Les Marches Abyssales

Chapitre 2 : Journal de Bord de l'Almalexia

3481 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 16/08/2017 07:51

Ald Velothi, Morrowind. 2 Atrefeu 3E277



J'ai embarqué à bord de l'Almalexia, une jonque de la flotte Rédoran. Sa mission est de poursuivre et détruire une bande de pirates sévissant dans le détroit séparant Solstheim de Sombrejour. Mon rôle dans cette expédition militaire est de représenter à bord l'autorité impériale, qui a délégué l'organisation de cette expédition au clan Redoran. La flotte impériale assignée aux eaux territoriales des provinces de l'est est en effet en grande partie occupée ou immobilisé : la mise en cale sèche du Tour d'Or Blanc IV, le vaisseau amiral de la flotte impériale, limite grandement les activités de la Légion dans le secteur.

Ma présence est purement symbolique, je ne vois pas en quoi un administrateur comme moi puisse se révéler utile à un quelconque moment dans une bataille navale. Je ne suis là que pour signaler que l'Empire s'intéresse à cette question et transmettre le rapport de l'opération à qui de droit.

Je n'aime pas vraiment les jonques. Elles manquent de stabilité pour peu que les flots soient agités (mal de mer garanti) et leur construction est trop fragile pour quelqu'un habitué aux solides galions nibenéens ou aux galères des chantiers naval de Solitude. L'Almalexia est pourtant une merveille : 70 mètres de long, deux mâts aux voiles en toile de papier, un entrepont. Et malgré tout les défauts des jonques dunmer, il faut leur reconnaitre l'avantage de la vélocité. Jusqu'à 20 noeuds pour l'Almalexia, impressionnant pour un tel tonnage ! C'est le navire idéal pour poursuivre des pirates qui tenterons à coup sûr de se dérober aux autorités.

En terme d'armement, nous pouvons compter sur un équipage rodé aux manœuvres d'abordage, une garnison de soldats de la garde Rédoran et une unité d'archers et lanceurs de sorts mercenaires,

La proue estt pourvue d'une monstrueuse baliste lourde susceptible d'infliger des dégâts considérable à la coque de notre ennemi et chaque bord de deux balistes légère d'une capacité de quatre épieux simultanés capable de semer la mort et la destruction au seins d'un équipage massé sur le pont adverse, même retranché derrière un mur de bouclier. J'ai par le passé assisté à des démonstrations de ce modèle de balistes légère et je dois reconnaitre que les mérites vantés ne sont pas usurpés. Le Tour d'Or Blanc IV en emporte même six à chaque bord. Je pars confiant dans notre capacité à arrêter ces flibustiers. J'espère que nous n'aurons pas systématiquement besoin d'engager le combat et que l'ennemi se rendra lors des sommations. Si nous devons parvenir à la dernière extrémité, j'ai emporté ma vieille rapière et acheté une armure légère en plaque de malachite à Sombrejour. Je ne compte pas faire de zèle lors de l'abordage, je laisse cela à qui c'est le métier. Je suis trop vieux pour ça, je veux juste me sentir protégé.





Détroit de Solstheim, 3 Atrefeu 3E277



Nous sommes en mer. Les flots sont calme et le vent souffle juste comme il faut, quoi qu'un petit froid lorsqu'on se tient sur le pont. Mon statut de représentant du gouvernement impérial à bord me donne droit à une cabine personnelle, à la poupe. Je suis le seul avec le capitaine à disposer d'un tel privilège. Ce n'est évidemment pas très confortable mais je ne peux pas me plaindre. Je connais trop bien la vie en mer. Je regrette juste que mon oreiller soit bourré de ce qui semble être des fanes de tubercule cendrés répandant une odeur acre épouvantable.

L'équipage est de bonne compagnie, j'ai discuté un peu avec lui. Je pense aller ce soir dîner avec eux plutôt que de rester seul dans ma cabine. Absolument tout le monde est de race elfe-noire, moi étant la seule exception. Ils ne me traitent pourtant pas comme un étranger. Chose amusante, les troupes Rédoran et les mercenaires ne se mélangent pas et se regardent avec méfiance, alors que l'équipage de l'Almalexia à proprement parler fraternise avec les deux groupes dans discrimination.

Le capitaine m'a donné quand à lui une impression tout à fait antipathique. . J'ai bien essayer d'entamer avec lui une discussion sans parvenir à lui faire prononcer plus que de vagues réponses monosyllabique soufflées avec une réticence manifeste. Je n'ai pas insisté devant cet échec. Il y a bien assez de monde à bord pour me passer de sa compagnie. Jamais je ne l'ai vu se mêler à l'équipage outre les taches consistant à garder notre navire à flot. D'une certaine manière, cela me console de savoir que c'est de nature chez lui et non ma tête qui lui déplait.




Détroit de Solstheim, 4 Atrefeu 3E277



Une fine couche de givre a recouvert le pont pendant la nuit. Elle a fondu au soleil de la mâtiné. La mer est toujours calme mais le vent a fraichit. On sens que l'on se rapproche de la glaciale mer des Fantômes. La température continuera à descendre drastiquement à mesure que nous approcherons de l'ile de Solstheim, puis la dépasserons. Et l’hiver approche par dessus ça... Heureusement j'ai apporté dans ma cantine ma pelisse en smilodon.

Le voyage est un peu monotone. Je passe mon temps à rédiger ce journal et à les ouvrages que j'ai emporté, des romans historiques : tout les volumes de La Reine Louve et tout ceux du Chant de Pélinal. Je devise également agréablement avec l'un des archers mercenaire qui au delà des apparences a révèlé un esprit sagace et une grande ouverture d'esprit. Cet ancien pilleur de tombe a acquis de par son expérience un grand nombre de connaissances sur la civilisation Ayeleide qui me fascine tant. J'ai pu discuter de longues heures en toute liberté avec cet autodidacte et aborder des sujets que je n'aurais osé évoquer avec quiconque d'autre. Il m'a même avoué à voix basse, dans l'obscurité du soir avoir jeté un oeil dans les pages des blasphématoires Commentaires sur le Mysterium Xarxès de Mankar Camoran, le Bosmer fou. Son courage (ou son inconscience) force mon admiration.




Détroit de Solstheim, 5 Atrefeu 3E277



Rien à signaler. Nous avons atteint la zone où les pirates commettent habituellement leurs méfaits. Les quarts de surveillance ont été renforcés. Les jonques ne dispose pas de nid de pie, l'Almalexia ne fait pas exception. Le marin servant de vigie se contente à la place d'escalader l'un des mats et de se maintenir à son sommet en s’agrippant à l'aide de ses cuisses. J'ai demandé au quartier maitre s'il n'est pas plus pratique d'équiper les vaisseaux dunmers d'un nid de pie, il a répondu qu'ils s'en arrangeaient depuis des générations sans qu'ils soit nécessaire d'ajouter un tel gadget aux navires. J'ai beau avoir passé ces quatre dernières années à Morrowind, la logique des Elfes-Noir m'échappe toujours...




Détroit de Solstheim, 6, 7 et 8 Atrefeu 3E277



Rien ne se passe, le voyage est plus morne que jamais. Nous nous contentons de patrouiller de long en large dans la zone d'activité des pirates en espérant les croiser. J'ai eu le temps de terminer les deux premiers tomes de La Reine Louve. Il m'arrive pour varier mes occupations de rester sur le pont pour espérer être le premier à apercevoir notre proie. Le commandant des soldats Redoran a promis une jarre de sujama a qui réaliserait cet exploit. Cela fait trois jour que je n'ai pas mis à jour ce journal. D'un autre côté, il n'y a rien à raconter.



Détroit de Solstheim, 9 Atrefeu 3E277


Un marin a repéré une voile peu après midi. Pas de pirates. Un cargo haut-elfe affichant le pavillon de Guet de Vulkhiel, avons nous pu constater en l'arraisonnant par mesure de sécurité. Les Redoran sont monté à bord et l'ont inspecté de la cale à la dunette avec un zèle excessif, sans oublier un contrôle sévère de toute la paperasse : manifeste de fret, laissez-passez portuaires, licence commerciale... Je compatis de tout mon cœur avec le pauvre équipage immobilisé pendant des heures. Je n'ai jamais beaucoup aimé les contrôles des gouvernements lorsque j'étais à leur place, même en me sachant honnête. Je vois que ça n'a pas changé depuis mon époque, les autorités sont toujours d'un pointilleux qui en devient agaçant.

Fait positif non-négligeable, les marins haut-elfe ont fait état de rumeurs entendues au port de Corberoc selon lesquelles nos cibles auraient changé leur zone d'activité en allant un peu plus au nord, de l'autre côté de Solstheim. Sans croire ces allégations sur parole, il est possible que nous effectuions une escale plus rapide que prévue à Corberoc pour les vérifier. Je verrais si le capitaine aura la courtoisie de me consulter avant de prendre une telle décision.



Détroit de Solstheim, 10 Atrefeu 3E277


Il l'a eu. J'ai été invité hier soir au conseil de bord en compagnie du capitaine, de son quartier-maitre, du chirurgien de bord et du commandant de la troupe Rédoran. Ce n'était pas pour recueillir mon avis vis à vis de ce détour, juste me faire part officiellement de sa décision de passer par Corberoc. Je me doutais que je ne serais pas consulté. Après tout le capitaine est le seul maitre à bord après les dieux. Au moins l'autorité de l'Empire y est elle assez légitime pour que son représentant soit formellement informé des décision influent le déroulement de cette mission.

Nous atteindrons normalement Corberoc dans la soirée. L'Almalexia passera la nuit dans la rade et accostera à l'aube.



Corberoc, Solstheim, 11 Atrefeu 3E277


Nous sommes à quai. Une partie du contingent Rédoran est descendu enquêter sur les pirates auprès du gouverneur de l'ile. Le reste des hommes et de l'équipage est ou bien de quart sur le vaisseau, ou bien dispose d'un quartier-libre. Ma conscience professionnelle m'a poussé à demander à accompagner les enquêteurs. Le commandant n'a pas trouvé ma présence nécessaire aussi n'ai-je pas insisté. Il a toutefois promis de me fournir le rapport des interrogatoires, une prise d'initiative dont je lui suis fortement reconnaissant.

J'ai profité de cette journée de libre pour descendre en ville. C'est extraordinaire comment les influences nordiques se mêlent à la culture dunmer. J'ai rencontré dans les rues plusieurs de ces sauvages du nord survivant chichement grâce au commerce de fourrure et que l'on nomme les skaal. Ces grands gaillards en manteau de peaux regardaient les passants d'un air méfiant, comme s'ils n'avaient pas leur place dans cette ville. Ils m'ont fait une assez forte impression avec leur barbe rêche et leurs tatouages faciaux mais les dunmers du coin semblaient les ignorer. A part cela, je flanais agréablement dans les rues pour me dégourdir les jambes, admirant les articles vendus par les commerçant sur des étals installés sur le seuil de leur boutique. J'allais boire un vers ou deux le soir dans quelques brasseries, sans faire d'excès toutefois. Je ne tiens plus aussi bien l'alcool qu'autrefois dans ma jeunesse et l'Almalexia repartira tôt demain matin.



Détroit de Solstheim, 12 Atrefeu 3E277


Nous avons constaté au moment de lever l'ancre l'absence à bord de trois marin. Cet incident a retardé notre départ de deux bonnes heures, le temps de les retrouver ivre dans un débit d'hydromel, des filles de taverne pulpeuse assises sur leurs genoux. Le capitaine les a fait dessaouler en les mettant à la corvée pour les trois prochains jours.

Le commandant des gardes Redoran m'a également fait parvenir le rapport de l'enquête à Corberoc. Je me suis plongé dans sa lecture pendant toute la matinée et une bonne partie de l'après-midi, ne m’arrêtant que pour aller manger un morceau avec les hommes de quart sur le pont.

Depuis la dernière attaque signalée avant notre départ, disait le rapport, trois autre navires ont été abordés par nos suspect : La Guerrière du Nord, un ferry effectuant la liaison entre Corberco et Vendaume, en Skyrim. Attaquée il y a un mois. Cargaison pillée, équipage tué ou échangé contre rançon. A noté que les familles de cinq passagers n'ont pas payé la somme réclamée. Ceux là sont supposement mort, sans que les pirates n'en ai apporté la confirmation. Les autres ont été libéré à la réception de l'argent, comme promis. La Guerrière du Nord en elle même est depuis introuvable, les autorités ont de forte raison de penser que les pirates l'ont incorporés à leur flotte de navire.

Le Pantouflard, un navire de commerce de la Compagnie de l'Empire Orientale. Attaqué il y a trois semaines . Cargaison pillée, équipage tué pour avoir vainement essayé de se défendre. Une note en annexe indiquait que son épave a été retrouvée il y a une semaine, échouée dans un banc de récif bordant la côte de Solstheim

Le Minotaure, le yacht de plaisance d'un riche noble colovien. Attaqué il y a une semaine, alors que nous étions en mer. Ne transportait pas de cargaison, ci ce n'est la cave personnelle du propriétaire qui n'a pas du faire long feu entre les mains des flibustiers. La prise a été rentabilisé par la rançon exorbitante exigée pour le noble et se amis qui espéraient couler une agréable croisière. Les familles ont payé, aidé en partie financièrement par l'Empire. Même les domestiques sont sain et sauf. Nous ignorons le sort du yacht en lui même. Étant donné le faible potentiel militaire d'un tel navire, il est peu probable que ses ravisseurs ne l'arment pour grossir leur flotte. Ils vont plus certainement chercher un acheteur et le vendre au marché noir.

Le gouverneur militaire de Corberoc soupçonne l'existence d'un ou plusieurs repaires secrets servant de port d'attaches aux pirates sur des ilots aux large de Solstheim. Les quelques expéditions de reconnaissance menée pour en découvrir leur emplacement exact n'a rien donné, et la garnison de l'ile manque de moyens pour en organiser d'avantages et de plus grandes envergures. C'est une piste à suivre, si nous échouons à rencontrer notre adversaire en haute mer.

En tout cas, les coordonnées des dernières attaques et les récents témoignage de navires affirmant avoir aperçu au loin des voiles suspectes confirment la tendance selon laquelle les pirates auraient déplacé le zone d'activité vers le nord-est de Solstheim. Il est encore trop tôt pour estimer la taille de leur nouveau terrain de chasse mais nous n'avons pas d'autre choix que d'y mettre le cap et de patrouiller sans relâche. Nous avons fait le plein de vivre et d'eau potable à Corberoc, l'Almalexia pourra tenir longtemps avant d'être forcée à mouiller de nouveau.



Mer des Fantômes, 14 Atrefeu 3E277


J'ai oublié de rédiger l'entrée de journal du 13 Atrefeu, hier soir. Ce n'est pas grave, il ne s'est rien passé de notable. Nous avons dépassé Solstheim. Il gèle pour de bon. Nous avons recouvert le pont de saumure pour empêcher la glace de s'y former. Il nous arrive de traverser des averses de neige. Je ne sort plus de ma cabine sans ma pelisse et des vêtement de laine.



Mer des Fantômes, 15 Atrefeu 3E277


J'ai terminé la saga de La Reine Louve. Je crains de tomber à court de livre avant la fin de notre mission. Qu'elle honte que je n'ai pas songé à acheter de nouveaux bouquins au port de Corberoc...



Mer des Fantômes, 16 Atrefeu 3E277


J'ai aujourd'hui eu une discussion intéressante avec ce mercenaire amateur de sciences occultes. Nous nous sommes entretenus une bonne partie de la matiné à propos des poètes décadents du premier Empire cyrodiléen. Bien qu'étant tout deux profane, notre discussion a mené à un débat intéressant concernant la manière dont ces auteurs malsains se complaisaient dans l'exquise putréfaction d'un mode de vie voué à l'autodestruction. J'ai promis à ce brillant interlocuteur, s'il lui venait à passer près de Chorrol, de lui montrer ma collection de recueils de poèmes et de l'emmener voir la tombe du tristement célèbre Carlus Pope, le plus grand de tout les artiste décadents. Elle se situe non loin de ma maison de campagne.



Mer des Fantômes, 17 Atrefeu 3E277


Un marin a repéré une voile suspecte. Un vaisseau de fabrication nordique, long et effilé. Un très faible tirant d'eau, c'est l'idéal pour des raids surprise. Il ne porte pas de pavillon, c'est ce qui a mis la puce à l'oreille. Nous sommes sur le pied de guerre, il semblerait que nous ayons enfin atteint notre cible. Bon joueur, le matelot à l'origine de cette découverte a promis de partager avec tous la jarre de sujama promise par le commandant des Redoran. L'ambiance s'est brusquement détendue tandis que nous entamions les préparatif de combat. Tout le monde est soulager de finalement toucher au but, avec l'espoir d'en finir bientôt avec cette mission. "N'oubliez pas que le plus dur reste à faire " a du rappeler le quartier-maitre pour calmer l'euphorie. "Ces pirates ne se laisseront pas faire. L'abordage ne sera pas une partie de plaisir alors ne criez pas victoire trop tôt. J'ai enfilé mon armure de verre. J'avoue que je suis fébrile à la perspective d'un combat naval. J'ai certe déjà vécu des escarmouches en mer pendant mon expérience dans la marine marchande, mais jamais une bataille organisée à mort d'un vaisseau militaire.

Ceci dit le combat n'est pas pour tout de suite. La voile nous a également aperçue, avec notre pavillon Redoran flottant sur le mat. Il tente maintenant de nous distancer et le bougre est rapide ! Il verra bien que rapide, l'Almalexia l'est aussi.

Nous avons perdu un peu de distance en nous déportant plus vers le sud, afin de lui couper toute envie d'aller nous distancer dans les eaux peu profonde bordant la côte de Skyrim, où notre jonque ne pourrait le suivre. Il faut à tout prix le garder en haute mer. Maintenant nous distinguons tout juste notre proie tout au bout de la ligne d'horizon mais l'équipage affirme être en mesure de la rattraper.



Mer des Fantômes, 18 Atrefeu 3E277


Nous nous sommes sensiblement rapproché des pirates pendant la nuit mais ne les rattraperons surement pas aujourd’hui. Ils ont mis cap vers le nord-est. Nous les suivons à la trace. Je passe de plus en plus de temps sur le pont à guetter notre progression, bravant le froid à l'aide d'un brasero et d'une bonne rasade d'eau de vie. Je commence à percevoir de l'anxiété parmi nos rangs. Ce n'est pas bon pour le moral d'être à la fois si proche et si loin de notre cible.



Mer des Fantômes, 19 Atrefeu 3E277


Ils ont viré plein nord. Nous les suivons. Le jour a tant diminué depuis que nous avons quitté Corberoc qu'il ne dure plus que quatre ou cinq heures. Il y a eu une aurore boréale la nuit dernière. Un spectacle destiné à se reproduire si nous continuons dans cette direction. Nous nous sommes encore rapproché. Ils ne peuvent plus nous échapper, c'est inexorable. Nous les atteindront demain.


Mer des Fantômes, 20 Atrefeu 3E277


Je me suis trompé dans ce que j'ai écrit hier. Nous ne les avons pas eu aujourd’hui. Nous nous sommes assez rapproché pour distinguer l'équipage à bord du vaisseau pirate. Il tente toujours de fuir vers le nord. A vrai dire, le froid commence à m'inquiéter plus que les flibustiers. Ma pelisse est bien fine en réalité pour les températures qui nous frappent. Je ne sors plus de ma cabine qu'aux alentours de midi, lorsque notre maigre soleil est à son zénith. Autrement je me calfeutre dans ma cabine et tout l'équipage qui n'est pas de quart en fait autant.


Mer des Fantômes, 21 Atrefeu 3E277


Une fois n'est pas coutume, je rédige cette entrée de journal en milieu de matinée. Cette fois c'est sur, nous aborderons l'ennemi dans la journée. Nous sommes assez proche pour leur crier au porte-voix les sommations d'usage et ce n'est qu'une question de temps avant que notre baliste lourde ne soit à porté de tir. J'ai enfilé mon armure et ne compte plus la quitter avant que tout soit achevé. Si le sort est favorable, j'écrirais ce soir le compte-rendu de la bataille. Puisse les Divins me venir en aide.

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