The September Lord's Tea

Chapitre 2 : At noon : Arrivée au théâtre

1432 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 09/11/2016 07:18

"La vie est une immense pièce de théâtre. Dont chacun croit être libre. Cependant, chaque geste, parole et détail est préparé, réfléchi, pensé. Le metteur en scène calcul métodiquement les déplacements de ses acteurs. Tragédie, comédie et drame s'entrecroisent, tout dépend de l'humeur de l'interprête. Les pions se déplacent d'eux même et suivent le texte à la lettre si la mise en scène est prête. Comme le dit Shakespeare : "La vie n'est qu'un fantôme errant, un pauvre comédien. Qui se pavane et s'agite durant son heure sur la scène. Et qu'ensuite on entends plus." ( Macbeth ). Au final le dénouement est identique, la couleur la plus noble prédomine : Passion, Amour, Sang... Le Rouge carmin."

Une foule était massée devant le théâtre quand la calèche arriva à destination. Des femmes discutaient et piaillaient par groupe, les hommes eux, simples intrigués ou journalistes à la recherche de l'article de la semaine, étaient postés devant la grande grille, frappant sur celle-ci pour obtenir des informations. L'agitation ralentit considérablement l'avancée de du véhicule, il fut bientôt arrêté avant d'avoir franchit le portail. Le cochet se leva pour écarter les foules, criant de leur céder le passage. Cependant ces actions furent vaines, la foule continuait d'essayer de franchir la grille. Il soupira et se pencha vers l'arrière, de façon à pouvoir se faire entendre malgrè le vacarme ambiant.

-Monsieur le Comte je suis désolé mais il nous est impossible d'aller plus loin. Des individus bloquent le passage, la calèche ne peut plus avancer.

La portière arrière s'ouvrit, le majordome en sortit gracieusement et observa le fourmillement indistinct de manière neutre. Puis il s'adressa au dernier occupant du carrosse.

-Monsieur il va falloir continuer à pieds.

Un soupir de dédain quitta les lèvres du comte. A quoi servait donc un véhicule si celui-ci était incapable d'avancer ? Sébastian, semblant lire dans ses pensées, afficha un sourire et ferma ses yeux. Il s'avança ensuite et prit le garçon dans ses bras. Ciel rougit furieusement et se débattit :

-Que crois-tu faire ?! Je suis un Lord !

Le sourire du Butler s'agrandit au fur et à mesure que le noble s'agitait. Les mains du porteur étaient maintenant pour l'une sous ses genous et l'autre contre ses épaules, de telle manière que l'on eu dit une princesse de l'un de ces romans dont raffolait les jeunes demoiselles.

-Lâche-moi ! Je ne suis pas une fille, ne me porte pas comme ça !

Ciel se débattait tellement que le majordome dût accéder à sa demande.

-Ceci vous convient mieux ?

Le comte avait cesser de de bouger, Sébastian l'avait alors changé de position. Il était maintenant sur son épaule, un bras s'assurant de son maintient et l'autre libre. C'était certe plus pratique pour la défense mais plus "douloureux" pour son épaule droite.

-Sébastian, maintenant que ce problème est réglé, allons-y, annonça-t-il un sourire insolent sur le visage.

-Yes, my lord.

Malgrè la masse grouillante, ils avancèrent sans mal jusqu'au portail. Sébastian évalua rapidement la situation : la grille ne pouvait décemment pas être ouverte à cause du remue-ménage, impossible aussi d'appeller les gardiens, aucun ne viendrait, ils étaient visiblement partis dès l'arrivé de la foule. Le passage était bloqué et personne ne pouvait le franchir. Personne sauf le majordome de la famille Phantomhive. Il prit impulsion et sauta d'un bond phénoménal, pour un humain du moins, par-dessus l'obstacle génant puis atterrit de l'autre côté. Il déposa sa "charge" au sol en veillant à ne faire aucun plit sur son costume bleu roi. Personne ne les avaient vu, trop occupés à leurs affaires, même si le majordome y était pour beaucoup, l'endroit où ils avaient atterris était masqué à la vue de tous. Il s'agissait d'un renfoncement dans le mur principal, certainement déstiné aux gardes, à quelques pas de l'entrée.

-Tout va bien monsieur ?

-Tss... Tu aurais dû me prévenir avant de sauter. Mon chapeau a failli être sali. Enfin, continuons je ne tiens pas à être en retard.

Il s'engagea sur la route menant au bâtiment, suivi de Sébastian. Derrière eux quelqu'un les remarqua ce qui provoqua un mouvement de masse, des cris fusèrent. Le noble ne se retourna pas et les ignora ayant peu envie de perdre plus de temps. La route n'était pas longue ainsi ils arrivèrent rapidement. Un garde les interpella :

-Comment êtes-vous arrivé à passer la grille ? Sortez il n'y a rien à voir !

-Je suis envoyé par la reine. Voici sa missive.

Le garde perplexe se saisit de l'enveloppe tendue dans sa direction et parut surpris d'y trouver le cachet royal. Aussi il bafouilla quelques mots en s'inclinant respectueusement devant le noble.

-Oh... Je suis confus ! Pardonnez-moi de cette méprise, je ne savais pas que des inspecteurs avaient étés mis sur cette affaire. Je vais vous guider jusqu'au directeur, veuillez me suivre.

Ciel pouffa discrètement quand le gardien fit demi-tour. Ce dernier prit la tête de la marche, ses foulées étaient tendus démontrant son trouble et de l'incompréhension de voir un "inspecteur" si jeune. Il se risqua à jeter un coup d'oeil derrière lui pour observer furtivement cet étrange duo. Bien mal lui en prit, il croisa immédiatement le regard rouge du plus grand des deux. Il frissona et se retourna brusquement comme prit de spasme. Etait-ce seuleument possible d'avoir des yeux comme ça ? Il se fit alors la promesse de ne plus jamais manquer de respect ni d'importuner les inconnus. Les couloirs étaient luxueux, de nombreuses fênetres à taille humaine encadrées leur côté gauche, l'or ne manqué pas non plus à ce décors. Plusieurs teintes se mélangeaient dans les ridaux et donnaient à la scène une impression quelques peu surnaturel, le soleil n'étant pas encore parfaitement levé, les ombres de statue de découpaient sur les murs. Leur guide stoppa l'avancée, devant se trouvait une porte massive en bois, il y frappa quelques coups. Puis la porte s'ouvrit, le garde fit signe aux invités du théâtre d'entrer, cependant il ne les suivit point. Le comte et son majordome pénétrèrent dans la salle qui se trouvait être un bureau et se firent directement accueillir par l'occupante de ce lieux :

-Bonjour cher Comte Phantomhive. Merci d'avoir répondu présent à cette appel, je suis Mme Aisling, directrice du théâtre royal sous les ordres directs de sa majesté la Reine. Enchanté de vous rencontrer.

-Il en est de même de notre côté. Mais venons en directement à la raison de notre présence voulez-vous...

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Voilà pour le second chapitre. J'ai publié celui-ci avec une semaine d'écart ce qui me semble un temps de publication assez positif. Je vous dit à la semaine prochaine alors, bonne lecture.

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