Ceux qui brûlent dans la lumière

Chapitre 46 : Mulgore

4121 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 15/10/2022 23:21

Mulgore


Nous nous installons autour de la table. La grande carte d’Azeroth nous offre ses reliefs, les courbes de ses montagnes et les lignes de ses océans. Mon attention dérive malgré moi sur les pions bleus et rouges qui la parsème de toute part. L’un d’entre eux est différent, il représente le roi. Mon cœur se gonfle de chagrin, je me mordille légèrement la lèvre, non je ne dois pas y penser, je ne dois pas penser à lui, ce n’est pas le moment. Je prends une grande inspiration et me tourne vers l’orc.

-         Comme je l’ai dit, je suis disposée à vous offrir notre aide. J’ai besoin de plus de détails.

-         Eh bien jeune fille, commence Thrall, Sylvanas a découvert notre rébellion et faute de pouvoir s’en prendre à Lune-d’Argent, elle va retourner sa colère sur le peuple de Baine-Sabot-de-Sang. C’est les vies de beaucoup d’innocents qui sont en jeu. Nous sommes en sous-effectif, sans vous, nous ne tiendrons jamais.

-         Genn, nous avons des missives à faire parvenir et plus vite sera le mieux.

-         Vous avez déjà mon soutien votre Grâce, intervient le prophète Velen.

-         Et le nôtre, rajouta le commandant suppliant des armées restées à Hurlevent.

Nous discutâmes encore un moment sur les agissements problématiques de la reine Banshee ; sans que l’homme au masque n’eût prononcé un mot. Ses yeux, dissimulés sous sa capuche, n’avaient cessés de me fixer avec intensité, provoquant chez moi un certain inconfort.]


Après notre réunion, la pièce se vide me laissant dans un lourd silence. Enfin seule ; c’est ce que je pensais avant d’apercevoir l’homme s’attarder au seuil de la porte avant de disparaitre. Il est vraiment étrange… Peu importe, j’ai plus urgent à penser. J’attrape la plume dans l’encrier et un parchemin. Je dois prévenir mon aimé de ma démarche, je l’ai laissé trop longtemps dans l’ignorance… Mais encore une fois, un étau se resserre dans ma poitrine. Ma main tremble et je n’arrive pas à écrire quoique ce soit. Je ne peux pas le laisser dans l’ignorance plus longtemps, je me dois de lui répondre… Pour lui, pour moi.


Plusieurs jours se sont écoulés, les autres dirigeants de L’Alliance se sont montrés plus réticents à ma demande ; notamment le conseil nain des trois marteaux de Forgefer et les Gnomes, ces derniers ayants perdu leur dirigeant pendant la bataille de Dazara’lor.

Aussi, la cheffe des elfes du vide, Alleria, s’est montrée hésitante ; néanmoins, elle a finalement accepté de me confier une poignée de soldats d’élite, sous les conseils de Velen. Bien que cette dernière m’ait clairement fait comprendre que sa confiance ne serait pas si dûment acquise et qu’elle me garderait à l’œil le temps que je fasse mes preuves.

J’ai également sollicité les autres familles nobles humaines et celles du royaume. Ces dernières m’ont bien ri au nez, ignorants mes complaintes. J’ai bien failli abandonner l’idée d’avoir leur appui mais Genn lui ne se laissa démonter et, de son franc-parler, réussit à leur rappeler leur devoir envers l’Alliance et leur roi.

Tyrande la prêtresse d’Elune et dirigeante des elfes de la nuit rentra dans une colère noire à ma demande, refusant catégoriquement de venir en aide aux meurtriers de son peuple. Après m’avoir traitée de sotte, d’ignorante, elle sortit en trombe de la pièce sans jamais revenir à Hurlevent depuis… Même son époux Malfurion ignore où elle se trouve. 

Me voilà à la tête d’hommes et de femmes de toutes races qui se battaient hier contre la Horde, et allaient aujourd’hui faire front commun.



Alors que je finalise les détails restant de l’accord avec les émissaires de l’Alliance, la porte du bureau s’ouvre brusquement. Contrariée d’être dérangée, mon attention se porte sur l’intrus.

Jaina. Elle est rentrée ? Mon cœur s’emballe de joie et d’excitation, mon aimé est probablement de retour lui aussi, après tout, ils étaient partis ensemble.

-         Jaina ? Que faires vous ici ? Anduin est-il avec vous ?

-         Les assauts de la Horde sur nos territoires ont commencé à s’amenuiser, Anduin comprends mieux pourquoi depuis qu’il a reçu votre missive. Il veut s’assurer, avant de rentrer, qu’il n’y a plus de danger pour Hurlevent. Il m’a donc chargée de vous seconder en son absence. Et ce n’est pas tout, je reviens avec l’aide des miens : Les Kultirassien.

-         Je vois…

Bien que soulagée de le savoir sain et sauf, cela n’empêche pas mon cœur de se briser. Ma tristesse, comme ma déception, doit se lire sur les traits de mon visage. Et je ne cherche guère à la dissimuler.

-         Vous a-t-il demandé de me transmettre un autre message que ceci ?

-         Non, c’est tout.

-         Même pas une lettre ?

-         Je suis navrée mais non, il ne m’a rien remis pour vous votre Grâce. Cependant, Lynawen, j’ai une question qui me taraude.

Est-ce qu’Anduin serait fâché contre moi ? Je l’ai laissé trop longtemps dans le silence. La douleur de ma poitrine ne fait que s’accentuer d’avantage, les larmes me montent aux yeux. Je fais de mon mieux pour les contenir et ne pas montrer ma faiblesse à Dame Jaina. Je fixe avec intensité le parchemin avant de donner à nouveau toute mon attention à l’Archimage.

-         Je vous écoute ?

-         Pourquoi, cachez-vous à Anduin que Genn a fait de vous son héritière ?

Son interrogation me prend de court, je ne m’attendais pas à une telle remarque. Je me mordille légèrement la lèvre inférieure avant de lui répondre.

-         En toute honnêteté Jaina, j’aimerais lui en parler de vive-voix. Cela me tient vraiment à cœur.

-         Je comprends ... Vous savez, je connais Anduin depuis qu’il est enfant, je ne l’ai jamais vu aussi épanoui qu’avec vous. Il vous aime et vous lui manquez beaucoup, soyez-en certaine. Restez forte.  

-         Merci Jaina.

L’Archimage quitte la pièce en m’adressant un dernier sourire. Emue, c’est le cœur plus léger que je me replonge dans la paperasse.


Ces derniers jours furent éprouvant, je n’ai pas eu le temps de souffler une seconde ni d’avoir un moment à moi. D’un autre côté, cela a permis d’éviter que la situation avec Anduin ne s’immisce encore une fois dans mon esprit. Je me tapote les joues pour reprendre le contrôle de mes émotions.

Je suis face à l’immense portail magique, au travers je peux apercevoir l’image abstraite et en perpétuelle mouvement d’une grande vallée verdoyante. Mon estomac se noue : je suis sur le point de partir seule à la tête d’une armée pour combattre. Ma gorge est sèche et je tremblote.

Serais-je à la hauteur ? J’ai entre mes mains leurs vies à tous. Si j’échoue, on me jugera indigne d’être reine d’Hurlevent, indigne du titre de championne de l’Alliance. Je ravale ma salive et cherche Instinctivement du réconfort en touchant la poignée d’Ellemayne à ma ceinture. Un moyen de sentir Anduin auprès de moi.

La main de Grisetête se pose sur mon épaule, ses iris bleu-grises me redonne du courage, derrière lui se trouve Jaina, mais également Thrall et son étrange compagnon encapuchonné. D’un signe de tête du vieux loup nous traversons le portail suivit de nos hommes.

Le vent caresse ma peau comme un cadeau de bienvenue, l’odeur des sapins mélangée à celle des fleurs sauvages titille mes narines de douceur. Le chant des oiseaux et des cours d’eau égaye mes oreilles. Je m’extasie devant la beauté des Mulgores : Une immense cuve entourée de montagnes escarpés, parsemée d’arbre et de rivière. Non loin il y a un petit village : j’imagine que c’est notre destination.

Nous engageons la marche, j’inspire à pleins poumons, l’air est si pur ici, c’est vraiment très agréable. Mes pensées vagabondes ne sont que passagères lorsque j’aperçois, enfin, les formes des habitations. Ces dernières sont en bois et leurs toitures en toiles très épaisses, il y a également des tipis et des totems représentant des têtes d’animaux disséminés un peu partout.

Une armée se dessine à l’horizon : elfes de sang, Orcs, Taurens, Trolls, Gobelins et même des réprouvés.

À l’entrée du village, les silhouettes de Baine Sabot-de-Sang et du Seigneur-Régent Lor’themar Theron apparaissent. L’ambiance s’assombrie. Je ne suis pas idiote, même si nous sommes ici pour leur venir en aide, un faux pas et tout ça pourrait finir en bain de sang.

-         Jeune fille, c’est un plaisir que de vous revoir, engage Baine avec gentillesse.

-         Le plaisir est partagé.

-         Je suis ravi de voir que l’Alliance a tenu parole, pour une fois, intervient le Seigneur-Régent.

-         Faites attention à vos propos Lor’Themar Theron, crache Grisetête.

-         Allons du calme, on est tous dans le même bateau, intervient Thrall.

Le regard hostile du dirigeant des elfes de sang n’est guère destiné au vieux loup mais à dame Jaina et cette dernière lui rends très bien. Quelque chose de grave a dû se produire entre eux jadis.

Je n’ai guère passée beaucoup de temps avec le seigneur-régent pendant ma captivité à Lune-d’Argent, mais il a toujours été courtois et bienfaisant à mon égard.

-         Lynawen ! Intervient une voix familière.

Sans que je ne réalise ce qu’il se passe on m’enlace contre mon gré, l’étreinte est si brusque qu’elle me coupe la respiration. Ce n’est que lorsqu’on me lâche, que je comprends et mon cœur explose de joie.

-         Ilera !

-         Je suis tellement contente de vous revoir mon amie !

-         Moi de même.

Dernière elle, se dresse un Sin’dorei à la chevelure cendrée et aux yeux verts scintillants, Aethas. Je m’avance d’un pas vers lui mais ce dernier recule, se contentant d’un geste de la tête en guise de salutation.

-         On ne dirait pas comme ça, mais il est très heureux de te revoir également, ajoute sa sœur, taquine.

L’intéressé fuit mon regard. Un rire rauque et soudain de Baine-Sabot-de-Sang égaye les lieux, jusque-là austères.

-         Vos retrouvailles me mettent du baume au cœur dans ces heures sombre, dit le Tauren sans se départir de son sourire. Lynawen, veuillez me suivre jusqu’à Pitons-du-Tonnerre. Vous pouvez Laisser vos hommes dans ce village, ils sont entre de bonnes mains.

-         Pas question ! intervient Grisetête.

-          Pitons-du-Tonnerre n’est pas assez grande pour accueillir toute votre armée, explique Lor’Themar Theron.

-         C’est pour sa grâce que je m’inquiète.

-         De toute façon vous venez avec moi Genn, et, avec Aethas et Ilera, je ne risque rien.

-         Prenons quand même une escorte, j’insiste.

-         D’accord. Jaina, vous restez avec les troupes ici.

-         Comme vous voudrez, acquiesce l’Archimage.

-         Je reste avec elle si vous le permettez Lynawen, demande Thrall. Je pourrai calmer les tensions dans nos rangs.

J’acquiesce à sa demande avant de suivre Baine et Lor’Themar Theron ; c'est alors que je remarque que l’homme masqué est toujours avec lui. Nous traversons ensemble le petit village Tauren jusqu’à rejoindre une grande route. La balade est des plus agréable, des gazelles et de curieux animaux gambadent dans la vallée.

Au loin j’aperçois d’impressionnantes mesas, perchées sur une immense falaise, ça à l’air d’être notre destination. Le long de la paroi rocheuse, se trouve une sorte de nacelle en bois. Un mécanisme la tracte jusqu’en haut grâce aux cordes qui y sont rattachées.

Cette dernière semble robuste mais je ne suis quand même pas très rassurée à l’idée de grimper à l’intérieur, qu’il plus est, la place est assez restreinte. J’imagine sans grande peine qu’il faudra monter tout ce beau monde en plusieurs voyage.

Soudain, Ilera me pousse dans l’ascenseur en riant gaiement et grimpe à son tour en saisissant son frère par le bras. Une fois tous les trois à l’intérieur, la Sin’dorei tire sur une petite cordelette et la nacelle se met brusquement à osciller. Je perds l’équilibre, me voyant déjà passer par-dessus la rambarde, heureusement, Aethas me rattrape de justesse. 

En bas j’entends Genn gronder mais sa voix se fait de plus en plus lointaine. Mes yeux sont alors happés par le panorama que m’offre les Mulgores. Splendide mais à la fois terrifiant dû à la hauteur. L’habitacle bouge beaucoup créant un vent de panique en moi.

-         La vue est magnifique ! S’exclame Ilera.

-         Oui…

-         Vous avez peur ? S’amuse-t-elle de la situation.

Souriante, elle saisit les rebords de la nacelle et les secouent volontairement. La peur enserre davantage mon cœur et je m’agrippe instinctivement au bras de son frère.

-         Arrête Ilera ! Tu vas finir par faire passer l’un de nous par-dessus bord. Intervient Aethas.

-         Vous n’êtes pas drôle ! Rouspète l’elfe aux cheveux cendrés.

-         Parce que ça ne l’est pas ! Tu vois bien qu’elle est apeurée.

-         Toujours aussi protecteur avec Lynawen. Sourit-elle taquine.

L’elfe répond à sa pique par un soupire las, ce qui attise plus encore la flamme espiègle dans les yeux dorés de sa sœur.

Ils n’ont pas changé tous les deux, ils font vraiment la paire ! Malgré la distance et le temps s’étant écoulé depuis notre dernière rencontre, notre amitié reste inchangée. La dernière fois je ne pouvais être honnête avec eux, car je devais me protéger, protéger Anduin et l’Alliance. Mais maintenant c’est différent, nos deux factions sont alliées et je peux enfin être sincère avec les deux elfes :

-         Je viens d’une autre planète !

Les deux Sin’Doreil me fixent pantois, je prends une grande inspiration afin de trouver le courage de continuer ma confession.

-         Je ne suis pas née sur Azeroth, mais sur un monde du nom d’Utrion. Mes yeux argentés autre humain ne possèdent sont dû à la magie de chez moi. Il a été ravagé par la Légion Ardente et, si j’ai pu fuir, c’est grâce à l’aide de mon défunt oncle. Voici comment je suis arrivée ici. Je ne pouvais vous le dire à l’époque…

-         C’est donc ça ! Maintenant je comprends pourquoi le seigneur-régent voulait qu’on se rapproche de vous… Comprends Ilera.

Aethas, ne pipe pas un mot, son regard reste perdu dans l’horizon. A quoi peut-il bien penser ? Lui qui n’a jamais essayé de me soutirer la moindre information, qui ne m’a jamais questionné sur mon ignorance flagrante. Lui qui m’a réconforté à sa façon, qui a été si gentil à mon égard...

Je me mordille la lèvre nerveusement :

-         Vous êtes fâchés ?

-         Non, répond Aethas. On comprend.

-         Il y a autre chose…

-         Vous parlez de votre relation avec le jeune roi de l’Alliance ? enchaine Ilera.

-         Vous êtes au courant ?

-         Les nouvelles vont vite. Félicitation pour vos fiançailles !

Elle me serre dans ses bras un court instant avant de me lâcher, son frère lui m’honore juste d’un geste de la tête. Néanmoins je peux discerner une certaine tristesse dans ses yeux scintillants d’émeraudes. Soucieuse je brise le silence qui s’installe entre nous :

-         Vous allez bien ?

-         Etes-vous heureuse ? demande-t-il subitement.

-         Euh, Oui...

-         Alors c’est tout ce qui compte.

L’elfe aux cheveux cendrés détourne à nouveau ses iris dans une autre direction et se mure dans le silence. C’est à ce moment-là que la nacelle s’arrête brusquement, nous descendons alors, cette dernière retourne chercher le reste de nos compagnons.

La première chose qui me frappe, alors que je pose enfin les yeux sur la capitale Tauren, c’est l'immense Totem qui trône au milieu de la mesa centrale. Sinon la ville ressemble un peu au village d’en bas, les bâtiments sont identiques dans leurs structures à l’exception qu’ici ça grouille de vie. Les villageois me toisent d’un regard méfiant mais, comment leur en vouloir, j’arbore les couleurs de l’Alliance après tout.

Il fallut attendre une bonne heure avant que tout le monde arrive à destination, ce qui nous laissâmes le temps de nous balader un peu, sans toutefois trop s’éloigner, Aethas craignant que l’on s’en prenne à moi.

Quand il fut enfin en haut,,Genn se précipita sur moi en rouspétant et me passa un savon devant les yeux amusés de nos alliés.



Baine nous fit un signe et nous le suivîmes à travers Pitons-du-tonnerre jusqu’à arriver à sa hutte, un bâtiment bien plus imposant que les autres. A l’intérieur de l’un des tipis se trouvait un Orc que je reconnus immédiatement : Saucroc. Il était donc là durant tout ce temps … me fis-je la réflexion.

Je ravalai ma salive et prit place autour de la table de commandement avec mes compagnons.

Sur la peau de bête disposée sur la table, était dessinée la carte de Mulgore . Des dessins de croix, de lignes et des pions représentant des soldats étaient disposés sur cette dernière.

- Bien, commence le Tauren, l'avantage de Mulgore c'est que le seul accès terrestre se trouve au niveau de La Palissade. Il s'agit d'une frontière, qui sépare la région du désert de Tanaris.

- Une oasis de fertilité entourée par des déserts hostiles, complète Saucroc

- Exact, continue Baine, la seule façon pour Sylavanas est de passer par là. Saurcroc sera secondé de Trall et Lorthemar avec le plus gros des forces

- Bien, lance Lor'themar

- Et nous ? demande Mon nouveau père d’adoption.

- Lynawen, Jaina, Vous et moi, répond l’intéressé, nous resterons aux alentours de Piton du tonnerre. On serra l'arrière garde contre l'invasion...


Je fixai minutieusement la table, mémorisant l’emplacement de chacun des pions, ces petits objets de bois qui, dans ma tête, se transformèrent en personnes réelles.

Je peux sentir l’odeur des arbres se mélanger à celui du sang, le chant des oiseaux aux cris des blessés et des fracas des armes Ma respiration se saccade d’un coup.


             Une imposante et chaleureuse main se pose alors sur mon épaule. En tournant la tête, j’aperçois son propriétaire et je ne peux contrôler les sanglots qui m’étreignent. L’émotion est trop forte, mon corps s’effondre au sol tandis que je pleure à chaudes larmes devant mon vieil ami :

-         Je suis désolée… C’est de ma faute !

-         C’est faux, rien de tout cela est de votre faute.

-         Bien sûr que si ! C’est moi qui nous ai conduit dans ce traquenard ! C’est moi qui vous ai condamné à ces geôles… Vous êtes blessé par ma faute !

-         Non, Lynawen. J’ai été maître de mes choix, ce qui m’est arrivé est de mon fait pas le vôtre.

-         Comme vous m’avez terriblement manqué…

-         Vous aussi…

 

Yaedrel pose un genou à terre et sèche mes larmes, ses yeux bleus luisant sont emplis de douceur.

Les épreuves qu’il a vécues l’ont changé : une de ses cornes est brisée, une balafre part de son nez jusqu’à son œil gauche et les traits de son visage sont meurtris. Le voir ainsi ne fait qu’accroitre ma culpabilité…. Le Draenei me serre dans ses bras et son étreinte est comme dans mes souvenirs : bienveillante et protectrice.



Merci à TheForestSpirit pour la correction, tu es vraiment la meilleure ! :D

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