Dragons - Volume I : l'Ordre

Chapitre 4 : 4.

3696 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 21/08/2019 16:56

Après une vingtaine de minutes où l’elfe sprinta autant que possible, s’accordant de très courtes pauses pour reprendre son souffle, cette dernière arriva enfin sur le lieu du campement de déviants. Toute l’armée était décimée et des soldats impériaux envoyés d’Orneval ramassaient les corps mutilés afin de nettoyer la zone au plus vite. Le bivouac entier était sous l’emprise des flammes et Alessa, devant un tel ravage, sentit une haine gigantesque bouillir en elle. Sa présence ne passa pas longtemps inaperçue et un soldat vint vers elle en lui disant très poliment, mais promptement :

— Madame, je suis désolé, mais cette zone est strictement interdite aux civils, veuillez revenir sur vos pas.

— Je ne suis pas une civile… marmonna Alessa, la tête baissée, cachant sa colère.

— Je vous demande pardon ? Avez-vous un papier d’autorisation ?

— Non…

— Dans ce cas même si vous étiez l’impératrice Whisperwind je ne pourrais vous laisser passer ! s’exclama le soldat en souriant, quelque peu gêné.

— Je peux passer… car je suis une déviante.

À cet instant, le garde n’eut pas le temps de sortir son épée du fourreau que l’elfe avait déjà ses deux dagues à l’air. Elle les planta dans le buste de l’homme en passant à travers le plastron puis elle tira ses lames vers le bas, pour lacérer le garde qui cria sous la douleur avant de perdre conscience et de lentement succomber à ses blessures fatales. Sous les cris du mourant, tous les militaires présents virent la scène et sortirent leurs épées des fourreaux, prêts au combat. Mais soudain, quelqu’un s’exclama avec une grande voix :

— Arrêtez ! Soldats !

Les paroles, émanant du haut d’une butte au centre du campement, étaient celles d’un homme à la carrure bien différente des autres. En effet, ce dernier était en armure dorée massive et tenait avec l’aide de ses deux bras une énorme épée ornée de diamants. La largeur du tranchant était d’au moins vingt centimètres et la longueur de la lame devait aisément dépasser le mètre cinquante. Une telle arme pesait sûrement plusieurs dizaines de kilos, mais cela ne semblait pas impressionner l’elfe aux cheveux blancs, n’y prêtant même pas plus attention que cela. De sa cuirasse intégrale, seuls les yeux de l’homme étaient visibles au travers du casque. Ils étaient d’un bleu pur, profond, et tel un Viking, son regard en lui-même montrait toute la détermination dont il faisait preuve. Ce dernier se remit à parler avec éloquence :

— Je suis le connétable Melris Malagan… Et tant que j’aurais un souffle de vie… Les déviants tels que toi n’auront pas de répit !

Les connétables étaient des soldats de très hauts rangs, décorés pour leurs expériences uniques dans d’historiques batailles et dont leur efficacité n’était plus à démontrer pour qui que ce soit.

Alessa releva finalement la tête et dévisagea aussitôt le grand guerrier. Le regard était froid et ses mâchoires serrées donnaient vraiment l’impression qu’elle était enragée et qu’elle perdait tout contrôle. Soudain, une larme s’échappa de ses yeux au regard glacial puis coula lentement le long de sa joue. Une fois la goutte tombée au sol, Alessa entama un sprint vers l’homme en armure dorée.

Ce dernier fit signe aux soldats alentour de ne pas s’en mêler et la déviante arriva très vite sur lui, mais Melris se déhancha à une vitesse ahurissante et l’énorme épée qu’il tenait dans son dos fit un quart de cercle et vint sur Alessa à une allure effrayante. La femme eut à peine le temps de se baisser pour éviter l’épée qu’une autre attaque provenant d’au-dessus, arrivait déjà. Elle dut faire un bond en arrière pour esquiver l’attaque, mais le connétable fit aussitôt une accélération en avant et en profita pour placer un coup d’épaule contre la femme qui s’envola de quelques mètres, déstabilisée.

L’homme se tint à nouveau droit, empoignant l’épée avec son unique main droite, il sera le poing gauche et prit une pose de victoire face à son adversaire avant de pousser un cri, comme se déclarant déjà vainqueur. Puis il ressaisit l’arme massive avec ses deux mains et à son tour, chargea son ennemie, afin d’imposer son propre rythme.

Il arriva sur elle avec la pointe de l’épée en avant, mais au dernier instant, il la planta dans le sol et s’en servit comme appui pour se lancer, les jambes premières, sur la femme qui ne s’y attendait absolument pas. Elle réussit à éviter le double coup de pied et le contourna pour aller lui jeter un kunaï en direction de la nuque, qui était à découvert. Le connétable eut le temps de se retourner et mit une « claque » au projectile avec sa main pour stopper l’attaque avant de décocher un léger sourire, comme amusé des techniques futiles de son adversaire.

Melris reprit aussitôt son arme et relança une frappe sur l’elfe. Cette dernière plus agile et plus rapide arrivait à voir venir les agressions et pensait dominer le connétable si la lutte s’éternisait, car porter une épée si grosse et donc, si lourde, devait être extrêmement épuisant. Le combat était donc assez rythmé, mais Alessa esquivait toutes les attaques sans trop de soucis, attendant patiemment que la fatigue envahisse son adversaire. Après quelques instants de frayeur où l’épée ne passa vraiment pas loin de la toucher, ce qui l’aurait sans nul doute, très dangereusement blessé, elle finit par prendre un peu de distance puis elle dit d’un ton arrogant :

— Alors monsieur le grand connétable... On fatigue ?

— Pas le moins du monde, répondit l’homme, sans même sembler bluffer. Je t’ai juste testé jusqu’à maintenant, désormais je vais donner tout ce que j’ai.

À peine la phrase fût finie, qu’il relança une attaque vigoureuse sur la femme que cette dernière évita, mais la seconde frappe fut placée beaucoup plus vite. Elle put l’esquiver in extremis, mais elle sentit à cet instant que la cadence des enchaînements avait complètement changé.

Le connétable continua à assener une attaque puis une autre et encore une autre. Les assauts s’enchaînaient et alors qu’auparavant Alessa pouvait tout éviter avec de la marge, dorénavant elle se sentait acculée et n’arrivait pas à se défaire de cette pression constante. Elle finit par comprendre le procédé ; le connétable attaquait avec une seule main, mais aussitôt celle-ci finit, il reprenait l’épée en vol avec l’autre main et alternativement. De cette manière, il était capable d’enchaîner les offensives avec un temps mort entre chaque coup quasi inexistant. Mais une de ses frappes fût moins rapide et Alessa, persuadée de l’effet de fatigue et voyant une ouverture, se lança sur les côtes gauches de son adversaire en abaissant sa posture.

L’homme ayant préparé le piège n’eut plus qu’à placer un coup de coude gauche en pleine tête pour que la femme se retrouve sèchement envoyée au tapis. L’épée arriva aussitôt du ciel vers la terre pour donner le coup de grâce, mais Alessa pût rouler sur le côté et se releva en ayant la tête qui tourne. Le connétable ne réfléchit pas et fonça sur la femme déstabilisée, sachant que c’était sa chance, puis il exécuta une attaque diagonale du bas vers le haut et de gauche à droite. Alessa esquiva en se penchant, mais l’adversaire fit aussitôt une accélération éclair et lui lança un terrible coup de genou dans les côtes.

L’elfe s’envola de quelques centimètres sous le choc alors que le connétable reprenait son épée en main droite pour renvoyer une attaque du haut vers le buste de son adversaire. Cette dernière qui était toujours en suspension dans les airs, vit la lame arriver et ne put que mettre ses avant-bras devant son corps pour se protéger du mieux qu’elle le put. Mais malgré la résistance de son armure légère, le tranchant acéré traversa le fin blindage et l’épée se planta dans les membres de la femme, la renvoyant avec d’autant plus de force contre le sol. Au moment de l’impact du dos d’Alessa contre la terre rocailleuse, l’arme du connétable pénétra encore de quelques centimètres supplémentaires dans les avant-bras de la femme qui hurla sous la douleur qui la traversait.

Tous les soldats aux alentours étaient stupéfaits de la force dont Melris témoignait. Alors c’est donc ça la véritable puissance d’un connétable ?

Mais Melris n’en avait pas fini, il fit glisser son épée le long des entailles de l’elfe pour la lacérer davantage, à la limite de sectionner intégralement les muscles de ces avant-bras. Cette dernière était retenue au sol par le pied droit de son ennemi qui reposait sur son cou, l’étranglant avec la forte pression qu’il exerçait. Le soldat dit à la femme blessée :

— Tu vas maintenant goûter au repos. Tu t’es bien défendue, mais il n’y a pas de place pour toi ici-bas.

Alessa ne pouvait rien répondre, étant à la limite de suffoquer, tentant tant bien que mal de ne pas perdre conscience alors que tout son sang se déversait sur elle, depuis ses bras meurtris. Elle essaya tout de même de réduire la pression du pied de son agresseur avec ses mains. Mais les muscles de ses bras la faisaient atrocement souffrir. Le connétable agrippa à nouveau son épée avec les deux mains et se mit en position pour la planter dans le corps de la jeune elfe.

Melris prit de l’élan et Alessa voyait déjà la lame redescendre aussitôt, signant son arrêt de mort à coup sûr. L’arme létale poursuivit sa course sans rencontrer le moindre obstacle et se logea avec une aisance dérangeante dans le corps sans défense d’Alessa qui se tordit de douleur sous l’impact. Elle voulut crier sous cette torture barbare, mais sentait tout son sang chaud qui lui restait dans le corps affluer dans sa gorge, avant qu’elle ne s’éclabousse avec, en toussotant. Sa fin était dorénavant certaine.

Malgré cette agonie inéluctable, l’elfe n’arrivait pas à mourir doucement, sa haine était tellement grande qu’elle ne pouvait pas se calmer. Le fait qu’elle était si impuissante en cet instant participait à sa rage et elle ne voulait pas abandonner aussi vainement, sans même avoir découvert cette soi-disant force qu’elle avait et dont Vincent lui avait parlé. Mais c’était une évidence, elle se vidait de son sang, et l’épée de métal qui lui faisait tant de mal lui en fit davantage une fois cette dernière extraite du corps. Le connétable commenta avec une certaine stupeur :

— Je suis épaté… Jamais personne n’est resté encore en vie aussi longtemps après ce coup de grâce avec cette épée.

— Je... Je...

Alessa balbutiait quelque chose et Melris s’agenouilla avant de tendre l’oreille. Mais cette dernière ne dit plus rien ; son corps sembla se calmer devant la fin de l’agonie, ses paupières commencèrent à se refermer lentement jusqu’à ce que ses yeux soient totalement masqués. Le connétable murmura avec un profond respect pour son ennemie :

— Tu auras eu au moins un mérite… Une volonté de vivre sans précédent.

Puis l’homme se releva quand soudain, son pied fût agrippé par la main de la « morte ». Cette dernière rouvrit les yeux et dit de manière très calme :

— Je ne veux pas mourir.

Ses yeux brillaient d’un étrange éclat rouge. Le connétable regarda la blessure et vit qu’elle s’était déjà rétrécie et que le sang ne coulait plus… Quelle sorcellerie était-ce là ?

À cet instant, une énorme puissance spirituelle écrasa tous les soldats et le haut gradé eut du mal à admettre l’hypothèse que cette énergie puisse provenir de la femme à ses pieds.

Alessa tira sur la jambe du connétable avec force, qui, pris par surprise, tomba sur le dos, puis elle en profita pour se remettre debout en quelques instants. Celle-ci commença tout à coup à crier de toutes ses forces et les soldats s’écroulèrent sous la force destructrice de la déviante. Cette dernière regarda le ciel étoilé et on put distinguer qu’une sorte d’encre rouge vint, petit à petit, recouvrir les marques innées du visage de l’elfe avant de finir par remplacer leurs blancs naturels. De chaque gant, sortirent peu à peu, deux lames de trente centimètres de long, telles des griffes d’un félin qui se déployait pour attraper et lacérer sa proie. Ces lames avaient également un éclat rouge et une petite brume de la même couleur en émanait. Alessa ferma les yeux en gardant le visage braqué visant les cieux alors que le connétable pleinement conscient se rendait compte de l’horreur et balbutia :

— J’ai... J’ai réveillé un monstre !!

Mais avec tout son courage, il reprit son épée et se releva avec vigueur, face à cet adversaire métamorphosé. Après quelques secondes, ce dernier posa le plat de la lame contre son front et ferma les yeux avant qu’il ne se mette à crier de plus en plus fort, comme se préparant de toutes les manières possibles à hausser ses capacités de combat. Une aura jaunâtre se forma tout autour de lui comme une preuve significative de sa force, ne comptant pas un instant sous-estimer ce qu’il lui faisait face.

Aussitôt cette opération terminée, le connétable rouvrit les yeux et courut sur ce « monstre ». Il lança une attaque qu’Alessa esquiva sans même y prêter trop attention puis une autre et une troisième avant que soudainement, cette dernière ne pare l’attaque suivante avec simplement l’une de ses paires de « griffes ».

L’épée fut instantanément stoppée. Alessa qui avait combattu jusque-là les yeux fermés les ouvrit finalement et l’éclat aveuglant réapparut. À cet instant précis, elle renvoya l’épée de son ennemi en arrière avec la simple force de son bras rétabli de ses blessures précédentes. Le connétable fut donc repoussé et se remit aussitôt en position d’attaque, mais avant même qu’il ne reparte sur son ennemie, cette dernière était déjà à moins d’un mètre de lui. La femme prenait l’initiative, c’était mauvais signe...

Le grand soldat n’eut d’autre choix que de pivoter pour stopper les attaques de son adversaire avec ses épaules et son bras droit. L’instant d’après, les griffes du poing droit d’Alessa se plantaient dans le bras au niveau du biceps. Mais alors que Melris sentit la douleur monter en lui, elle fut encore plus vive la seconde suivante, car les lames avaient traversé le membre et pénétré son flanc droit en éraflant une côte et touchant légèrement le poumon qui se trouvait derrière. Le gradé réussit à s’échapper d’Alessa en bondissant en retrait.

Une dizaine de mètres séparait les adversaires et le connétable blessé sentait que l’issue du combat n’était plus aussi certaine qu’auparavant. Alessa ne bougeait pas d’une once, ses bras le long du corps étaient inertes et seules les épaisses gouttes rougeâtres qui tombaient des lames droites ensanglantées rappelaient au connétable qu’il n’était plus très prudent d’attaquer la déviante n’importe comment.

Finalement, l’homme en armure dorée repoussa un cri terrifiant et les zones meurtries de son corps furent illuminées d’une lumière jaune-orangé intense avant que quelques instants plus tard, ses blessures ne se résorbent et semblent complètement soignées. Le connétable dit à son adversaire en faisant un sourire rassuré :

— Tes attaques sont puissantes, mais cela ne suffira pas.

Alessa ne répondit même pas à cette remarque arrogante et finalement le soldat marcha vers l’elfe avec un regard déterminé tandis que l’ennemie en question était toujours immobile, semblant tout simplement attendre l’attaque de son adversaire. Cette dernière arriva aussitôt, mais comme à son habitude, Alessa se déroba en se baissant alors que l’homme lançait un coup de genou pour éjecter Alessa de sa position d’esquive, mais la déviante évita également le coup de genou tout en en profitant pour lacérer le mollet de l’adversaire.

Elle se dégagea de cette position en faisant une roulade en arrière et se retrouva à nouveau face à une frappe dévastatrice qui lui arrivait du ciel. Elle bloqua l’attaque en levant ses deux poings armés en l’air formant ainsi un « V » avec ses griffes. Alessa commença à avoir un sourire maléfique sur son visage et au moment où le connétable l’aperçut, il sentit comme un danger imminent. La diablesse fit glisser ses griffes le long du tranchant de l’épée en se propulsant avec un bond en avant et, arrivées à la fin de celui-ci, les serres de métal se séparèrent afin d’aller lacérer chacun des deux bras de son infatigable ennemi.

Le connétable prit un instant de recul pour se soigner, mais Alessa refit une accélération sur lui et trouva une ouverture pour planter ses deux paires de griffes dans le ventre de son adversaire. Dans l’élan, elle bouscula totalement le paladin qui tomba en arrière s’écrasant contre le sol sur le dos. Une fois le grand soldat mis à terre, Alessa fit tourner ses mains afin que les lames à l’intérieur du corps fassent davantage de dégâts et sous le choc d’un tel traitement, le paladin cracha du sang et sentit qu’il allait s’éteindre d’ici quelques minutes tout au plus.

Mais Alessa retira ses griffes acérées et se releva tout en regardant de haut le valeureux connétable à l’agonie. Puis, elle se mit à cheval sur lui et approcha sa tête de son oreille gauche. L’elfe ne dit pas un mot et seule sa respiration profonde et calme faisait du bruit. Soudain, le bras gauche d’Alessa prit un grand élan avant d’aller planter ses deux griffes en plein dans la gorge du soldat qui ne put même pas crier sous le choc, mais qui succomba sous un tel assaut. Alessa expira longuement aux oreilles du connétable, ultime torture envers l’homme, envieux en cet instant du souffle vivant qu’il put entendre une dernière seconde, avant qu’il périsse, quant à lui, de ses blessures.

L’elfe se releva et sa force titanesque s’apaisa aussitôt. Après seulement une petite minute, déjà quelques soldats arrivaient à reprendre connaissance et posaient leur regard sur le « combat » qu’ils avaient pu admirer tout à l’heure. Mais ils ne virent que le connétable baignant dans son propre sang et la femme déviante se tenant debout juste à côté, passive, avec ses lames trempées de son liquide rouge vif. Cette dernière finit par se tourner et regarda en direction de la troupe militaire avant de dire très calmement :

— Si vous tenez à la vie… dégagez d’ici.

Les soldats partirent aussitôt en courant aussi vite qu’ils pouvaient pour échapper au même destin que le connétable. Alessa commençait à comprendre la signification des propos qu’avait tenu Vincent à son égard ; en effet, elle sentait en elle une force incroyable et durant ce combat elle n’avait pas utilisé tout son potentiel, se laissant toujours une marge pour se tester.

Sa rage de battre commença à s’apaiser progressivement et les lames tâchées de sang rentrèrent lentement dans les gants de cuir. Enfin, son regard et ses marques sur le visage perdirent l’éclat étrange et redevinrent tout à fait naturels. Alessa décida aussitôt de partir de ce lieu dévasté par ces multiples combats et tandis que le reste de la nuit fut calme sur l’intégralité d’Azeroth, les soldats en fuite regagnaient la capitale d’Avalon au plus vite pour porter la nouvelle de ce nouvel affrontement.

Mais derrière un arbre à quelques dizaines de mètres du lieu de ce combat mortel, une silhouette s’y tenait adossé, masquée dans une grande robe noire et il était impossible de discerner le moindre détail. Une voix faible marmonna cependant :

— Elle est prête...

Puis, l’ombre se déplaça dans la dense forêt avant de disparaître dans l’obscurité.

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