Notre Réalité (Série Dualrivalshipping)

Chapitre 7 : Briser la glace (partie 5)

3319 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 23/08/2021 19:19

Assis à la grande table de la salle de réunion du Musée Maillard, Tcheren est relégué au rang de spectateur de la scène qui se joue devant lui. Les acteurs principaux, assis face à face, créent un tableau discordant à bien des égards : d'un côté Matis, cheveux ébouriffés et affalé contre le dossier de sa chaise, paré d'une grimace d'ennui éhontément affichée, de l'autre, un homme et une femme impassibles, soigneusement habillés et comptant parmi les membres les plus hauts placés de l'Alliance Pokémon. En cet instant, le script importe peu ; Tcheren le connaît d'ailleurs pour l'avoir récité lui-même, près d'une demi-heure auparavant. Comme lui, Matis raconte l'homme suspect, repéré aux abords du Tournoi de Port Yoneuve, la course poursuite qui les avait conduits au fin fond du port industriel, puis à bord d'une gigantesque frégate, occupée par une troupe de malfrats aux desseins obscurs qui se prétendait Nouvelle Team Plasma. Ce que Tcheren cherche, ce sont les véritables informations, celles livrées par le sourire figé du Président Dawkins, acquiesçant doucement, les sourcils relevés d'étonnement permanent et l'expression sceptique de la vice-présidente Walter.

Autant d'indicateurs qui viennent confirmer ce que Tcheren pressentait dès le départ : la pièce qui se joue n'est pas placée sous le signe de la collaboration mais bien de l'interrogatoire. 

- Et à bord, demande Walter d'un ton détaché, combien étaient-ils, selon vous ?

Le dos courbé en avant, les poings sur les genoux, Matis rétorque :

- Chais pas. Quand une armée de gars m'encercle, qu'ils soient vingt-deux ou vingt-quatre j'en ai pas grand-chose à foutre...

Un silence de plomb s'abat sur la salle alors que l'adolescent flirte chaque fois plus avec les limites, et si les deux membres haut-placés de l'Alliance ont largement usé sa patience, ce ne sont pas eux que Tcheren brûle maintenant de frapper en pleine face.

Éprouvée aux limites de sa tolérance, la vice-présidente soupire, rehausse ses épaisses lunettes carrées et reprend d'un ton sarcastique :

- Bien, alors mettons vingt-trois.

Matis hausse les épaules.

- Comme vous voulez.

Les tempes bourdonnantes, Tcheren détourne la tête et croise le regard d'Aloé, assise en face de lui. Dans les yeux de la jeune femme, le dresseur lit le même désarroi. 

C'est un désastre.

Après avoir brièvement mené l'enquête de leur côté, au lendemain de l'incident de Port Yoneuve, Aloé et Tcheren s'étaient finalement résignés à informer les autorités les plus hautes : l'Alliance Pokémon à la tête de la Ligue. En plus de la nécessité d'établir un état d'alerte maximal, l'Alliance avait la capacité de mobiliser les ressources qui leurs faisaient le plus défaut : du temps et des effectifs. Et au grand soulagement de Tcheren, à peine contacté, le Conseil de l'Alliance leur avait accordé un entretien dans les vingt-quatre heures. Pourtant, aux premiers moments de la rencontre, Aloé et Tcheren avaient vite déchanté. Il était rapidement apparu que Walter et Dawkins s'étaient davantage déplacés par principe que par véritable crainte de la menace évoquée. Malgré leur relative indifférence, Tcheren avait poursuivi son récit jusqu'à mentionner la place centrale du dragon légendaire dans les plans de la Néo Team Plasma. Et dès cet instant, le jeune homme sut qu'il venait de perdre toute crédibilité auprès des meneurs de l'Alliance. On lui avait gentiment rappelé qu'aucun des deux dragons du mythe fondateur ne se trouvait actuellement à Unys et que la responsabilité du démantèlement d'un groupe de délinquants fanatiques dans le déni et nostalgiques d'une époque révolue incombait davantage à la police locale qu'aux plus hautes instances politiques. Tcheren et Aloé eurent beau contester cette affirmation – Tcheren maintint que le regard du Sage Lilien n'était pas celui d'un mythomane tout fanatique qu'il soit- mais rien n'y fit. En guise de compromis, le président Dawkins avait demandé à entendre la version du second témoin de l'affaire et depuis, Matis s'employait à planter le dernier clou dans le cercueil de cet entretien désastreux à chacune de ses interventions.

- Bien. Autre chose ? 

Désormais avachi en arrière, les bras croisés derrière la nuque, Matis réplique :

- Laissez-moi réfléchir : un bateau géant rempli de criminels adeptes de l'organisation la plus dangereuse d'Unys, des gros malades qui parlent de conquérir la région et des enlèvements de Pokémon en masse... Nan, rien d'autre. Mais c'est déjà bien suffisant, nan ?

- Si tel est bien le cas, certainement... intervient Dawkins, la main figée sous son large menton. Cependant, le seul véritable délit attesté de cette « organisation » pour l'instant consiste en quelques vols de Pokémon dont...

- Et ça vous suffit pas !? Ces salopards sont des vermines de kidnappeurs qui ruinent la vie des gens et vous les laissez faire !

- Des kidnappeurs de Pokémon, comme il y en a toujours eu et comme il y en aura toujours, je le crains. Les premiers faits que vous avancez me paraîtraient autrement plus graves, quoiqu'il faudrait encore être en mesure, eh bien de... les prouver, répond Dawkins avec un sourire gêné.

À ces mots, Matis frappe la table et se lève soudainement :

- Allez c'est ça ! Allez bien vous faire... !

- Matis ! s'exclame Aloé.

- Quoi ? Vous voulez que je reste là pour me faire traiter de menteur par des types même pas foutus de protéger les gens qui comptent sur eux !? 

Furieux, l'adolescent se penche par-dessus la table pour planter son regard dans celui de Dawkins et crache :

- Et non, j'ai pas plus de preuves que ce que j'ai vu de mes propres yeux alors si ça vous suffit pas, j'vais aller m'occuper moi-même de réparer tout l'mal causé par votre incompétence... !

À peine ces mots prononcés, Matis se redresse, s'éloigne brusquement pour quitter la pièce et oh, cette fois Tcheren en a plus qu'assez ! 

Sans même avoir eu le temps de réaliser son geste, le Champion d'Arène agrippe Matis par l'épaule et le ramène tout aussi abruptement en arrière. Surpris, le garçon hoquète, jure et tente de se dégager, mais Tcheren raffermit sa prise et répond à son interrogation indignée par un regard noir. 

Et malgré un horrible mal de crâne, deux heures de sommeil et près d'une heure et demie passée à être pris pour un abruti, Tcheren prend une grande inspiration et s'efforce de maintenir un ton égal :

- J'ai quelque chose.

Surpris, Matis cesse de lutter. Tcheren relâche l'adolescent et malgré les velléités de défiance transparaissant dans sa posture crispée, Matis paraît retrouver un semblant de calme et de bon sens. La déclaration de Tcheren a fait mouche : la salle entière s'est tue et tous l'observent, dans l'expectative. Tout en ignorant la confusion et les appels muets d'Aloé, le jeune homme se penche pour récupérer son ordinateur portable au pied de la table et désigne l'écran blanc suspendu au mur.

- Si vous permettez.

Dawkins acquiesce et Walter soupire en secouant la tête :

- Et c'est maintenant que vous le dites... Allez-y.

Sans attendre, Tcheren gagne le bureau pour connecter l'ordinateur au projecteur et ouvre le fichier concerné. L'aplomb qu'il affiche n'est rien de plus qu'une façade. Car en réalité, les éléments qu'il s'apprête à présenter sont basés sur une simple intuition et une corrélation tellement incertaine que le jeune homme n'a même pas encore informé Aloé de leur existence. Il s'agit d'une enquête approximative, menée en solitaire pour contrer les idées noires de ses dernières nuits d'insomnie, mais pour Walter et Dawkins, ses recherches devraient faire office de piste tangible.

Pour se donner une contenance, Tcheren ajuste son nœud de cravate et dit en désignant les courbes et les relevés de températures affichés à l'écran : 

- Comme vous pouvez le voir, des baisses de température temporaires ont été enregistrées dans plusieurs lieux d'Unys au cours des trois derniers mois. Le phénomène n'aurait rien de préoccupant s'il n'était pas aussi systématique : partout, les températures baissent de dix à treize degrés et stagnent durant près de trois jours avant de revenir à la normale. Cela indépendamment des saisons ou des climats régionaux.

Dawkins lève un large sourcil grisonnant et examine les valeurs d'un air perplexe avant de se tourner à nouveau vers lui.

- C'est étonnant, en effet, mais si je peux me permettre, où voulez-vous en venir ?

Sans se laisser déstabiliser, Tcheren poursuit :

- Je crois avoir parlé du froid inhabituel qui régnait sur le pont du bateau tout à l'heure. Les températures enregistrées dans la région de Port Yoneuve au moment du Pokémon World Tournament suivent un schéma semblable à celui que je viens de vous décrire. Au premier jour du tournoi, les valeurs tombent à quinze, comparativement aux vingt-cinq degrés enregistrés le jour précédent. Et là encore, les températures reviennent à la normale au bout de trois jours, ce qui coïncide étrangement avec le départ de la frégate.

- Je crois comprendre, effectivement. Mais bien que vos données soient intéressantes, elles ne suffisent pas pour affirmer qu'il existe un lien entre ces hors la loi et le phénomène...

- J'y venais. A première vue, les chances paraissent faibles. Mais en regroupant plusieurs appels à témoin et faits divers concernant la disparition de Pokémon, j'ai pu déterminer que pour près d'un cas sur trois, les événements s'étaient déroulés au moment des baisses de températures critiques.

- Donc selon vous, il suffirait de guetter ces anomalies climatiques pour retrouver cette, hum... « Nouvelle Team Plasma » ?

- Je ne peux encore rien affirmer. Mais je pense que la piste vaut la peine d'être creusée.

- C'est vrai que c'est au moins troublant... reconnaît Walter, pensive. 

- Et de quoi auriez-vous besoin pour en être sûr ? demande Dawkins.

-  De temps, répond Tcheren. Suffisamment pour me rendre sur le terrain et mener l'enquête, et donc...

De temps en dehors de l'Arène de Pavonnay.

L'implication ne paraît pas avoir échappé au Président Dawkins. Avec un rictus contrarié, l'homme déclare :

- Je dois bien admettre que le moment est mal choisi... La saison de la Ligue vient de commencer et les challengers devraient systématiquement être en mesure d'obtenir le Badge Basique en se présentant aux horaires d'ouverture de l'Arène. Cependant...

Coupant court à sa réflexion, le visage de Dawkins s'illumine.

- La question ne se poserait plus si je vous libérais de toute obligation envers la Ligue...

Le choc est instantané, le jeune homme a le sentiment d'être plongé dans l'eau froide. Et pourtant, il aurait dû s'y attendre. En proposant une telle solution, Tcheren ne pouvait espérer échapper à cette éventualité particulière... 

Le coup n'en est pas moins brutal.

- Attendez ! s'exclame Aloé, le libérer de quoi ? Qu'est-ce que vous cherchez à dire !

Froissé par cet éclat soudain, Dawkins toise la jeune femme d'un air réprobateur.

- Qu'il serait plus raisonnable de sa part de renoncer au titre de Champion afin de ne pas perturber le bon fonctionnement du Tournoi de la Ligue Pokémon. Pour cette saison tout du moins... Je ne vois pas ce qu'il y a d'invraisemblable là-dedans.

- Donc, vous exigez des gens d'être sur tous les fronts en même temps sans aucune aide quelconque de votre part ! 

- Mais pas du tout ! Le choix me semble pourtant clair !

- Mais de quel choix vous parlez !? Vous demandez à un adolescent de renoncer à sa carrière pour prendre en charge les corvées que vous avez négligées depuis bien trop longtemps ! Ouvrez les yeux, bon sang !

Interdite, Walter reste muette d'indignation, tandis que Dawkins rétorque d'un ton glacial :

- Je n'ai que faire de vos accusations ou de votre alarmisme. Tournez ça comme vous voulez, mais le fait est qu'un Champion d'Arène absent ne peut tout simplement pas remettre de badge ! Et du reste, personne ne l'oblige à partir !

Comme un seul homme, Aloé et Dawkins se braquent sur Tcheren, l'une préoccupée, l'autre agacé.

C'est un ultimatum. On lui demande de choisir entre tout plaquer pour suivre une piste incertaine ou au contraire, d'enfouir la tête dans le sable en restant confortablement assis sur ses privilèges jusqu'à la fin du compte à rebours d'une catastrophe annoncée. D'autant que Tcheren n'est pas assez naïf pour croire au caractère temporaire de sa démission. Car contrairement à des Champions comme Zhu ou Bardane dont la légitimité est incontestable, il bénéficie de bien trop peu d'ancienneté au sein de la Ligue. À expérience égale, on lui préférera certainement un successeur jugé plus fiable...

Sans rien laisser paraître, Tcheren déclare :

- Vous avez raison. 

Le jeune homme se tourne vers Dawkins et affirme machinalement :

- Retirez-moi du tournoi.

Adossé au coin de la porte, Matis souffle un rire de mépris. 

- Eh bien... fait Dawkins en écartant les bras, voilà qui est réglé. 

L'homme ne tarde pas à croiser le regard noir d'Aloé, debout main sur la hanche.

- Quelque chose à ajouter ? demande-t-il d'un ton flegmatique. J'imagine que vous l'avez entendu...

- Vous connaissez la sortie, rétorque froidement cette dernière.

Les traits placides du président de l'Alliance se troublent d'un sourire condescendant.

- Évidemment... 

Un claquement sourd résonne dans la pièce ; la place près de la porte est vide et celui qui l'occupait précédemment vient de disparaître. 

Sans plus attendre, Walter et Dawkins rassemblent leurs affaires et gagnent la sortie. Mais avant de passer la porte, le président se tourne vers Tcheren une dernière fois :

- J'attends de vos nouvelles.

Dans le regard distant de Dawkins, Tcheren lit tout le désintérêt et le mépris éprouvé pour un pion aisément remplaçable. Cette fois-ci, le jeune homme n'a pas la force de répondre :

Il en possède juste assez pour ne pas flancher et claquer la porte à son tour.

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Les heures suivant la réunion passent dans la morosité. La démission forcée de Tcheren a porté un coup sévère à leur moral et étouffé leur ardeur aussi brusquement qu'une flamme mise sous verre. Malgré cela, Aloé et Tcheren se remettent rapidement à la tâche en espérant noyer leurs préoccupations et leurs doutes sous une bonne dose de productivité. Les annonces, les avis d'enlèvement, les témoignages en ligne et tout autre élément susceptible de conduire à la Néo Team Plasma sont relevés et passés au crible dans le silence le plus complet. 

Occasionnellement, Tcheren lève les yeux de l'écran d'ordinateur et trouve Aloé affairée derrière le sien, les traits froncés, probablement perdue dans des pensées amères. Si le traitement injuste que leur a réservé Dawkins contribue grandement à la colère de la jeune femme, il est en réalité loin d'en être la source. Un précédent bien plus important plane sur les relations tendues qu'entretiennent Aloé et l'Alliance. Tcheren en a connu les conséquences de l'intérieur, dès son arrivée au Musée Maillard. À l'époque, l'Alliance Pokémon venait de dévoiler son projet de construction d'un Musée Archéologique National centralisé en plein cœur de Volucité et l'annonce avait fait l'effet d'un électrochoc chez les musées d'archéologie semi-privés de la région. La plupart comptaient l'Alliance Pokémon parmi leurs principales sources de financement et se savaient condamnés à fermer si le projet venait à aboutir. 

En tant que conservatrice du plus grand d'entre eux, Aloé entendait bien s'opposer à la construction afin de préserver leurs intérêts à tous. Et elle en avait les moyens. De par son statut de personnalité publique et d'archéologue estimée, Aloé avait de quoi mobiliser les foules. C'était bien pour cela que l'Alliance avait pris les devants et avait contacté la jeune femme sans tarder pour lui promettre un futur poste aux conditions si alléchantes qu'il n'aurait pu s'agir que d'une arnaque si l'offre était venue d'ailleurs. Mais Aloé était restée ferme. Elle avait refusé et rétorqué que l'âme de Maillard et le travail d'une vie n'avaient pas de prix. Naturellement après ça, les rapports entre Aloé et l'Alliance s'étaient détériorés, jusqu'à conduire la jeune femme à démissionner de son poste de Championne d'Arène pour couper les ponts définitivement avec l'institution. Cette version était évidemment inconnue du grand public. Mais Tcheren, lui, savait. Il avait vu Aloé se démener pour trouver de nouvelles sources de financement et sauvegarder le joyau de Maillard, parfois au prix de sa santé- ce qu'elle refuserait toujours d'admettre, au grand dam de son mari, Gill, fou d'inquiétude-. 

Voilà pourquoi lorsqu'on lui avait proposé le poste de Champion près de deux ans plus tard, la première impulsion de Tcheren avait été de refuser. Le jeune homme n'avait que peu d'estime pour l'Alliance et au regard de la situation du Musée, accepter sonnait comme une trahison. Mais à sa grande surprise, Aloé, loin de le dissuader d'accepter avait redoublé d'enthousiasme et s'était même réjouie de la formidable opportunité qui lui était offerte. Elle lui avait assuré qu'il serait parfait pour un tel rôle et avait aussitôt apaisé ses craintes :

-  Ce qui se passe entre l'Alliance et moi reste entre l'Alliance et moi. Et puis tu sais, s'il y a bien une personne que je souhaitais voir prendre la relève, c'est toi ! Tu vas pouvoir aiguiller des tas de nouveaux dresseurs à merveille et ça, j'en suis sincèrement contente.

Porté par les mots de la jeune femme et l'idéal qu'elle venait de placer en lui, Tcheren avait accepté. L'idée de mettre sa propre expérience et son savoir au service des générations futures lui avait paru juste. Juste, d'une façon qui lui avait apporté une grande sérénité. 

Mais maintenant, cela n'avait plus d'importance.

Les pensées de Tcheren prennent un tournant indésirable et voilà pourquoi le jeune homme replonge. Il ne pense plus, il cherche, compare et cherche encore, jusqu'à ce qu'Aloé se résolve à mettre un terme à leurs sales manies de bourreaux de travail.

- Allez, une pause !

Secoué d'un sursaut, Tcheren quitte le plan des égouts de Volucité des yeux et trouve la jeune femme debout devant lui, les bras croisés. Pressé de poursuivre sur sa lancée, Tcheren reporte rapidement son attention sur l'écran et s'apprête à décliner quand le plan disparaît sous ses yeux, en même temps que résonne le claquement de l'écran rabattu contre le clavier. 

Cette fois-ci, le jeune homme lève véritablement les yeux pour rencontrer la moue faussement réprobatrice de son ancienne patronne. Et il soupire.

Ce n'était pas une question.

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