Un nouveau monde

Chapitre 31 : À la croisée des chemins

3264 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 31/01/2021 14:25

— Et vous dîtes avoir déjà eu affaire à ce démoniste dans le Bois de la Pénombre ? commenta le roi Magni. Par ma barbe ! Vous avez dû avoir beaucoup de chances !

— Le cul bordé de nouilles, si vous voulez mon avis ! ajouta Batël.

Le groupe avait suivi de loin les maraudeurs de la Horde jusqu'à l'entrée de la cité d'Hordemar, le bastion de la Horde Noire située dans le Pic du Mont Rochenoire. Et au vu des cadavres d'orcs Rochenoires qui jonchaient le sol du hall, il n'y étaient pas allé de main morte. Le plus troublant était qu'il s'agissait bien d'orcs aguerris et armés jusqu'aux dents, capable de lancer un siège sur Hurlevent ou Forgefer et d'y laisser d'importants dégâts. Ils avaient le contrôle du pic de la montagne ainsi que des Steppes Ardentes, la région au sud de la montagne. Et pourtant, ils avaient été massacrés parce qui semblaient être de vulgaires mercenaires.

Une chose était certaine, ces intrus n'étaient pas des adversaires à prendre à la légère. Le groupe aurait intérêt à prendre toutes ses précautions avant de se frotter à ses individus.

— D'après vous, qu'est-ce qui les amène dans un tel endroit ? demanda Baelbo. À se frotter avec la Horde Noire de la sorte ?

— Qui sait ce qui se passe dans la tête de ses tarés de la Horde, lui répondit Batël.

— Tout de même... Je savais les orcs sauvages, belliqueux et sanguinaire, commenta Gahahli. Mais de là à massacrer leur compatriote...

— Encore faut-il qu'ils se considèrent toujours ainsi, jeune fille, vint la corriger Magni. Je vous rappelle que la Horde s'est divisé quand Thrall est arrivé au pouvoir, et ce pour des différends politiques.

— Heu... Lili ? interpella Bartélo en désignant quelque chose vers le fond de la grande salle. En parlant de compatriote...


La jeune elfe tourna de la direction que le paladin lui indiquait et... son cœur s'arrêta.

Sur la mezzanine qui surplombait la grande salle se tenait son père qui la fixa du regard d'un air interdit et silencieux, reprenant sa respiration comme s'il venait de finir un marathon.

Gahahli crut d'abord à une hallucination mais tout le monde dans salle qui était encore debout avait le regard tourné sur le druide. Même le Sabre-de-nuit s'était mis au garde-à-vous lorsqu'il avait senti sa présence.

Lentement et sans quitter sa fille du regard, Fyrvas descendit de la mezzanine par un escalier sur le côté et marchait en direction de Gahahli. Cette dernière fut tenté de fuir mais ses jambes refusaient de lui obéir. Elle sentit la panique l'envahir au fur et à mesure que son père s'approchait, le regard sévère.

An'da, laissez-moi vous expliquer, tenta-t-elle de se justifier en balbutiant. Je sais que je vous ai encore désobéi. Je...

— M'expliquer quoi, exactement ? l'interrompit Fyrvas. Que tu m'as désobéi une fois de plus ?

— Je n'aurais pas dû, je sais, concéda Gahahli. Mais je tenais tant à faire mes preuves, à montrer que j'étais capable d'accomplir quelque chose, que je pouvais me rendre utile. Et je ne voulais pas passer le reste de mes jours à Teldrassil à attendre qu'une occasion se présente.

— Et c'est donc qui t'as amené à t'enfuir ? reprit le druide dont le ton trahissait le mécontentement et la désapprobation. À jouer les aventurières sur une terre inconnue ? À faire équipe avec des humains et des nains ? Et ce sans m'en informer ?

— J-je voulais vous écrire, répondit la jeune elfe qui recula vers le mur le plus proche, manquant de trébucher sur un cadavre d'orc. J'aurais dû, oui. Ne serait-ce que pour rassurer. Mais je redoutais que vous n'approuveriez jamais ma décision et que vous...

— Tu as deviné juste, la coupa le druide. Seulement, t'espérais naïvement que je ne m'apercevrais pas de ton absence, c'est ça ? ... MAIS À QUOI TU PENSAIS ? As-tu la moindre idée du soucis que je me suis fait ? Du chemin que j'ai dû parcourir pour te retrouver ? Des dangers que j'ai dû affronter ? (il désigna l'arrière de son crâne et le bandage qu'il avait à l'épaule sous sa tunique) Des coups que j'ai enduré ? Et qui m'ont amené à cette endroit sinistre ? Qu'as-tu à dire pour ta défense ?

— Je... je suis désolée, An'da, répondit Gahahli d'une petite voix.

— Ah ça pour être désolée, tu peux l'être ! répondit Fyrvas qui ne démordait pas de sa méchante humeur.

— Hum... Je ne voudrais pas m'immiscer dans vos affaires de famille, mais je rappelle qu'on a un royaume à sauver ! intervint une voix masculine qui fut inconnu aux oreilles de la jeune elfe.


Sur la mezzanine où se tenait Fyrvas un peu plus tôt, il y avait désormais une jeune femme humaine au cheveux auburn qui considérait la scène d'un regard désapprobateur et tenait sur son épaule un humain d'âge mûr et à l'aspect émacié. Les deux descendirent à leur tour de la mezzanine pour se joindre au groupe.

— Maréchal Windsor ? s'exclama Bartélo qui semblait reconnaître l'individu. Vous ici ? Mais qu'est-ce qui vous êtes arrivé ?

— Longue histoire, lui rétorqua le dénommé Windsor d'un ton désabusé.

— Vous dîtes que vous avez un royaume à sauver ? demanda Magni interloqué.

— Oui, Hurlevent, répondit la femme auburn d'un ton grave. Si ce n'est toute l'Alliance.

— C'est la Horde Noire ! s'exclama Batël. Elle prépare une attaque !

— Ça aurait pu, mais visiblement, ce n'est pas pour tout de suite, rétorqua en Windsor en jugeant les cadavres au sol. Encore merci à ces mercenaires de l'autre Horde que nous venons de croiser.

— Vous les avez croisé ? demanda Bartélo. Vous savez qui sont ces énergumènes ?

— Croyez-moi, moins vous en savez, mieux c'est, lui répondit la femme auburn. Mais la question n'est pas là. La menace nous vient de l'intérieur.

— Katrana Prestor ! vint confirmer Windsor. Elle est de mèche avec le Vol Draconique Noir et c'est peu de le dire !

— Et c'est pour ça que nous devons nous rendre à Hurlevent au plus vite pour la dénoncer, insista la femme auburn. Des vies sont en jeu.

L'information frappa le groupe de stupeur et d'incompréhension mêlé à de l'incrédulité.

— Dame Katrana Prestor ? répéta Magni. La conseillère royale de Hurlevent ? Une traîtresse ? Vous en êtes sûr ?

— Je peux même vous le confirmer, mes seigneurs, rétorqua la femme auburn. C'est elle qui nous a envoyé, mon ami l'elfe et moi, dans la prison de cette maudite cité.

— Si ce que vous dites est vrai, ça expliquerait pas mal de choses, dit le roi nain d'un air songeur et grave. Je suggère qu'on y aille tous sans plus tarder.

— Ah, si seulement j'avais assez de mana pour tous nous téléporter, ça nous ferait gagner du temps, pesta la femme auburn lorsque son regard s'arrêta sur Baelbo. Tiens, maître Bibi ! Vous tombez bien !

— Urgh, "Bibi" ! jura le gnome. Encore un surnom que j'aurais aimé ne plus jamais entendre !

— Attendez, vous la connaissez ? s'interloqua le paladin.

— Oui, Harrina Corbeau-Noir, soupira Baelbo. On était dans la même classe, ensemble.

— Corbeau-Noir ? Alors c'est elle la fille du mort-v...AÏE ! tenta de commenter le paladin avant que Batël ne lui donna un coup de coude dans les reins pour le faire taire.

Gahahli scruta brièvement du regard la dénommée Harrina, incrédule à l'idée qu'elle serait la fille du mort-vivant qui les agressé elle et son groupe dans le Bois de la Pénombre. Pourvue qu'ils n'aient que le sang et le nom de famille en commun.

— C'est bon de savoir que vous avez survécu à la chute de Dalaran, reprit Harrina. Mais l'heure n'est hélas pas aux retrouvailles. Maître Bibi, venez près de moi et combinons notre magie. Vous autres, rapprochez-vous ! Et vite ! Il y a urgence !

— Mais je n'ai encore jamais fait ça, moi ! se plaignit le gnome. Et même en combinant nos manas, ça pourrait être dangereux...

— Concentrez-vous sur l'abbaye de Comté-du-Nord, l'ordonna Harrina. C'est le point le plus près de notre position et ça nous rapprochera considérablement de notre destination. Allez !

Baelbo finit par céder non sans un soupir.


Suivant les indications de la magicienne, le groupe se rassembla autour des deux mages qui combinèrent leur pouvoir pour tous les téléporter.

Le rituel magique se déroula sans accroc. Au moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, ils quittèrent la lugubre salle d'entrée de la cité souterraine de Hordemar et se retrouvèrent tous dans un vallon de la forêt d'Elwynn où se tenaient une abbaye et un vignoble.

À la fin du rituel, les deux mages épuisés vacillèrent et furent rattrapés par Bartélo et Batël.

— Ha, Comté-du-Nord ! soupira le paladin en lançant un regard à l'abbaye. C'est là où j'ai commencé ma formation

— Bien. Je m'occupe d'emmener notre ami Windsor à l'abbaye, déclara Magni en emmenant le dénommé Windsor. Désolé mon vieux, mais vous ne serez plus utile quand vous aurez repris du poil de la bête. Vous autres, je vous suggère de partir devant et de vous rendre de suite à Hurlevent avant qu'ils ne ferment les portes. La nuit ne va pas tarder à tomber.

— VOUS vous rendez à Hurlevent ! objecta fermement Fyrvas. Gahahli et moi, nous repartons pour Teldrassil. Et sans détour, cette fois !

An'da ! Vous ne comprenez pas ! s'indigna la jeune elfe. Ils ont besoin de n...

— Non, ça suffit comme ça ! insista le druide. Si j'ai fait tout ce chemin, ce n'est pas pour que tu risques ta vie pour des étrangers...

— Des vies innocentes sont en jeu, An'da ! s'indigna la jeune elfe. Vous voulez les abandonner à leur sort ?

— C'est leur problème, qu'ils le règlent ! insista de nouveau Fyrvas. Moi, j'en ai déjà assez fait en me mêlant de ce qui me regarde. Maintenant on rentre !

— Comment osez-vous ? fulmina Gahahli avant d'être interrompue par Harrina qui venait de retrouver ses forces.

— Laisse, chérie. J'ai embarqué ton père dans cette histoire en lui promettant qu'en retour, je l'aiderai à te retrouver. (Elle lança un regard sévère au druide) Et maintenant, c'est chose faite. Après tout, c'est tous qui lui importe. Te retrouver saine et sauve.

— Mais... qu'est-ce que vous attendez moi, pour l'amour d'Elune ? se défendit Fyrvas. Qu'après tout ce chemin pour retrouver ma fille, je risque sa sécurité pour des inconnus ?

— Ah mais je n'attends plus rien de vous désormais, maître Fyrvas, lui rétorqua sèchement la magicienne. Vous avez trouvé ce que vous êtes venus chercher, profitez-en ! Que vous vous préoccupé de sa sécurité, c'est tout à votre honneur ! Et si vous voulez partir maintenant, alors allez-y ! Personne ne vous retiendra !

— Dans ce cas, ce sera vite fait ! déclara le druide avant de se tourner vers sa fille. Gahahli, dit au revoir à tes... camarades, avant qu'ils ne nous fassent changer d'avis !

— Non mais attendez ! objecta la jeune fille. Les gars, vous ne pouvez laisser faire ça. Nous sommes une équipe ! Je me dois d'être à vos côtés ! Quelles que soient les circonstances !

Elle supplia ses compagnons du regard, ses derniers étant restés silencieux durant toute la conversation. Malheureusement, Baelbo était toujours à demi-inconscient à cause de la téléportation de groupe qui avait dû l'épuise de sa mana. Bartélo demeura hésitant, comme s'il voulait intervenir mais se retenait pour elle ne savait quelle raison. Quant à Batël, il affichait un air résigné. Et ce fut le seul qui daigna à prendre la parole :

— Écoute, gamine... Ça ne va peut-être pas te plaire, mais au vu des circonstances, il serait peut-être préférable que tu rentres chez toi avec ton père ! Au cas où ça tournerait mal...

— C-Comment ? s'indigna la jeune elfe. Après tout ce qu'on a accompli ensemble... ?

— Laisse-moi terminer ! l'interrompit le nain. On n'a peut-être eu des couacs par-ci par-là, mais au cas cette histoire part en vrille, sache que ce fut un honneur de t'avoir connu et de t'avoir eu à nos côtés durant ces aventures. ... Ne cherche pas à comprendre ! Dis-toi juste que ton père et... Machine Corbeau-Noir ont raison sur ce coup !

— Voilà qui est parlé ! approuva Fyrvas. Maintenant, si vous voulez bien nous excuser...

— Juste un truc ! intervint enfin Bartélo. Si vous voulez rentrez à chez vous, il vous faudra passer par Hurlevent. Et par Forgefer. Et aussi traverser Dun Morogh, le Loch Modan et les Paluns. En clair, ça va vous faire de la route et je ne suis pas sûr que Bilbo acceptera de vous téléporter là-bas.

— Par les bois de Cénarius ! jura le vieil elfe. Il n'y aurait pas un itinéraire plus court ?

— Vous pouvez aussi vous rendre à Baie-du-Butin, à la pointe sud de la jungle de Strangleronce, au sud du royaume, leur concéda le paladin. C'est une ville portuaire neutre, mais c'est tenu par des gobelins et à ce qu'on m'a dit, ça regorge pas mal de pirates.

Fyrvas pesta de plus bel. Pour ramener Gahahli chez eux, il avait le choix entre une ville mal famé et un très long chemin qui en plus aller faire passer par là où il souhaitait justement éviter de passer. Autant choisir entre la peste et le choléra.


— Bon, changement de programme ! déclara-t-il enfin après un moment de réflexion. Gahahli, tu restes ici avec Jakua, à l'abbaye, et tu attends mon retour. Je vais accompagner tes... compagnons jusqu'à Hurlevent. Ne serait-ce que pour m'assurer que tout danger est écarté. Et pour l'amour d'Elune, cette fois ne fais rien de stupide. Ne serait-ce que pour le vieux cœur de ton vieux an'da.

La jeune elfe risqua un regard implorant à ses compagnons, espérant un soutien de leur part. Mais à sa grand dam, leur attitude restait inchangé et Baelbo n'avait toujours pas repris pleinement ses esprits. Cela aurait été une des rares fois où elle eut envie de secouer le gnome pour l'avoir de son côté.

Se sentant trahie, abandonnée et sachant pertinemment qu'il était impossible de débattre avec son paternel, elle se résigna la mort dans l'âme. Elle eut l'impression d'être de nouveau à Auberdine, le jour de son départ pour les Royaumes de l'Est. Il ne manquerait plus que le druide ne lui confisque son arc et ses flèches pour s'assurer qu'il ne lui viendrait pas à l'idée de repartir à l'aventure sans son accord.

— Une dernière chose, je vois que tu t'es procuré un nouvel arc et des flèches, dit soudain Fyrvas comme s'il lisait dans les pensées de sa fille.

— J'imagine que je dois te les rendre ? demanda la jeune elfe d'une voix acerbe.

— Non garde-les, lui répondit son père. Vu les circonstances, ça pourrait te servir, au cas où ça tourne mal.


Puis il s'en alla avec le reste du groupe, laissant Gahahli seule avec son Sabre-de-nuit, son incompréhension et surtout sa frustration à l'idée d'être abandonnée.

Assise sur les marches à l'entrée de l'abbaye, son tigre tentant en vain de la distraire au frottant sa grosse tête poilu contre elle, elle rumina son mécontentement et sa colère vis-à-vis de son père et de ses compagnons qui clairement ne lui faisaient pas assez confiance pour la laisser les aider dans une quête dont dépendait le sort du royaume, voire de l'Alliance toute entière. Et dire que c'était justement pour gagner cette confiance qu'elle avait fait tout ce chemin. Maintenant, après s'être frotté aux Défias, aux worgens, aux morts-vivants et aux Sombrefers, elle se sentit revenue à la case départ, si ces dernières semaines n'avaient servi à rien. Et elle enrageait intérieurement pour ça.

— Ah, ça y est, ils sont parti ! s'exclama Magni en sortant de l'abbaye. Et à ce que je vois, ils vous ont laissé derrière.

La jeune elfe eut un sursaut en entendant la voix du roi nain qu'elle avait complètement oublié avec sa nouvelle prise de bec avec son père. Il crut même pendant un instant que c'était Batël qui était revenu faire marche arrière sur sa décision, tant la ressemblance entre les deux nains était frappante.

— Laissez-moi deviner, c'est votre père qui a insisté pour que vous restiez à l'écart ? lui demanda le roi nain. Allons, je suis certain qu'il fait ça pour votre bien.

— "Pour mon bien", "pour mon bien", maugréa Gahahli agacée. En quoi c'est "pour mon bien" qu'il refuse de m'accorder sa confiance ? En quoi c'est "pour mon bien" qu'il m'interdit de faire mes preuves ou quoi que soit qui pourrait leur être utile ? En quoi c'est "pour mon bien" qu'il m'oblige à l'attendre alors qu'il se rend lui même au devant d'un danger sans nom ? En quoi c'est pour "mon bien" qu'ils partent tous risquer leur vie à ma place ?Et s'ils ne revenaient jamais, qu'est-ce que je deviens ? Et si leur arrivait un pépin que j'aurais pu leur éviter ? Et que je devrais leur venir en aide alors que je dois attendre leur retour à me tourner les pouces "pour mon bien" ?

— Calmez vous, jeune fille ! tenta de la rassure le roi nain. Je suis sûr qu'ils vont s'en sortir.

— Mais alors ce ne sera pas grâce à moi, protesta la jeune elfe. Je n'aurais servi à rien et ainsi ils auront raison de croire que je ne sers à rien. Tout ce que je demande c'est qu'on me fasse confiance, qu'on me laisse faire mes preuves, qu'on me laisse me rendre utile.

— Il faut dire et je sais que ça ne me regarde pas mais de ce que j'ai entendu, vous ne "lui" avez pas vraiment donné de lui faire confiance, fit remarquer Magni. Je dis ça sans vouloir remuer le couteau dans la plaie...

— Je sais, ce n'était pas très malin de ma part mais vous ne le connaissez pas ! se défendit la jeune elfe. Il m'attacherait à mon lit s'il connaissait la moitié de mes intentions.

— M'enfin, en ce qui me concerne, je vais aller prêter main forte à vos amis ! déclara soudain le roi nain. Après tout, même si délivrer Moira fut un échec, je vous dois bien ça !

— M-mais attendez ! l'arrêta la jeune elfe. Vous êtes le roi de Forgefer ! Vous allez risquer votre vie pour un royaume qui n'est pas la votre ?

— Il est vrai que nos relations avec Hurlevent se sont un peu détériorées depuis le départ de Varian mais maintenant que j'en connais la cause, lui répondit Magni. Et puis, le roi de Hurlevent reste un ami à moi, je me dois de garder un œil sur son royaume en son absence.

— Dois-je... ? Enfin je veux dire, devons nous vous escorter, Jakua et moi, jusqu'à Hurlevent ? demanda indiscrètement la jeune elfe. Ou préféreriez vous que... ?

— Ah ça, ma petite, c'est à vous de le décider ! lui répondit Magni. Après tout, je ne suis que le souverain du peuple nain, pas votre père.

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