Habitants des Enfers

Chapitre 8 : Ma véritable place

907 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/11/2016 18:16

Disclaimer : Saint Seiya appartient à Massami Kurumada

Titre de la fanfiction : Habitants des Enfers

Auteur : Ardell

Ma véritable place

A toi, mon amour...

Jadis, je croyais que ma seule raison de vivre était mon rôle de Chevalier d'Athéna. Je m'étais entraîné si dur, jusqu'à maîtriser parfaitement cette lyre qui allait être mon instrument, mon arme.

Puis je t'ai rencontrée, toi mon amour. Eurydice. Dans tes yeux noirs brillants, je voyais plus de promesses que j'étais en droit d'attendre de ma déesse... Désormais ma lyre me servait avant tout à te jouer de jolies sérénades. Même si je l'utilisais également pour charmer les Chevaliers d'Or et le Grand Pope lui-même, avant tout c'était pour toi, mon amour. On me disait l'égal des Saints d'or. La belle affaire !

Car à quoi bon ces louanges et flatteries, à quoi bon cette réputation, puisque je n'ai pas été capable de te sauver ? Nos discussions paisibles, toi écoutant ma musique, tout cela avait pris fin. Brutalement, tragiquement. Je crus mourir. Oh avec quelle joie j'aurais écrasé mon propre cœur de mes mains, pour te rejoindre !

Te rejoindre ? Justement, tu n'avais pas disparu. Je réalisais alors que ton âme devait se trouver dans cet endroit craint et redouté entre tous. De même qu'un seul être au monde était capable de te rendre à moi. C'est ainsi que j'ai bravé l'interdit, au risque d'être banni de l'ordre de la Chevalerie d'Athéna. Et que j'y suis allé. En Enfers.

Mon instrument allait me servir. D'abord à payer mon passage auprès de Charon. Lui non plus n'avait pu résister à ma mélodie. Mélodie qui Le charma également, Lui, le seigneur de ces terribles lieux. Tant et si bien que l'autorisation de te revoir et de te ramener me fut accordée. Je n'osais croire en ma chance... Oh bien sûr, il m'avait mis en garde : surtout ne pas me retourner avant d'être parvenu à la surface. Trop facile, me suis-je dit alors.

Commença alors notre ascension vers le monde d'en haut, le monde de la lumière. Cette vie qui nous attendait tous les deux. Cette seconde chance.

Et je le vis. Ce soleil porteur de toutes les promesses. Ivre de joie, pensant être arrivé au bout de notre périple, je me retournai pour te voir enfin...

Hélas, mille fois hélas... A peine t'avais-je fait face qu'horrifié je te vis prise dans la roche, telle une prison de pierre, inébranlable.

Je donnai des coups de poings, avec tout mon cosmos. On disait pourtant que j'en avais une grande maîtrise. Cette fois là, et les suivantes, je l'utilisais en vain. Ma force physique, ma lyre, rien n'était capable de te libérer.

Te laisser ? Hors de question ! Je fis alors une chose impensable pour un Chevalier d'Athéna.

Oui je l'ai abandonnée, elle, ma déesse. Parce qu'un être encore plus cher avait besoin de moi, autant que j'avais besoin de lui. Et je jurai allégeance à Hadès... Bafouant toutes les lois, méprisant mon serment, trahissant mon armure d'Argent...

Parce qu'il n'y avait que toi qui comptait, mon amour.

Désormais je voulais rester avec toi pour toujours, continuer à te jouer ces sérénades que tu appréciais tant. La vie s'écoula ainsi, partagée entre la douceur de t'avoir à mes côtés et la douleur de te savoir prisonnière à jamais.

Jusqu'à leur arrivée. Eux, les Saints de Bronze. Grâce à eux je réalisais, enfin, la réalité de la trahison. Berné, j'avais été berné par un simple miroir ! Ce qui devait arriver arriva. Fou de colère, je décidai de me.. de nous venger. C'est ainsi que je livrai ce combat contre le responsable, Pharaon du Sphinx, de l'étoile céleste de la Bête.

Après ma victoire, une autre vérité se fit jour dans mon esprit. C'était fini. Tu n'étais plus là, plus comme avant, plus vivante et joyeuse, mais triste, comme brisée. Mon combat contre Pharaon m'avait fait prendre conscience d'une chose. Malgré tout cela, je n'avais jamais cessé d'être un Chevalier d'Athéna.

Il était temps. Temps de te dire adieu pour toujours, Eurydice, toi mon amour...

J'aiderai les Chevaliers de Bronze. Parce que j'ai retrouvé ma véritable place, celle d'un Saint d'Argent au service de sa déesse.

 

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