Elle aussi était heureuse que Will soit saine et sauve. Elle en parlerait d’abord à Will. En attendant, elle préféra imiter Taranee et rentrer chez elle. Hanabi et Irma quittèrent le restaurant main dans la main. Hay Lin monta se coucher après avoir apporté un plateau-repas à Éric. Le gardien de l’ombre mangea et s’endormit rapidement, mort de fatigue.

Durant plusieurs jours, seules les gardiennes virent Will lorsqu’elle venait au lycée. Sa mère ne lui laissait pas encore assez de liberté pour sortir le soir. Les gardiennes et Hanabi venaient la voir chez elle. Mais ayant donné comme excuse sa rupture avec Matt, faire venir Éric n’aurait pas paru opportun. Heureusement, la mère de Will devait partir plusieurs jours pour son travail. Elle voulait refuser ce déplacement mais sa fille parvint à lui assurer qu’elle ne comptait plus disparaître.

Lorsque Will retourna au restaurant, elle se précipita vers la cave où l’attendait Éric et n’hésita pas à se jeter dans ses bras, le renversant sur le canapé. Ils avaient totalement perdu la notion du temps et n’arrêtèrent de s’embrasser que quand une toux agacée se fit entendre. Les observant depuis le bas de l’escalier, les autres gardiennes et Hanabi souriaient à l’exception de Cornelia.

— T’aurais pas dû, dit Irma. C’était trop mignon.

— J’ai quelque chose à dire, lança Cornelia.

Cornelia avait la tête des mauvais jours. Cela ne servait à rien de discuter quand elle fait cette tête.

Une fois tous docilement installé, Cornelia prit la parole :

— Ça ne peut plus durer. Irma et puis maintenant toi se sont fait enlever. Qui sera la prochaine ? Tout ça arrive depuis que ces deux-là sont ici.

— Tu ne vas pas nous ressortir ton refrain, fit Irma. Ce ne sont pas eux la cause, ce sont les kagebushis.

— Et alors, ils en sont aussi.

— Plus maintenant.

— Où est la preuve ?

— J’ai été sauvée et Will aussi par Éric. Et Hanabi est…

— Ta petite amie, on avait remarqué. Mais je persiste à dire que tout ceci est une ruse pour nous avoir.

— Cornelia, interrompit Will. J’ai vu Éric combattre le Dragon du Feu et le tuer. S’il avait été encore avec eux, il ne l’aurait pas tué.

— Qui sait avec ces ninjas ?

— Tu me saoules ! cria Will en se levant d’un bond. Qu’est-ce qui te dérange au fond ? Que j’aime Éric ? Qu’Irma aime Hanabi ? Que nous ne soyons pas aussi aveugles que toi quand il s’agit de reconnaître des alliés ?

— Plutôt que vous soyez aveugles de ne pas voir qu’il s’agit peut-être d’une ruse pour nous anéantir.

— Éric aurait eu tout le loisir de me tuer plusieurs fois.

— Peut-être cherche-t-il quelque chose.

— Et quoi ?

— Je ne sais pas. Mais…

— Où sont les preuves de tes accusations ?

— Mes preuves ?

— Tu demandes des preuves qu’ils sont avec nous. Mais toi, as-tu des preuves de ce que tu avances ?

— Non, mais…

— Alors, tais-toi. Ça évitera que tu passes pour la dernière des connes.

Cornelia allait la gifler mais Will fut la plus rapide et la repoussa dans son fauteuil, la joue écarlate. Cornelia regardait Will comme-ci elle était une extra-terrestre.

— Tu vois ! fit-elle. Tu vois ce qu’il nous pousse à faire ! Il nous pousse à nous battre les unes contre les autres. Comme la première gardienne de l’ombre.

— C’est toi qui as voulu me gifler la première, fit remarquer Will. Je ne suis pas venu pour me faire insulter. Je suis venu pour voir Éric. Alors si on ne peut pas avoir la paix ici, on ira ailleurs.

Will prit la main d’Éric et le tira vers la sortie. Elles entendirent la porte claquée. Cornelia se massait toujours sa joue frappée. Les autres étaient terrifiées. Cornelia leur jeta un regard affolé.

— Et vous les laissez partir seuls ? fit-elle.

— Je n’ai pas l’habitude d’espionner les amoureux se bécoter, dit Irma. Je préfère m’occuper de mes propres bécotages. Tu n’as eu que ce que tu méritais. Tu n’arrêtes pas de dénigrer Éric et Hanabi depuis qu’ils sont avec nous. Ça te ferait mal de leur faire confiance.

— On ne sait pas si on peut leur faire confiance.

— Moi je sais. Et Will aussi.

— Moi aussi, risqua Taranee. Éric est quelqu’un de bien, je pense. Et Hanabi aussi. Ça se voit qu’elle aime vraiment Irma.

— Hay Lin ? questionna Cornelia.

— Je suis désolé Cornelia, s’excusa la jeune Chinoise. Je suis de leur avis. Après tout, ils nous entraînent pour combattre les Kagebushis.

Cornelia se rendait compte qu’elle était seule. Seule à ne pas croire en Éric et Hanabi. Elle se leva et quitta le restaurant sans ajouter un mot.

Will marchait vite. Elle n’arrivait pas à se calmer. Éric finit par l’arrêter en l’attirant dans son étreinte. La respiration saccadée de la jeune fille se fit plus calme au bout de quelques minutes.

— Ça va ? fit-il.

— Bien mieux. Elle m’a vraiment énervé. Tout ce que je veux aujourd’hui, c’est passer du temps avec toi. Tranquille. Elle a tout gâché.

— La journée ne fait que commencer. Viens, allons faire une balade.

Main dans la main, les deux amoureux allèrent se promener autour de l’étang d’un parc. Le printemps rayonnait. Mais pas autant que le sourire de Will. Ils s’arrêtèrent souvent dans des lieux isoler, sur des bancs ou allongés dans l’herbe fraîche pour s’embrasser passionnément. Will sentait qu’elle ne voulait pas que cette journée se termine. Mais le soir commença à tomber.

Éric raccompagna Will chez elle. Il accepta de rester pour dîner en tête à tête. Mais Will avait à peine commencé à préparer le repas qu’il l’enlaça amoureusement. Will lâcha ce qu’elle faisait pour répondre à l’étreinte de son amant. Un brûlant désir lui enflammait le corps. Sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte, ils se retrouvèrent dans la chambre de la jeune fille, allongés sur son lit. Will ne voulait plus s’arrêter. Elle ne se rendit compte de ce qui se passait que quand elle fut presque nue, remarquant qu’Éric l’était aussi. Mais cette nudité ne l’arrêta pas, au contraire, elle lui enfiévra les sens. Elle ne sentit aucune douleur quand leurs corps brûlants furent enfin réunis. Elle ne ressentait que du plaisir et de l’amour.

Finalement, ils ne mangèrent pas ce soir la…

Depuis la libération de Will, ce fut la première soirée où le père d’Irma travaillait le soir. Irma et Hanabi purent se faire la petite soirée romantique qu’elle souhaitait depuis des jours. La Japonaise fit des sushis. Le repas fut détendu. Irma l’apprécia mais elle attendait le dessert avec impatience. Après avoir débarrassé, les deux jeunes filles s’enlacèrent sur le canapé. Rien d’autre n’avait d’importance que la présence de l’autre. Irma se montra la plus entreprenante en passant les mains sous le tee-shirt d’Hanabi. Loin de la repousser, la Japonaise se fit plus câline. Et bientôt, les deux amantes s’effeuillaient l’une l’autre. Elles décidèrent sans vraiment se parler d’aller dans la chambre d’Irma. Se glissant sous les draps, elles se caressèrent langoureusement.

Tout à leur plaisir, les deux jeunes filles n’entendirent pas la porte s’ouvrir.

— QU’EST-CE QUI SE PASSE ICI ?

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