The Rescue's Hope

Chapitre 10

3540 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 05/11/2017 12:09

Shûhei courait à en perdre haleine, le cœur torturé par les paroles de son amie Rangiku Matsumoto : imaginer Tsunata avec un autre que lui était un motif suffisant pour le rendre fou.

Il arriva après sept minutes de course effrénée devant le bureau du Capitaine-Général Shunsui Kyôraku. Irrité au possible, il s’approcha d’un pas déterminé, grognant de rage, et claqua les portes à la volée en hurlant :

–  Où est… ?

Les quatre Shinigami présents se tournèrent vers lui synchroniquement, l’œil interrogateur. Shunsui lui sourit :

–  Eh bien, quelle entrée fracassante, Shûhei-san !

–  Salut, Shûhei ! fit Tsunata de sa voix enjouée.

Celui-ci l’analysa de bas en haut, puis s’avança vers elle en tapant des pieds.

 – « Salut, Shûhei » ? C’est tout ce que tu trouves à me dire après avoir passé la nuit on-ne-sait-où ? Je me suis fait un sang d’encre pour toi ! Et puis d’abord, j’peux savoir avec qui t’étais ?

Tsunata appuya ses mains contre ses hanches, les sourcils froncés.

–  Faudrait savoir ce que tu veux, Shûhei : un coup tu me dis de m’occuper de Sotaro, un coup tu me fais un scandale parce que c’est justement ce que je m’applique à faire ! On t’a jamais diagnostiqué de problème de bipolarité, à tout hasard ?

Là, Shûhei tourna son attention sur la petite silhouette qui se dessinait près de sa coéquipière. Il maudit intérieurement Rangiku de s’être autant joué de lui en comprenant que ladite « charmante compagnie » de Tsunata n’était autre que Sotaro Yoshida ; celui-ci le toisait d’un air dédaigneux, et la jeune femme se pencha à son oreille pour faire mine de murmurer :

–  Il a l’air un peu brut de décoffrage comme ça, mais Shûhei est quelqu’un de très gentil quand il n’est pas pris de sauts d’humeur.

L’adolescent opina en défronçant les sourcils ; le ténébreux, rouge de honte, balbutia :

–  C’est avec lui que tu as passé la nuit ?

–  Il te faut quoi ? Une attestation sur l’honneur ? J’ai expliqué à Sotaro le fonctionnement des Treize Armées jusqu’au petit matin, après quoi nous sommes venus ici pour prévenir le Commandant que j’acceptais de le prendre comme disciple.

–  Disciple ? répéta le Vice-Capitaine.

–  Affirmatif !

–  Alors, tu acceptes de le faire ? Tu vas vraiment le prendre sous ton aile ?

Tsunata éclata de ce rire qui, chaque fois, hébétait le brun.

–  En effet, Shûhei-san : j’ai entre mes mains le contrat qui stipule que Tsunata-chan prend officiellement en charge l’enseignement de Sotaro-kun. Tu peux t’en féliciter.

D’abord submergé par la joie d’entendre cette nouvelle – et de constater qu’aucun fourbe ne lui avait volé ce qu’il avait de plus précieux –, Shûhei prit conscience de la manière dont il avait agi au sein du bureau du Capitaine-Général. Effectuant une vive courbette, il s’aplatit en excuses.

–  Pardonnez-moi pour cette intrusion soudaine, Commandant.

Nanao se retint de rire, une main devant la bouche ; Shunsui, lui, sourit au Vice-Capitaine balafré d’un ton moqueur :

–  Allons, c’est normal de se soucier d’une aussi jolie fille que Tsunata-chan ! Je ne peux pas te tenir rigueur de t’être inquiété d’avoir trouvé un rival, Shûhei-san.

Cette fois, la brune ne put se contenir et rit à tue-tête devant l’expression du jeune homme dont la figure virait à l’écarlate.

–  Je ne suis pas jaloux ! protesta-t-il. Tsunata est ma coéquipière ; m’inquiéter pour elle est tout à fait normal !

–  Mais oui, mais oui, c’est ce que j’ai dit.

–  Pas du tout !

Le sujet de leur débat gloussa devant les couleurs du ténébreux et son faciès ahuri. C’est ainsi que Sotaro Yoshida intégra la Troisième Division du Gotei 13 sous le titre officiel de disciple du Capitaine. Les premiers jours, Tsunata fut forcée de constater que le reiatsu de sa nouvelle recrue n’avait d’égal que ses capacités d’attaque ; aussi, la première chose qu’elle décida de lui apprendre fut l’art de manier un zanpakutô.

Au bout du quatrième jour, alors que la jeune femme se chargeait à la fois de l’entraînement de Sotaro, des membres de sa Division, et de celui au Bankai d’Izuru, l’ancienne âme errante éveilla la première forme de libération de son sabre. L’assemblée en resta coite : si leur puissance était semblable, leur complicité finissait de donner cette impression que les deux n’étaient pas uniquement liés par Akio Yoshida. Les amis de la blonde l’avaient eux-aussi remarqué ; mais qu’à cela ne tienne, il faisait bon de toujours les voir ensemble, un sourire indélébile sur les lèvres.

Toutefois, s’il était bien une personne avec qui le nouveau Shinigami s’était lié à la surprise de tous, il s’agissait sans conteste d’Izuru Kira : le Vice-Capitaine s’occupait de lui comme s’il appartenait à son noble clan, au point de lui offrir le logis.

La seule ombre au tableau restait la distance que Sotaro avait mise entre lui et son frère adoptif. En effet, le garçon avait fini par comprendre le rôle d’Akio dans les mésaventures de son Capitaine, et passer outre relevait de l’effort surhumain. Pire encore que sa rancune tenace, Sotaro se sentait en partie responsable de cette affaire ; Tsunata lui avait assuré qu’il n’avait aucune raison de s’en vouloir, et que tout ceci appartenait dorénavant au passé. Les sermons furent nombreux pour qu’il daigne rendre visite à son aîné, mais l’adolescent se contentait de lui envoyer un papillon de l’Enfer de temps à autres pour l’informer de ses progrès au sein de sa nouvelle maison. Lorsque la jeune femme s’en affligeait, elle pouvait s’assurer qu’un de ses proches – Shûhei, le plus souvent – l’affublerait du qualificatif de tête de mule, avant d’ajouter : « Ça ne te rappelle personne ? ».

Concernant la surveillance de Rukongai, si Shûhei était certain qu’Akio ne représentait plus une menace pour sa coéquipière, tous deux durent renoncer à leur mission et la léguer au duo le plus apte à leur succéder : Ikkaku Madarame et Yumichika Ayasegawa. Ceux-ci, témoins que rien ni personne ne tentait de s’introduire dans les bas-fonds de la ville, avaient mis fin à leurs rondes seulement cinq jours plus tard. A cette annonce, Shûhei avait cru lire dans le regard de Tsunata une forme d’incrédulité, sinon de consternation, mais elle lui avait avoué qu’elle s’interrogeait en réalité sur les raisons qui avaient poussé les deux hommes du soixante-quinzième district à mentir sur leur alliance avec les Kurotama, ce dont elle avait fait part au Capitaine-Général.

***

Trois semaines passèrent ; trois semaines durant lesquelles Sotaro Yoshida s’était fait une place de choix dans l’estime de tous.

La Division de Shûhei avait pour sa part informée le Commandant qu’une information capitale nécessitait leur retour au plus vite ; au même moment, des perturbations avaient été détectées non loin de Karakura par l’équipe de recherche de Mayuri Kurotsuchi.

Le 12 Juin, Shunsui Kyôraku décida de convoquer Shûhei, Tsunata, Izuru et Sotaro dans son bureau, inquiet à l’idée que l’intuition de la blonde se révèle exacte.

Lorsque les quatre se présentèrent devant les portes de la Première Division, Nanao Ise les fit entrer sans perdre de temps ; à l’intérieur, le Capitaine-Général arborait un air étrangement préoccupé, à des années-lumière de l’attitude désinvolte qui faisait sa célébrité.

–  Que se passe-t-il, Commandant ? s’enquit Tsunata.

Il poussa un long soupir mélancolique avant de les considérer sérieusement de son seul œil.

–  L’heure est grave, mes amis.

–  Pour qu’on soit tous les quatre convoqués, ça ne fait pas l’ombre d’un doute, constata Izuru.

–  Les Kurotama ? demanda Shûhei.

Shunsui, les coudes sur son bureau, appuya son menton contre le dos de ses mains.

–  Il semblerait.

–  Où ça ? interrogea la blonde.

–  Aux abords de Kagamino, dans la soirée d’avant-hier.

Tsunata pâlit, ce que seul Sotaro sembla remarquer.

–  Kagamino ? reprit le ténébreux. C’est bien la ville voisine de Karakura, si je ne m’abuse ?

–  Entre-autre.

–  Pourquoi nous convoquer, dans ce cas ? Kurosaki-san peut parfaitement s’en charger seul, non ?

–  Vois-tu, Kira-san, il n’a pas attendu mon approbation pour s’y précipiter. Seulement, si on en croit le rapport d’Urahara-san, il n’y avait plus la moindre trace de leur passage lorsqu’il est arrivé. Les Kurotama semblent se cacher en attendant que vienne à eux l’objet de leur visite dans le monde réel.

–  Et donc, fit le tatoué, qu’attendent-ils ?

–  On pourrait peut-être demander ça à la principale intéressée ? Qu’en dis-tu, Tsunata-chan ?

Izuru et Shûhei se tournèrent vers elle comme un seul homme, les yeux exorbités ; ils s’étranglèrent en observant la lividité de son teint, et la disparition de la flamme de vie qui animait habituellement son regard.

–  Tsunata ? s’inquiéta son coéquipier.

–  Peux-tu nous dire ce que représente Kagamino pour toi ? insista Shunsui.

La jeune femme déglutit difficilement, puis balbutia :

–  C’est là-bas…

–  C’est là-bas que quoi ?

Les quatre hommes ne la quittèrent pas des yeux, pendus à ses lèvres.

–  C’est là-bas que je vivais, et que j’ai été renversée.

Les mâchoires de ses trois compagnons s’en décrochèrent.

–  Ils ne sont pas sans le savoir, dit-elle avec plus d’aplomb. Miya les en a sûrement informés. S’ils sont à Kagamino, c’est pour moi, n’est-ce pas ?

Shunsui baissa sa seule paupière apparente.

–  Apparemment. Vous partez donc tous les quatre dès ce soir, le temps qu’on prépare un Senkaimon et que vous mettiez en ordre vos affaires.

–  Pardon, intervint Izuru, j’ai dû mal comprendre : vous voulez qu’on tombe dans leur guet-apens ?

–  C’est un peu l’idée, en effet.

–  Vous avez perdu l’esprit ? s’opposa Shûhei. Vous ne croyez quand même pas qu’on va leur offrir Tsunata sur un plateau d’argent ?

Le hippie retrouva son air détendu et sourit béatement :

–  Pourquoi pas ?

–  C’est hors de question !

–  Tsunata-chan est parfaitement capable de gérer cette situation, sans parler du fait qu’elle trépigne d’impatience de retourner dans le monde des humains.

–  Elle « trépignait » avant de se faire torturer par cette cinglée !

–  A ce sujet, je…

–  Allons, Shûhei-san, bien des choses ont changé depuis ce jour tragique.

–  Oui, une chose : jamais plus je ne laisserai ça se reproduire !

Irritée, Tsunata serra les poings le long de son corps, toujours observée attentivement par son disciple.

–  Et puis, sans vouloir vous offenser, dit Izuru, on ne sait même pas combien ils sont à l’attendre. J’ai vu ce que donnaient les embuscades de Kurotama, et je peux vous assurer qu’ils ne font pas dans la demi-mesure. Le Capitaine Ôtoribashi en est la preuve.

–  Il ne s’agit pas de tomber dans leur piège, puisque nous sommes conscients de leur projet.

–  Ça n’en reste pas moins du suicide ! siffla le ténébreux.

–  Il ne faut pas voir les choses sous cet angle.

–  Vous allez m’écouter, oui ! éclata finalement Tsunata.

Shunsui, Shûhei et Izuru sursautèrent d’un commun accord. La jeune femme expira pour retrouver une once de tenue, puis déclara en croisant les bras :

–  S’ils veulent me trouver, ils ne vont pas être déçus du voyage : je réglerai leur compte à ces ordures, et ce, avec ou sans votre aide. Est-ce clair, Shûhei et Izuru ?

Elle se tourna ensuite vers le cadet des Yoshida et lui adressa un sourire rassurant.

–  Tu te sens prêt à exécuter ta première mission dans le monde des humains, Sotaro ?

Ce dernier rougit un peu, le regard voilé d’étoiles, puis s’exclama :

–  Absolument !

–  Alors, nous n’avons plus qu’à nous mettre en route, dit-elle en lui ébouriffant les cheveux.

Une révérence plus tard, maître et disciple tournèrent le dos à Shunsui, et Tsunata gratifia ses deux amis d’un regard à donner des sueurs froides.

–  Vous comptez servir de décoration au Commandant encore longtemps ?

Ils se concertèrent silencieusement et suivirent la blonde, Shûhei jetant un dernier regard de biais à leur supérieur, avant de disparaître dans les premières lueurs de Juin.

Izuru et Sotaro s’étaient séparés du duo pour rassembler leurs effets. Shûhei talonnait sa coéquipière de près et ne tarissait pas d’efforts pour essayer de lui faire entendre raison ; Tsunata, faisant honneur à son titre de forte tête, répétait inlassablement qu’il n’était pas forcé de la suivre, ce qui avait pour don de faire perdre son sang-froid au ténébreux.

–  Te laisser y aller seule ? Et puis quoi, encore !

–  Je ne serai pas seule : il y aura aussi Izuru et Sotaro.

Il la prit par les épaules et la plaqua contre un mur, son regard impartial plongé dans le sien nullement impressionné.

–  Quand bien même il y aurait toute la Soul Society à tes côtés, je te suivrai. C’est toi et moi depuis le début, et ça le restera.

–  Je préfèrerai te savoir ici, en sécurité.

–  Alors reste, toi aussi.

Elle baissa les yeux et avoua à demi-mot :

–  Je ne peux pas.

Shûhei, toujours penché au-dessus d’elle, frappa le mur qui lui servait d’appui.

–  Et pourquoi ? Au nom de quoi tu devrais mettre ta vie en danger ?

–  Ils risquent de s’en prendre aux personnes qui me sont chères pour m’attirer à eux ! Autant m’y rendre maintenant et clore cette histoire une bonne fois pour toutes !

Le Vice-Capitaine défronça les sourcils. Son visage s’imprégna de douceur. Il remit une mèche blonde derrière l’oreille de sa coéquipière et demanda :

–  C’est pour Kurosaki et Inoue-san que tu t’inquiètes, n’est-ce pas ? Kagamino et Karakura sont à une vingtaine de kilomètres l’une de l’autre ; tu crains que les Kurotama se servent d’eux pour t’avoir ?

–  Il n’y a pas qu’eux, Shûhei, soupira-t-elle.

–  Qui d’autre ?

Elle détourna son visage et garda le silence une demi-minute.

–  Laisse-moi y aller, je t’en prie. Je sais que je suis capable de leur faire face.

Le jeune homme fondit sur elle et l’enlaça dans une poigne débordant de tendresse. Tsunata sentit contre elle les battements anormalement forts du cœur de Shûhei. Il nicha son visage dans le creux de son cou. Son souffle chaud contre sa peau était un véritable supplice. Son étreinte se resserra encore, et Shûhei susurra dans une mesure qui la fit rougir :

–  Ne meurs pas.

–  Shûhei, qu’est-ce qui te prend ?

–  Je t’ai vu mourir une fois, Tsunata, je ne veux pas que ça recommence ; je ne veux plus sentir ton cœur faiblir et ton reiatsu disparaître ; je ne veux plus, je ne peux plus. Si tu tiens tant à y aller, alors je t’accompagnerai, mais tu dois me promettre de tout faire pour rester en vie. Promets-moi de ne jamais me laisser seul.

Tsunata l’enlaça à son tour.

–  Je ne peux rien te promettre, mais je ferai de mon mieux.

Les doigts de Shûhei se crispèrent dans le dos de la jeune femme.

–  Faire de ton mieux n’est pas suffisant ! Promets-le-moi, comme tu l’as fait cet hiver !

–  C’est impossible, Shûhei, je suis désolée.

–  Fais-le !

–  N’insiste pas.

–  Fais-le, je te dis !

–  A quoi bon, si je ne peux pas tenir parole !

Shûhei hoqueta. Il se recula, toujours les bras autour d’elle, et la détailla : Tsunata paraissait troublée, ses lèvres étaient pincées dans une moue où la colère et le désarroi se conjuguaient. Les yeux brillants, elle lâcha :

–  J’ai échoué une fois, rien ne me dit que je n’échouerai pas de nouveau. C’est le lot de tous les Shinigami, des Vices-Capitaines, et encore plus des Capitaines.

Ses mains quittèrent les côtes de son coéquipier pour caresser sa joue balafrée.

–  Je ne peux pas te promettre de m’en tirer, Shûhei, mais la promesse que je t’ai faite il y a sept mois tient toujours.

–  Et comment ? s’enquit-il, les sourcils froncés.

La deuxième main de Tsunata se posa sur le torse à demi-découvert du ténébreux.

–  Tu ne seras plus jamais seul, car je serai toujours à tes côtés, rappela-t-elle sur le ton de la confidence. Peut-être que ça ne sera pas physiquement, mais je serai toujours là, dans ton cœur ; tant que tu vivras, je vivrai en toi.

Il saisit sa main droite et dit dans une voix trahissant sa tristesse :

–  Si je ne te connaissais pas aussi bien, je penserais que tu me fais tes adieux, Tsunata.

–  Un adieu n’est rien de plus qu’un au revoir.

–  N’essaies pas de t’en tirer avec ce genre de discours.

–  Je ne peux pas renoncer à mon devoir, Shûhei ; c’est tout ce que je voulais dire.

Ils restèrent ainsi, dans une proximité très intime, le regard plongé dans les tréfonds de leur âme, jusqu’à ce que le timbre railleur de Renji Abarai les fasse sursauter.

–  Faut surtout pas se gêner, hein : faire ça en pleine rue, y a plus de pudeur !

–  Renji, enfin ! gronda sa coéquipière en logeant son coude dans ses côtes.

–  Bah quoi ? C’est limite s’ils sont pas en train de nous faire un gosse !

Shûhei, écarlate de la tête au pied, fit volte-face et siffla :

–  Arrête de dire n’importe quoi, Abarai ! On ne faisait que parler !

–  Tu m’excuseras, Hisagi, mais je trouve que vous avez une drôle de façon de faire la conversation.

–  La ferme ! hurlèrent les deux concernés.

Après avoir expliqué aux anciens de Rukongai qu’ils devaient se hâter d’aller en mission – ce que Renji avait pris pour un prétexte –, Shûhei et Tsunata étaient rentrés dans leurs appartements respectifs. Ils s’étaient quittés sans s’adresser un mot ; au moment où la jeune femme sortit de chez elle, à la tombée de la nuit, son coéquipier l’attendait silencieusement, adossé contre la façade opposée, les bras croisés et le regard impénétrable. Ils entreprirent le chemin de leur prochaine mission, muets comme des tombes.




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