Dragons - Volume I : l'Ordre

Chapitre 18 : CHAPITRE IV - La bataille de l'acier

3521 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 24/08/2019 22:54

Au cœur de Darnassus, la vie était abondante en cet après-midi. L’arrivée des pacificateurs il y a deux jours de cela était comme déjà oubliée chez les habitants qui vaquaient à leurs occupations en toute quiétude. Les gardes, bien plus épars dans la ville avaient également repris leurs tâches quotidiennes.

Au milieu de la foule qui traversait le grand pont reliant l’entrée de la ville aux artères principales se trouvait Arthas, se frayant un chemin au plus vite vers le palais impérial. Une personne avait la capacité de faire relayer un ordre d’évacuation général ; Tyrande Whisperwind.

L’homme finit par arriver devant l’immense bâtiment et ne prit pas une seconde pour réfléchir, se ruant sur l’entrée. Les quelques gardes à l’entrée de l’enceinte virent le jeune blond arriver à pleine vitesse et après quelques instants d’hésitation, s’écartèrent, reconnaissant le futur empereur. Il était la personne idéale pour accomplir cette mission et c’est pourquoi Shanna était partie de son côté, directement dans les régions à risque, afin d’avertir les plus petits villages où les ordres impériaux prendraient trop de temps pour arriver.

Après deux étages aux escaliers en marbre brillant franchis, le jeune empereur arriva dans le grand couloir où la suite impériale se trouvait, sur sa droite. L’homme fronça aussitôt des sourcils en y jetant un œil ; deux pacificateurs montaient la garde devant les quartiers personnels de Tyrande. Était-ce une simple protection renforcée ? Ou bien était-elle captive ? Arthas n’en avait aucune idée et la confiance bien maigre qu’il accordait à ces individus fraîchement débarqués ne l’emplissait pas d’optimisme.

Les risques étaient grands, mais ne rien faire aurait des conséquences sûrement pires. C’est avec cet état d’esprit que l’homme s’arma de courage et avança lentement dans le grand couloir. Ce dernier était vide de tout autre garde, comme si toute cette partie du palais avait été réquisitionnée par les pacificateurs. Peut-être même que Tyrande n’était plus dans cette pièce depuis longtemps. Malgré tous ces doutes, le blond continua d’avancer quand soudain, l’un des pacificateurs tourna sa tête vers lui, le repérant au milieu du couloir. Plus de retour arrière possible, pensa-t-il.

Arthas arriva finalement face au regard, leur lançant un regard ferme et prenant la parole avec tout autant d’assurance :

— Laissez-moi passer, je dois m’entretenir avec l’impératrice. C’est d’une urgence absolue.

Aucun des deux gardes ne répondit, semblant parfaitement ignorer la requête du jeune humain.

— Je m’appelle Arthas Menethil et suis le futur empereur d’Avalon, ceci est un ordre ! Si vous refusez de l’écouter, je devrais employer la force !

Les paroles furent celles de trop pour les gardes qui descendirent leurs mains sur la poignée de leurs épées, prêts à en découdre. Arthas commença à s’inquiéter, comprenant qu’il n’avait plus d’autre alternative quand soudain, une voix masculine retentit derrière les portes fermées : « Laissez-le passer ».

Les gardes relâchèrent aussitôt leurs armes et s’exécutèrent, ouvrant chacun son battant de porte. Arthas s’y dirigea aussitôt tout en lâchant un dernier regard colérique aux pacificateurs de garde. À peine le blond était-il dans la pièce que son regard pourtant bien inquiet s’aggrava encore davantage. Face à lui se tenait Tyrande, assise dans un siège et lui tournant le dos, regardant sa ville au travers de l’imposante baie vitrée. Elle était dans une très grande robe blanche et ne sembla même pas vouloir se retourner vers Arthas.

Sur sa droite se tenait debout Amadeus qui fixait le jeune blond avec insistance tandis que ce dernier ne savait plus s’il fallait dire quoi que ce soit. Dans quel pétrin je me suis fourré ? se demanda ce dernier. Après presque une minute de silence total, Amadeus finit par tousser et reprit d’une voix calme :

— Et bien Arthas Menethil... Que nous vaut donc votre présence ici ?

— C’est à l’impératrice que je dois parler, pas à un membre de l’église, répondit avec méfiance Arthas.

— Hélas... J’ai bien peur que dame Whisperwind n’ait plus le droit d’avoir le moindre secret pour nous... Elle a bien trop longtemps bafoué nos lois.

Arthas ne sut quoi répondre. Bien sûr Amadeus faisait allusion à Vincent et malgré l’urgence de l’évacuation des régions à la demande de l’homme en question, Arthas risquait gros à révéler ces informations auprès d’Amadeus.

— Et bien ? Qu’attendez-vous ? N’était-ce pas une urgence absolue ? insista le pacificateur en situation de force.

Des vies sont en jeu ! S’écria Arthas, intérieurement, cherchant à se motiver avant de se ressaisir en reprenant la parole :

— Il faut évacuer les régions autour d’Hyjal. Vincent a retrouvé Sélène et ils risquent de s’affronter.

Le futur empereur put à cet instant apercevoir de profil le regard de Tyrande, à l’évidence choquée par cette nouvelle avant qu’il ne fixe à nouveau le pacificateur, ne semblant pas beaucoup plus inquiet que cela avant de demander d’un air intrigué :

— Et comment avez-vous obtenu cette information Arthas ?

— Je me suis entretenu avec lui... marmonna ce dernier.

— Fréquenter un homme banni par l’église est-il une tâche prioritaire pour tout empereur de ce monde ? se reprit cyniquement l’homme.

— J’ai mes torts, je l’admets. Et si vous y tenez tant, vous n’avez qu’à m’arrêter pour cela. Mais faites évacuer les régions, répondit avec fermeté le blond.

— Cela sera fait, dit simplement Amadeus avant d’appeler les gardes.

Les deux gardes en question entrèrent dans la pièce et leur chef reprit aussitôt :

— Faites passer un message sur les régions limitrophes à Hyjal, qu’ils évacuent de toute urgence sur leurs régions voisines.

Arthas souffla un coup, heureux que la situation se désamorce.

— Et mettez cet homme aux arrêts pour trahison, termina Amadeus en fixant le jeune blond.

Ce dernier ne s’y était pas attendu et grinça des dents avant de se résigner à se défendre, se laissant se faire arrêter sans la moindre résistance.

~*~

Tandis qu’Arthas était escorté par deux autres pacificateurs en dehors du palais, ce dernier réfléchissait à ses options. Se laisser arrêter avait sur le coup été la meilleure option, il ne s’en serait pas sorti vivant face à Amadeus mais il n’était pas envisageable de se laisser conduire jusque derrière des barreaux tandis que l’église prenait le contrôle d’Avalon. Dans les faits, il semblait que ce soit déjà le cas d’ailleurs. Tyrande n’avait pas pipé un seul mot durant son intervention et lui venir en aide était également une option, mais il n’aurait pas pu y arriver seul. Amadeus ne semblait pas en vouloir à sa vie pour le moment, elle était encore impératrice après tout et sa stature était bien trop vénérée dans sa ville natale pour que sa mort passe pour un simple fait divers.

Perdu dans toutes ses pensées, Arthas finit par reprendre ses esprits et fronça aussitôt des sourcils. Il avait beau ne pas connaître par cœur la capitale, il semblait s’éloigner des quartiers carcéraux plus qu’autre chose. Ils ne m’emmènent pas en prison, pensa finalement le blond. Conscient qu’il s’agissait de vie ou de mort, Arthas savait qu’il devait s’extirper de ce piège qui se refermait sur lui.

Après encore quelques minutes, tenu par les dessous de bras de chaque côté par les gardes, les mains liées dans le dos, l’homme prit appui sur ses pieds et bondit sur la droite, écrasant contre le mur l’un des deux gardes tandis qu’en pivotant sur lui, il réussit à attraper l’épée du pacificateur et d’un second swing, la lança sur le voisin de gauche. Ce dernier n’évita pas l’épée et celle-ci vint frôler son cou, l’égorgeant au passage.

Alors que le premier pacificateur, désarmé se remettait debout, Arthas lâcha l’épée et hurla avant de bondir à nouveau sur son adversaire contre le mur. Le blond savait qu’il ne devait en aucun cas se ménager et y mit toute sa détermination, fonçant en avant et touchant l’homme en pleine poitrine avec son épaule droite.

L’impact fut si fort que le mur de vieilles briques rouges s’écroula et le pacificateur tomba à l’intérieur du bâtiment. Tandis que le soldat de l’Ordre était encore allongé, Arthas réussit à se défaire de ses liens en utilisant la lame au sol et attrapa le sac que portait le pacificateur mort et qui contenait son équipement avant de prendre aussitôt les jambes à son cou, conscient que poursuivre ce combat ne ferait que réduire ses chances de s’en échapper.

Le futur empereur, désormais fugitif, courait à travers les rues toujours bondées de monde, tentant d’arriver à la sortie de la ville avant que son signalement ne soit communiqué au reste des forces militaires présentes sur place. Par chance, l’homme réussit son coup et quitta Darnassus, arrivant lentement vers le port de Rut’theran. Il n’était plus question de prendre un navire militaire pour voyager et il lui fallait encore attendre quelques minutes pour que la prochaine navette vers Auberdine arrive.

Par chance, Arthas avait trouvé sur son parcours, étalé sur un stand de marché, un long manteau en laine grise grossière et s’y était aussitôt emmitouflé. C’était un déguisement digne d’un enfant, mais c’était toujours mieux que rien quand soudain, le regard du blond se tourna sur sa droite, remarquant qu’un navire de la flotte humaine était à quai à quelques dizaines de mètres. Que faisait donc un tel bâtiment ici ?

L’homme qui tourna à nouveau son regard vers l’horizon finit par souffler en voyant l’embarcation s’approcher au loin. Plus vite, plus vite, trépignait l’homme quand une voix retentit derrière lui :

— Arthas, que fais-tu là ?

Inutile de prétendre quoi que ce soit, le fugitif se retourna et reconnut aussitôt son commandant, Nathan Hawke.

— J’avais affaire, mais j’en ai fini, répondit très simplement Arthas.

— Pourquoi cet accoutrement ridicule ? continua le commandant, intrigué.

— Je ne supporte pas très bien la fraîcheur de l’heure marin vous savez, répondit l’homme d’un sourire méfiant.

Nathan Hawke semblait à même de pouvoir lire dans les yeux d’Arthas son désarroi. Évidemment que le jeune homme lui cachait quelque chose, même un étranger s’en serait douté avant qu’Arthas lui-même ne reprenne la discussion :

— Et vous, mon commandant, que faites-vous là ?

— Une réunion de dernière minute avec l’impératrice et l’église.

Finalement, le navire civil accostait devant Arthas et ce dernier voulut aussitôt terminer la discussion :

— Et bien j’espère qu’ils n’ont pas de mauvaises nouvelles !

— J’en sors Arthas.

Sur ces simples mots, le blond se figea net, ne sachant quoi faire, comprenant aussitôt qu’il était pris au piège.

— Partout où vous passez, vous causez des problèmes... Vous vous mêlez de ce qu’il ne vous regarde pas.

Arthas resta encore une fois silencieux, redoutant de voir de nombreux gardes dans son dos, prêt à l’escorter vers une prison. Au moins, devant le commandant Hawke, il ne se ferait pas exécuter, pensait-il.

— L’armée déviante a commencé sa marche vers Staghelm. Le combat devrait commencer sous peu.

— Quel timing étrange... marmonna Arthas.

— Fichez le camp Arthas. Partez avant que je ne regrette ma décision...

L’homme recherché, étonné d’une telle réponse se retourna et ne vit que son commandant sur le quai. Le regard de ce dernier était sans équivoque, il était au courant de son avis de recherche. Toujours de marbre, le jeune blond sursauta quand les cloches du navire retentirent, signalant qu’il repartait dans quelques minutes. Arthas serra le poing et s’exclama aussitôt :

— Ne faites pas confiance aux pacificateurs. Ils nous cachent quelque chose.

— Dans ce cas, partez nous trouver des réponses Arthas, et vite.

La réponse de Nathan fit chaud au cœur au jeune homme, sentant la confiance avec laquelle il était traité et lui fit une grande révérence avant de pénétrer dans le bateau sur le départ.

Le navire prit peu à peu le large tandis que Nathan l’observait s’éloigner d’un visage fermé. « Tu feras un bon empereur, sois-en certain », chuchota l’homme devant le quai désert.

~*~

Loin d’ici, Vincent foulait les premiers mètres de la région d’Hyjal. Celle-ci était luxuriante et comme les nombreuses régions autour qui seyaient à merveille aux elfes, la luminosité y était grandement filtrée par les hauts arbres, masquant une grande partie du ciel. Les nombreuses lanternes en pierre et dont leur centre était incrusté d’un orbe lumineux vert servaient d’éclairage tout au long de la grande route pavée en marbre blanc qui parcourrait l’intégralité de la région.

Cette opulence de matériaux nobles en aurait étonné plus d’un, mais cette région était autrefois l’une des plus grandes capitales d’Azeroth, la principale ville de l’Alliance, bien avant l’avènement d’Avalon. Depuis le Dark Day, cet endroit était désert toutefois et personne n’y remettait les pieds hormis quelques animaux sauvages, bien loin de se soucier des histoires et légendes à propos de cet endroit.

Après encore une demi-heure de marche, Vincent arrivait devant d’imposants morceaux de bâtisses. Pierre polie, marbre ainsi que d’autres matériaux plus rares encore se trouvaient à profusion dans ces ruines. Derrière les premiers obstacles, dépassant parfois trois mètres de haut, la capitale de Lordaeron, véritable cimetière. L’ancienne capitale était à flanc de la grande montagne qui surplombait tout le continent par sa taille vertigineuse. L’endroit n’était que de débris aux tailles plus colossaux les uns que les autres.

L’homme regardait chaque morceau comme se rappelant sa place originale ainsi que le bâtiment dont il faisait partie, posant même parfois sa main dessus, ayant sans doute un souvenir rattaché à ces derniers. Il était difficile d’imaginer une seule personne capable de transformer ce qui devait certainement être une merveille architecturale en un grand bac de graviers.

Passant d’un obstacle à un autre, Vincent se rapprochait inexorablement du centre de la ville. Celle-ci avait une très grande place de presque deux hectares en forme de cercle. Soudain, par une ouverture entre deux gravats, Vincent vit au loin une silhouette. Était-elle donc vraiment ici ? Malgré que cette question taraude l’esprit de l’homme depuis des heures maintenant, ce dernier ne semblait pas vraiment pressé de le confirmer. Redoutant à chaque instant ce qu’il se passerait une fois arrivé.

L’homme finit par clairement distinguer la personne au centre de la place et plus aucun doute ne fut possible ; c’était bien elle. Celle-ci était dans son armure aux couleurs sombres et regardait en direction de Vincent avec une colère évidente. Ce dernier continua toutefois à jeter son regard tout autour de lui avant d’enfin, établir le contact avec sa sœur.

— Je me rappelle quand nous étions plus jeunes. Tu aimais tellement cet endroit. C’était un paradis sur terre. De tes propres mots...

Sélène ne répondit rien, observant simplement Vincent se rapprocher peu à peu d’elle.

— J’aimerais tellement comprendre pourquoi ça a tourné ainsi...

— Le cœur des hommes est faible et corrompu. Tu le sais mieux que quiconque.

— Était-ce vraiment une raison pour tuer tous ces innocents ?! s’exclama Vincent.

— Personne n’est innocent. Cette ville n’était remplie que par des lâches et des complotistes, tirant les ficelles dans l’ombre pour mieux nous nuire...

— Tout comme ces personnes aux Maleterres ?

— Je ne sais pas de quoi tu parles... répondit froidement la femme.

— Tu mens toujours aussi mal... soupira Vincent, fronçant des sourcils.

— Et toi, tu ne sais plus que me faire des reproches... grogna la sœur à son tour.

— Tu as bien changé en tout cas, continua-t-il, analysant la nouvelle esthétique de la blonde.

— Toi, non. Pourquoi avoir attaqué Sakura de la sorte ?! reprit cette dernière en s’énervant.

— C’est elle qui a tenté de m’empoisonner.

— Avant ou après que tu l’as étranglée ??

Cette discussion ne mène nulle part, pensa Vincent, s’agaçant.

— En tout cas, tu devrais choisir tes amis plus soigneusement, reprit l’homme.

— Je préfère ne pas écouter tes conseils en termes d’amis...

— Pourquoi as-tu toujours autant de haine ?

— Tu m’as privé de ma vie pendant mille ans, croyais-tu vraiment que j’allais t’en remercier et venir te sauter dans les bras ?

— Je t’ai privé d’une malédiction... marmonna Vincent.

— Cette force est donc une malédiction à tes yeux ?? s’exclama la femme.

— Elle a le pouvoir de nous détruire nous-même bien plus qu’autre chose, tu devrais pourtant l’avoir compris, rétorqua Vincent.

— Je ne pense pas.

— Tu en es la preuve même… Tu étais si gentille et heureuse autrefois. Aujourd’hui, je n’ai l’impression de voir que mon reflet dans un miroir. Où est passée la vraie Sélène ?

— Sélène est morte.

— Je n’y crois pas. Sélène a juste été happée par cette force. Cette force que tu aimes tant est la cause de tout ça… Tu t’es perdue toi-même. Tu te cherches peut-être à l’heure qu’il est. Mais pour retrouver ta vraie identité, tu dois renoncer à cette force. Renoncer à l’utiliser comme tu le fais.

— C’est la seule chose qu’il me reste…

— Non. Il te reste moi, dit Vincent très décidé.

— Après m’avoir ôté cette force... Où étais-tu ? Quand j’étais faible et que je risquais ma vie pour réussir à me nourrir, où étais-tu ? Tu ne m’as pas seulement détruite ce jour-là, tu m’as laissée pour morte et abandonnée... La mort aurait été plus douce. Mais aujourd’hui je me suis reconstruite, j’ai une nouvelle famille... Et tu redébarques dans quel but ? Mais refaire subir la même chose ?

Vincent resta silencieux, acceptant tous les dires de Sélène. Il avait en effet failli à cette époque et malgré qu’il s’en veuille, rien ne pouvait changer le passé. Leur colère l’un envers l’autre était trop grande et Sélène s’en servait pour alimenter sa rage, faisant des victimes collatérales. L’homme n’avait d’autre choix que de la raisonner, quelle qu’en soit la méthode.

— Faisons un pacte... Si je gagne, tu arrêteras tout ça. Si je perds… Alors jamais plus tu ne me reverras sur ton chemin, finit-il par dire d’un ton très sérieux.

La femme ne dit rien, se contentant de froncer les sourcils.

— Réfléchis… Tu dois encore te demander, au fond de toi, quel choix tu devrais prendre. Entre essayer de redevenir qui tu étais avant, pleine de vie et d’envie d’aimer et d’être aimé. Ou bien celle qui peut ôter la vie quand elle veut, pour ce qu’elle veut.

— C’est comme ça que tu me vois... marmonna Sélène.

— Ce dont je suis sûr. C’est que ce que tu fais en ce moment, tu ne dois pas l’aimer. Mais tu as trop peur d’essayer de repartir à zéro. Alors je t’offre la possibilité de le faire si jamais je te prouve que tu n’es pas faite pour cette vie actuelle.

— Prouve-le-moi alors, dit Sélène fermement.

Laisser un commentaire ?