Magie chez lez Avengers

Chapitre 1 : Nouveau monde

Chapitre final

3731 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 10/11/2016 00:56

                     « 31 JUILLET 1999. »

L’aube venait de poindre. Un jour nouveau commençait mais sans que personne ne le sache, sans que personne ne sans doute, ce jour allait être particulier, différent, extraordinaire. Sans que personne ne le sache, ce jour allait changer le monde.

La rosée faisait comme miroiter la verte prairie. Doucement mais sûrement, le monde s’éveillait dans cette partie du monde. Les oiseaux et les insectes commençaient à s’éveiller après cette nuit humide, égayant la matinée de leurs gazouillements et de leurs doux bourdonnements. Alors que l’activité humaine était quasiment inexistence dans cet espace, l’atmosphère y était paisible et les lieux semblaient presque immobiles. C’était cette courte période où on a l’impression d’être revenu à la naissance du monde. Au temps où l’humanité n’avait pas terni le monde par sa présence.

Mais, bientôt cette atmosphère si paisible fut brisée par un étrange et inquiétant phénomène. L’air autours et dans la prairie sembla s’épaissir. Les animaux près des lieux cessèrent tous mouvements, sentant le danger avant qu’il ne survienne. Sentant l’incroyable et inhabituel danger avant que leur odorat ou leur audition ne le percevoir. Ils sentirent ce danger potentiel avant qu’il ne survienne. Puis, l’espace sembla crépité. L’air sembla lourde et crépitant comme avant un violent orage.

Et, enfin, plusieurs minutes après que les animaux se furent immobilisés, comme pour rien, le phénomène se présenta. Il se présenta violemment et sans avertissement pour les êtres qui n’étaient pas à l’écoute de la nature. De petits éclairs qui devinrent, peu à peu, plus intenses se ressemblèrent en un point. Et, soudain, l’espace en ce point sembla se déchirer. Un espace noir qui n’avait rien à faire là apparut pour s’agrandir peu à peu. Toutefois, ce noir ne ressemblait à aucune nuance qu’un œil terrestre avait pu voir depuis l’aube de la Terre. Ce noir semblait plus intense que tout ce que les êtres terrestres avaient pu voir et il semblait comme mouvement. Le phénomène sembla ralentir et se stabiliser au bout de quelques minutes.

C’est à partir de là, qu’une silhouette sembla se discerner au centre même de cet étrange phénomène. Dans un premier temps la silhouette était vague et flou. Elle ne ressemblait à rien de connu puis, doucement, elle devint plus dense et, par la même, elle se structura. Elle devint, à mesure que les secondes passaient, de plus en plus humaine. De moins en moins vague. De plus en plus stable. De plus en plus consistante… Jusqu’à ce qu’elle soit réellement là. Debout au milieu de la prairie.

 

Un homme… ou plutôt une créature se trouvait maintenant immobile dans la clairière. L’homme avait un corps squelettique, avec une peau blafarde. Il était très grand mais aussi très maigre. Il possédait deux fentes en guise de narine et des yeux rouges aux pupilles verticales comme celles d'un chat. L’homme était effrayant par son allure mais aussi par son attitude. L’homme était charismatique, bien sûr, mais il dégageait aussi une méchanceté et une arrogance qui ne pouvait pas faire un bon mélange. Un sourire mauvais n’acquit sur les lèvres de l’homme-serpent alors qu’il regardait autours de lui et qu’il sentait l’atmosphère qui l’entourait.

L’homme était satisfait, très satisfait. Et ce n’était pas bon pour le monde dans lequel il venait d’apparaitre. Ce monde ignorait qu’un grand fléau en la personne de cet homme venait d’apparaitre. Lord Voldemort venait de quitter son monde, sa dimension natale, pour apparaitre dans ce tout nouveau monde. Le sourire du sorcier noir s’agrandit alors qu’il réalisait qu’il avait réussit. Il avait changé de dimension pour apparaitre dans une nouvelle. Une dimension où, selon ses souhaits, la magie n’avait jamais vu le jour. Il le sentait. Ou plutôt il ne le sentait pas. Il ne ressentait pas ce léger picotement dû à la magie dans le monde. C’était certain. La magie était absente de ce monde. Sinon, il la ressentirait ici. Même loin des sorciers ou des créatures magiques car, en temps normal, la magie était partout. Au sein même de la terre, de la nature… Même les moldus avaient une infime magie en eux. Or là, il n’y avait rien.

Il avait réussit à mener son plan à terme. Il était entré dans un monde où il était le seul être magique. Un monde où nul ne pourrait l’arrêté. Il était heureux qu’il ait réussis à quitter la dimension dans laquelle il était né sinon, s’en aurait été fini de lui. Il le savait. Pour ouvrir, ce portail vers une autre dimension, il avait dû pomper la magie de ses fidèles. Tous ces fidèles étaient morts lorsqu’il avait accueilli leur magie en lui. Toutefois, le sacrifice de ses fidèles mangemorts en valait la peine puisqu’il était parvenu à entrer dans cette nouvelle dimension dont il deviendrait le maitre absolu. Et, le bonus qu’il en résultait, c’tait qu’il en était ressorti plus fort, plus puissant encore puisqu’il n’avait pas perdu toute la magie qu’il avait volé à ses fidèles lors de la création de ce passage.

Voldemort prit une gorgée dans ce nouvel air et rit froidement. Si froidement que les animaux proches de lui qui étaient, jusqu’à présent restés immobiles par peur, s’éloignèrent rapidement de lui, plus terrorisés que jamais. Lord Voldemort sentit, bien entendu, la crainte qu’il provoqua chez les bêtes et s’en félicita. Il en fut profondément satisfait. Il était impatient de provoquer cette crainte chez les êtres humains qui peuplaient cette terre. Il était impatient d’exercer sa domination sur eux. Mais pour le moment, il fallait qu’il apprenne à connaitre ce monde. Il fallait qu’il trouve une base d’où il pourrait réfléchir à un nouveau plan pour dominer ce monde et les pauvres créatures qui le peuplaient.

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Harry, à genoux sur le sol boueux, tentait, à grand peine, de dépasser la douleur et la frayeur qu’il ressentait. Mais c’était difficile, très difficile. Il n’avait encore jamais ressenti quelque chose de si douloureux. Même le doloris n’était pas si douloureux. Il serra les dents et, les bras toujours serrer contre son ventre (là d’où semblait partir la douleur pour se répandre à travers son corps par la suite), releva la tête pour regarder autours de lui.

Apparemment, il se trouvait dans un champ. Le seul bâtiment qui s’offrait à sa vue semblait être une vieille ferme et son état lui indiqua que les lieux étaient à l’abandon. Il ferma les yeux alors que la douleur renflouait. Il put enfin réfléchir clairement à ce qu’il s’était passé ?

Il venait de fêter ses dix-sept ans en réalisant un rituel pour accroitre sa magie. Afin de battre Voldemort. Fumseck était venu le trouver après la mort de son maitre, Dumbledore, une semaine avant son anniversaire. Il s’était en quelque sorte lié à lui pour lui parler du rituel. Harry avait été bouleversé en l’attendant. Le rituel signifiait, ni plus, ni moins, la mort du phénix d’une certaine façon. Car Fumseck était venu lui proposer de fusionner avec lui. L’oiseau, à partir de là, ne ferait plus qu’un avec Harry. Le phénix avait insisté sur bien des points sur les conséquences du rituel. Son caractère irrémédiable. Le fait qu’il serait quasiment immortel (d’après Fumseck, il serait très difficile de lui nuire et il vieillirait très, très, lentement). Le fait qu’il serait le plus puissant être magique de cette terre. Le fait qu’il changerait énormément physiquement et peut-être émotionnellement et psychiquement. Mais, surtout, le fait qu’il deviendrait un Elémentaire.

Les élémentaires étaient rares… Très rare. Pour une raison précise. Il fallait qu’un sorcier fusionne avec une créature magique sous certaine condition. La plus important étant le caractère volontaire de cette fusion. Il ne fallait pas que la fusion soit imposée. Pour aucune des parties impliquées. Il fallait qu’une confiance totale existe entre les deux êtres qui voulaient fusionner. Si ces deux conditions existaient alors les deux êtres pouvaient fusionner. Leurs deux essences fusionnaient. Alors l’une des entités disparaissait. La créature magique, généralement. Bien que des aspects de son être pouvaient être retrouvés chez le sorcier après la fusion.

Le sorcier, après cette fusion, devenait, donc, un élémentaire. C'est-à-dire qu’il pouvait contrôler un ou des éléments primaires de la Terre. L’eau, le feu, l’air ou la terre. L’élément, ou les éléments dans de rares cas, qu’un sorcier pouvait contrôler variait selon la puissance de la créature et du sorcier qui fusionnaient.

Harry savait que sa puissance magique serait énormément accrue et qu’il pourrait contrôler un des plus puissants éléments (le feu ou la terre). Après tout, il était déjà puissant avant la fusion. Il l’avait toujours su sans vouloir se l’avouer vraiment. Et, Fumseck était l’une des créatures les plus puissantes et les plus rares du monde magique. Il avait tout de suite qu’il serait un puissant élémentaire. Il l’avait toujours su.

Il avait eu un peu peur de faire cela mais il l’avait tout de même fait. Il avait fusionné avec Fumseck à l’heure exacte de sa naissance. Période magiquement sacré pour lui, selon Fumseck. Ce qui accoutrerait les chances pour que la fusion se passe bien.

Harry fronça les sourcils en revivant ce qui s’était passé. La fusion s’était passée en douceur. Harry s’était attendu à ce que cela soit douloureux mais, au contraire, cela avait été doux et réconfortant. Il était certain que le rituel de fusion s’était déroulé convenablement.

Il avait même eu le temps de se regarder dans le miroir et de voir les changements qui s’étaient opérés en lui avant que le phénomène arrive.

Il ne s’attendait pas non plus à ce que les changements physiques soient si importants. Il était, maintenant, nettement plus grand (de quelques centimètres) et plus musclé. Ses cheveux noirs étaient, à présent, parsemés de mèches d’un rouge sang qui étaient aussi naturelles que celles de jais. Il avait aussi noté que sa température corporelle était plus élevée que celle d’un humain normal. Il avait conclu que l’élément qui pourrait bien pouvoir maitriser serait le feu. Ce qui, au fond, n’était pas du tout surprenant. Et, juste avant que cet horrible phénomène n’arrive, il avait noté que divers tatouages étaient apparus sur sa peau. Sur ses bras et sa poitrine, pour être exact. Des tatouages magiques qui pouvaient se déplacer sur sa peau, Pour certains.

Harry n’avait pas pu les détailler davantage, cependant, car c’est à cet instant bien précis que le phénomène était survenu. Ce fut d’abord l’intense, inégalable, l’indescriptible douleur qui le prit par surprise. Il était tombé à genoux à l’instant même… ce trou dans l’espace apparut. Il s’était senti inspiré, tiré à l’intérieur sans qu’il ne puisse rien y faire. Et, ce n’était pas faute d’avoir tenté de contrer le phénomène.

Et, à présent, il se trouvait dans un lieu inconnu. Avec cette douleur qui disparaissait que très lentement et cette sensation de profond, très profond malaise. C’était ce profond malaise qui le perturbait le plus. Pas ce phénomène. Pas cette douleur. Ce malaise intense qui le glaçait de tout son neutre. Un malaise qui lui donnait l’impression d’être seul au monde. D’avoir un être proche. Harry était au bord des larmes. Le chagrin qu’il ressentait était plus intensif, plus brutal, plus perturbant et plus anesthésiant que celui qu’il avait ressenti à la mort de Cédric, Dumbledore ou même Sirius. La panique le prit et, alors qu’il tentait de calmer son hyperventilation, la réponse s’imposa à lui. A présent qu’il avait fusionné avec Fumseck, il était plus à l’écoute du monde, des éléments invisibles ou visibles. S’il était resté un simple sorcier, il aurait mis plus de temps à s’en apercevoir. Toutefois, maintenant qu’il était un élémentaire, il le réalisa presque immédiatement. Il perçut rapidement ce qui le perturbait tant. L’absence de magie !

Sans qu’il le sache, il l’avait toujours perçu. Plus que la plupart des sorciers, sans doute, en raison de sa puissance. Son entrée chez Ollivender était un exemple parmi tant d’autres. Il savait que ses amis, Sirius et Remus n’avaient pas perçu la magie ancienne dégagée par les baguettes en tous les cas. Maintenant, c’était plus intense.

Lorsqu’il comprit donc ce qui provoquait ce malaise chez lui, Harry se redressa d’un bond, indifférent à la douleur résiduelle qu’il ressentait encore dans son corps. Il ferma les yeux et projeta son esprit en avant. Essayant de percevoir la moindre source de magie. Même minime. Mais, il ne sentit rien. Rien du tout.

Alors, le désespoir le prit et il transplana. Il répéta cette opération plusieurs fois. Transplanant vers tous les lieux magiques qu’il connaissait. Square Grimmaud, le chaudron baveur, le terrier, la chaumière aux coquillages, Pré-au-lard et, enfin, Poudlard. Mais, chaque fois, ce fut la même chose. Pas la moindre trace de magie. Pas la moindre trace des bâtiments qu’Harry connaissait, si chers à son cœur.

Revenu à la prairie où il était arrivé, là où aurait dû se trouver le Terrier, il tomba à genoux. Les larmes de terreur et de chagrin dévalant ses joues. Il était perdu, seul, dans ce qu’il était certain était un autre monde. Un monde où il était le seul être magie. Il avait perdu tout ce qui comptait pour lui. Il était seul dans un monde dont il ne savait rien, sans ressource, sans personne pour lui venir en aide. Il releva la tête et regarda autours de lui. Mais, surtout, il n’avait plus aucun but dans ce monde qui n’était pas le sien. Sur cette pensée, il transplana loin de lieu qui était, à ses yeux, un lieu de désolation.

Une vive alarme retentit violemment dans le silence des locaux du S.H.I.E.L.D. Le directeur Fury redressa la tête de la pile de dossier sur son bureau. Cette alarme n’était pas bon signe. Elle était liée à un détecteur qui devait enregistrer toutes énergies semblables à celle qu’émettait le tesseract. Fury abandonna ses dossiers sans hésitation et couru presque jusqu’au poste de commende où l’on s’agitait déjà pour localiser la source de l’émission. Il se posta près de l’agent Barton qui attendait immobile le résultat des recherches de ses collègues. Ils n’eurent pas longtemps à attendre. Un agent se tourna vers eux et déclara que la source venait d’Angleterre, dans le Wilhshire. Des murmures inquiets s’élevèrent lorsque le point clignotant sur l’écran, dévoilant la source d’énergie disparu une microseconde pour réapparaitre sur l’emplacement qui représentait l’Amérique sur la carte. Les murmures inquiets s’intensifièrent lorsque, soudain, le point disparut soudainement, comme s’il n’avait jamais été présent.

« Silence ! »S’exclama Fury.

Il ne laissa, à aucun moment, transparaitre son inquiétude mais, en vérité, il était aussi inquiet que son personnel. Ce qui venait de se passer venait de survenir ne pouvait pas être bon. Il le sentait dans ces tripes. Fury hocha la tête et allait ordonner à Bardon et se rendre sur les lieux de la dernière localisation lorsque la même alarme retentit une seconde fois.

Fury s’avança, vivement, vers l’écran où les sources d’énergie clignotaient et regarda le nouveau point. Car la source d’énergie n’était pas les mêmes. Bien que semblables, elles avaient des relevés différents. Il regarda l’objet ou l’être qui diffusait cette source d’énergie rester au même endroit durant quelques minutes puis se déplacer avec la même rapidité que l’autre. Il se déplaça à différent point de l’Angleterre et d’écosse pour revenir à son point de départ. Il y resta quelques minutes avant de se déplacer une nouvelle fois à Londres où sa source disparut de leur écran. Les objets ou les êtres avaient masqué leur énergie de toute évidence. Mais Fury était certain qu’ils étaient encore sur Terre et l’un d’eux était même en Amérique.

Il se tourna vers Barton qui inclina simplement la tête avant de sortir à grand pas de la pièce pour rassembler une équipe et partir à la recherche de la première source d’énergie. En espérant qu’ils la trouveraient et pas trop tard. Une chose ou une telle personne ne pouvait qu’être un danger sur terre. Fury en était certain. Et, son instinct lui avait rarement fait défaut.  

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