L’Ange de Pandora

Chapitre 26 : La Voie de Lo’ak, Les vœux

4371 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 12/03/2024 18:55

Résumé :

 

Varang arrive à la rencontre de Lo’ak et de ses amis. Est elle le chef cruel des Guerriers du clan du Feu ou la bonne Tsahik qui fait des miracles ? Ils allaient enfin le savoir.


 

La Voie de Lo’ak

Chapitre 26, Les vœux

 

a) Varang :

 

Quaritch, Z-Dog, Ja, Narva, Spider et Lo’ak mais aussi Nevez étaient réunis dans la pièce centrale du Village Coquille avec le maitre des lieux. Ils attendaient tous l’arrivée de Varang. Du moins ils supposaient que c’était elle qui montait l’escalier qui menait à la salle.

 

 

Une jeune femelle pénétra dans la salle, elle portait un tout jeune enfant contre son ventre. Ses vêtements étaient assez simple a part le beau coquillage qu’elle portait autour du cou. Seule Nevez ne la reconnue pas car les autres l’avaient vu prendre un bain dans le lac tout à l’heure et l’avaient salués. Dire que Nevez ne la connaissait pas n’est tout à fait exact en fait.

 

- Je te vois jeune mère dit Nevez.

 

- Je te vois honorable Tsahik lui répondit elle.

 

- A part la couleur, tu n’as pas changée. Heureuse de voir que tu te satisfais d’un travail bien fait.

 

 

La jeune mère répondit par un sourire et s’assit avec les autres donnant de temps en temps le sein à son enfant. Après un moment de silence elle déclara :

 

- Je me nomme Varang. Je vous présente mon compagnon Sallqa et ma petite dernière, Achikyay. N’est-elle pas mignonne ?

 

- Une bonne reproductrice marmonna Nevez.

 

- On a du vous dire des choses à mon sujet. Mais ces choses sont souvent exagérées ou déformées. Mais vous n’êtes pas venu jusqu’à ce lieu désolé pour rien ?

 

- Je veux savoir simplement qui se cache derrière ce masque et quelles sont ses intentions ?

 

Varang regarda un instant Nevez et sourit de nouveau :

 

« Honorable Tsahik, si tu le veux bien, je vais déjà laisser parler les autres. Tu t’instruiras de leurs questionnements et de mes réponses. »



b) Le vœu de Lo’ak :

 

Ce fut Lo’ak qui pris la parole :

 

« Jeune mère, je suis Lo’ak fils de Jake Sully et Neytiri. Par ailleurs je suis Toruk Makto et frère de Payakan.

La première fois que j’ai entendu parler de vous c’est sur une ile étrange que les Tulkuns appellent ile Errantes. Une jeune femelle échouée sur cette ile m’a dit que vous faisiez des miracles.

Eywa m’a confié pour mission de retrouver le corps de mon frère Neteyam… qui est mort… un peu à cause… de moi. Son corps a été dérobé par le peuple des Cendres. Et son âme a été volée pour être mise dans le corps d’un autre. Un autre qui… euh… n’est pas loin. »

 

Lo’ak échangea un regard avec Ja qui se sentit évidemment visé par cette remarque.

 

« Une jeune femelle du peuple de la mer est venu avec moi. Elle… Elle s’appelle Tsireya… C’était une bonne personne… Elle est morte après avoir été empoisonnée par une pierre maléfique sur cette montagne… Juste avant d’arriver ici. »

 

Lo’ak ne pu s’empêcher de pleurer. Varang lui tendit sa main et Lo’ak lui donna la sienne.

 

- En voilà une bien triste histoire mon jeune ami dit Varang. Perdre deux êtres chers en si peu de temps.

 

« Le ménage n’a pas été fait correctement sur cette montagne déclara sarcastiquement Nevez ! »

 

 

Mais Varang poursuivit sans relever cette remarque :

 

- Et qu’est ce que tu souhaiterais Lo’ak ? Ce que tu souhaiterais en premier ?

 

- Vous voulez dire que je dois choisir entre Neteyam et Tsireya ?

 

- Non, tu dois me dire ce qui est le plus important pour toi. Ce que ton cœur veut le plus fort.

 

 

Lo’ak regarda alors Ja. Ce dernier lui fit un signe qu’il interpréta comme « Ne t’en fait pas pour moi ». Alors Lo’ak répondit :

 

- Je voudrais que Tsireya ne soit pas morte…

 

- Mais bien évidemment, comme tu as raison fit Varang.



c) Le vœu de Spider :

 

Spider pris alors la suite :

 

- Alors Varang on a le droit qu’à un seul vœu ?

 

- Il n’y a aucun décompte. Mais je ne suis qu’une intermédiaire, petite créature. Je ne garantis rien.

 

- Je m’appelle Spider Socorro. Je suis né ici. Pas dans le monde de Tawtute. Moi ce que je voudrais… Enfin je le voudrais pour moi en fait. Je ne sais pas si je peux ?

 

- Mais si bien sûr !

 

- Et bien je voudrais devenir un vrai Na’vi. Enfin avec cinq doigts si on ne peut pas faire autrement, ça ne me gênera pas.

 

« Facile à faire » s’exclama Nevez !

 

- Humm… Et j’aimerai bien aussi, enfin si c’est possible, retrouver l’ile Errante. Enfin plutôt secourir quelqu’un dessus.

 

- C’est une demande bien compréhensible. Donne-moi ta main.

 

Et Varang pris à son tour la main de Spider.



d) Le vœu de Narva :

 

Puis Varang se tourna vers Narva.

 

- Moi aussi je suis une victime des pierres maléfiques. Mon père est mort empoisonné par l’une d’elles et ma mère a été malade alors qu’elle était enceinte de moi. C’est pour ça que je suis décolorée sur tout un coté. En voyant ça ma mère s’est suicidée en me mettant au monde. J’ai été élevée par mon clan en orpheline. Aucun male ne veut de moi, en plus de ma laideur, je peux transmettre mon mal. Je ne suis bonne qu’à la domesticité.

 

- Toute blanche on t’aurait tuée à la naissance ma vilaine lâcha Nevez !

 

- Mais va tu te taire méchante sorcière lâcha Lo’ak excédé !

 

- Laisse la dire Lo’ak, elle a des raisons d’être aigrie dit Varang sur un ton d’apaisement. Donne-moi tes mains Narva.

 

Et Varang pris les mains de Narva :

 

- Je peux t’assurer que ta descendance ne sera pas affectée par ta couleur. Tu es encore jeune, tu as de jolis traits, tu serais surement une bonne mère. Tu es forcément belle pour quelqu’un. Ce qui fait la beauté de la Nature, c’est l’harmonie de la diversité des formes et des couleurs.

 

- Merci…



e) Le vœu de Quaritch :

 

Varang se tourna vers Quaritch.

 

- Et toi, as-tu un souhait particulier ?

 

- Euh… Je ne sais pas vraiment qui vous êtes. Je ne crois pas trop à la magie. Mais il se passe des choses bizarres ici.

 

- Très bon résumé de la situation Colonel fit Nevez !

 

- Mais tu as bien des choses qui te tiennent à cœur ? Ou es tu vide à l’intérieur ?

 

- Je considère que j’ai déjà eu une seconde chance. A vrai dire redevenir l’ancien Quaritch n’est pas particulièrement tentant…

 

- Dis le étranger, dis le insista Varang !

 

- Comme tu as du le voir, je suis liée à cette femme… Enfin femelle comme vous dite.

 

Et Quaritch mis son bras autour du cou de Z-Dog.

 

- Elle n’a aucune envie de revenir chez les humains.

 

- Et toi insista encore Varang ?

 

- Je… je suis prêt à la suivre. Voilà c’est dit ! Mais j’ai peur qu’on nous pourchasse à notre tour comme déserteur.

 

- Il y a des choses qu’ils ne peuvent pas faire.

 

- Vraiment ? Et si les humains ravagent la planète ?

 

- Ca n’arrivera pas assura Varang.

 

- Et pourquoi ?

 

 

Et Nevez fit la réponse : « Idiot, devine pourquoi ! »



f) Le vœu de Z-Dog :

 

Varang pris les mains de Quaritch et Z-Dog. Et elle continua la conversation :

 

- Futur mère, ton compagnon a eu du mal à briser sa carapace mais c’est fait.

 

- Son cœur avait déjà choisi. Je ne suis pas surprise, n’est ce pas mon Gros Minet ?!

 

Et Quaritch fit oui de la tête.

 

- Moi aussi j’ai eu une seconde chance poursuivi Z-Dog…

 

- Et même une troisième… coupa Nevez ! Du beau travail, il m’a fallu du temps pour m’en rendre compte ! La dissuasion est un art !

 

 

Lo’ak compris l’allusion de Nevez. Il savait que Ja et Z-Dog étaient des créatures issues d’une force inconnue. Mais est ce que cette force était liée Varang ? Il n’osait pas poser la question.

 

 

Z-Dog poursuivi :

 

- J’accepte mon sort mais je demande à être libéré totalement. J’espère simplement que ceux que j’aime, ne connaitront pas plus de malheurs.

 

- Libre tu l’es déjà. Un monde dépourvu de souffrances ce serait aussi un monde sans liberté et sans vie. Le tout est de préserver un bon équilibre.

 

 

« Eywa t’a embrouillé l’esprit ! » grommela Nevez.



g) Le vœu de Ja :

 

Enfin vint le tour de Ja. Lo’ak connaissait sa vraie condition, aggravée du fait qu’il avait totalement perdu la mémoire de sa couverture.

 

- Je ne sais pas si je peux parler librement. Ma situation est totalement étrange.

 

- Comment tu t’appelles lui demanda Varang ?

 

- Je… Comment je m’appelle ? Mais euh… Ja, je m’appelle Ja.

 

Ses expressions corporelles trahissaient ce mensonge. Quasiment tout le monde le remarqua y compris et surtout Nevez qui fit une nouvelle fois preuve de sarcasme :

 

« On dirait que le jouet est abimé ! »

 

- Très bien Ja poursuivit Varang. Tu souhaites quelques choses en particulier ?

 

- Rentrer à la maison. Retrouver les miens. Mais j’ai peur qu’ils ne me reconnaissent pas, voire qu’il me rejette. Visiblement j’ai eu aussi le droit à une seconde chance. Je ne peux peut-être pas tout avoir.

 

- Tu es quelqu’un de raisonnable, je le sais. Ton avenir est entre tes mains.

 

Et Varang lui pris la main.



h) Le vœu de Nevez :

 

Pour finir Varang se tourna vers Nevez.

 

- Toi aussi tu es venu pour quelques choses ?

 

- J’ai bien compris le message. Mais j’aurais voulu savoir comment ça s’est passé ?

 

- J’étais de la bonne couleur. Et j’avais appris la langue des anciens grâce à un jouet pour enfant. Enfin c’est toi qui m’as conduit au bon endroit par vanité mais aussi par amour. La Providence a fait le reste.

 

- Evidemment… Et pour nos grands ancêtres poursuivit Nevez ?

 

- Les partisans du fer ont gagnés contre les tiens qui voulaient les arrêter. Tout cela au prix d’un conflit apocalyptique. Libérés de la chair, ils ont abandonnés ce monde qui ne leur servait plus à rien.

 

- Sur la Terre il a faillit se passer la même chose… Tu sais que je devrais faire un rapport ?

 

- C’est bien pour ça que tu es venue jusqu’ici. Tes maitres avaient besoin d’un petit rappel répondit Varang.

 

- Tu penses aux nôtres qui sont sur Terre ? Ils vivent comme les prisonniers des humains. On m’a juste permis de venir ici pour un temps limité. Il y avait si longtemps…

 

- Tu sais bien qu’ils ont raison de se méfier. Votre sort est un peu mérité. Mais je suis sensible à votre condition et je suis certaine qu’elle va s’améliorer.

 

Et Varang pris la main de Nevez.

 

- Ca m’a fait plaisir de te revoir dit Varang.

 

- Tu es à la fois ma plus grande déception et ma plus grande réussite…

 

- Je sais ce que te dois et je t’ai pardonné tes péchés.

 

 

« Maintenant il est temps de fêter ce jour ! » proclama Varang après un temps de silence.

 

 

Lo’ak avait trouvé cette dernière conversation énigmatique. Varang et Nevez avaient l’air de se connaitre. Il y avait tellement de choses bizarres ici. Pourtant il préférait se taire.



i) La fête :

 

Tous descendirent dans une grande salle souterraine taillée dans la roche qui ressemblait beaucoup à celle du village de Pierre, en plus petite cependant. Elle était aussi décorée de sculptures plus ou moins érodées évoquant des actes héroïques, des monstres, des morts tragiques mais aussi des amours passionnés.

 

La salle était éclairée par des torches et des vessies bioluminescentes. Des nattes et des coussins tapissaient le sol. Dans un coin de la pièce, on avait disposé un arbre conique dont les branches avaient été couvertes de lianes bioluminescentes.

 

Il n’y a que Nevez qui fit le rapport : « Dommage, je n’ai pas amené mes souliers à mettre devant la cheminée… »

 

 

D’autres personnes entrèrent dans la salle. Tous étaient jeunes ou même des enfants. Parmi eux deux vrais jumeaux ce qui étaient extrêmement rares chez les Na’vis. Tous étaient aimables et attentionnés.

 

« Et maintenant faisons une prière pour ce jour » dit Varang.

 

Puis ils s’assirent tous et un repas fut servis. Lo’ak n’avait jamais gouté des mets comme ceux-ci. Ils étaient très bien cuisinés, très bons et souvent surprenants.

 

Certains convives se mirent à danser tandis que d’autres jouaient de la musique avec des instruments inconnus des Na’vis ou des humains.

 

Puis vint un spectacle monté par des enfants. Il racontait l’histoire du Grande Chagrin. Lo’ak la connaissait déjà mais là il y avait un peu plus de détails. Surtout une histoire bizarre avec des nains qui finissaient tués par les méchants Na’vis alors qu’ils étaient leurs serviteurs.

 

 

Tous s’endormirent sur les coussins de la pièce alors que la nuit était déjà tombée depuis un moment. Les vents froids qui venaient du sommet de la montagne faisait tomber de la neige mais peu de convives s’en aperçurent.



j) Le retour :

 

Le lendemain, les invités furent réveillés par un des habitants du village :

 

« Il est l’heure de vous levez étrangers. Il est temps de rentrer chez vous. »

 

Un repas vite avalé, un brin de toilette dans le lac et on remit aux invités des vivres et des Palis ainsi que des couvertures.

 

- Varang n’est pas là demanda Lo’ak ?

 

- Non étranger. Mais vous avez son salut.

 

- On ne risque rien à la descente ?

 

- Absolument pas. Seulement ne vous attardez pas.

 

- Une chance qu’on revienne un jour ici ? Votre accueil était parfait.

 

- Seulement si vous y êtes invités.

 

Lo’ak hésitait à demander si son vœu allait se réaliser ou non. Mais il n’osait pas. Il s’en tirait déjà à bon compte. Mais son interlocuteur devina sa question :

 

« Un vœu peut prendre du temps à venir. Et il faut savoir le saisir. Bonne route étranger. »

 

 

Nevez se tenait à l’écart. Lo’ak ne pouvait pas la supporter. Et heureusement car elle pris une route différente, sans rien dire.

 

« Enfin débarrassé de ce monstre ! » grommela t’il.

 

 

Et la petite troupe composée de Quaritch, Z-Dog, Ja, Narva, Spider et Lo’ak descendirent la montagne en sens inverse de la montée.

 

Lo’ak était songeur. Qu’avait il rapporté ? Une réincarnation de Neteyam… A défaut de son corps, c’était pas si mal. Mais Tsireya était morte. Si son vœu ne se réalisait pas, il ne pourrait jamais retourner chez les Metkayinas, Ronal ne lui pardonnerait certainement pas. Il devrait rejoindre le High Camp loin de sa famille.

 

Ja le rejoignit pour lui parler !

 

- Lo’ak il faut qu’on discute. De mon avenir et du tiens aussi.

 

- Je t’écoute grand frère.

 

- J’ai encore un grand trou dans ma mémoire bien que je vois un peu mieux mon passage chez les euh… Ceux avec la peau turquoise… les Metkayinas je crois.

Je me vois mal revenir devant papa et surtout devant maman. On va me traiter de démon ou de je ne sais quoi. Cette Ronal est tellement… intolérante.

 

- Mais si on leur expliquera. On dira que le Peuple des Cendres est gentil. Qu’il t’a fait un cadeau parce que tu es brave. Papa comprendra.

 

- Peut être lui me comprendra. Les autres… Possiblement ils me brûleront.

 

- Mhhh… Pour moi aussi ça risque de mal se passer… Je pense a aller au High Camp. Tu pourrais me suivre ?

 

- Lo’ak, il y a un risque qu’on prenne pour un espion des humains non ?

 

- Malheureusement oui… Ecoute, il y a un endroit ou tu es bien vu, c’est au clan de Grotte Ecarlate. C’est là d’ou vient Narva. Tu ne dois pas t’en souvenir mais Nevez t’as présenté comme un… un déserteur qui avait vu la lumière d’Eywa. Tout le monde y a cru, même moi.

 

- Cette Narva, elle a l’air si douce et dévouée. Avec une peau normale, elle serait aussi belle que maman.

 

- Tu n’as qu’a la voir du bon coté !

 

- Tu sais c’est pas idiot ce que tu dis petit frère !

 

- C’est une blague !

 

- Non c’est plus profond que tu crois.



k) Le baiser :

 

La descente se passa sans encombre. Le groupe avait dépassé l’endroit de l’embuscade du clan du Feu sans problèmes. Varang n’avait pas mentie.

 

Mais un autre moment pénible les attendait. Le moment ou il faudrait exhumer le corps de Tsireya. Lo’ak aurait bien laissé cette pénible tache à quelqu’un d’autre mais c’était sa responsabilité.

 

Voilà à peine quelques jours qu’elle était sous terre. Une terre assez froide. Son état de conservation devait être assez correct. Par contre il allait falloir faire sécher son corps, sinon il allait pourrir vu la longueur du voyage retour.

 

Lo’ak creusa le sol encore meuble et tomba rapidement sur un volume assez impressionnant de filaments jaunâtres. Un champignon avait du pousser sur son corps. Finalement il arriva jusqu'à elle. Elle était bien là, enroulée dans des herbes protectrices comme lors de son inhumation. Elle était bien conservé mais inerte. Le miracle n’était pas là ! Lo’ak avait il commis une erreur ou mal compris Varang ? Il entrepris alors de la découvrir totalement.

 

Les autres étaient autour et assistaient à la scène le cœur serré. Même Quaritch qui s’étonnait encore une fois d’avoir un cœur !

 

- Y a quelques choses de pas normal s’exclama Lo’ak !

 

- Quoi demanda Z-Dog ?

 

- Son corps est chaud ! Mais son cœur ne bat pas…

 

Après un moment de silence, Quaritch sorti une phrase apparemment incongrue :

 

- Il faut embrasser la princesse endormie !

 

- Hein fit Lo’ak ?!

 

- Dans les contes il faut que le prince embrasse la belle endormie sur la bouche !

 

Quaritch se moquait du monde ou quoi ? Bon enfin ça ne coûtait rien d’essayer. Et Lo’ak embrassa le corps de Tsireya sur sa bouche…

 

Elle était chaude… Et avait un goût agréable…

 

Et…

 

Et Lo’ak sentit que le cœur de Tsireya s’était mis à battre ! Et bientôt elle ouvrit les yeux !

 

- Mais qu’est ce que tu fais Lo’ak !

 

- Je… Pardon… Mais je te faisais… du bouche à bouche ! Comme quand Neteyam a ranimé Kiri. Tu te souviens dit ?

 

- Je m’étais évanouie ?

 

- Oui si on veut. Comment tu te sens Petit Poisson ?

 

- Engourdie… mais je crois que ça va. Le traitement de Nevez m’a fait récupérer. J’ai bien cru mourir !

 

- Tu crois pas si bien dire. Tu peux pas savoir comme on est heureux ! Tu peux te lever ?

 

Et Tsireya se leva. Elle était engourdie mais tenait debout sans problème.

 

- Vous m’aviez même creusé un trou ! Je suis passé pas loin de la tombe ! Ou est Nevez il faut que je la remercie ?

 

- Nevez a pris un autre chemin. Et c’est Varang qui t’a soigné en fait. On a eu le temps d’aller la voir. Mais il faut rentrer maintenant.

 

- Dommage… Elle était comment ?

 

- Bizarre… mais gentille.

 

 

Pour Lo’ak cet évènement était comme si on avait remplacé le roc d’une tonne qui le plongeait dans un gouffre par un énorme ballon qui le montait vers le ciel.

 

Et tous les autres étaient aussi très heureux. Mais personne n’osait raconter tous les détails à Tsireya. Elle croyait qu’elle avait été juste malade et soignée avec une perte de conscience temporaire. C’était moins déroutant que de subir une résurrection forcément pas très naturelle.

 

Puis ils continuèrent leur route vers la Grotte Ecarlate…



l) Une belle histoire :

 

Après quelques jours les sept compagnons arrivèrent à la Grotte Ecarlate.

 

Bien entendu ils durent raconter leur histoire. Ils choisirent d’en rester à une version simpliste en minimisant le mal de Tsireya et sa remise sur pied un peu contre nature. Que Varang les avait juste reçue gentiment et soigné Tsireya mais qu’il fallait se méfier du clan du Feu qui gardait l’accès. En gros ils avaient eu de la chance et que ça aurait très bien pu mal se terminer. Quant à Nevez, elle avait été ensorcelée et avait décider de suivre son propre chemin. Ils évitaient ainsi d’en révéler trop sur sa duplicité.

 

Lo’ak du avouer, quand même, qu’il n’avait pas pu trouver le corps de Neteyam car il avait du faire le choix entre ça et la vie de Tsireya. Mais bien entendu il ne parla de la réincarnation de son frère comme cela avait été convenu avec lui.

 

Et leur retour fut fêté comme il se du.

 

 

Lo’ak et ses compagnons allaient devoir passer encore près de 20 jours à la Grotte Ecarlate car il fallait attendre le retour de Jakesully dont un messager lui avait demandé de venir. Sinon ils risquaient de se croiser sans se voir. Et Lo’ak ne voulait surtout pas retourner chez les Metkayinas sans lui.

 

Ils auraient donc tout le temps pour se familiariser avec ce clan qui était accueillant et bien placé. Il était à la fois proche de montagne, proche de la mer et proche de la forêt. Mais est ce que les humains n’allaient pas attaquer cet endroit, puisque Nevez savait maintenant ou il était ? Et ce malgré l’assurance de Varang ?



m) Raconter à Eywa :

 

Lo’ak devait encore faire quelque chose. Il devait raconter à Eywa son aventure. Et là il ne pourrait pas lui cacher les détails. Il se demandait si la Déesse Mère n’allait pas considérer Varang comme un démon qui en retour l’aurait maudit lui, Tsireya et tous ses amis.

 

Mais il le fallait si il voulait achever sa quête et être bien reçu chez lui.

 

Alors Lo’ak retourna seul auprès de l’arbre sacré du clan qui se trouvait loin au fond de la grotte.

 

Il fit le lien avec une certaine anxiété et déroula son histoire. Visiblement Eywa était satisfaite car elle lui apaisa son esprit. L’image de Neteyam au milieu du feu ne revint pas, sa quête était donc terminée. Lo’ak lui demanda juste son aide pour que ses parents et ses amis reconnaissent que son aventure était justifiée.


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