Ce qui signifie être Maître Pokémon

Chapitre 6 : La ville aux milles activités

7436 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 23/11/2019 14:17

Chapitre VI : La ville aux milles activités.

Le jour se leva, et malgré le temps dégagé, aucune lumière ne sembla pénétrer jusqu’à la petite cabane d’Olivier tant la couche de feuillage était épaisse. Aussi, ce fut le vieux pêcheur qui vient réveiller nos deux jeunes adolescents qui était profondément endormi. Et c’est au bout de longues minutes que les deux jeunes dresseurs pointèrent le bout de leur nez dans le salon du vieil homme. Sur la table était dressé un petit-déjeuner bien garni qui n’attendaient que Lucas et Sarah. Et c’est avec enthousiasme, et reconnaissance, qu’ils prirent place autour de la table. Oliver, profita de ce moment d’accalmie, avant leurs départs, pour leurs demander :

-      Pourquoi comptez-vous allez à Eternia ?

-      Je sais qu’il y a un colisée de combat là-bas, Admit le jeune homme.

-      Oh, et c’est tout ce qu’il vous intéresse ?

-      Oh non ! Précisa Sarah : Eternia, c’est quand même la capitale, il y a des tas de chose à faire ! Les magasins, le musée et j’en passe !

-      La ville aux milles activités. Précisa Lucas.

-      Je ne comprendrais jamais la passion des jeunes pour des endroits aussi peuplés et aussi consuméristes.

-      C’est vrai que cette ville, c’est un peu un marché géant, entre les caravanes de marchands venus des régions aux alentours, les centres commerciaux gigantesques, ce n’est pas un endroit idéal pour ceux qui n’aiment pas faire du shopping. Confirma la blondinette.

-      Après, y a aussi l’arène de foudre, hein. C’est quand même un endroit merveilleux pour les dresseurs ! Recentra le jeune Lucas.

-      Oh je suis sûr que tu vas t’y plaire toi, dit-il en approuvant les propos du jeune garçon. Mais, bon, tu peux apprendre pleins de choses dans tout un tas d’endroit bien plus intéressants qu’Eternia.

-      C’est pour ça qu’on ne fait que le visiter, et qu’on ne va pas y vivre, confirma le jeune garçon. Et, on compte bien continuer à squatter chez des vieux fous qui vivent en ermite.

-      Hey petit, un peu de respect ! S’indigna le vieux pêcheur.

-      Mais je respect votre vie, je la trouve géniale. J’espère qu’un jour, je serais comme vous. A vivre de ma passion, sans me soucier de ce que pense les autres. Lui expliqua le jeune garçon. Et si on me traite de vieux fou, ce sera le plus beau compliment qu’on puisse me faire.

-      Tu penses qu’être un vieux fou est un compliment ? Se calma Olivier avec même un brin d’amusement dans la voix.

-      Oui, vaut mieux être un vieux fou que de vivre comme tout le monde et ne pas profiter de sa vie.

-      Tu es un jeune garçon… très différent de tous ceux que j’ai pu rencontrer, conclu le vieil homme.

-      Vraiment ?

-      Oui, les autres pensent à devenir le meilleur dresseur, gagner de l’argent et de la reconnaissance, fonder une famille, obtenir la plus belle maison, la plus belle arène, toi tu ne penses qu’à vivre ta passion.

-      C’est tout ce qui comptes, confirma Lucas. La reconnaissance, l’argent, ça ne sert à rien, si tu ne fais pas ce qui te rend heureux.

Une fois le petit-déjeuner avalé, et les sacs à dos prêt, Lucas et Sarah s’apprêtaient à reprendre la route. Et c’est une fois les dernières consignes données par le vieil Olivier qu’ils s’enfoncèrent dans les bois sombres en direction d’Eternia. Avec une boussole en main c’était tout de suite plus facile de savoir si on avançait, ou non, dans la bonne direction. Mais, malgré cela, le chemin ne fut pas de tout repos. Et il leur fallu deux jours complets pour arriver jusqu’à la capitale de Kohenn.

Située au Nord-Ouest, la ville était à la limite de la région et se trouvait au croisement de deux autres régions du monde. Grâce à cela, la ville a bénéficiée d’une très grande notoriété et c’est tout naturellement que de nombreux entrepreneurs se sont installés là-bas, et y ont développés de nombreux commerces ou point d’intérêt. Tel que l’atoll de combat, le plus grand centre de concours Pokémon de Kohenn, un musée, de nombreux hôtels et enfin des tonnes de magasins spécialisés dans tout un tas de domaines (plantes, Pokémons, vêtements, équipements sportifs), des coiffeurs, et bien d’autres choses. Aussi, cette ville est tout naturellement devenue la plus peuplée de toute la région et le prix des loyers est exorbitant, et seuls les notables peuvent y vivres désormais. Aussi, grâce à la voie ferrée qui relie Eternia à Océania, ainsi que les multitudes de lignes de bus qui relient Eternia à Magnolia, Luminia, et enfin Dryades, ceux qui travaillent dans la capitale peuvent désormais vivres dans des villes plus abordables. Aussi, Eternia n’avait aucun rapport avec le petit village qu’était Bourg-fleurie qui ne comptait qu’une centaine d’habitants, quand Eternia en comptait plusieurs milliers. Pourtant, malgré le fait que cette ville grouille de monde, elle a gardé un petit côté familial, et romantique, qui est notamment dû à ses bâtiments fait en granite rose et les rues particulièrement arborées.

Aussi, c’est rêveur que les deux jeunes dresseurs sont entrés dans la capitale. Et c’est avec un enthousiasme caractéristique de leur jeune âge qu’ils arpentés ces rues et fait quelques emplettes dans les différents magasins plus ou moins spécialisés. Comme la journée était déjà bien entamée, ils ont décidé de se trouver un endroit où dormir. Et pour une fois, ils avaient l’embarras du choix, car il y avait une multitude de bâtiment proposant une ou plusieurs nuits à des prix très différents. Allant du simple au double. Comme ils n’avaient que peu de ressources, ils décidèrent de prendre un petit hôtel à proximité de la gare. Et le bruit dans les ruelles adjacentes ne les dérangeait pas. Enfin, cela ne dérangeait pas plus spécialement la jeune Sarah qui se sentait bien plus en sécurité dans un hôtel que perdu en pleine forêt.

Après une nuit reposante, Lucas proposa à Sarah de se rendre sans attendre à l’atoll de combat pour en apprendre plus sur son règlement. Car bien sûr, il n’avait qu’une idée en tête : Participer. Combattre et apprendre était son crédo. En espérant que son âge ne soit pas une barrière, bien sûr, car il n’a pas encore les seize ans requit pour participer aux arènes. Aussi, c’est d’un pas pressé qu’ils marchèrent jusqu’à l’atoll de combat. Elle était immense, et située en plein cœur de la ville. Ses murs étaient si haut qu’ils en dissimulaient presque le ciel. Cela leur donnait presque le vertige, une impression d’être insignifiant. Aussi, c’est humblement, et timidement, qu’ils se présentèrent à l’accueil. Devant eux se tenait une jeune femme, à l’allure soignée, qui leur donna avec entrain toutes les informations dont ils avaient besoin. Et elles furent plus réjouissantes que ce pensait les deux jeunes dresseurs. En effet, Lucas appris que les inscriptions étaient ouvertes aux juniors lui permettant ainsi de participer s’il le souhaitait. Et s’il souhaitait concourir dans d’autres catégories, il devait d’abord faire ses preuves dans celle-ci. L’atoll ouvre tous les jours de dix heures jusqu’à dix-neuf heures, et les combats se font uniquement par inscription, payante évidemment. Et, c’est bien entendu, sans attendre que le jeune garçon voulu s’inscrire, mais malheureusement pour lui, les inscriptions de la journée était close.

N’ayant rien d’autres à faire jusqu’à demain, ils décidèrent dans un premier temps d’assister aux combats. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’ils en prirent plein les yeux. Tout d’abord, les Pokémons étaient tout simplement époustouflants, tous plus gigantesques les uns que les autres. Ayant tous des capacités plus dangereuses les unes que les autres tel qu’ultralaser ou encore déflagration. Mais, ce qui impressionna le garçonnet furent les stratégies toutes plus variées les unes que les autres que les dresseurs employaient. Tantôt offensive, tantôt défensive. Elles étaient parfois plus subtiles : l’utilisation d’attaques altérants la santé du Pokémon tel que la paralysie, la brûlure et le poison. Mais d’autres sur leurs psychés tel que la confusion ou le sommeil.

Mais alors que la matinée touchait à sa fin, la jeune fille commençait à s’ennuyer et à avoir faim. Aussi elle proposa à son ami de partir grignoter quelque chose, et de ne pourquoi pas, se promener l’après-midi. C’est avec nonchalance que Lucas accepta finalement de la suivre et ils déjeunèrent en tête à tête dans un petit café non loin de l’atoll de combat. En face d’eux se trouvait une fontaine en granite rose sur laquelle on pouvait trouver une statue d’un Milobellus en or massif qui crachait de l’eau avec grâce. Toute la majesté de ce Pokémon était parfaitement rendue dans cette statue qui illuminait, par sa simple présence, la grande place qui donnait sur les cafés, restaurants, et boutiques l’entourant. Aussi, ils décidèrent de prendre une glace en dessert qu’ils sont allés manger confortablement installé sur les rebords de la fontaine.

-      Tu veux vraiment participer demain ? Demanda la jeune Sarah. Le niveau semble…impressionnant.

-      Évidemment, et plus le niveau est élevé et mieux c’est, non ? Dit-il avec un brin de malice dans la voix.

-      Mais, tu risques de perdre, dit-elle avec compassion.

-      Sûrement, mais si je ne fais que gagner, je ne pourrais jamais me dépasser. Je trouve qu’on apprend autant de nos échecs que de nos réussites.

-      C’est sûr, approuva la jeune fille. Mais bon, tes Pokémons n’aiment pas perdre, si ?

-      Attention Sarah, j’ai jamais dit que j’aimais perdre. La corrigea-t-il. Mais, si je dois perdre, c’est que je n’ai pas été assez bon et que je dois encore m’améliorer.

-      Oui, je sais bien. Dit-elle. Mais bon…

-      Tu sais Sarah, si je ne le fais pas, parce que j’ai peur d’échouer, je ne ferais jamais rien dans la vie. Tu dois arrêter de te dire : Non je ne suis pas capable de le faire, que vont penser les gens de moi si j’échoue… Franchement Sarah, tu es capable de plein de chose. Et certains adultes ne seraient pas capable de faire la moitié de ce que tu fais ! L’encouragea-t-il.

-      Je sais bien, admit-elle. Mais j’ai encore du mal à réaliser qu’on ait survécu à cette forêt…

-      Et pourtant on l’a fait !

-      J’aurais jamais réussie toute seule, Dit-elle la tête basse.

-      Mais tu ne l’étais pas, et puis, qui sait. On ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve, et je ne pense pas que notre destinée était de mourir dans cette forêt.

-      Pourtant ça arrive, expliqua-t-elle. Combien de dresseurs disparaissent sur le chemin des arènes ?

-      Aucune idée, avoua Lucas. En revanche, je sais que j’arriverais à obtenir tous les badges, et ce même si cela doit me prendre des années !

-      Ça nous prendra des années, le rectifia la jeune fille. Tu sais, la moyenne d’âge des champions de ligue, c’est vingt-cinq ans ?

-      Je sais. Après, si on permettait aux enfants de notre âge de participer au tour des arènes, je trouve que cela ferait diminuer cette fameuse moyenne !

-      Mais c’est dangereux ! Et je pense que ça ferait augmenter le niveau de disparition des jeunes dresseurs surtout… Et puis, tu as vu le niveau de Jean De La Motte ?

-      Ouais, mais comment tu veux être prêt face à ce genre de niveau en ayant suivi les cours de l’école Pokémon ? Le meilleur de la classe c’était Antoine…

-      C’était Antonio son nom, le corrigea Sarah.

-      Ouais, c’est du pareil au même tout ça. Et le type va se faire démolir par le premier champion d’arène qu’il va croiser ! On nous apprend pas la vie là-bas, on nous fait croire qu’avoir un niveau médiocre, c’est bien. Mais dans la vraie vie, ce n’est pas suffisant !

-      Je ne suis pas d’accord, répondit-elle. Je pense que l’école veut nous apprendre la stratégie de base…

-      Mais à quoi sert une stratégie de base justement ? C’est le truc que tout le monde va utiliser et qui ne va pas te permettre de te démarquer ! Je trouve que d’assister à des combats dans l’atoll est plus instructif que tous les cours que l’on a eu ! D’ailleurs on y retourne ? Demanda-t-il avec enthousiasme.

-      Tu ne veux pas faire un tour au musée ? Tu y va demain à ton arène. Répondit la petite blonde avec une moue de déception peinte sur son visage.

-      Mais… Tenta-t-il avec désespoir.

-      S’il te plait, j’ai envie d’en apprendre plus sur les Pokémons et pas que sur leur façon de combattre ! Le supplia Sarah.

-      Ok, tu gagnes pour cette fois, soupira Lucas.

Si c’est en trainant des pieds que le jeune garçon a suivi Sarah jusqu’au musée, c’est pourtant avec émerveillement qu’il y découvrit tous les secrets qu’il renfermait. Grâce aux audioguides, Lucas et Sarah ont pu apprendre des tas de chose sur l’évolution des Pokémons au fils des siècles. Et si la vue des fossiles impressionnait Lucas, cela fascinait Sarah. Comment les Pokémons évoluent-ils ? Pourquoi certaines espèces ont disparues ? Ont changées ? D’ailleurs, pourquoi un Pokémon évolue ? Un mystère qui reste encore entier à ce jour ! Aussi à la sortie du musée, Sarah s’arrêta à la boutique pour acheter tout un tas de livre, jugé ennuyeux par son ami, sur les Pokémons et leur évolution au fils des siècles.

           La visite du musée ayant occupé tout l’après-midi des deux jeunes dresseurs, ils ont passés la soirée dans le parc, afin de laisser leurs petits Pokémons gambader librement tout en leur confectionnant des petits gâteaux afin de leur faire plaisir. Puis, la nuit étant déjà bien avancée, ils ont regagné leur hôtel pour y trouver un repos bien mérité.


           Le lendemain, avant que le soleil ne soit haut dans le ciel, Lucas était déjà bien éveillé. Motivé à l’idée d’aller affronter des dresseurs tous plus brillants les uns que les autres. Mais sa déception fut à la hauteur de son excitation quand il découvrit qu’il ne pourrait affronter des dresseurs confirmés qu’une fois avoir affronté des dresseurs néophytes. Aussi, c’est avec une simplicité dénuée de challenge qu’il remporta tous ses combats du jour. Et qu’il se rendit à l’accueil pour savoir s’il pouvait s’inscrire immédiatement pour affronter des dresseurs confirmés, la jeune femme toujours aussi souriante lui expliqua :

-      Aujourd’hui, en remportant vos combats, vous avez remporté trois cents points. Soit cent points par combat. Pour affronter des dresseurs confirmés, il faut avoir, au minimum, mille points. Toutefois, vous êtes limités à trois combats par jour.

-      Mais comment on peut attendre mille points en étant limité à trois combats par jour ! Pesta le jeune garçon.

-      Tout à fait, c’est pour éviter d’épuiser les Pokémons que cette règle a été instaurée.

-      Mais !

-      Je vous inscris pour demain ? Demanda-t-elle toujours avec le même air niais sur le visage.

-      Non, on repart aujourd’hui… Soupira Lucas.

-      Très bien, je vous souhaite donc une bonne journée.

En effet, Lucas et Sarah avait été récupérer des billets de train pour la ligne reliant Eternia à Océnia, la ville balnéaire. Ayant envie de découvrir le monde, ils avaient décidé d’un commun accord de ne passer qu’une ou deux journées maximums dans une ville, car voyager était leur priorité. Et puis, il faut avouer qu’ils avaient hâte de prendre le train, car ils ne l’avaient jamais pris jusqu’à présent. Mais, là maintenant, Lucas aurait bien repoussé son voyage afin de combattre des dresseurs avec un tel niveau ! Aussi, c’est la mort dans l’âme qu’il regagna les gradins afin de regarder les combats jusqu’à l’heure de son départ. C’est la mine boudeuse qu’il s’installa dans le public qui était en train d’admirer une jeune femme aux cheveux bruns, et aux yeux argent, prendre place sur le terrain sous l’acclamation de la foule. Sur le terrain, elle envoya un gracieux Lockpin. Ce Pokémon à l’allure d’un lapin à la fourrure marron aux extrémités crème se tenait sur ses pattes arrière n’avait rien d’un Pokémon terrifiant ou agressif. Aussi, Lucas se demanda pourquoi tout le monde acclamait la jeune femme qui se trouvait en face d’un homme robuste qui possédait un redoutable Onix. Très honnêtement, Lucas se demanda quelle était les chances que la jeune dresseuse avait avec son Lockpin de type Normal face à un Onix de type Roche et Sol ? Même si Onix n’avait pas un avantage de type, les attaques de types normales ne lui ferait pas grand-chose. La peau en pierre épaisse du Onix ne subirait que peu de dégâts de la part du Lockpin. Pourtant, le combat étant à peine commencé, la jeune femme activa une montre qui se mit à briller tout comme l’anneau que portait son lockpin ce qui eut pour effet de le transformer. C’était toujours un Lockpin, pour sûr, mais il avait quelque chose de différent. Sur allure frêle et docile, avait disparu pour laisser place à un Pokémon avait un air plus combattif. Ses oreilles qui étaient recouverte de fourrure avaient l’air d’être coiffée pour ne plus le gêner durant les combats, et ses pattes étaient devenues noires comme s’il avait enfilé un collant. Intrigué, les deux jeunes dresseurs tentaient de se rapprocher autant qu’ils le pouvaient pour mieux voir ce qui se déroulaient sur le terrain quelques mètres plus bas. Pour en apprendre plus, Lucas sortit son pokédex pour identifier le Pokémon en face de lui et il apprit qu’il s’agissait de Mega-Lockpin qui fut décrit comme étant : « Un Pokémon chez lequel la méga-évolution a réveillé en lui son esprit combatif. Il a perdu sa fourrure superflue, qui risquait de le gêner pour se battre ». La méga-évolution ? Qu’est-ce que cela peut bien être ? Si Lucas était surpris de ce mécanisme, Sarah y prêta également une très grande attention.

Mais avant d’avoir la réponse, le méga-Lockpin fondit sur le pauvre Onix avec une vitesse bien supérieure à celle d’un Pokémon normal. Il lui assena un terrible Pied Sauté qui coucha le serpent de pierre en seul coup ! Toujours motivé, le lapin fit des signes de boxe en direction de l’adversaire qui retirait son Onix et qui s’apprêtait à envoyer son deuxième Pokémon. Sur le terrain apparu un Spiritomb, un Pokémon fantomatique, en forme d’une boule gazeuse violettes aux yeux et sourire vert, posé sur une pierre. Un Pokémon spectre, songea le jeune garçon, c’est une bonne idée, car les attaques types combat et normale ne peuvent pas le toucher. Aussi, il aurait l’avantage. Cependant, encore une fois, avant qu’il n’ait le temps de le toucher, le méga-Lockpin fonça à une vitesse hallucinante sur le Pokémon pour lui infliger un giga-impact digne de ce nom. Et… cette attaque de type normale, fonctionna ! Elle fonctionnait sur un type spectre ? Lucas était pour le moins perdu. Et visiblement, il n’était pas le seul, puisque le dresseur corpulent sembla insulter la jeune femme, aux yeux perçants, face à lui qui resta impassible face à ces injures. Furieux, il envoya ce qui devait être son dernier Pokémon : Un Rhinastoc qui ressemblait à un rhinocéros avec une armure rocailleuse sur lui. Seulement, cette fois, le méga-Lockpin semblait à bout de force après son attaque de giga-impact et ne semblait pas en capacité d’esquiver la roche qu’avait formé entre ses pattes musclées le Rhinastoc. Aussi, le Pokémon lapin se prit de plein fouet le Roc-Boulet envoyé par son adversaire. Et malgré la puissance du coup, cela sembla le tirer de sa torpeur, et il se redressa avec la même lueur de défi dans le regard qu’il abordait depuis le début du combat. Après un bref regard envers sa dresseuse, il se retourna vers le Rhinastoc et fit apparaître une boule lumineuse au-dessus de sa tête pour l’envoyer droit sur le Pokémon rhinocéros en face de lui. Et incapable d’esquiver l’exploforce qui s’apprêtait à le toucher, le Rhinastoc tenta de se protéger avec ses pattes, mais en vain. Le Rhinastoc succomba au puissant coup envoyé par le Lockpin. Et la jeune femme remporta la victoire sous les applaudissements de la foule. Et là, avant de rappeler son Pokémon, la jeune femme appuya à nouveau sur son bracelet ce qui redonna son aspect d’origine à son Pokémon favori. Son Lockpin venait d’évoluer en sens inverse ? La régression était-elle possible en matière d’évolution ? Intrigué, Lucas et Sarah ont tentés d’aller à la rencontre de cette jeune femme, malheureusement, elle ne sortit pas du colisée. Et malheureusement pour eux, le temps jouait contre nos deux jeunes adolescents. L’heure du départ approchant, ils n’eurent d’autres choix de regagner la gare sans avoir de réponses à leurs questions. Se promettant mutuellement de revenir après leur visite à Océania, Lucas et Sarah se rendirent la grande gare d’Eternia.


           Une gare. Il n’avait jamais rien vue de pareille. Le bâtiment était haut, et finement taillé dans la pierre rose. Ce lieu qui avait un cachet ancien avait pourtant été construit qu’il n’y a qu’un ou deux ans. Et l’architecture du lieu, très luxueuse, témoignait de la richesse de la ville. A l’intérieur, la gare fourmillait de monde, mais d’une foule qui semblait très en colère. Les guichets qui étaient vide la vielle, était désormais remplis de monde. Sans trop comprendre, Lucas et Sarah se rendirent jusqu’au grand panneau qui indiquait les départs et les arrivées des trains. Cependant, ils étaient tous marqués comme annulés. N’en comprenant pas la raison, Lucas interpela l’un des passagers très mécontent et lui demanda avec l’aplomb qui le caractérise :

-      Monsieur, pourquoi les trains sont annulés ?

-      Soi-disant, un Ronflex serait endormi sur les voies, et ils sont incapables de le faire bouger ! Non mais entendez ça ?! On ne peut pas partir à cause d’un Ronflex ? Il ne faut pas exagérer ! Ils devraient avoir des protocoles en place dans ce genre de cas !

-      Un Ronflex bloque la route ? Demanda avec amusement le jeune garçon ce qui n’amusa pas du tout son interlocuteur.

-      Ça vous fait rire ? Moi j’ai des obligations à Océnia ! Si je n’y suis pas demain pour signer un contrat, ma boite risque de couler ! S’énerva-t-il.

-      Vous n’avez pas de Pokémon vol ? Demanda-t-il sans se démonter face à la colère de l’homme pourtant plus âgé que lui.

-      Si j’en avais un, je ne serais pas dans cet état de stress !

-      Mais le Ronflex va bien finir par se réveiller, non ? Demanda Sarah.

-      Un Ronflex peut dormir pendant plusieurs jours consécutifs ! Vous imaginez si on ne peut pas le réveiller d’ici demain ? Je fais comment moi !

-      Pourquoi vous ne cherchez pas quelqu’un qui peut vous transporter jusque-là bas ? Dans tous les tas d’individus ici, il doit bien y en avoir un ou deux avec un Pokémon type vol, non ?

-      Pourquoi payer quand on peut y aller à dos de Pokémon ? S’interrogea l’individus.

-      Pour ne pas fatiguer ses Pokémons, répondit naturellement le jeune homme.

-      Peut-être, je vais voir si je peux trouver quelqu’un !

-      Vous devriez chercher dehors. Lui suggéra Lucas.

-      Pourquoi dehors ?

-      Parce que ceux qui ont une deuxième option vont l’utiliser, plutôt que d’attendre ici en vain.

-      Vous avez raison… Dit-il en réfléchissant.

-      Et pour les billets de train ? On va se faire rembourser ? Demanda Sarah car mine de rien, ils n’étaient pas donnés.

-      Oui, oui, ils remboursent dans ces cas, mais vous devriez repasser ce soir si vous n’avez pas d’urgence.

-      Merci, m’sieur. Bon courage, lui répondit Lucas.

L’homme s’éloigna des deux adolescents et quitta la gare sans doute pour suivre les conseils de Lucas et Sarah. Sarah demanda :

-      On fait quoi du coup ?

-      On retourne à l’atoll et on essaye de comprendre ce qu’est la méga-évolution ?

-      Mais pour le train ??

-      On prendra un ticket plus tard ! Rien ne presse notre départ, si ?

-      Pas faux, et puis c’est vrai que la méga-évolution m’intrigue ! S’enthousiasma la blondinette à son tour.

Et c’est d’un pas pressé qu’ils regagnaient le colisée de combat. Mais, malgré leurs recherches, ils ne sont pas parvenus à retrouver la jeune femme aperçue sur le terrain plutôt dans la journée. Sans doute était-elle déjà repartie… Ou qu’elle était toujours dans les loges ? Dans tous les cas, ils n’auraient pas de réponse aujourd’hui. Aussi, Lucas proposa à Sarah de rester ici quelques jours supplémentaires, histoire qu’ils aient le temps de percer ce secret à jour. Ce qu’elle accepta volontiers. Ainsi, Lucas retourna jusqu’à l’accueil pour s’inscrire aux combats du lendemain. Et alors qu’il venait tout juste de valider sa nouvelle participation, une voix féminine résonna dans leur dos :

-      Vous êtes le jeune dresseur au Reptincel doré ?

Lucas et Sarah se retournèrent, et ils aperçurent la jeune femme aux cheveux bruns et aux yeux argentés.

-      Vous êtes la dresseuse au Lockpin ?

-      Enchanté, approuva-t-elle d’un hochement de tête. Je m’appelle Lynne Ewenn[1], et vous ?

-      Lucas Desjardins, et voici Sarah Rosalie. Dit-il en présentant la jeune fille.

-      Votre Reptincel est magnifique, où l’avez-vous attrapé ?

-      Mon père me l’a donné, répondit tout naturellement le jeune garçon.

-      C’est un sacré cadeau, votre père, c’est le professeur Desjardins ? Demanda-t-elle avec douceur.

-      Oui, confirma-t-il.

-      Je me souviens de vous, dit-elle avec douceur, vous étiez en train de jouer avec les Pokémons quand j’ai reçu mon starter.

-      Oui, j’ai passé une grosse partie de mon enfance à m’occuper des Pokémons de mon père, admit le jeune dresseur. Vous avez reçu quel Pokémon ?

-      J’ai obtenu un Goupelin, enfin, à l’époque c’était un Feunnec, précisa-t-elle.

-      Je vois, et j’ai aucun doute que vous avez pris soin de lui.

-      Oh que oui, approuva-t-elle. Bon sur ce…

-      Attendez ! Je peux vous poser une question ?

-      Bien sûr, dit-elle avec bienveillance.

-      C’est quoi la méga-évolution que vous avez utilisé sur votre Lockpin ?

-      Comment ça marche ? Intervient Sarah.

-      La méga-évolution ? Attendez, je vais vous montrer c’est plus simple.

La jeune femme sortit son Lockpin de sa pokéball. Très enjoué et affectueux, son Pokémon vient se blottir contre sa maitresse qui lui donna une petite friandise en le félicitant pour les combats qu’il a mené aujourd’hui. Puis, elle se retourna vers les deux petits jeunes avides en explication. Elle montra la montre sur son poignet une espèce de montre avant de commenter son appareil :

-      Voici un méga-anneau, il permet aux Pokémons d’entrer au dernier stade de leurs évolutions en matière de combat : La méga-évolution. Cette forme, provisoire, permet au Pokémon d’exploiter son plein potentiel durant une phase de combat. Mais cette phase est assez intense, et le bracelet a besoin de se recharger une fois utiliser. Aussi, à l’heure actuelle, on ne peut l’utiliser qu’une fois part combat.

-      On peut l’utiliser sur tous les Pokémons ? S’empressa de demander la jeune blondinette qui était époustouflée par ces explications.

-      Non, aujourd’hui, la méga-évolution ne concerne qu’une cinquante de Pokémon, je dirais. En fait, pour qu’il puisse méga-évoluer, le méga-bracelet ou méga-anneau ne suffit pas. Il faut que le Pokémon possède une méga-gemme qui lui correspond. Aussi, si vous regarder autour du cou de Lockpin, il y est accroché une Lockpinite qui lui permet de rentrer dans son dernier stade d’évolution.

-      Et le Pokémon devient plus puissant ? S’interrogea Lucas. Comment a-t-il pu gagner contre le Spiritomb ?

-      En fait, en méga-évoluant, mon Lockpin gagne le type combat, en plus de son type normal. Et surtout, il gagne le talent querelleur, qui lui permet de toucher les Pokémons de type Spectre avec des attaques de type Combat et normal.

-      Incroyable, souffla Lucas.

-      Mais pour le changement de forme, une fois terminé, il retrouve sa forme normale ? C’est incroyable !

-      Là malheureusement, je ne peux pas te répondre. Je pense que vous pouvez demander au Professeur Pokémon, ton père, qui doit s’y connaître mieux que moi. Admit-elle.

-      On lui demandera, approuva Lucas. Mais comment on l’obtient ?

-      Aujourd’hui, il existe deux moyens de l’obtenir : Soit gagner l’atoll de combat. Donc obtenir les 10 000 points qui permettent d’affronter Cross le dirigeant de l’atoll, soit obtenir les huit badges.

-      Vous êtes un maitre Pokémon ? S’exclama Lucas.

-      Malheureusement non, expliqua Lynne. J’ai échoué au conseil des quatre, donc pour m’améliorer, je viens ici combattre des dresseurs de tout horizon avant d’aller retourner tenter ma chance.

-      Je peux vous demander quelque chose ? La questionna Lucas.

-      Je t’en prie.

-      Acceptez-vous de vous entraîner avec moi ? Vous avez indéniablement du talent, et je pense que je pourrais apprendre beaucoup à vos côtés !

-      Je ne sais pas… Réfléchit-elle.

-      Je ne vous dérangerais pas, mais je suppose qu’une fois les combats terminés, vous vous entraîner le soir, non ? Je pourrais m’entrainer avec vous ! Au moins, je vous tiendrai compagnie.

-      Pourquoi pas, finie-t-elle par approuver.

-      Merci ! S’enthousiasma Lucas. Vous voulez qu’on se retrouve où ?

-      On peut se retrouver au café vers dix-neuf heure tous les soirs, si ça vous convient ?

-      Impeccable, approuva Lucas.

-      Bien, dans ce cas, on va boire un verre ? Proposa-t-elle.

Ils se sont rendu tous les trois dans le petit café de la grande place. Et tout en buvant une boisson chaude, ils ont échangé sur leur expérience personnelle. Et notamment sur les combats en arène effectué par l’élégante Lynne. Elle leur expliqua quel champion l’avait marqué, quel combat elle avait trouvé le plus difficile. Et finalement, ce soir-là, ils passèrent bien plus de temps à discuter qu’à s’entraîner, tant le parcours de la jeune femme était impressionnant. En effet, elle était jeune, elle n’avait que vingt ans et possédait déjà les huit badges. Là où la moyenne d’âge est, en effet, de vingt-cinq ans. Et malgré son talent, et son jeune âge, la jeune femme n’avait pas pris la grosse tête. Elle restait humble sur ses exploits et répondait avec autant de précision que possible aux questions des deux jeunes dresseurs. Aussi, elle leur expliqua que depuis son jeune âge, elle rêvait de devenir un maître Pokémon et d’être reconnue dans le milieu, car elle est passionnée par les Pokémons. De ce fait, elle se plie à une discipline de fer pour s’améliorer, elle et ses Pokémons, tous les jours. Aussi, tous les jours, elle court avec eux dix kilomètres, puis ils boxent, suite à quoi, ils simulent des combats et perfectionnent leurs stratégies. Et enfin, elle médite avec eux durant une heure pour prendre le temps de réfléchir à tout ce qu’ils ont appris dans la journée. Et c’est après avoir vérifié avec Lucas qu’il était d’accord avec cet entraînement qu’elle s’éclipsa pour aller se reposer dans sa chambre d’hôtel. Enfin seuls, Sarah lui demanda :

-      Tu comptes rester combien de temps ici ?

-      Autant de temps qu’il me faut pour progresser un minimum ! Expliqua Lucas.

-      Mais, je vais faire quoi moi pendant ce temps-là ?

-      Ce que tu veux, combattre ? Étudier les Pokémons ? Faire du shopping ?

-      Oui, enfin… Soupira-t-elle.

-      Ah mais j’y pense, il y a les concours Pokémons, non ? Proposa Lucas.

-      Oui…

-      On peut y aller demain ? Après mes combats en attendant Lynne, non ?

-      Oui, pourquoi pas, dit-elle en retrouvant un peu le sourire.

-      Tu sais, les combats, c’est pas toute la journée, et les entraînements, c’est le soir. Donc le reste du temps, on peut s’occuper, non ?

-      Oui, pourquoi pas. Dit, tu ne veux pas qu’on aille aussi à la grande librairie dans la rue du commerce ? Je vais essayer de trouver des livres sur la méga-évolution ! Lui proposa-t-elle.

-      Bien sûr ! Approuva-t-il sa proposition. On fera ce que tu veux !


Le lendemain, comme prévu, Lucas a effectué ses combats avant d’accompagner Sarah arpenter les rues d’Eternia. Après avoir été acheter des tonnes de livres sur les Pokémons à la grande librairie, ils se sont ensuite rendus au grand centre de concours Pokémon. Et c’est sans trop savoir si cela lui plairait que la jeune fille se soit inscrite pour tenter sa chance dans un concours de beauté avec son petit Pikachu. Après tout, elle n’avait rien à perdre ! Puis, lorsque Lucas rejoint Lynne pour s’entraîner à ses côtés, Sarah resta à l’hôtel afin de dévorer tous les livres acquit récemment. Et ce schéma se reproduit durant plusieurs jours, plusieurs semaines, et même quelques mois. S’ils avaient prévu initialement de repartir au bout de deux jours, finalement, la ville aux milles activités est plus difficile à quitter que ce les jeunes avaient prévu.

A suivre


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Bonjour, Bonsoir,


J’espère que ce chapitre vous aura plu car vous l’avez mérité !

Pour la première fois depuis leur départ, nos deux jeunes dresseurs décident de rester quelques temps dans une ville ! Ce qui leur permet d’affiner leurs goûts personnels et de développer leurs compétences !


Sur ce, c’est l’heure du pokédex :

-      Onix (N°095) : Onix a dans le cerveau un aimant qui lui sert de boussole. Il permet à ce Pokémon de ne pas se perdre pendant qu’il creuse. En prenant de l’âge, son corps s’arrondit et se polit.

-      Ronflex (N°143) : Les journées de Ronflex se résument aux repas et aux siestes. C’est un Pokémon tellement gentil que les enfants n’hésitent pas à jouer sur son énorme ventre.

-      Lockpin (N°428) : Il est très vigilant et n’aime pas vraiment se battre, mais gare aux coups de patte dévastateurs qu’il peut décrocher.

-      Mega-Lockpin (N°428) : Ce Pokémon au tempérament violent se sert de ses oreilles comme s’il s’agissait de fouets pour corriger ses adversaires.

-      Spiritomb (N°442) : Il fut emprisonné dans la fissure d’une clé de voûte étrange en guise de punition il y a 500 ans.

-      Rhinastoc (N°464) : Il bande ses muscles pour projeter des pierres ou des Racaillou depuis le creux de ses paumes.

-      Feunnec (N°653) : En cas de coup de fatigue, il grignote des rameaux pour recharger ses batteries. Ses oreilles dégagent une chaleur qui dépasse les 200°C.

-      Goupelin (N°655) : Il peut prédire l’avenir s’il se concentre en fixant la flamme qui danse au bout de sa canne.


Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture !


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[1] Petite référence au personnage de Lynawen de l’histoire « Ceux qui brûle dans la lumière » sur World of Warcraft par Lavellan disponible sur ce site.

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