TWD : Au-delà de tout

Chapitre 10 : Considérations

3128 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/11/2016 05:32

La jeune fille cogna à la porte de la chambre où reposait le chasseur.

 

Daryl d’un ton brusque : Quoi encore ?

 

Brooke entrouvrit légèrement la porte : Je peux entrer ?

 

Daryl la vit : C’est pour quoi cette fois ?

 

Brooke haussant les épaules : Rien. Je voulais savoir comment tu allais.

 

Daryl se détourant d’elle : On m’a tiré dessus. Comment je vais d’après toi ?

 

Brooke entra sans y être invitée : Tu me fais la même chose qu’à Carol.

 

Daryl la regarda : De quoi tu parles ?

 

Brooke croisant les bras sur sa poitrine : Tu es brusque avec moi sans raison pour cacher ta vulnérabilité.

 

À ses mots, il s’assit dans un geste rageur. Elle recula d’un pas malgré elle.

 

Daryl la toisant : De quoi tu parles ?! D’un ton dur pour cacher sa douleur due à son mouvement brusque. Je ne suis pas vulnérable !

 

Brooke refusant de baisser le regard à sa vue… : Pas dans le sens de faible mais dans le sens où… Elle leva les yeux. Laisse tomber…

 

Daryl alors qu’elle se dirigeait vers la porte : Va jusqu’au bout.

 

Brooke le regardant : Tu as baissé ta garde une seconde, non ? Ta garde émotionnelle ?

 

Daryl : Pfff… N’importe quoi !

 

Brooke : Et voilà que tu recommences !

 

Daryl : Qu’est-ce que ça peut te faire ?

 

Brooke : Peut-être parce que j’ai tes intérêts à cœur. Silence. Tu m’as sauvé la vie. Tu crois que j’ignore que sans toi, il y a de forte chance pour que Rick m’ait laissé dans la forêt ?

 

Daryl : Il ne l’aurait pas fait. Pas son genre.

 

Brooke : Peut-être…

 

Daryl : Maintenant que tu vois que je suis toujours en vie, tu peux t’en aller.

 

Brooke : Je n’avais pas l’intention de t’importuner. Juste te rendre ta faveur.

 

Daryl : Ma quoi ?

 

Brooke : Quand je me suis réveillée en panique le premier matin suivant mon arrivée, tu es venu à moi. Je veux faire pareil.

 

Daryl : T’es pas obligée. Tu ne me dois rien.

 

Brooke imitant sa voix : Peu importe…

 

Daryl lui sourit : C’est quoi ça ? Un bouquin ? Tu viens pour me faire la lecture ?

 

Brooke : Carol a pensé la même chose… C’est de ça que ça à l’air ?

 

Daryl haussa les épaules : En quelques sortes…

 

Il grimaça et se recoucha. Elle déposa son livre sur la table de chevet et prit le plateau repas.

 

Brooke : Tu devrais manger.

 

Daryl se couvrant : Tu te prends pour ma mère ?

 

Brooke : Fais juste ce que je te dis pour une fois !

 

Daryl surpris par son ton autoritaire : Si tu y tiens…

 

Il se traîna avec difficulté vers l’arrière et prit appuie sur un oreiller. Il prenait grand soin de cacher ses cicatrices. Or, il était trop tard. Elle les avait vues mais ne dit rien pour ne pas rajouter à son malaise.

 

Brooke en lui mettant le plateau sur les cuisses : Tu veux que j’aille te chercher une chemise ?

 

Daryl : Pourquoi ? D’un ton ironique. Ça te gêne d’être avec un homme à moitié nu dans son lit ?

 

Brooke rougit en se détournant : Ça va ! Je suis désolée ! OK ? Pour ma défense, j’avais complètement oublié…

 

Daryl la coupa : D’être à moitié nue en m’invitant à te rejoindre ?

 

Brooke, cramoisie, le regarda en face : T’es obligé d’en remettre une couche ?!

 

Daryl baissant les yeux sur son repas : Va pour la chemise. Ça sera plus évident pour manger s’il ne devait pas maintenir les couvertures contre lui…

 

Brooke tournant la poignée : J’imagine que c’est ta façon de t’excuser… Sur le pas de la porte. Je les accepte tout de même.

 

Sans rien ajouter de plus, elle dévala l’escalier.

 

Andrea la vit : Il y a un problème ma puce ?

 

Brooke ralentit sa progression et vint à elle : Daryl a besoin de quelque chose.

 

Carol sourit : Elle joue les infirmières pour lui !

 

Andrea rit gentiment : Ah ! Je vois… Mais prends garde à demeurer dans la lumière devant la maison !

 

Brooke qui était déjà repartie : Pas de problème !

 

Deux minutes passèrent. Ils parlèrent de tout et de rien.

 

Shane en regardant Rick : La petite… Elle s’intègre bien.

 

Lori : Un peu trop…

 

Rick : Lori, pas ce soir.

 

Lori : Quand est-ce que tu vas lui faire comprendre qu’elle doit partir ?

 

Rick : Lo… Il ne termina pas sa phrase et se figea.

 

Brooke, alors que tous les regards convergeaient vers elle, essoufflée par sa course : J’y retourne ! Elle s’en alla sans demander son reste.

 

Elle tenait une chemise sans manche entre les mains. Elle l’avait prise au hasard sans y porter attention. Elle ne désirait pas perdre davantage de temps à l’extérieur en pleine nuit et toute seule…

 

Carol mal à l’aise pour elle : A-t-elle entendu ?

 

Andrea d’une humeur de chien : J’espère bien que non ! Elle commence à s’ouvrir à nous Lori ! Tu pourrais pas juste fermer ta grande gueu…

 

Rick la coupant : Andrea !

 

Andrea regardant Carl : Excuse-moi pour mon langage. Je n’aurais pas dû.

 

Lori : En effet…

 

Rick qui en avait assez : Ça suffit…

 

La famille Greene préférait ne pas s’en mêler mais l’ambiance était à couper au fer blanc…

 

●●●

 

Bien évidemment, Brooke avait tout entendu mais préféra l’ignorer. Ce n’était que Lori après tout. Il n’y avait qu’elle pour foutre la merde !

 

De retour auprès de Daryl, elle referma la porte en la claquant. Il eut un soubresaut.

 

Brooke : Excuse-moi.

 

Daryl : Fais attention.

 

Brooke voyant qu’il était à la moitié de son repas : Cette chemise te convient ? Elle la lui montra.

 

Daryl la lui prenant : Celle-là ou une autre… Tu pourrais te retourner ?

 

Brooke, comprenant le pourquoi, le fit : Bien sûr. Pour oublier ce qui se déroulait dans son dos. Au fait, je trouve ça plate pour leur chasseur… Otis… Pas toi ?

 

Daryl brutal : C’est pas un chasseur ! Pas un vrai ! Une connerie pareille n’arrive pas quand on a de l’expérience. Mini pause. Tu peux te retourner.

 

Silencieusement, elle récupéra son livre et s’installa dans un fauteuil plus loin du lit. Sans même sans apercevoir, elle le fixa cependant qu’il boutonnait les derniers boutons du haut.

 

Daryl : T’regardes quoi comme ça ? Pas de réponse mais elle eut un regard vide. Hé ! T’es encore avec moi ?!

 

Brooke toujours en train de loucher sur lui : Quoi ?

 

Daryl : Quoi quoi ? Plus haut les yeux !

 

Brooke se secoua la tête : Excuse-moi. J’étais partie.

 

Daryl : J’ai vu. C’est quoi le problème ?

 

Brooke sourit timidement : C’est rien !

 

Daryl : Dis toujours.

 

Brooke le regarda : Oublie. Ce n’est rien d’intéressant pour toi.

 

Daryl s’énerva : Ne décide pas pour moi ce qui peut ou pas m’intéresser. Il se pencha légèrement en avant. Crache ce foutu morceau !

 

Brooke : En te regardant fermer ta chemise, j’ai repensé à ton pansement et à tes blessures d’aujourd’hui… Je ne sais pas trop comment expliquer ça mais ce fut comme si on cognait à une porte. Ça m’a rappelé quelque chose.

 

Daryl : Tu te souviens de ce qui t’est arrivé ?

 

Brooke : Ce n’est que des brides de souvenir.

 

Daryl : Raconte-moi.

 

Brooke le regarda : J’étais vraiment à l’ouest quand vous m’avez sauvé. Comment ai-je pu oublier autant de chose ?

 

Daryl : Ta tête semblait avoir percuté un mur à pleine vitesse. Ça n’a pas l’air d’être mieux.

 

Brooke regarda ses pieds : Je sais de quoi j’ai l’air.

 

Daryl sans la regarder : C’est pas si pire. Elle rigola et son rire le fit sourire en retour. J’attends toujours.

 

Brooke en confiance : Hé bien… Elle rassembla les fragments de sa mémoire brisée. J’ignore comment mais je serais tombée dans une sorte de ravin. Je me souviens d’y avoir dormi deux fois… Je pense y avoir passé deux jours également…

 

Daryl les sourcils plissés : Un ravin ?

 

Brooke : Il y avait beaucoup d’eau et, elle montra l’inclinaison de son bras gauche, la pente était escarpée. Une crique je crois. J’ai eu un mal de chien à en sortir.

 

Daryl : Je crois que c’est là où je me suis blessé et que j’ai trouvé la poupée de Sophia.

 

Brooke fixant le vide : Probablement.

 

Daryl : La chute doit expliquer tes blessures.

 

Elle dodelina de la tête sans rien répondre.

 

Brooke après un silence : Pourquoi tu n’en as aucune que tu préfères ?

 

Daryl : Quoi ?

 

Brooke le regardant : De chemise.

 

Daryl tout en mangeant : C’est juste des vêtements. Ça n’a aucune importance.

 

Brooke penchant la tête sur la gauche : N’empêche que tu ne te sépares jamais de ton gilet. Il s’arrêta au milieu d’une bouchée. Celui avec les ailes.

 

Daryl s’en prendre la peine d’avaler : Tu peux bien parler, toi, avec ta casquette.

 

Brooke d’un petit sourire en baissant les yeux : Je n’ai pas voulu dire ça comme un reproche. Elle rit et le fixa. Je les aime bien, moi, tes ailes ! Ça te donne un genre encore plus badass.

 

Daryl, un sourire en coin : Ta casquette te va plutôt bien Elle te rend encore plus mignonne.

 

Brooke rigola : Et toi, t’as beau avoir des bras d’enfer, je dois t’avouer que tu es plus séduisant avec des manches. Ça te change après te voir aussi souvent les bras nus. Il la fixa et elle en ressentit un certain malaise. Je crois qu’on va arrêter de parler maintenant.

 

Daryl sans détourner ses yeux d’elle : J’crois que c’est mieux, en effet.

 

Elle rit doucement en détournant les siens. Elle ouvrit son livre. Toutefois, elle sentait encore ses prunelles bleutées sur elle.

 

Brooke releva la tête : Il y a un problème Daryl ?

 

Daryl secoua doucement la tête : Mm-hmm... J’voudrais pas abuser mais…

 

Brooke : Quoi ? Il n’en parla pas alors elle haussa les épaules. Tout ce que tu veux !

 

Il la jaugea en se demandant si elle réalisait le double sens de ses paroles. Pourtant, il se rappela ce que Andrea lui avait dit au sujet de son âge. La gamine était donc juste des plus naïves et devrait faire plus attention à ce qu’elle disait… et à qui elle le disait… Sinon, ça pourrait mal finir pour elle…

 

Daryl : J’ai terminé…

 

Brooke se relevant rapidement : Oh ! Elle alla vers lui et lui prit le plateau. Tu as besoin d’autre chose ?

 

Daryl haussant les épaules : Mm…

 

Brooke : T’as encore faim ?

 

Daryl : J’crois pas qu’il en reste.

 

Brooke : J’peux toujours te faire un sandwich…

 

Daryl sans la regarder directement : Pas obligé de te donner autant de mal…

 

Brooke se moquant gentiment de lui : Tu parles comme si tu étais une corvée ! Elle éclata de rire. C’est vraiment n’importe quoi !

 

Secouant la tête, elle tourna la poignée et sortit. En bas des marches, elle se dirigea vers la cuisine où elle nettoya l’assiette du blessé.

 

Andrea vint la voir : Hé !

 

Brooke la regardant : Hé !

 

Andrea : Qu’est-ce que tu fais ?

 

Brooke : Hum… Je fais la vaisselle.

 

Andrea : Je vois ça. Il se fait tard. Tu viens te coucher ?

 

Brooke se sentant coincée : Hum… Daryl a encore faim et je lui ai promis de lui faire un sandwich.

 

Andrea : Ah, d’accord. Je remarque que tu prends beaucoup soin de lui.

 

Brooke : Est-ce que ça pose un problème ? Parce que je ne vois pas ce que je fais de mal…

 

Andrea : Non ma puce. Tu ne fais rien de mal. C’est même bien. Je t’assure. En dehors de Carol, personne ne pense vraiment à lui.

 

Brooke : Je sais qu’il se fait tard mais j’aimerais rester encore avec lui.

 

Andrea : Est-ce qu’il le veut ?

 

Brooke haussa les épaules : Il ne m’a pas encore demandé de le laisser tranquille. En fait… Je reconnais qu’au début, il ne semblait pas vouloir que je sois là mais ça a changé.

 

Andrea : Il dit souvent des choses qu’il ne pense pas vraiment surtout quand il est contrarié.

 

Brooke : Ouais… J’avais remarqué.

 

Andrea : Tant que tu ne le déranges pas, je ne vois pas où est le mal à ce que tu restes avec lui. Et puis…

 

Brooke : Quoi ?

 

Andrea : Je ne suis pas ta mère Brooke. Tu peux faire ce que tu veux. La seule personne à qui tu dois rendre des comptes c’est à Rick.

 

Brooke : Ouais, je sais. C’est votre leader.

 

Andrea : Notre leader ma puce. Tu es des nôtres.

 

Brooke : Pas officiellement.

 

Andrea lui fit une accolade : N’abandonne pas espoir. Maintenant, dépêche-toi. Il t’attend.

 

Brooke rit : T’as raison.

 

Elle sortit le nécessaire des placards des Greene cependant que Andrea la laissait à sa tâche. Elle prit deux tranches de pain épais et étala de la mayonnaise dessus. Elle y mit des tomates, de la laitue, du fromage et un assortiment de plusieurs morceaux de viandes variées. Lorsque le casse-croûte fut prêt, elle rangea derrière elle et utilisa le plat qu’elle venait de nettoyer. Elle sortit de la cuisine et fut devant l’escalier lorsqu’elle revint sur ses pas. Elle déposa l’assiette sur le comptoir pour ouvrir le réfrigérateur. Elle prit du jus d’orange et en versa un grand verre.

 

De retour devant la porte fermée, elle déposa le verre sur le sol et frappa.

 

Daryl : Entre.

 

Elle ouvrit puis elle le récupéra et entra dans la pièce. Elle le déposa ensuite sur la table de chevet à sa portée et lui tendit le plat.

 

Daryl en le lui prenant : Merci.

 

Brooke sourit en refermant derrière elle : Ça m’a fait plaisir !

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