Time And Relative Dimensions In Space

Chapitre 3 : As I Want You To Be

Catégorie: G

Dernière mise à jour 12/03/2010 00:55

note : spoiler potentiels pour la fin de saison 3, à partir de the The sound of Drums.
Moins slashy que ce que j'avais en tête. La chanson s'est vraiment imposée d'elle même. 

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As I Want You to Be

 

Come as you are, as you were, as I want you to be.
As a friend, as a friend, as an old Enemy...

 

L'humiliation et la faiblesse, son corps qui le trahit, cela n'est rien. Presque rien.
La souffrance de la Terre, de ses amis et de ses compagnons sous les ordres du Maître, cela en vaut presque la peine, presque. Bien sûr la rage coule brûlante dans son esprit quand le Maître trouve un nouveau moyen inventif de torturer ou d'humilier. Bien sûr la culpabilité le ronge comme de l'acide lorsqu'il exécute un innocent de plus, qu'il s'agenouille à ses côtés, qu’il passe un bras autour de son épaule et qu'il murmure dans le creux de son oreille, si bas, "Pour toi Docteur."

Mais la culpabilité n'est pas parce que c'est de sa faute. Nul dans l'univers ne peut porter la responsabilité de la folie du Maître, de son esprit disloqué. Le Docteur sait chacun de ses propres manquements, chacune des horreurs dont il est responsable et celle-ci au moins n’en fait pas partie. Il aimerait presque pourtant, parce que cela signifierait que peut-être il peut faire quelque chose, apaiser le roulement des tambours. Mais il est impuissant, et la culpabilité vient d’ailleurs.
Il est coupable parce que la souffrance, la torture, les massacres et le paradoxe, valent presque la peine face à ce qu’il reçoit en retour.

Le Maître était humain quand ils sont tous morts, il ne sait pas. Il n’a pas eu à écouter le vide, le tarissement dans la Chanson du Temps. Le Docteur lui l’a ressenti, ho seigneurs, le silence et le vide, la trame de la Chanson qui se délite sans les notes en contrepoint d’un autre Seigneur du Temps. Même si c’est le Maître, même s’il distord et déchire le Temps avec son paradoxe dément, c’est presque mieux, cela vaut presque le prix à payer. 

Ami, ennemi -et ils ont été les deux, de si nombreuses fois-, cela n’a pas d’importance, presque pas, comparé à la présence du Maître qui pulse à l’arrière de son esprit, qui bourdonne contre sa peau, qui chante dans les replis et les ramifications du Temps. Pas d’importance, tant tout ce qui les lie ajoute à la texture fluide de la Chanson, à l’harmonie soudaine créée par l’empreinte de deux Seigneurs du Temps, et non plus un.

Il est coupable d’égoïsme, parce que le sacrifice de l’humanité est presque un prix adéquat, qu’il est près à tous les détours, tous les compromis plutôt que d’avoir à vaincre définitivement le Maître, plutôt que de se retrouver de nouveau seul.
Et peu importe si les tambours ont pris celui qui était son ami, il y a de cela une éternité. Peu importe si le Maître est dément, brisé. Il est là, et c’est suffisant.
Presque.

 

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