"Pour ta femme, quand tu te marieras"

Chapitre 1 : L'inattendu intervient

1559 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 04/01/2018 15:55

Le réveil sonna. Judy ouvrit les yeux et se précipita aussitôt hors de son lit, avec cet enthousiasme et cette énergie qui lui étaient si propres. Elle retira son vieux pyjama pour enfiler à la hâte son uniforme, avant de passer un bref coup de patte sur ses poils. Ni une ni deux, elle était déjà sortie de chez elle et sur la route du poste de police.

 

Il faisait froid, le soleil n'était pas encore haut dans le ciel, seule une faible lueur pointait le bout de son nez à l'horizon. L'hiver était là. Par-dessus ses vêtements de travail, elle avait prit soin de revêtir une écharpe et une paire de gants épais. Elle frictionna ses mains devant elle. Tandis qu'elle marchait, elle songea aux dernières affaires qu'elle avait traitées avec Nick, et inévitablement, à Nick lui-même. Elle sourit. Elle était heureuse de faire équipe avec lui et depuis qu'ils étaient ensemble, aucun malfrat ne leur avait échappé.

 

Alors qu'elle était encore perdue dans ses pensées, elle arriva au poste.


" Bonjour Benjamin ! "

" Bonjour Judy ! Déjà là ? Tu sais que le chef n'arrive jamais avant d'avoir pris son café ? Il ne sera pas ici avant une bonne dizaine de minutes ! "

" Je sais, mais merci de me le rappeler ! "

 

Elle tourna les talons, avec un grand sourire au visage.


" Sacré lapin ! ", se dit pour lui-même Clawhauser.

 

Lorsqu'elle poussa la porte de la salle d'appel, Nick se tenait déjà dans l'angle de la pièce, café à la main. Une autre boisson attendait la lapine sur la table la plus proche du renard.

 

" Bonjour Nick ! "

" Salut Carotte ! Alors, contente de me revoir, mh ? Je ne t'ai pas trop manqué pendant tes jours de congé ? "

 

Elle lui fila un coup de patte sur l'épaule, un rictus en coin.

 

" Merci pour le chocolat ! "

 

C'était leur petit rituel. Tous les matins, Nick arrivait avec un peu d'avance et lui prenait un chocolat chaud.

 

" De rien. "

 

Elle prit son gobelet et le porta à ses lèvres, soupirant de contentement après la première gorgée qui lui laissa une moustache de mousse. Nick rit, pendant qu'elle s'essuyait, amusée. Ainsi les choses se déroulaient jour après jour, semaine après semaine, depuis qu'ils étaient coéquipiers.

 

Les autres policiers arrivèrent tour à tour et les discussions fusèrent. Chef Bogo vint à son tour. Il distribua les cas secondaires aux diverses équipes avant de se tourner vers Nick et Judy.

 

" Nous avons une affaire à élucider. Et c'est sans doute l'une des plus cruciales de l'année. "

 

Le chef ayant un air grave, les deux amis se jetèrent un œil avant de revenir sur lui. Judy dressa les oreilles en fronçant les sourcils.

 

" Une petite louve a été enlevée lors d'une promenade avec sa mère dans le quartier de la forêt tropicale, hier, aux alentours de 17h. Elle a été embarquée de force dans une camionnette noire par un léopard. De nombreux effectifs ont étés déployés pour la retrouver, mais toujours aucune trace d'elle. Les caméras montrent le véhicule s'éloignant du quartier, mais rien de concluant sur le chemin qu'il a emprunté par la suite, car il a quitté Zootopie. Vous avez fait vos preuve en temps qu'enquêteurs. Les meilleurs que nous avons sont à court d'idées, alors je compte sur vous pour résoudre cette affaire. "

" Bien chef ! " Lança Judy en se mettant au garde-à-vous.

 

Elle et Nick sortirent. Elle lui tapota l'avant bras.

 

" Étrange comme affaire, tu ne trouve pas ? Depuis les Hurleurs Nocturnes, nous n'avons jamais eu d'enlèvement, uniquement des délits mineurs... "

" Hm… "

 

Le ton du renard semblait lointain et pensif, la lapine jeta alors un œil à son partenaire. Son regard était porté sur l'une des baies vitrées du poste, derrière laquelle une renarde passait.

Judy fronça les sourcils, sentant son cœur se resserrer. Elle devint alors silencieuse, jusqu'à ce qu'ils eurent gagné la pièce informatique. Nick s'assit à l'un des ordinateurs afin d'accéder à la totalité du dossier. La lapine baissa les oreilles, étirant les sourcils vers le ciel derrière lui. Elle porta une main à sa poitrine, se demandant soudainement d'où venait le sentiment de peine qui l'animait. Elle secoua la tête et redressa le museau, c'était ridicule.

Le renard était son coéquipier, mais il avait le droit de regarder ailleurs. Cela n'était pas le signe d'un quelconque désintérêt pour elle de sa part.


Nick lança les enregistrements des caméras de surveillance. Après un long moment d'observation, le véhicule sortit en effet de Zootopie par Toundra-Ville. Le renard prit alors la parole.

 

" Nous devrions aller à la sortie de ce quartier pour commencer, et interroger les personnes aux environs. "

" Oui, tu as raison. "


_ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _



La sortie du quartier de Toundra-Ville.

Les grandes étendues de glace laissaient place aux pins massifs qui encadrent Zootopie. Judy au volant, ils roulèrent sur la route unique qui s'éloignait de la ville, jusqu'à ce qu'elle se divise en deux. A cet endroit, il y avait quelques habitations.


" Commençons par là. " dit-elle.


Elle se gara et tandis que les deux comparses sortaient, une vieille voiture blanche alla s'installer plus loin. N'y prêtant pas tout de suite garde, ils allèrent toquer à la porte la plus proche. Une hermine ouvrit.


" Bonsoir..? "

" Bonsoir Madame, police de Zootopie. " fit Judy avec un grand sourire et un air fier. " Nous venons pour vous poser quelques questions. "


Une autre hermine sortit du véhicule qui s'était garé peu auparavant et s'avança vers eux. Nick lui jeta un regard suspicieux pendant que sa partenaire était concentrée sur le potentiel témoin.


" Quel genre de questions ..? "

" Cette louve - reprit Judy en montrant une photo de la petite - a été enlevée hier soir, dans un véhicule noir de type berline par un léopard. Elle est passée par ici aux alentours de 17h30. Auriez-vous vu une voiture correspondant à cette description, ou aperçu une quelconque situation étrange qui ai piqué votre attention..? "


Une voix s'éleva alors derrière elle, l'autre hermine était arrivée à leur niveau.


" Moi j'ai vu quelque chose. "

" Tom ? " fit la dame à la porte.


Il s'approcha d'elle, passant sa main derrière son dos, ils étaient visiblement ensemble. Nick dressa l'oreille, un brin de curiosité dans le regard, haussant un sourcil tout en s'adressant au petit mustélidé.


" On vous écoute."


" En sortant les poubelles hier soir, j'ai vu un véhicule se garer juste ici, là même où vous vous êtes arrêtés. En est sorti un prédateur qui portait quelque chose dans les bras, ce qui semblait être son petit. Dans le noir, je n'ai pas pu distinguer grand chose, mais il est possible qu'ils soient ceux dont vous parlez. J'ai trouvé ça étrange, parce que le prédateur s'est éloigné sur le sentier là-bas, à pied. " L'hermine désigna un chemin qui menait dans les bois. " Mais je me suis dis que je devais me faire des idées, que le petit devait vouloir faire pipi et je suis rentré... "


Judy et Nick s'observèrent en fronçant les sourcils. Ils remercièrent le couple avant de s'engager sur le chemin, particulièrement intrigués.


Les pins étaient immenses, coupant presque toute la lumière du soleil. La route était encombrée de brindilles et d'épines, et était faite de terre. Les ombres des deux amis se projetaient faiblement devant eux, au milieu de celles des arbres. Ne trouvant rien de concluant à la fin du sentier, ils décidèrent de s'enfoncer un peu plus dans la forêt, chacun d'un côté.

Après plusieurs heures de recherches infructueuses, Judy reçu un appel sur son communicateur.


" Carotte ? J'ai trouvé quelque chose. Et pas des moindres. Retrouve moi sur le sentier. "


Elle se hâta et une fois qu'elle eu retrouvé son compagnon, il le guida dans les bois. Son pas était vif, il courait presque, à tel point qu'au milieu des branches et des buissons il était difficile pour la lapine de le suivre. Elle avait à peine croisé son regard et celui-ci avait été très grave, semblable à celui qu'il avait eu après les déclarations qu'elle avait faites sur les prédateurs quand ils avaient retrouvé Monsieur Otterton et les autres. 

Ils arrivèrent dans une petite clairière baignée de lumière au milieu de laquelle se trouvait une cabane délabrée.


Le renard poussa la porte, invitant sa coéquipière à entrer. Le bois craquait sous leurs pieds, la salle principale était vide, pleine de poussière et une odeur de renfermé y régnait. Elle avança jusqu'à une première pièce, dont la porte était déjà entrebâillée. Elle y pénétra.


Judy écarquilla les yeux, plaçant les pattes sur sa bouche, incapable de croire à ce qu'elle voyait.


" Impossible. " souffla t-elle.

 


Laisser un commentaire ?