L'Exécuteur

Chapitre 13

7976 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 08/11/2016 20:32

Salut à tous ! Voici le chapitre 13 ~ Et il est looonng ! Ce nombre portant malheur, c'est la raison pour laquelle je suis si en retard… Je redoutais l'instant vous comprenez… Bon. Non c'est pas vrai. Mais voilà, deux raisons. (Je tiens à me justifier) D'abord, j'ai été une semaine chez mon père dans le pays voisin, et je ne le vois jamais, et pis de deux j'ai écrit un OS sur nos deux chéris, et je suis en ce moment un peu turlupiner par… le LEMON. Eeeh oui ! Je sais que je vais devoir m'y mettre un jour, et bon… Je suis en train de faire un autre OS là – oui celui-ci explique aussi le retard de ma publication de l'Exécuteur… – et j'hésite à y incorporer un lemon… Bon en tout cas j'avais pas prévu d'en mettre un – ou plusieurs – pour la fic de l'Exécuteur, mais finalement ça va peut-être changer je crois… En plus j'imagine parfaitement comment ils seraient… *-* Bref ! Vous aimeriez bien vous ? Ou bien c'est pas votre truc ? :0 Dîtes-moi vraiment please XD Sinon, comme je l'ai dit la dernière fois, les événements vont s'enchaîner plus rapidement, le pauvre Eren va donc subir un peu… Enfin plus que d'habitude quoi XD

Sinon, voici les réponses à mes très chers reviewers, que je remercie du fond du coeur !

abie : Merci pour tes encouragements, même un petit mot ça me fait vraiment plaisir :3 Tu vas voir, y aura de l'action ;D

aki159 : Voici la suite, j'espère qu'elle te plaira ! En tout cas ça va bouger tu vas voir !! Mets tes lunettes de soleil sur la plage et profite *-*

Aki-chan : Oh mais tu peux la qualifier de série si tu veux XD Moi ça me flatte hein ! Alors comme ça tu as lu En Passant ? :D As-tu lu la partie 2 ? (Je confirme, je suis aussi fan que toi du yaoi :3 C'est une pépite ça !) J'espère que tu aimeras ce long chapitre ;) J'ai remis un peu de Parkour, et puis un peu d'action bien sûr... J'adore ça... ;) Bonne lecture !

Bantic : Le côté chiant de Levi est aussi un de ses attraits qui lui vont si bien ! En mode Monsieur Grognon de service, mais ça reste trop mignon *^* (Levi et Eren, je vous aime) Ce chapitre-ci sera un peu moins rigolo ! On repasse du côté sérieux ;) Mais j'espère bien que tu apprécieras tout de même ! Merci de m'avoir laissé des commentaires, chuis toute contente ! (Je sautais sur mon lit comme un ouistiti) A la prochaiiine !

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Sept jours s'étaient écoulés depuis. La vie avait repris son cours tranquillement. Repris son cours tranquillement puisqu'Eren n'avait pas revu Levi, repoussant encore et toujours au lendemain le moment où il retournerait à Titania. Il ne voulait tout simplement pas y aller. Le brun ne savait pas exactement pourquoi il était si pessimiste à l'idée de revoir le noiraud, mais ce dont il était certain était qu'une odeur diffuse de peur se baladait dans ses entrailles. Et c'était mauvais signe. L'Exécuteur ne devait pourtant pas faire fi pour si peu, il était courageux non ? Et le plus important restait de protéger la population. Oui, il irait demain. Ce soir il était un peu fatigué, et il devait être certain de bien faire son job.

« Tu as l'air perturbé mon chéri, il se passe quelque chose ?

Ah oui, et il restait Carla. Ça, ça n'avait pas changé. Ils étaient en ce moment-même dans le salon, sur le canapé, à regarder une émission inintéressante et débile sur le petit poste de télévision.

- Il n'y a rien maman.

La jeune femme joignit ses mains, des étoiles dans les yeux.

- Tu m'as encore appelée « maman » !

Il se tourna vers elle, avant de subitement se replonger dans l'écran.

- Que – Je vois pas qu'est-ce que ça peut faire !

- Mais il n'y a aucun problème à ça. Je suis contente.

Les yeux de la brune regardèrent dans le vague, un léger sourire mécanique sur les lèvres. Ça lui arrivait depuis environ trois jours de se perdre ainsi dans les limbes de ses pensées, sous l'étonnement de son fils puisqu'elle ne le faisait pas habituellement.

- Tout va bien ? finit-il par grommeler.

Ignorant sa question, Carla lui demanda, de but en blanc :

- Tu n'es toujours pas reparti la nuit faire ton Exécuteur, et ce depuis déjà quelques jours. C'est ça qui te tracasse ?

Toujours aussi perspicace.

- Ouais.

Eren lui avait un peu parlé de son expérience sur son boulot de nuit. Il pouvait enfin partager cela avec quelqu'un, autant en profiter. Et il devait avouer que ça lui faisait énormément de bien, d'autant plus qu'il s'agissait de sa mère – sorte de fantôme, certes – et qu'elle avait donc trouvé les mots justes pour le soulager de ce poids. A partir de là le brun la voyait d'un œil un peu nouveau, et inconsciemment il avait commencé à la traiter avec plus de douceur.

- Pourquoi tu n'y retournes pas ? Tu n'as rien prévu de particulier ce soir, non ?

Il soupira.

- Qu'est-ce qui te fait dire que je n'ai rien de prévu ? Je regarde la télévision, ça se voit.

- Ce truc, là ? fit-elle en croisant les bras. Allons Eren, on sait tous les deux que ça n'est pas du tout ton style ces émissions de gosses.

Il tiqua, mais ne fit aucun commentaire là-dessus.

- Et puis tu commences à midi demain, tu auras donc le temps de dormir.

Là par contre il se leva, la toisant avec énervement.

- Pourquoi faut-il que tu insistes autant ?!

Elle se mit debout elle aussi, avec une moue embêtée.

- C'est pour toi que je dis ça, je m'inquiète de ton mental.

- Tu t'inquiètes de mon mental et pourtant tu veux m'envoyer là-bas faire la sale besogne ? se récria-t-il, une veine venant palpiter sur son front. Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez toi ?!

Surprise, la jeune femme répliqua immédiatement :

- Ne me parle pas sur ce ton s'il-te-plaît. Je me demande simplement pourquoi tu changes tes habitudes, il doit bien y avoir une raison ! Pourquoi ne m'en parles-tu pas ?

- Ça me regarde, c'est pas tes affaires !

- Eren !

Sa voix avait claquée, sèche, colérique, rauque. Ce qui stoppa net le brun.

- Depuis quand est-ce que tu te morfonds !

- Je ne –

- Ce beau discours pour défendre les opprimés, c'était du vent ?!

- Qu- Non ! riposta-t-il, la voix tremblante.

Elle croisa les bras sur sa poitrine.

- Tu laisserais des assassins dominer cette ville parce que tu as des broutilles ?

- Non, dit-il d'un ton plus assuré.

- Tu vas donc rester devant la télévision puis faire la grasse matinée ?

Le brun serra les poings, ses jointures blanchissant. Il regardait maintenant sa mère avec détermination.

- Pas question, fit-il fermement. Ça ne me ressemble pas.

- Exactement, affirma sa mère plus doucement en faisant mine de lui caresser la joue. Ça ne te ressemble pas du tout.

Le brun put sentir un faible contact contre sa joue, comme la dernière fois, comme si le bout des doigts de Carla était redevenu matériels. Cela suffit à lui donner un plus de courage.

- Je vais te montrer…, murmura la brune.

- Oui ?

- Je vais t'accompagner jusqu'à ta cachette. »

Surpris, il acquiesça, et ils ne tardèrent pas à partir.

.

Le brun avait maintenant revêtu son uniforme d'Exécuteur, et il fixait sa mère qui tournait depuis tout à l'heure autour de lui.

« Voudrais-tu cesser s'il-te-plaît, soupira-t-il.

- Pourquoi tu es pieds nus ?

- Pour utiliser mon don bien sûr. Si tu regardes bien je flotte légèrement au-dessus du sol.

La jeune femme se mit à genoux et se baissa.

- Mais oui ! s'exclama-t-elle, le visage illuminé. C'est ingénieux !

- Eh bien, je ne sais pas trop… C'est mon pouvoir quoi, fit-il en se dandinant, ne sachant pas vraiment comment réagir.

- C'est fantastique.

- M-merci. Je dois y aller maintenant.

- Oui, nous n'allons pas commencer à nous tourner les pouces ! bailla-t-elle.

Sur le qui-vive, l'infirmier sortit sur le toit du bâtiment, observant les alentours avec attention. Quand il fut certain d'être seul, il se tourna vers sa mère, qui était restée dans l'encadrement de la porte. Elle lui fit signe de venir et il s'approcha.

- Tourne-toi, ordonna-t-elle.

- Hein ?

- Allez, tourne-toi ! pépia-t-elle.

Il s'exécuta, se demandant ce qu'elle lui réservait. Finalement elle vint poser son menton sur son épaule, bien qu'il ne le sente pas, mais il pouvait la voir du coin de l'œil. Sa douce odeur familière vint lui chatouiller les narines, et il inspira doucement. La jeune femme lui susurra à l'oreille, d'une voix rassurante :

- Tu vois tous ces immeubles qui s'étendent devant toi, de tout leur long ?

- Oui…

- Il y a des gens, là-dedans. Combien à ton avis ? Cent ? Deux-cent ? Plus ?

- J-je ne sais pas, répondit-il, sans vraiment comprendre où elle voulait en venir.

- Dis-toi que ce que tu as sous les yeux, ça ne représente qu'une infime partie du quartier. De la ville. Un moucheron dans une fourmilière. Des milliers de personnes. Alors maintenant, sur ce nombre, combien à ton avis vont sortir s'amuser le soir ?

- J'en sais r –

- Eren, le coupa-t-elle. Fais un effort. Combien ?

- Des dizaines, je suppose, bredouilla-t-il. Voire des centaines, se reprit-il.

Carla se déplaça, se mettant à ses côtés, légèrement en avant. Son visage pivota d'un centimètre vers lui.

- Quand je suis morte…

Elle inspira profondément.

- Maman, fit le brun, la gorge nouée. Nous ne sommes pas forcés d'en parler.

- Quand je suis morte, continua-t-elle en haussant le ton, qui tremblotait, je n'étais que de passage. Je n'étais pas sortie m'amuser. Je rentrais simplement chez moi, auprès de mon mari et de mon fils.

Eren déglutit, attendant la suite.

- Alors quel est le pourcentage de chance pour ces personnes qui resteront des heures dehors ? Qui rentreront chez elles tard dans la nuit ? Tu peux me le dire ?

- Je – Cela dépend, c'est –

- Tu peux me le dire ?! répéta-t-elle, criant presque.

Le brun vacilla sur ses deux pieds.

- P-peut-être autour de…

- Oui ?

- Quatre-vingt pourcent de chance qu'elles soient rentrées sans problème particulier…

- Si naïf…

Il serra les poings.

- Plutôt… Soixante-dix ?

- C'est déjà mieux, soupira-t-elle.

Puis elle se tourna vers son fils avec un mince sourire atrocement triste.

- Quant à moi je dirai soixante-cinq. Soit deux tiers.

- S-si peu ?

- Si peu. Tu as dû t'en rendre compte après ces nombreuses nuits de combats acharnés, non ? Pourquoi, mais pourquoi y-a-t-il encore autant de – de vermines ?

- Parce que le mal est partout, chuchota-t-il. Il ronge, il est persuasif. Tentant.

- Ces personnes, ces habitants ne se rendent pas compte du risque, et ça ne changera jamais ! Chaque soir ils risquent un tiers de leur vie ! C'est tellement… injuste. Ils ont besoin de quelqu'un de responsable.

- Quelqu'un qui les protège.

Elle opina du menton, et se tourna totalement vers lui.

- Quelqu'un qui en ait la force… Quelqu'un… comme toi, mon chéri.

Le brun roula des épaules.

- Je suis désolé maman. Je me suis perdu un instant, mais tout va rentrer dans l'ordre maintenant. Grâce à toi.

Sa mère fit un pas vers lui.

- Tu avais juste besoin d'un petit coup de pouce. Je ne veux pas que tu perdes ta détermination, que tu perdes ton but de vue, murmura-t-elle, puis elle plaça sa main sur son propre cœur. Tu as tout ce qu'il faut en toi, je sais que tu en as les tripes.

- Je te promets, je te jure de faire en sorte que plus personne ne soit tué comme toi tu l'as été, grinça-t-il, mais d'un ton ferme. Plus ja –

- Eeeh eh eh, le coupa-t-elle. Ne sois pas guidé par tant de haine mon chéri. Rien n'en résultera de bon. Pars juste faire ton travail, vas donc veiller au-dessus de ta ville.

Elle fit volte-face, s'éloignant jusqu'au bord de l'immeuble, où elle s'arrêta. Son corps devint de plus en plus transparent, jusqu'à disparaître complètement. Le brun put l'entendre lui souffler, alors que la dernière parcelle de sa peau venait de s'évaporer :

- Pense à l'air qui t'entoure, qui caresse le long de ton corps quand tu cours… Tu t'en souviens ? Tu aimais tellement ça, quand tu étais petit. Tu disais que le vent filait à tes côtés, comme un ami.

L'Exécuteur ferma les yeux. Le vent… Il était encore là, le poussant, le soulevant. Même quand Eren l'avait oublié, il n'avait jamais cessé de l'emmener toujours et toujours plus haut, donnant l'impulsion suffisante en-dessous de ses ailes pour qu'il puisse s'élever suffisamment.

- Je m'en souviens… maman. » chuchota-t-il.

Il rouvrit brusquement les paupières et écarta légèrement plus les jambes, se mettant en position. Il était prêt. Prêt à combattre, prêt à défendre sa ville. Prêt à tuer s'il le fallait. Il entrouvrit la bouche, laissant un souffle brûlant passer la barrière de ses lèvres. Il joignit ses deux mains au niveau de la poitrine, les entremêlant, puis tendit les bras, faisant craquer ses jointures. Il fit ensuite rouler son cou d'un côté, puis de l'autre. Tout cela dans un silence parfaitement calme. Puis il pencha son buste en avant. Et décolla. Il marcha de plus en plus rapidement vers le rebord du toit, puis se mit à trottiner, et enfin courir. Les muscles de ses cuisses et de ses mollets gonflés à bloc, il fit un saut, atterrissant pieds joints pile sur les derniers millimètres de béton, et il se propulsa en un salto avant des plus longs, passant par-dessus de la rue entière, jusqu'à ce que ses deux pieds finissent sur le rebord d'un balcon de l'immeuble d'en face, un étage plus bas. Ne s'arrêtant pas à ça, il bondit au niveau supérieur, ses mains accrochant les barreaux de métal et ses doigts de pied agrippant la plaque du balcon. Il fit de même pour les trois étages plus hauts.

Une fois au sommet, il s'éleva de quatre petits centimètres au-dessus du sol, afin de ne pas abîmer sa peau plus qu'elle ne l'était déjà. Il continuait de courir, n'avait pas stoppé ne serait-ce que cinq minuscules secondes afin de reprendre son souffle. Très vite, il se retrouva sur des toits pentus à tuiles, les bâtiments étant fortement rapprochés. Se ramassant sur lui-même, et une main au sol, il se propulsa vers l'immeuble d'en face, qui était légèrement plus bas, exécutant une roue parfaite dans le mouvement, puis plia fortement ses genoux pour amortir un maximum la rencontre avec la matière invisible d'une plateforme d'air quelques millimètres au-dessus du toit, et y atterrir accroupi. Ses deux paumes bien à plat, les doigts accrochés aux bords des tuiles grinçant de protestation, il poussa sur ses épaules et ses biceps, ainsi que sur ses jambes. Ces quatre prises à la fois lui permirent de relancer sa vitesse en un instant, partant tel un boulet de canon, et le vent giflant les cheveux de sa perruque blonde. Parvenu en haut du toit, celui-ci étant particulièrement raide, il se servit de l'angle comme support pour sa main droite, afin de jeter ses jambes de l'autre côté. Le bâtiment qui se dressa face à lui de toute sa hauteur – trois bons étages de plus – ne fit en rien reculer notre brun, qui s'élança, se jetant dans le vide en saut de l'ange, bras en croix légèrement dirigés vers l'avant.

C'était cette sensation qu'il recherchait. Accompagné du vent qui soufflait sous son long manteau, flottant comme un oiseau. Alors qu'il tombait. Mais il ne prenait plus garde à la gravité, ni même au bâtiment en contre-bas. Il n'y avait plus que lui et le vide immense qui éraflait sa peau en des frissons savoureux. Un vertige lui prenait à la tête, et il pouvait sentir son estomac et son cœur se soulever dans son corps, mais c'était justement ça qu'il aimait. Ces sensations fortes, qui le faisaient sentir vivant, qui lui donnaient envie de le rester. Pour rien au monde il n'abandonnerait ça. Se créant une surface d'air, il se baissa et y posa ses mains, donnant une impulsion suffisante pour que le reste de son corps suive, basculant d'un côté puis de l'autre, son dos formant un arque souple. Il se retrouva sur ses deux pieds, et s'accroupit, toujours dans le vide. L'immeuble se trouvait à deux longueurs de jambe devant lui, et le toit à une bonne vingtaine de mètres au-dessus. Le brun créa une nouvelle surface d'air, mais face à lui cette fois, recouvrant la façade du bâtiment, jonchée de barres, comme une immense et large échelle. Il sauta dessus, ses doigts de pied et de main agrippant les prises, donnant une poussée fulgurante, augmentant sans cesse sa vitesse. Il était une fusée, déchaînée, le vent faisant faible résistance, ne parvenant pas à suivre cette montée en force subite, à pleine verticale. L'échelle invisible surplombant de deux petits mètres l'immeuble, parvenu en son sommet il poussa de toute la force de ses jambes, ses deux mains bien accrochées sur le dernier barreau, et son corps se retrouva en équilibre l'espace d'une seconde, les pieds en l'air, avant qu'il ne retombe de l'autre côté, un genou et une main posée bien à plat quelques centimètres au-dessus du toit. Puis il se redressa, un peu essoufflé, et observa les alentours l'espace d'une minute, vérifiant qu'il n'y avait personne, et que les rues étaient calmes.

Il avança ensuite un peu plus loin en trottinant, quelques immeubles à côté, et écouta à nouveau, s'assurant qu'il n'y avait rien de pas net. Puis il reproduisit ce manège de nombreuses autres fois, quadrillant tout la zone sécurisé, repassant aux endroits qui semblaient craindre le plus. L'infirmier avait l'habitude, il faisait ça depuis longtemps… Et son boulot d'Exécuteur était ce qu'il prenait le plus à cœur.

Brusquement, un mouvement attira son attention. Quelques toits plus loin se trouvait quelqu'un, il en était certain, et alors qu'il allait s'approcher une ombre sortit de derrière une cheminée, face à lui, le fixant. Étudiant minutieusement la personne, Eren fut surpris de constater que son accoutrement ressemblait étrangement au Chien, mis à part l'épais bandage sur son bras gauche. Mais il ne s'agissait pas de lui, il pouvait distinguer d'ici les différences de proportion. Des hanches plus marquée, un corps onduleux. C'était, à s'y méprendre, une femme. Fronçant les sourcils, il avança d'un pas, mais immédiatement l'inconnue se détourna et courut. Le brun banda immédiatement ses muscles et s'élança à sa poursuite. Elle était rapide, mais moins qu'Eren, et la distance entre s'amenuisait progressivement. Ce qui intrigua notre protagoniste, ce fut le fait qu'elle se retournait de plus en plus fréquemment vers lui, comme vérifiant qu'il la suivait bien. Il suspecta immédiatement une embuscade, et posa une main sur le katana accroché dans son dos. Mais alors qu'il allait le dégainer, la femme stoppa net et se mit bien face à lui, deux petits toits plus loin. Il continua d'avancer, mais plus lentement cette fois, sur le qui-vive. Il s'arrêta sur le bâtiment juste en face, détaillant l'inconnue de la tête aux pieds. Elle faisait de grands gestes, lui indiquant quelque chose qui se trouvait en contrebas, dans la rue. Que pouvait-il se passer de si intéressant ? Maintenant qu'il y pensait, il ne s'attardait jamais par ici, ce quartier étant relativement calme. Le brun s'approcha pas à pas du bord du toit, non sans avoir jeté des coups d'œil suspicieux autour de lui. Face à lui, la femme s'était assise, les jambes à partir du genou s'agitant dans le vide. Il tendit le cou, regardant ce qui pouvait bien se dérouler dans la rue juste en dessous.

La Police Spéciale était là, effectuant sans doute sa patrouille de routine dans la zone sécurisée. Cependant… cependant elle venait d'intercepter une camionnette, conduite uniquement par deux hommes. Alors qu'eux étaient quatre. Ils s'en sortiraient sans aucun problème. Eren redressa le menton vers l'inconnue, la fixant avec dureté. Comptait-elle leur faire du mal ? Il serra les poings. Mais non, elle ne bougeait pas, penchée attentivement sur la scène en bas, comme attendant quelque chose. Et là, il remarqua une personne qu'il connaissait bien. Kitz. Cet homme prenait son boulot très au sérieux, et il avait un cœur en or. Si jamais quoi que ce soit lui arrivait, le brun ne répondrait plus de rien. Il sortit son katana, le pointant au-dessus du vide. Les policiers avaient leur arme à feu à la main, tandis que les deux hommes de la camionnette s'extirpaient du véhicule et se dirigeaient lentement vers leur coffre. Ils l'ouvrirent et y entrèrent, et bientôt trois corps étroitement attachés furent éjectés sur le sol. N'était-ce pas le travail des policiers d'ouvrir l'arrière de la voiture ? Mais avant que l'Exécuteur n'ait pu se poser davantage de questions, une des victimes, qui visiblement s'était réveillée, se releva en vacillant et partit en courant, tout en titubant. Alors que l'un des « méchants » se mit à courir pour la rattraper, Kitz pointa son arme dans leur direction, le bras tremblant. Il ne tira finalement pas, le conducteur de la camionnette ramenant la victime sans trop de difficulté à la Police. Sous son masque, le brun fronça les sourcils. Qu'est-ce qui… Un coup survint, et la personne attachée s'écroula au sol. Eren déglutit. C'était Kitz, qui… qui venait de frapper la victime au visage, et lui donnait à présent un coup de pied dans les côtes, vociférant à l'encontre des deux hommes de la camionnette, et son corps secoué de spasmes de… colère ?

L'infirmier recula d'un pas, les jambes flageolantes. Kitz n'aurait jamais… Il n'aurait jamais frappé quelqu'un qui ne risquait pas de s'enfuir, quand bien même ça aurait été un criminel de renom. Jamais. Il le connaissait bien. Enfin… jusqu'à ce que lui-même dérape et ne devienne l'Exécuteur, mais il l'avait tout de même vu quelques fois depuis. Le blond semblait seulement un peu plus fatigué, mais son sourire, lui, était resté. Et là, il… pactisait avec l'ennemi ? Il n'était pas le seul, les trois autres de son équipe le suivaient, sécurisant les alentours. L'un deux amena une seconde voiture, et tous ensemble ils chargèrent les corps dans celle-ci. Puis Kitz tendit une épaisse enveloppe aux deux hommes de la camionnette, qui la vérifièrent, décomptant les billets qu'elle contenait, et chacun partirent de leur côté. Le tout n'avait duré que trois petites minutes. La Police Spéciale était-elle entièrement corrompue ?! Ou bien n'était-ce que cette équipe-ci ? Ça, Eren en doutait fortement. Il se laissa tomber en arrière lourdement, les yeux dans le vague. Comment avait-il fait pour être aussi aveugle ?

« Ce n'est pas le moment de se laisser aller, intervint une voix hachée, modifiée.

Il redressa brusquement la tête. Il n'avait même pas remarqué que la femme l'avait rejoint. Et elle était maintenant encadrée de deux autres personnes, vêtues elles aussi à la manière du Chien. Il eut un brusque mouvement de recul, et se remit sur ses pieds.

- Oh là, on se calme ! s'exclama l'inconnue en levant les mains. Je ne compte rien te faire, je veux juste te montrer, d'accord ? Si tu pouvais me suivre…

L'infirmier pointa sa lame vers elle dans une attitude menaçante. « Va te faire foutre, aurait-il voulu cracher. Tu es qui putain ?! » Il était totalement déboussolé, mais ce n'était pas une raison pour profiter de sa faiblesse. La femme soupira.

- Écoute, je ne peux pas me permettre d'être patiente avec toi plus longtemps…

Elle fit un petit signe de la main, et subitement une vingtaine d'ombres sortirent de derrière les toits aux alentours, les encerclant sur un large périmètre. Leurs positions n'étaient pas intimidantes, seulement sur la défensive.

- Je ne veux pas te faire de mal, tenta une dernière fois l'inconnue. Seulement que tu vois que… tout n'est pas forcément comme tu l'imagines. Alors obéis, s'il-te-plaît.

Il n'avait pas réellement le choix. Il pouvait soit la suivre, soit riposter, et ça c'était à ses risques et périls. Baissant son arme mais sans la ranger dans son fourreau, il se remit bien droit et hocha la tête.

- Bien, soupira-t-elle de soulagement, je savais que tu ferais le bon choix. »

Elle était drôle elle, comme s'il pouvait faire autre chose qu'obtempérer ! Et puis, alors qu'ils se mettaient en marche, c'est à ce moment-là qu'il le vit… Derrière l'épaule de la femme, qui le fixait. Le Chien. Il le reconnut à sa taille, plus petite, mais large des épaules et musclé, et surtout le fait que, contrairement aux autres, il ne portait pas de bandage sur le haut du bras gauche. Une haine intense monta dans la poitrine du brun, mêlée à une confusion destructrice à peine naissante. Après tout c'était lui qui avait assassiné froidement un grand nombre des Policiers Spéciaux, mais d'un autre côté… Ces hommes étaient-ils réellement en train de mener une opération contre ces salopards de la zone sécurisée, ou au contraire, étaient-ils de mèche ? Il ne pouvait pas encore répondre à ces questions. Le groupe se mit à trottiner de toit en toit, se tenant à une distance raisonnable de l'Exécuteur, et sous la vigilance extrême du Chien, qui ne cessait de se tourner vers le brun, et semblait d'ailleurs aussi crispé que lui, si ce n'est plus.

Au bout de cinq minutes, une quinzaine des hommes se détacha du groupe, partant sur la gauche. Ils n'étaient maintenant plus que dix, et ils accélérèrent l'allure, le Chien se mettant à la hauteur d'Eren. Ils se jaugèrent du regard, et le brun fut le premier à détourner la tête. Puis le petit groupe stoppa brusquement au bord d'un immeuble, le large périphérique Est leur coupant la route, surmonté de nombreuses routes formant des ponts entortillés. L'attention du jeune infirmier fut attirée par deux voitures de police qui approchaient, celles de tout à l'heure, abritant donc quatre officiers et trois innocents. Le bras d'Eren fut soudainement cogné par l'épaule du Chien, qui s'avança, puis se tourna vers lui, talons dans le vide. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il lui fit un doigt d'honneur puis se laissa tomber en arrière. Immédiatement, le brun se pencha afin de voir ce qu'il allait faire. Chutant droit vers la route, l'homme de petite taille frappa le mur de l'immeuble de son pied, faisant dévier sa trajectoire rectiligne, et deux secondes après il atterrit sur le toit de la première voiture, avant de rouler sur le dos et de revenir tranquillement sur ses pieds sur le béton. Le véhicule freina brusquement, le second l'évitant de justesse et s'arrêtant un peu plus loin, les pneus crissant désagréablement sur l'asphalte. Puis le Chien donna un gros coup de poing dans la vitre déjà fissurée du premier véhicule, pour la briser totalement. Il en sortit un premier homme, puis fit de même de l'autre côté avec le conducteur sonné. De l'autre voiture s'extirpa un officier. Ne restait plus que la personne au volant, et en faisant le décompte il s'agissait de Kitz. Un des deux hommes au sol était évanoui, et lorsque l'autre se releva et sortit son arme de service, le Chien réagit au quart de tour et retourna le flingue contre lui, pour lui tirer dans la cuisse. Puis il frappa dans son thorax en un coup de coude expérimenté. L'officier se retrouva à quatre pattes à cracher son sang.

Eren sentit alors ses membres se mettre à trembler. Voir ces hommes se faire ainsi démonter… c'était… désagréable. Comment pouvait-il le permettre ? Ah oui… La Police Spéciale était elle aussi corrompue. Cela signifiait que le nombre d'officiers qu'il lui était arrivé de sauver, avaient ensuite eux-mêmes commis des crimes. Parce que l'Exécuteur avait mis son grain de sel. Malgré tout… Le Chien venait de frapper le troisième homme, de le mettre à terre et lui tordre la nuque. Il ne restait donc plus que Kitz, qui était sorti du véhicule, l'air plus affolé que jamais. Le brun se tendit, les muscles transpirants, et soudain il ne put plus en supporter davantage. Il sauta. Pris par surprise, les personnes autour de lui n'eurent le temps de n'esquisser aucun geste. En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, Eren était entre Kitz et le Chien, tourné vers ce dernier. De tout son être émanait cette simple phrase. « Tu ne toucheras pas à celui-ci. » Il n'en était pas question. Le blond était son ami, quelqu'un qu'il avait connu tout le long de son enfance, qui l'avait aidé, protégé.

« Ben alors, grinça le Chien de sa voix modifiée, tu tues tout le monde, mais tu faiblis face à de pauvres connards de flics ?

Serrant son Chisa Katana le long de son corps, le bras tremblant, il ne dit rien. Il ne pouvait rien dire, dans les deux sens du terme. Et soudain, la voix de Kitz s'éleva juste derrière.

- T-tu es l'Exécuteur, n'est-ce pas ? P-protège-moi, je t'en prie, ce type est un fou furieux.

- La ferme ! cracha l'homme en question, faisant tressaillir l'officier, puis il fit un pas vers lui. Tu ne mérites que d'être éliminé, saleté.

Voyant le Chien approcher un peu plus, le brun posa son katana sur sa poitrine.

- Qu'est-ce que tu fous, mh ? se récria ce premier. T'as bien vu ce que cet enfoiré a fait juste avant non ? Ou bien tes yeux sont-ils tellement remplis de merde que t'es devenu aveugle ?

Puis il baissa les yeux sur la lame pointée sur lui, et parut surpris.

- Ah mais c'est que le petit Exécuteur tremble ? Qu'est-ce qu'il y a, tu es en train de te rendre compte de toutes les conneries que t'as faites jusqu'à présent ?

Il disait vrai. Et tout ça… Tous ces actes, ces crimes qu'il avait commis en voulant sauver la peau de la Police Spécial… ça n'avait fait qu'empirer la situation. Oui, il lui était arrivé de tuer des personnes s'en prenant à des officiers de la zone sécurisée. Ces meurtres qu'il avait fait n'étaient peut-être pas entièrement appropriés, mais au moins il s'agissait de mauvaises personnes. Sauf que là, il n'en était plus sûr. Et ces actes devinrent encore plus monstrueux à ses yeux, insupportables. Mais… Kitz, il était presque de la famille quand il était plus jeune. Il représentait l'ami fidèle de son père, incarnait avec Hannes le soutien moral à la mort de Carla. Hannes… était-il lui aussi un de ces charognards qui pourrissait la ville ? Eren avait fait tant d'efforts dans le but de la rendre meilleure, il avait sacrifié sa propre innocence, il était devenu un meurtrier, mais au moins tout lui paraissait clair. Là, chaque chose s'effondrait autour de lui en riant, se moquant de son ignorance, de sa naïveté. Car c'était le cas. Il avait été naïf. Les quelques ombres qu'il pensait se terrer encore dans les recoins de la ville s'agrandissaient, montant en pic vers le ciel, formant une chaîne de montagne insurmontable. Pour la première fois, il se sentit incroyablement fatigué. Le Chien se pencha, appuyant la lame contre sa poitrine.

- Allons, écarte-toi, sale lâche, dit-il platement, sans aucune trace d'émotion.

Voyant le brun hésiter, il écarta subitement le katana du dos de sa main, puis se baissa et roula sur le côté afin de le contourner. Pour lui, il n'était tout simplement plus question que l'Exécuteur se mêle de quoi que ce soit. Puis il se jeta sur Kitz, qui, affolé, n'eut même pas le temps de pousser le moindre cri. Il fut projeté en arrière, son dos rencontrant la portière de sa voiture de fonction. Mais ce fut un coup de pied porté par Eren, voulant le protéger du Chien. Il avait attrapé le bras de ce dernier, et s'aidant de la poitrine de Kitz comme appui, le mettant à l'abri du même coup, il plongea par-dessus l'attaquant de petite taille, lui tenant toujours fermement l'avant-bras, ce qui l'emporta avec lui, le faisant passer par-dessus son dos et l'étalant sur le sol. Le Chien grogna de douleur. Rapidement, l'infirmier posa la pointe de sa lame sur sa gorge. Cette fois-ci le message clair : « Pas touche ». Il protégerait le blond, même s'il était une ordure. L'officier en profita pour reprendre son arme à feu bien en main, mais au lieu de s'enfuir il s'approcha d'eux. Agacé, l'Exécuteur lui fit signe de la tête de filer, mais il n'en fit pourtant rien. Non. A la place de cela il pointa son pistolet sur le brun, le doigt posé sur la détente et prêt à appuyer.

- Et d'une pierre deux c –

Mais il fut coupé par le Chien, qui dans un mouvement vif s'était dégagé de l'emprise d'un Eren paralysé, et assena un violent fouetté de la jambe dans les côtes du blond. Puis il lui sauta dessus, assis sur son abdomen, et commença à le rouer de coup. Incapable de bouger, l'infirmier le regardait faire, les yeux dans le vague. Que se passait-il ? Depuis quand était-il aussi démuni ? Et depuis quand Kitz était-il devenu aussi cruel… aussi rongé par le noir qui encombrait Stohess… Des larmes virent mouiller ses yeux. Quelqu'un… Quelqu'un devait lui dire quoi faire. Il avait besoin d'aide. Sans cesse il avait été fort, implacable, faisant son maximum pour remettre sa ville dans le droit chemin. Mais elle était partie en vrille, elle était déjà beaucoup trop loin. Le brun sentait son cœur s'effriter, partir en en cendres brisées pour s'évaporer ensuite dans un ciel de feu. Il n'y avait rien au-delà, seulement des brasiers infinis sans aucun état d'âme. Mais il savait qu'il ne devait pas abandonner, il resterait là à faire son devoir jusqu'à ce qu'il voit le bout de cet enfer. Jusqu'à ce qu'il se soit perdu lui-même dans cet enfer. Se dirigeant d'un pas mécanique vers le Chien, il l'empoigna par le bras et le tira brutalement en arrière, le faisant tomber, puis il prit Kitz et le traîna jusqu'à sa voiture. Il le glissa dedans et claqua la portière, puis attendit qu'il parte. Le blond, le visage amoché, se débattit avec sa clé pour la mettre dans le contact. Eren entendit un juron derrière lui, et se tourna vers le Chien, qui s'était élancé vers lui. Il esquiva le premier coup, bloqua le second. Il pouvait sentir toute la haine, l'aura meurtrier qui englobait le corps de l'homme, et bizarrement il se demanda si lui aussi, il ne ressemblait pas à cela parfois. Perdu dans ses sombres pensées, il n'eut pas le temps d'anticiper le coup de genou dans l'estomac, et il ne put que contracter ses muscles, faisant paroi le plus possible afin de protéger Kitz. Il serra les dents, encaissant le choc en bronchant un minimum. Puis il entendit la voiture de police démarrer et partir en trombe. Alors il recula brusquement du Chien de plusieurs pas, se tenant l'estomac d'une main. Merde, il s'était pas retenu ce type. Il regarda le véhicule de l'officier s'éloigner, la gorge nouée. C'était la dernière fois qu'il le sauverait.

Qu'allait-il faire maintenant ? Continuer son boulot d'Exécuteur ? Et comment faire s'il ne pouvait même plus discerner correctement les gentils des méchants ? Pourquoi les gens étaient-ils si facilement attirés par les ténèbres ? Qu'avaient-elles donc de si persuasif, bordel ?!

- Qu'est-ce que tu crois que t'es en train de foutre ! tonna une voix derrière lui.

Le Chien se rapprochait, menaçant. Mais bientôt il fut encadré par deux personnes, lui saisissant les bras. La femme de tout à l'heure était plantée à côté d'eux dans une position qui démontrait qu'elle était en pleine réflexion.

- Laisse-le tranquille, marmonna-t-elle.

- Mais ce con ne –

- Ça suffit, le coupa-t-elle plus fermement, sortant de ses pensées. Il vient de traverser quelque chose d'éprouvant, sois compréhensif.

- Être compréhensif ?! claqua-t-il, l'air ébahis. Avec ce meurtrier ? Il a fait que foutre la merde, encore une fois, alors qu'il aille se faire voir.

Il se dégagea et vint se mettre sous le nez du brun, pointant un doigt horrifié vers son visage.

- Ne te mets plus jamais, je dis bien plus jamais, en travers de mon chemin, articula-t-il, la voix gonflée d'animosité.

Et sur ce il fit volte-face, poings serrés. La femme s'approcha lentement de l'Exécuteur.

- Ne t'inquiète pas, il s'en remettra. Maintenant suis-nous, s'il-te-plaît. »

Eren obtempéra, comme dans un état second, sentant à peine son estomac qui aurait dû le lancer atrocement. D'autres personnes attendaient encore en haut des toits, et ils se dispersèrent en petits groupe de quatre, rejoignant des véhicules garés à divers endroits pas trop éloignés. Le brun, toujours sous le choc des événements, entra dans l'un d'eux accompagné de la femme et de deux autres personnes. Tout s'était déroulé beaucoup trop vite pour qu'il puisse assimiler quoi que ce soit.

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Bon au moins c'était un long chapitre ! Et il s'est passé pas mal de choses ! Un GROS retournement de situation ! Vous avez en plus eu droit à une petite scène de Parkour tant attendue ! Et je vous annonce qu'il y en aura beaucoup plus SOUVENT ! Ça va faire des heureux ça, hein ? Héhé ! :3 Dîtes, vous pensez que c'est qui qui va découvrir qui en premier ? Et vous avez vu, y a plusieurs chiens ! Même si bon, y en a un principal quand même :3 J'espère que ça vous convient quand même :) A partir de maintenant les choses vont vraiment avancer, on va rentrer dans le vif du sujet ! (Promis j'aurai publié le chapitre prochain dans une semaine max ! Main sur le cœur !) Et oubliez pas de me dire si vous désirez que je passe en rating M pour cette fic ou non, parce que je suis un peu pommée perso XD Sinon le perso de LEVI va VENIR EN FORCE ! Il sera beaucoup plus présent, pour votre bonheur !

Beuzouilles mes bébés love ~

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