TWD : Au-delà de tout

Chapitre 50 : Compassion et câlin

2850 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 09/11/2016 23:07

Ils quittèrent ainsi la zone. Préférant rouler jusqu’à ce que la noirceur menace de les engloutir, ils ne s’arrêtèrent que pour les urgences. Permettre à Lori d’être malade et de se soulager. À part les besoins propres à une femme enceinte, ils continuèrent leur chemin vers un autre lieu où ils pourront, de nouveau, faire de la récupération sans risquer leur vie.

 

Néanmoins Carl remarqua une station-service en plein milieu de nulle part. Rick arrêta leur convoi et ils revinrent sur leur pas.

 

Il sortit de sa voiture et fit le nettoyage avec Glenn, Maggie et Daryl. Seulement trois Walkers furent découverts et proprement exécutés.

 

Hershel sortant de sa voiture : Que penses-tu de cet endroit ?

 

Rick : J’en sais rien. Le précédent me paraissait bien aussi mais je me trompais.

 

Carol : On pourrait au moins le fouiller.

 

Lori : C’est le but de la manœuvre, non ? Elle regarda son mari. C’est bien ça ?

 

Rick : Mm-hmm… C’est jouable. Pour passer la nuit également. C’est complètement dégagé. On les verra arriver de loin.

 

Carl : C’est ce que j’ai pensé en la voyant.

 

Rick : Très bien, vérifions mais, il regarda le vieil homme et sa femme, restez dans les véhicules. Carol ?

 

Carol : Je viens avec vous. J’en ai assez d’avoir peur.

 

Rick compréhensif : Bon, d’accord.

 

Daryl : J’ai manqué mon coup ce matin.

 

Maggie : J’t’accompagne.

 

Ils allèrent en forêt. Glenn fit équipe avec Beth cependant que Brooke fut jumelée avec Carl. Chacun d’eux en fut des plus ravis. Rick emmena Carol avec lui.

 

Il n’y eut rien à trouver et Daryl revint bredouille avec l’aînée des Greene.

 

À part pour Carl, son père refusa qu’il en fasse autant, chacun donna une partie de sa ration pour que Lori puisse manger à sa faim. Elle en fut assez mal à l’aise mais accepta. Pour le bien de son enfant à naître.

 

La station-service n’était pas grande. Ils durent se serrer les uns contre les autres. L’avantage fut que la perte de chaleur n’était plus un problème. L’endroit était mieux isolé que le dernier. Par conséquent, la chaleur resta mais elle était humide.

 

Comme les nuits précédentes, Daryl se rendit dans le coffre du pick-up et veilla sur leur sommeil.

 

●●●

 

La jeune rousse n’aimât pas ça. Loin de là. Par contre, elle ne dit rien. Elle le laissa et le regarda aller s’installer. Arbalète en mains, il était paré à toute éventualité. Même si elle ne pipa mot lorsqu’il passa devant elle, elle ne pouvait laisser faire…

 

Brooke : Hé Rick ! Je peux te parler en privé ?

 

Rick croyant que c’était pour sa mémoire : Oui, bien sûr.

 

Il la conduisit à l’extérieur. Dixon les regarda et les suivit des yeux.

 

Brooke tout bas : C’est possible d’aller plus loin ? J’veux pas qu’il entende…

 

Rick allant un peu plus loin : J’ai cru que tu te rappelais autre chose concernant ton passé.

 

Brooke : Je te l’ai dit Rick. J’ai renoncé à me souvenir.

 

Rick : Quelque chose aurait pu te revenir malgré tout.

 

Brooke : Peut-être mais… J’y pense. Comment as-tu su que ce n’était pas ça ?

 

Rick : Le fait que tu ne veuilles pas qu’il entende. Ça ne te ressemble pas de lui cacher ce genre de chose.

 

Brooke : Ça le concerne justement.

 

Rick : Il y a un problème ?

 

Brooke : J’aime pas savoir que Daryl se les gèle toute la nuit pour notre sécurité sans rien avoir pour se tenir chaud.

 

Rick : Je sais et ça me déplait autant qu’à toi. Mais il a dit qu’il n’en avait pas de besoin. Je sais que ce n’est pas vrai mais qu’est-ce que tu voulais que je fasse ? Je ne peux pas le forcer.

 

Brooke : Je sais qu’il préfère être dans le coffre mais…

 

Rick : Quoi ? Qu’est-ce que tu veux que je fasse ?

 

Brooke : J’en sais rien. Il n’y a pas moyen qu’il ait une couverture ?

 

Rick : Tu serais prête à t’en passer ?

 

Brooke : Oui.

 

Rick : Si jamais tu as froid, ça sera sur toi.

 

Brooke d’une voix douce : Je veux juste qu’il soit au chaud.

 

Rick : Très bien. C’est ta décision. Ça sera la tienne. Tu t’en passeras.

 

Brooke : Peu importe. Je suis à l’intérieur, moi. Pas lui.

 

Rick : Vaut mieux qu’il ne sache pas d’où elle vient. Il refusera sinon.

 

Brooke regardant par-dessus son épaule gauche : Je suis assez d’accord.

 

Comme elle s’y attendait, des prunelles bleutées la scrutèrent avant de se détourner. Elles durent comprendre qu’elles étaient démasquées.

 

Elle baissa les siennes et retourna à l’intérieur. Le shérif la suivit en faisant un signe pour le chasseur.

 

Rick pour apaiser ses inquiétudes : Y’a aucun problème.

 

Daryl : Pourquoi aller aussi loin ?

 

Rick se rapprochant : C’était pour savoir si elle pouvait revenir voyager avec nous.

 

Daryl : Pourquoi s’arranger pour que je n’entende rien ?

 

Rick : Pas juste toi. Les autres aussi.

 

Daryl : Lori ? Alors ?

 

Rick : Il faut encore que j’en parle avec elle mais c’est sûrement un oui.

 

Daryl peu convaincu : Très bien…

 

Malgré son scepticisme, il laissa courir. Néanmoins l’homme revint quelques minutes après.

 

Rick lui tendant une couverture : Tiens.

 

Daryl : Pas besoin je te dis !

 

Rick : Les nuits sont fraîches.

 

Daryl : T’as qu’à la garder !

 

Rick : C’est ça qui t’inquiète ? Silence. Ce n’est pas la mienne.

 

Daryl la lui prenant : Merci…

 

Il s’enveloppa les épaules et se laissa aller dans la boîte du pick-up, arbalète chargée et à portée de main.

 

Mais dans la station-service, tous avaient bien compris et tout le monde se passa de commentaire.

 

Par contre, Beth eut un petit sourire pour Brooke… Elle l’invita à dormir sous sa couverture. Toutefois, elle refusa. Elle n’était pas suffisamment large pour deux. Toutefois, la rousse accepta de profiter de la chaleur de sa meilleure amie.

 

Brooke se collant contre elle à la nuit tombée : Merci.

 

Beth la voix basse : C’est rien voyons ! J’aurais aimé penser à lui de cette façon… Tu sais, partager et lui donner ma couverture.

 

Brooke idem : J’aurais partagé la mienne avec toi.

 

Beth fermant les yeux : J’en doute pas…

 

Au matin, la jeune blonde voulut recouvrir son amie frigorifiée mais un regard de Rick suffit pour retenir son geste. Par conséquent, elle se contenta de la plier et de la laisser comme ça.

 

Lori chuchota : Rick… C’est cruel…

 

Rick idem : Peut-être…

 

Lori : Comment crois-tu qu’elle sera à son réveil ?

 

Rick : Si tu crains son ressentiment, hé bien, sache que j’ai eu une discussion avec elle. Elle savait à quoi s’attendre.

 

Lori : Tu la testes ou quoi ? Tu veux lui faire regretter sa compassion ?

 

Rick : Je sais ce que je fais.

 

Lori qui ne pouvait s’empêcher de regarder la rouquine : Très bien…

 

Rick surpris en baissant davantage la voix : Je rêve ou tu t’en fais pour elle ?!

 

Lori se détournant de lui : Bien sûr que non !

 

L’éclatement de voix soudain réveilla en sursaut Brooke.

 

Glenn : Ça va ?

 

Brooke grelottant : Oui… Pas de problème.

 

Lori sincère : Désolée pour ça

 

Brooke s’asseyant : Ça va… Elle se frotta les yeux. Il était temps que je me lève… Elle les regarda à tour de rôle. J’imagine que je retarde…

 

Carol : Non. On a tous besoin de repos.

 

Brooke se levant : Ouais, peut-être mais on ne peut pas s’autoriser le luxe de rester longtemps dans ce genre d’endroit. Elle constata qu’ils étaient tous prêts au départ et se sentit coupable. Je peux aller dehors ?

 

Rick : Très bien mais reste dans les parages. Daryl surveille. Qu’il ne te perde de vue sous aucun prétexte.

 

Brooke : Je comprends.

 

Elle sortit et expira un grand coup avant d’éternuer.

 

Daryl : Ça va ?

 

Brooke retenant un nouveau frisson : Ouais. C’est rien…

 

Daryl : Tu devrais rentrer et te rouler dans ta couverture.

 

Brooke se détourna de lui : J’avais besoin de prendre l’air.

 

Daryl : Tu aurais pu la prendre avec toi.

 

Brooke brusquement en le dévisageant : Tu vas me foutre la paix avec ça ?!

 

Daryl, profondément blessé, eut un mouvement de recul :

 

Elle le vit… Elle avait déjà remarqué ce trait de caractère chez lui. Au moindre bruit sourd – comme lorsqu’elle referma la porte brusquement à la ferme – ou éclatement de voix soudain – comme maintenant ou quand elle lui ordonna de manger ce fameux soir –, il se terrait sur lui-même. Et là, c’était elle qui lui causait cette retraite. Elle se sentit mal. Elle l’avait blessé, c’était évident.

 

Brooke réellement sincère : Daryl… Je…

 

Daryl, froid, lui soustrayant ses yeux : Peu importe…

 

Brooke prenant appuie sur le hayon ouvert : À propos de ce que j’ai dit…

 

Daryl se penchant légèrement vers elle : T’as pas compris ? J’m’en fous !

 

Brooke s’assurant qu’ils étaient seuls : Pas moi. Je regrette mes propos. C’était insultant pour toi et tu mérites mieux.

 

Daryl sans la regarder en reculant dans son coin : Ça va.

 

Brooke mal à l’aise :

 

Daryl expirant en la regardant : Pourquoi ?

 

Brooke : J’aime pas te mentir et je préfère m’abstenir de te répondre que le faire. Mais tu continuais à insister… J’aurais dû te le dire plutôt qu’être cruelle envers toi.

 

Daryl : J’te pardonne. J’présume que tu as fourgué ta couverture à quelqu’un d’autre. Sûrement à Carl.

 

Brooke :

 

Daryl en se découvrant : Prends-la mienne.

 

Brooke reculant : Non.

 

Daryl autoritaire : J’te laisse pas le choix !

 

Brooke se terrant sur elle-même :

 

Daryl : Je ne suis pas le seul à être comme ça.

 

Brooke : Je sais. J’avais remarqué comment tu réagissais lorsqu’on était brusque proche de toi. Vas-tu un jour me dire ce qui t’est arrivé ? Ce qui te pousse à être comme ça ? Ce qui t’a rendu aussi méfiant ?

 

Daryl : Le jour où tu en feras autant.

 

Brooke ironique : Autant dire jamais ! Il lui sourit et elle le lui rendit. J’ai oublié. Tu peux pas en dire autant.

 

Daryl baissant la tête : Si au moins…

 

Brooke s’entourant de ses bras : Daryl…

 

Daryl : Laisse-moi…

 

Brooke : J’ai pas envie. Tu me donnes l’impression d’avoir besoin d’un gros câlin.

 

Daryl se rembrunit : Mais t’as quel âge ? Elle ouvrit la bouche pour lui répondre mais il ne lui en donna pas l’occasion. C’est à mon tour d’être brusque sans raison. Écoute Boo…

 

Brooke l’interrompant à son tour : S’il te plait.

 

Daryl : Tu vas pleurer ?

 

Brooke : Non.

 

Daryl : Tu m’en donnes l’impression.

 

Brooke : Je suis triste pour toi.

 

Daryl : T’as pas à l’être.

 

Brooke : C’est de la compassion Daryl. C’est le genre d’émotion qu’on ressent quand quelqu’un qu’on aime souffre. Que ce soit pour une chose présente ou passée. Tu souffres et je ne sais pas pourquoi. Je ne peux rien faire pour toi. Alors, oui, je suis triste. Mais je ne vais pas pleurer.

 

Daryl détourna les yeux : Pas sûr que je supporterais de te voir pleurer.

 

Brooke : Et tu crois que c’est facile pour moi de te voir comme ça ? Alors, tu veux un câlin ?

 

Daryl, mal à l’aise, la dévisagea : Non !

 

Brooke : Très bien. Garde ta couverture. Je vais rentrer et dire à Rick que je me sens d’attaque pour voyager. Hé oui ! Je retarde tout le groupe ! J’ai trop tardé à me réveiller et j’étais trop poquée pour reprendre la route tout de suite.

 

Daryl la voyant lui tourner le dos : Il paraît que tu embarques de nouveau avec eux ?

 

Brooke eut un temps d’arrêt : J’en sais rien pour le moment.

 

Il sentit qu’il y avait un truc qui ne collait pas. Toutefois, il ne put tirer toute cette histoire au clair. Rick vint le voir et lui annonça qu’ils reprenaient la route.

 

Comme toujours, le chasseur prit la tête, suivit de Rick, Hershel et Glenn. Brooke était de retour auprès des Grimes et Carol reprit place à l’arrière de la moto. Beth fut de retour avec son père.

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