HUNGER GAMES : LA VICTOIRE DE MAGS

Chapitre 4

864 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 10/08/2018 20:31

C'est un véritable duel de regards qui s'écoule depuis une minute. Je transpire, lui aussi. Nos mains sont aggripées à nos armes, prêtes à s'en servir. Je ne sais pas quoi faire. Les gens du Capitole doivent être ravis de ce suspense. Finalement, il brandit son couteau et court, tant bien que mal dans l'eau, vers moi. Surprise, je recule et m'enfuit, empoignant son sac plutôt léger, vers la zone rocailleuse ardente. Je l'entend hurler de revenir derrière moi. Nous courrons désormais tout les deux et il fait chaud, beaucoup trop chaud pour courir. Je ne peux pas l'affronter, je suis épuisée. Profitant de mon léger avance, je me jette derrière un gros rocher, m'éraflant les genoux au passage. 

Tentant de reprendre ma respiration, je l'entend qui approche, ralentit, pour s'arrêter et reprendre également son souffle. Très doucement, je me décale. Le rocher n'est pas très large, s'il avance, il me voit. Je me prépare à lancer mon épieu comme dernier espoir lorsque des rires éclatent derrière le rocher en face de moi. Leurs origines ne fait pas de doutes : ce sont les carrières, et ils arrivent. Le garçon du cinq les a aussi entendu et se met à détaler dans l'autre sens, vers la forêt. Les rires cessent, et j'entend une voix de fille.

- Là, vers la forêt !

Je reconnais la voix de la fille du un qui a tenté de me tuer au lancement. Peut importe la personne qui l'a interceptée, elle n'a pas réussie, et figure sûrement parmi les victimes. Abasourdie par cette intervention et la chaleur, je pivote (me traîne) de l'autre côté du rocher. Là, je reste en position recroquevillée, priant pour que les carrières soient trop concentrés sur leur prochaine victime. Ça marche.

- Il est à moi celui-là, lance une voix de garçon.

- Tu rigoles ? Je m'en charge, lance un autre, une voix plus brute. On devine qu'ils les dirigent.

Les pas s'éloignent, le silence reprend sa place dans ce désert rocailleux. Je risque un regard vers la forêt. Et je vois Hank y pénétrait. Comment fait-il pour rester avec des gens pareils ? Il ne m'avait pas paru si mauvais au district. Comme quoi les apparences... 

Je reprend mes esprits et retire ma veste qui me colle à la peau. J'attache mes cheveux en queue et je fais des ourlets à mon pantalon. Je ne me suis pas vraiment fait passer pour le tribut de rêve durant les dernières minutes mais je suis en vie. C'est tout ce qui compte pour l'instant. Je dois maintenant prendre une décision : tenter ma chance dans la forêt pour retrouver le point d'eau, ou éviter les carrières et continuer dans le désert. Cette dernière proposition n'est pas très alléchante, j'ai dut mal à imaginer de l'eau dans cet écosystème. D'un autre côté, la forêt grouille de carrières...

Je me lève et surprise, je remarque le sac du garçon du cinq sous mes fesses. Je l'avais oublié celui-là. Je l'ouvre précipitamment, en quête d'eau. Malheureusement, le sac ne contient qu'un sac de couchage en plastique transparent. Il ne m'a pas l'air très réchauffant. Je le garde tout de même dans mon sac et jette l'autre plus loin. Je m'apprête à partir en direction du désert quand un coup de canon retentit. Ça y'est, ils l'ont attrapés. Résignée mais résolue, je m'enfonce dans ce désert, où la soif me guette.

Cela fait une heure que je marche. C'est heureusement la fin de la journée, le soleil s'est couché à une étonnante rapidité. La température a également chutée, nous devons être pas loin de dix degrès. Frissonante, je ferme ma veste. Je cherche un coin où me poser et trouve deux rochers identitiques et plutôt gros. Je serai dissimulée. Lorsque je pose mes affaires, une la fatigue se fait ressentir. L'hymne de Panem retentit alors dans toute l'arène. Nous étions à onze victimes aujourd'hui, je crois. Les visages commencent à s'afficher. Les tributs du trois sont les premiers à appraître. Bon, tout les carrières sont en vie, ce qui n'est pas une grande surprise. Ensuite, le garçon du cinq. Il n'aura pas résisté longtemps. Puis les visages s'enchaînent : les deux du six, la fille du sept, le garçon du huit et du dix, les deux du onze, et la fille du douze. Onze, ça correspond bien à mon décompte.

Je sors le sac de couchage transparent de mon sac. Il fait désormais froid, et je grelotte, mes dents claquent. N'ayant rien à perdre, je me glisse dans le sac. Lorsque je le ferme jusqu'en haut, il se met alors à luire en orange, et une douce chaleur se fait ressentir. Je pousse un petit soupir de soulagement et espère passer une nuit tranquille.

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