Assassin de l'Aube, symbole du Couchant

Chapitre 2 : Dix ans plus tard...

878 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 12/05/2017 08:50

Depuis ce jour, je m'entraînai sans relâche, en espérant gagner en force et en vitesse. Aranea m'expliquait chaque jour l'art de la magie et m'enseignait les bases du combat avec une dague. À dix ans, je rejoignis la Guilde des Voleurs. J'y appris la furtivité, l'art du crochetage et du vol en toute discrétion. J'y trouve une famille encore aujourd'hui. Brynjolf m'enseigna le combat à l'épée, Vipir l'archerie. Tous étaient admiratifs devant mes progrès rapides. Je commençai à chasser, à visiter des ruines nordiques... bien sûr, je n'étais jamais seul. Déjà à trois nous avions du mal à tuer les draugrs infernaux. J'avais appris à choisir mes coéquipiers, à me méfier de tout et de tout le monde, à baisser la tête face aux grosses fortunes ou aux nobles et à ignorer les mendiants qui me suppliaient de leur donner une pièce. Je survivais, c'est tout. J'ai vu mon corps frêle et fragile se muscler et gagner en vigueur, mon visage rond disparaître pour laisser place à celui d'un adolescent, mes mains se couvrir de cloques dues à la magie et aux épées, mes pieds souffrir à cause de mes longues marches à travers Bordeciel, avant de laisser place à l'elfe que je suis désormais, une jeune homme au regard acéré et à la silhouette inquiétante semblable à celle d'un assassin. Plusieurs filles me regardent du coin de l'œil, mais elles ne m'intéressent pas. La seule femme à qui je donnerai ma vie, c'est une Daedroth. Personne ne le sait, mais tous le devinent. 

   C'est le jour de mon seizième anniversaire qu'Aranea m'a dit, après que je lui ai rapporté la tête d'une harfreuse, que j'étais prêt. Mes compétences dépassaient toutes ses espérances. Je me suis agenouillé devant la statue d'Azura et je l'ai prié. Le lendemain, je recevais ma première mission: tuer un prêtre de Boéthia qui vivait à Épervine. Je décidai d'utiliser un prétexte pour l'attirer dans la forêt. Je savais qu'il allait prier sa daedra trois fois par semaine et qu'il vivait seul, sans se mêler aux autres habitants de la châtellerie. Seuls ses confrères les champions de Boéthia semblaient réussir à lui délier la langue. Et je savais aussi que face à lui et sans préparation, je n'avais aucune chance. Il avait toujours une épaisse armure difficile à percer, un casque qui protégeait sa tête et son cou, à mon grand désarroi, et savait manier une hache de guerre. Et pas la plus légère, à ce que j'en ai vu. Je décidai d'attaquer de nuit, dans la forêt. Et c'est pour ça que j'étais perché sur une branche, à attendre le colosse. Mon objectif : le guider jusqu'à un ours qui vivait non loin de là. Une belle bête qui venait de mettre bas. Les oursons n'étaient pas grands, mais l'ourse suffisamment impressionnante pour donner du fil à retordre à n'importe qui. Je souris en repensant à mon plan. Si je réussissais, Azura me féliciterait. Si j'échouais... mais je n'allais pas échouer. 

   Un bruit de pas résonna. Il n'essayait pas d'être discret! Je reconnus sa stature et mis mon plan à exécution : je lançai un caillou qui atterrit sur son casque. Il se stoppa net et regarda autour de lui. Il dégaina sa hache et s'avança dans les fourrés. Je me déplaçai sans un bruit dans les arbres en direction de la tanière de l'ourse. Je lui relançai un caillou et fis tomber une branche quelques mètres plus loin. Il me suivait pas à pas. Mon sourire devint plus cruel. Le guerrier se mit à courir droit dans le piège. Avec un atronach, je réveillai l'ourse, qui attaqua dès qu'elle vit le guerrier. Le combat fut brutal. Le colosse asséna un grand coup de hache sur la tête de l'ourse qui lui envoya un coup de patte. Ses griffes raclèrent contre le métal mais réussirent à glisser sous le casque. Le colosse se retrouva tête nue et j'en profitai pour lui décocher une flèche dans le crâne. Il mourut aussitôt. Je laissai l'ourse se repaître de son cadavre puis lorsqu'elle fit demi-tour, je m'approchai pour récupérer sa hache. Je pouvais en tirer un bon prix auprès d'un forgeron. Je repartis donc en direction de Fordhiver, ou plutôt vers la statue de la Déesse, pour lui annoncer que j'avais réussi. 

Trois jours plus tard, j'y étais. La Déesse me parla et me félicita pour ma victoire. Elle me prévint qu'elle me contacterait pour me redonner d'autres missions. Pour le moment, tout était très simple. Je repartis vers la ville et vendis la hache avant de partir explorer une grotte où, prétendait on, vivait un groupe de vampires à éradiquer. Ma vie d'assassin avait réellement commencé. Un sourire éclaira mon visage quand j'abattis le chef des vampires du clan.

- Pour Azura, dis-je en retirant ma lame des côtes de la créature. 

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