Expérimentation

Chapitre 2 : « Un jour, chez moi, je rirais en effaçant mes histoires. »

3911 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/11/2016 18:44

 

« Un jour, chez moi, je rirai en effaçant mes histoires. »

 

L'idée d'avoir un fanfiqueur stimule mon imagination.

Votre statut me rappelle ma passion d'autrefois, voilà pourquoi j'ai trouvé un bien étrange surnom pour vous qualifier. Ne croyez pas être des nôtres ; seulement, il vous faut un nom.

Or, il a semblé que remodeler des histoires préexistantes est votre passion, et l'envie de vous donner des conseils scénaristiques m'est venue. Notez toutefois que, lorsque je me questionne à votre sujet, je dois bien vous appeler par un nom, afin de vous définir. Quelque chose que je vais retenir, et qui donne le semblant de réponse que je n'ai pas à ceux qui me posent la question. Peut-être que, en voyant mes yeux, ils vous chercheraient à ma place, au lieu de me conduire à l'asile...

Allen est convaincu que j'ai subi un lavage de cerveau. Lui aurais-je cependant dit la vérité qu'il m'aurait crue folle : les preuves avaient été détruites.

Toutefois, votre surnom vous donne consistance, car il croit que c'est ainsi que l'on vous nomme. Mon état l'a ainsi persuadé de votre existence, et son attitude est devenue extrêmement protectrice. Au contraire de vous, il ignore mon indépendance due à mes quatre années de préparation, mes anciennes aptitudes et ma mémoire monstrueuse.

Une fois en ville, Allen m'a conduite au travers de la ville en soudant pratiquement son corps contre le mien. Bien qu'il ne sache pas vraiment comment s'y prendre, je l’ai laissé faire ; j'allais devoir m'habituer au fait qu'on me prenne pour une pauvre chose.

Le mutisme du chef de cirque de la troupe d'Allen m'a ensuite clairement indiqué son scepticisme. Mon intégration va être compliquée, je le sens bien. Ce bon monsieur a commencé par renvoyer facilement mon homologue de cinq ans, et nous eûmes ensuite une discussion fort peu aimable. Il allait me renvoyer. J'ai tenté alors le tout pour le tout.

 

Je me traîne jusqu'à une tente, une canne à la main.

« Cher Fanfiqueur, dis-je sur un ton ironique. Vous me le paierez. Je vous jure que vous me le paierez. Il fait nuit, les étoiles brillent sans doute et mon état de fatigue me rendrait apte à m'endormir avec cinq milles scorpions pour camarades de chambre, dans une pièce de dix mètres carrés. »

Il commence à pleuvoir. Je manque hurler.

« Cette saloperie de boulot de merde ! », m’écrié-je, ulcérée.

Toutefois, l'épuisement gagne ma gorge, la rendant incapable d'émettre un son. Je suis trop fatiguée.

Comme tous les soirs passés au cirque.

En effet, il est vraisemblable que le chef du cirque tente de me donner l'envie de partir en me donnant à faire des travaux fastidieux au vu de mes yeux et de mon âge physique. Enfin, pour être exact, il me teste, faisant un pari dont les deux issues possibles le rendraient de toute façon gagnant. Je suis assez indépendante grâce à vous pour ça.

Je pénètre sous ma tente.

En théorie, je la partage avec Allen, mais je m'effondre chaque soir sur mon lit. Le petit garçon arrive plus tard, et se lève plus tôt. Je ne le vois donc jamais.

Pas que cela me dérange, car seul mon emploi du temps m'empêche de mettre mon poing dans sa gueule. J'en viens même à soupçonner le petiot de m'avoir traînée ici pour servir de larbin, ou de m'avoir abandonnée aux mains d'hommes sans scrupule.

Comme toujours, je me fais violence pour troquer mes vêtements sales contre un haut d'adulte qui me sert de pyjama. Mes vêtements sont mis dans une sorte de panier à linge sale, dehors. Je fais ensuite ma toilette, avant de me mettre au lit.

Chose peu étonnante si vous l'avez écrite, j'ai été interrompue dans ma routine.

On entre donc dans mon sanctuaire et on s'arrête.

Il y a un silence.

« Parlez enfin ! Je ne peux vous reconnaître si vous ne vous présentez pas, m’écrié-je après avoir préparé mes cordes vocales à cet effort.

– Merry, c'est moi.

– C'est qui, toi ? rétorqué-je. Ce genre de phrases, placé dans ce contexte, n'a aucun sens dans mon monde. Dis-moi ton nom, ça ira plus vite. »

C'est Allen.

Cela me fait l'effet d'une douche froide. Ma fatigue s'envole partiellement, remplacée par un cocktail de sentiments noirs.

« Ah, tu viens étonnamment tôt, remarqué-je avec aigreur.

– Je suis désolé. Nous ne nous manquons chaque fois que de très peu, affirme-t-il, penaud. Je n'ose pas te réveiller. »

Allen est trop adulte. C'est perturbant.

A sa voix, je l'aurais plus vu comme l'adolescent qu'il va être que l'enfant qu'il est. J'attribue néanmoins cet effet au fait qu'il est un personnage de fic illisible : en tant que tel, il va être, dans un sens, complètement Out of Character. Actuellement, il n'a pas le caractère qu'il aurait dû, mais celui qu'il a dans le manga. C'est donc OOC, en quelque sorte, à cause de la timeline.

Même si je ne comprends pas pourquoi il me parle si familièrement. Mon âge, sans doute ?

Je laisse filer quelques secondes, avant qu'une furieuse envie de lui mettre une droite ne me démange. Mais je suis trop fatiguée et, ne sachant pas me battre, je me blesserais sans doute.

« Euh... , bredouille Allen pour combler le silence pesant. … C... Comment vas-tu ? »

Lamentable. Et énervant.

« Je suis femme de ménage et larbin.

– Ah... euh... je... »

Connard. Sur ma planète, les aveugles ont au moins des gens pour les aider à faire le ménage et les courses, car c'est le plus laborieux, même pour quelqu'un ayant suivi une rééducation, et cet imbécile m'envoie accomplir ces travaux. Quel ignare.

« Ne t'énerve pas, s'il te plaît ! couine mon interlocuteur. Excuse... »

Il s'interrompt quand il voit que la tension est soudainement retombée. Et pour cause, je suis surprise du ton soudain anxieux du petit garçon.

« Allen..., dis-je, aurais-tu peur de moi ? »

Je dois souscrire à un abonnement au silence gêné.

Allen s'empresse de changer de sujet après un temps de flottement, et même si le niveau de sa répartie n'est pas très haut, je laisse couler : je n'obtiendrai pas d’aveux de sa part en insistant.

Le petit garçon s'installe après un temps de discussion sur la natte de paille qui me sert de lit.

« Pourquoi ne dors-tu pas donc dans ma couche ? soupire-t-il. Notre camarade de chambrée t'y installe tout le temps, mais tu continues de t'allonger sur cet inconfortable amas. »

Par fierté Allen. Vous m'avez prodigieusement énervée la première fois, et j'ai pratiquement fait une attaque de panique : j’ai été persuadée d'avoir été victime de kidnapping et je n'ai jamais eu autant de mal à trouver la sortie.

Mon visage se crispe légèrement à ce souvenir, avant qu'un autre souvenir remonte dans mon esprit.

Un large sourire étire mes lèvres.

« On dort ensemble du coup ?

– On fait ça depuis le début, je te signale.

– C'est du harcèlement sexuel.

– Tu t'es vue avec ton sourire de perverse ?

– Ce n'est pas un sourire de perverse ! protesté-je, outrée. Je veux juste voir ta réaction, quand tu seras plus grand et que tu penseras à cette situation avec honte, ricane-je.

– … hein ? Et qu'est-ce qui te fait croire que j'y pense avec honte ? »

Un extrait de ma fanfic, qui, en version corrigée et sans sa syntaxe dégueulasse donne à peu près ceci : « Peggy était morte, tout le monde l'ignorait. Et quand la fin du monde se pointa, Allen, qui l'aimait toujours, mourut le premier. »

T'étais destiné à aimer ma Mary-Sue à cause de deux ou trois prophéties romantiques, de quelques livres du destin et de Dieu, mon gars. Mes changements dans l'histoire n'affecteront jamais le seigneur, les prophéties vieilles de dix mille ans et le destin, non mais oh. Ironie du sort Mary-Suesque, la fin du monde n'a jamais été prise en compte par toutes ces entités.

Logique imparable pour le coup.

« D'une part, parce que je suis profondément amoureuse des hommes musclés, réponds-je finalement en riant. C'est confortable... ajouté-je avec une certaine tristesse.

– … tu es précoce...

– Ouais, souris-je en me dirigeant vers le lit de mon camarade. Excuse-moi Allen, mais j'ai besoin de dormir. »

 

Le lendemain, Allen part à son endroit habituel, le fameux je-ne-sais-où. Je sors de la tente avant de me diriger, ma fidèle canne à la main, vers le cirque principal, là où je fais de la gymnastique.

En tant que débutante, hein.

Enfin, tout est relatif. On parle de moi comme d'une personne extrêmement douée.

Bon, je suis jeune.

L'acrobate ayant ma charge a d'ailleurs cru avoir une attaque quand j'ai exécuté l'une de ses figures au sol pour la première fois. Il appréhende déjà les exercices sur la poutre et les barres.

Je dois avouer que moi aussi.

Malgré mes années de préparations pour le jour où le monde n'aurait plus de couleur, la poutre et les barres me font bien trop peur pour que je veuille m'y amuser tout de suite.

Toutefois, les gymnastes aveugles existent, et mon éducation me permet l’adaptation. Je fais quelques erreurs, mais ma performance est assez bonne pour que mon futur maître décide de m'entraîner. Être aveugle va être un plus dans le futur, m'a t-il dit. Les spectateurs auront plus de considération pour moi du fait de mon handicap.

Je pénètre dans l'enceinte. On m'attend.

La main de mon maître m’attrape soudainement le coude gauche, en silence, ce que je supporte quotidiennement. J'ai déjà eu du mal à lui expliquer que, droitière de mon état, le plus simple est qu'il attrape mon avant-bras gauche, pour que ma main droite puisse attraper les objets comme ma canne. Néanmoins, il me semble impossible de lui faire comprendre que, ne le voyant pas, il faut qu'il me parle afin que je le reconnaisse. Les autres adultes du cirque ont le même problème.

« Attendez ! Où est-ce qu'on va ? couiné-je.

– Là. »

Eh ben, quelle répartie incompréhensible. Néanmoins je me tais : je ne veux pas donner l'impression d'être un poids.

Je manque de trébucher sur le tapis, mais je me rattrape. Une fois un peu plus loin sur les tapis, mon entraîneur m'ordonne de faire mes échauffements, que bien évidemment je connais par cœur. Après quoi nous commençons à préparer un spectacle, ce qu'il m’annonce bien après notre séance.

« La tête que je fais est certainement épique, lui dis-je avec détachement. Toutefois, je doute que cinq mois passés ici soient suffisants pour me préparer à un spectacle, surtout à mon âge. »

Il a un arrêt dans le temps.

« … un jour il faudra que tu m'expliques comment tu peux utiliser des expressions visuelles. Aujourd'hui, ce serait bien, tu sais. »

Je hausse les épaules.

« Pour tout dire, les voyants pensent qu'il faut limiter leur vocabulaire quand ils parlent aux aveugles, ou que les aveugles ont un vocabulaire peu visuel. C'est à la fois vrai et faux.

– Quelle clarté... tu me perds.

– En gros, beaucoup d'expressions et phrases toutes faites comme par exemple "je vois", ou "ils ne se ressemblent pas" sont certes visuelles, mais autant utilisées par les aveugles que par les voyants, car ces phrases ont un double-sens. Les aveugles n'utiliseront probablement jamais le terme "je vois" pour dire "je vois un pull rouge" mais comprendrons qu'il y a un pull dans le coin quand quelqu'un d'autre le dira. Ils ne comprendront pas tous la couleur, mais ils s'en moqueront, cela ne leur apportera jamais rien. Nous utiliserons cependant ce terme quand on veut dire "je comprends".

– Je vois... ah euh...

– De la même manière, "ils se ressemblent" peux aussi désigner le caractère de deux personnes. Le verbe "sembler" peut faire référence à la douceur trompeuse d'une voix, dont le propriétaire serait un goujat.

– Ok, si je comprends, vous utilisez tout notre vocabulaire, à l'exception des mots ayant un sens unique ou qui, dans un certain contexte, ne veulent rien dire.

– Quand vous me dites une couleur ou quand vous me désignez un endroit en me disant "ici", par exemple », souligné-je.

Je prie pour que mon professeur accuse le coup.

« Mais au fait, pourquoi me posez-vous ces questions maintenant ? demandé-je, soudain suspicieuse. Vous aviez tout le temps, avant. »

Il a un silence. Je vous l'ai dit, je dois m'abonner.

« Professeur, si vous tentez de me faire passer un message via votre langage corporel, comme par exemple votre regard, sachez que vous n'y arriverez pas.

– … Merry, est-ce que tu vois ? »

Dans son sens propre, non.

« Je ne vous suis pas.

– Tout à l'heure, tu as dit que "ta tête devait être épique." A la limite, cette expression borderline aurait trouvé son sens avec ton explication. Toutefois, tu parles parfois comme si tu voyais les choses. Ton parlé est très littéraire, trop adulte, presque comme celui d'Allen. Je sais que ta langue natale est le français, toutefois ta manière de parler est beaucoup trop étrange. »

Là, je le sens, je suis grillée.

« J'ai eu des enfants, Merry. Je sais comment ils sont à votre âge. Ils ne sont ni aussi cultivés, ni aussi matures. Ils ne savent pas parler aussi bien que toi. Je t'entraîne depuis six mois, et je parle souvent avec toi pendant les pauses. Normalement, je ne parlerais jamais à un enfant comme je te parle. Ton indifférence face à ta cécité, ton intelligence et ton aptitude à évoluer dans notre monde sans la moindre aide sinon ton bâton quand tu te déplaces est clairement anormale. Ça me rend craintif.

– Vous avez peur de moi ? m’étonné-je. C'est ridicule !

– … non. Je n'ai pas peur de toi. J'ai peur de ta différence. Tu ne sais pas l'effet que tu fais aux gens, Merry. Ton esprit est âgé. Parfois beaucoup plus âgé que celui d'un vieillard.

– En fait, je suis morte à l'âge de quatre-vingt dix-neuf ans et je me suis réincarnée, c'est pour ça... ironisé-je, car de un je n'étais pas morte, et de deux en comptant les cinq années passées ici je devais avoir vingt-trois ans.

– Tu ne comprends pas. Je te parle de centaines d'années.

– Vous êtes complètement cinglé, lâché-je, ulcérée, avant de m’apercevoir de mes paroles. Euh, je veux dire...

– Ce n'est rien. Nous en avons déjà discuté hier avec les autres membres de la troupe. 

– Même...

– Comme tu le sais, me coupe mon maître, dans quelques mois nous irons en Europe. Nous allons nous représenter en France, avant d'aller en Angleterre. Nous vous mettrons, toi et Allen, dans un orphelinat à ce moment-là, à condition que vous nous aidiez pour la représentation pour la France. Si tu ne le fais pas, nous te laisserons dans la rue. Je ne veux plus avoir affaire à l'enfer de ces derniers mois. Va distribuer la nourriture aux autres maintenant. File, je ne veux plus te voir. »

Ahurie, j'obéis bêtement.

 

Je me demande si, puisque je vous parle comme à quelqu'un, je dois m'adresser à vous de façon épistolaire, mais cela me semble ridicule : vous ne recevrez jamais mes « lettres ».

Néanmoins, je suis libre de mes choix, je peux donc choisir si oui ou non j'utilise une formule d'en-tête. J'en ai envie dès à présent ; je commence donc à « écrire » ma correspondance, imaginant mon histoire à travers un journal, ou une lettre dont le destinataire serait anonyme. Cependant je modifierai sans doute les codes, utilisant plusieurs fois les formules de politesses parfois.

Cher Fanfiqueur,

Aujourd'hui, à l'orphelinat, j'ai pleuré comme une madeleine. Après tout ce que j'ai traversé, on me renvoie véritablement, sous une excuse aussi bidon. Je suis extrêmement énervée, triste et emplie de rancune.

A côté de moi, un petit inconnu dort.

J'ai cru Allen fort, je l'ai cru comme étant comme l'original. C'est le cas, par certains côtés. Ce n'est pas totalement vrai cependant.

Allen a cinq ans. Et peu importe ce que mes sens me disent, c'est la vérité. Il sera sans doute différent une fois grand, mais en attendant, j'ai été stupide de le considérer comme une autre personne. De croire qu'il me défendrait. Car enfin, il est allé à cette réunion, sinon il ne serait pas venu si tôt. Il ne m'a rien dit. Sans doute ignorait-il que je ne comprendrais pas s'il ne me parlait pas. Car c'est un enfant ignare.

Je suis déçue, déçue et honteuse de moi-même.

 

 

À partir de ce jour, mon quotidien se mue en étude. Je ne parle à Allen qu'après quelques jours. Je ne le haïs pas à ce moment-là, non. Bizarrement, une grande lassitude m'a gagnée le concernant.

Est-il ne serait-ce que là ?

Je n'en sais rien. Je ne peux plus le vérifier.

Il me parle peut-être. Je l'ignore. Et je ne reconnais plus sa voix.

Une question me taraude cependant. Une question que je me pose à moi-même.

Dites, Fanfiqueur, pourquoi me faites-vous subir tout ça ?

Mon ressenti le plus profond n'est nullement de la colère. Quelque chose la dépasse.

Une interrogation.

Je ne me pose jamais cette question, dans mon ancienne vie. Toutefois, au cours des cinq dernières années passées, je me la suis souvent posée. Inconsciemment. Je ne peux la mettre en mots clairs. Cette simple question...

Dites, savez-vous pourquoi j'ai écrit des fanfictions ? La réponse est simple.

Toutefois, quand je me la suis de nouveau posée, un déclic s'est fait dans ma tête, et mon problème a été résolu.

C'est tellement simple, n'est-ce pas ? Si mon histoire n'a jamais été réelle, jamais je n'aurais eu tant à souffrir. Je ne parle pas de ces derniers mois, je parle d'avant et de maintenant. Aurais-je été responsable de milliards de morts, de souffrance que je me dois d'empêcher ? Non.

Après des mois, je sens enfin la haine dans mes veines couler comme un long fleuve tranquille, attendant d'être réveillée. Un grand sourire étire mes lèvres, et je me sens soudainement soulagée.

A ce moment-là, Allen m’interpelle, sans grand espoir de réponse.

Lentement, précautionneusement, il s'approche de moi. Attrape doucement mon bras droit.

Je lui parle.

Il sursaute.

Il est surpris. Il ne comprend pas la phrase.

Mais il est joyeux. Il déclare même :

« J'ai hâte d'être chez toi. »

 

 

 

 

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