Vivre pour le ballon rond.

Là oùtout a commencé…

Sao Paulo au mois de juin, une ville magnifique oùaffluent les touristes en tout genre.  C’était une journée splendide, le soleil était au rendez-vous, un petit garçon d’environ 7 ans sortit d’une grande maison un ballon de football sous le bras. Il était plutôt grand et musclé  pour son âge, il avait des cheveux bruns et deux grands yeux chocolat. Sa peau était relativement foncée, comme tout brésilien qui se respecte. Il se dirigeait d’un pas pressé vers les terrains, aujourd’hui il faisait ses débuts dans l’équipe du FC Brancos, sur le chemin quelqu’un l’interpella :

-Hey Rivaul !

Il se retourna et n’eut aucun mal à reconnaître son ami de toujours. C’était un garçon assez petit et chétif, il avait des cheveux de jais avec des yeux noirs.

-Salut Kev’ ça va ?

-Génial ! Prêt pour nos grands débuts ?

-On peut dire ça !

Ils se sourirent. Le football, ils ne vivaient que pour ça, ils mangeaient foot, ils pensaient foot, ils parlaient foot, pour eux leur avenir était tout tracé, un jour ils deviendraient les meilleurs, ils en étaient sûrs !

-Bon on y va Kev’ ?

-Ouaip’ !

Après quelques minutes ils arrivèrent devant un stade, ils y entrèrent et se mirent en tenue  dans les vestiaires. Un grand homme fit son apparition, il devait être l’entraîneur. Il fit signe à tous les garçons de se rassembler autour de lui ? Une fois le calme obtenu il parla d’une voix forte :

-Bien, on va vous faire passer des tests, nous verrons si vous avez toutes les qualités requises pour faire partie des Brancos en tant que Poussin. Je vois que certains sont encore jeunes…Vous deux, venez-ici ! dit-il en désignant les deux jeunes amis.

-On arrive ! s’exclamèrent-ils.

Ils se dirigèrent vers l’entraîneur.

-Bien, quel âge avez- vous ?

-7 ans M’sieur !

-Hm…Vous êtes envoyés de la part de…euh…Roberto Cedinho ?  

Ce fut Rivaul qui répondit :

-Ouais, oncle Roberto a dit qu’on avait le niveau !

-Hm…Et bien, allez passer le test, mais ne croyez pas que vous allez être acceptés juste parce que vous êtes recommandés !

-Bien M’sieur !

-Allez-vous placer tous les deux !

Les exercices débutèrent, dribbles, passes, mini-matchs se succédaient. Au bout de trois heures de travail acharné l’entraîneur réunit les jeunes joueurs.

-Bien, nous avons choisis les futurs joueurs, je vais commencer par appeler le milieu de terrain et celui qui portera le numéro 10 et le brassard de Capitaine, j’appelle : Rivaul Dutra !

-Ouais ! C’est moi ! Sauta-t-il de joie.

-Je te l’avais dit non ? s’exclama son ami de toujours.

Il lui fit un super sourire et se dirigea vers l’entraîneur qui lui donna son maillot et son brassard.

-Maintenant, je vais appeler le numéro 11, l’attaquant : Kévin Alberto Cedinho !

****

-On est dans la même équipe, on a tous les deux été acceptés ! Yeah ! s’exclama le nouveau capitaine.

-C’est vrai ! Papa sera fier de moi ! répondit le numéro 11.

-Oncle Roberto est toujours fier de toi, quoique tu fasses !

-Oui mais… des fois, j’ai l’impression qu’il aimerait que tu sois son fils et je…

Il fut coupé par son ami :

-Dis pas n’importe quoi ! Tu es le trésor de sa vie, jamais il ne t’échangerait, ne sois pas ridicule.

-Pardon.

-Et cesse de t’excuser à tout bout de champs !

-Désolé…

Rivaul soupira, son ami ne changerait jamais. Ils continuèrent leur route en parlant de tout et de rien, devant leur marchand de bonbons préféré ils entendirent des pleurs, probablement ceux d’un nourrisson. Ils se dirigèrent intrigués vers une ruelle, au fond de celle-ci ils trouvèrent un bébé, d’après la couleur de couffin et de ses habits ils en déduisirent que devant eux se trouvait une petite fille, elle était blonde, et avait de grands yeux émeraudes, elle était magnifique, elle pleurait, des larmes roulaient sur ses petites joues rebondies. Les deux garçons se regardèrent interloqués, Kévin s’avança alors vers la petite fille.

-Ne pleure plus, tonton Kev’ va s’occuper de toi !

-Non mais t’es malade ?! C’est un bébé pas un hamster ! D’ailleurs rappelle-toi quand ton père t’avait offert Coco ! Il n’a pas survécu plus d’une semaine !

Le jeune garçon rougit à la mention de ce cuisant échec.

-Et alors ? Je ne vais pas laisser ce bébé ici ! J’ai un cœur moi au moins Ice-man !

-Avoir du cœur c’est bien mignon mais tu n’as que 7 ans, tu es maladroit et idiot ! Et puis…Oncle Roberto ne voudra peut-être pas s’occuper d’un autre enfant…

Le petit Cedinho sembla réfléchir quelques instants, puis son visage s’illumina, signe qu’une « brillante » idée avait germée dans son esprit tordu.

-Tu as raison…

Rivaul sourit satisfait.

-Mais j’ai souvenir que Tante Magdalena désirait une petite fille…non ? dit-il d’un regard innocent.

Le sourire de Rivaul s’évanouit.

-Rivaul...? Youhou ! La terre appelle Rivaul !

Le jeune garçon regardait la petite fille pleurer dans les bras de son ami, plus rien de ce qui se passait autour ne comptait, il était hypnotisé par les yeux de la petite fille, sans un regard pour Kévin, le jeune garçon s’empara du bébé et le blottit contre son torse.

-Calme-toi, chhhht, là…Endors-toi. Voilà.

Les cris avaient cessés, le nourrisson s’était endormi. Il reposa l’enfant dans le couffin, au moment de poser le nourrisson, il trouva un papier avec écrit des renseignements sur l’enfant :

Prénom :Alyson

Groupe Sanguin :AB

Née le 24 Octobre à Paris à 22h01.

Aucune maladie héréditaire .

Vaccins à jour.

« Prenez soin d’elle, s’il-vous-plaît ».

Merci.

-Alors Rivaul…? Vas-tu honorer cette requête ?

-Ouais.

Bien sûr que je prendrais soin d’elle…Foi de Rivaul, futur capitaine de l’équipe nationale du brésil ! Bienvenue au Brésil, Alyson Dutra.