Que justice soit faite...

Chapitre 9 : Étrange rencontre

7891 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 10/01/2018 10:13

 Cripi se réveilla, le vent balayant ses cheveux et caressant ses joues. Face à lui, se dessina une vallée, recouverte de champ coloré, bordé par de grandes montagnes. Il baissa la tête, il était perché en haut d'un arbre, surplombant un petit village construit sur le bord d'une montagne. Les maisons avaient des toit carre en tuiles rouge, il devait y avoir une trentaine de bâtisses. Après quelques longues minutes où il contemplait le paysage, une voix l'appela :


"- An ! Descends de ton perchoir ! On t'attend pour jouer ! "


Cripi cherchait d'où provenait la voix, il remarqua un jeune enfant habillé d'un kimono bleu clair, de là où il était, il devinait des pétales blanche peintes sur le bas de son habit. L'enfant devait avoir à peine six ans. Cripi dit alors : 


"- Ah, tu es là Yang ! J'arrive ! "


Il descendit le long de l'arbre, se balançant de branche en branche, cet alors qu'une d'entre elle était trop fragile pour supporter le poids d'un jeune ionnien. La branche se fendit, laissant Cripi tomber au sol, il ferma les yeux de peur. Il sentit que quelqu'un l'attrapa par le col, effrayé, il tenta tout de même d'ouvrir les yeux. Un Vastaya, un homme recouvert de plume ayant des ailes dans le dos, l'avait attrapé. Une fois au sol, Cripi s'agenouilla, les larmes aux yeux, son sauveur lui dit alors :


"- An, relève toi ! Tu es un homme, nan ? 

- sniiif... Oui... " 


Il se frotta les yeux après s'être redressé. Son sauveur devait avoir la trentaine, il avait un kimono rouge, des plumes arc-en-ciel peint dessus. Son visage était ovale, un bec jaune lui servait de nez et de bouche. Ses cheveux étaient rouges, mi - long, s'arrêtant à la fin de son cou. Ils étaient plaqués vers l'arrière, deux mèches jaunes partaient du haut de son front pour s'arrêter au niveau de son dos. Ses oreilles finissaient en pointe. Ses yeux en amande n'avaient pas de couleur fixe, ses pupilles changeant de couleur à un rythme régulier, passant du rouge au bleu en passant par le jaune, tout comme un arc-en-ciel. Il avait deux ailes multicolores dans le dos, il les avait repliées afin de ne pas les salir.


L'enfant du nom de Yang les rejoignit, s'agrippant à la tenue de l'oiseau. Il dit alors, en fixant Cripi :


"- An ! Tu m'as fait peur ! 

- Yang à raison petit, j'espère que cette frayeur te servira de leçon ! "


Cripi ne répondit pas, se contentant de sécher ses larmes. Sa fierté d'enfant l'empêchait de répondre. Lorsque son regard croisa celui du Vastaya, qui le fixait d'un air inquisiteur, il répondit enfin :


"- Pardonnez moi maître Yasan... "


Les yeux de Yasan semblaient laisser transparaître de la joie. Le Vastaya posa un genou à terre puis plaça une main la tête de l'enfant. Cripi pouvait sentir des la chaleur s'échapper de la patte de son maître. Cripi lui sourit, d'un air innocent. Yang, qui était un peu plus petit que lui, passa sous le bras de l'oiseau afin de se mettre à côté de Cripi. L'enfant prit alors la deuxième main du Vastaya pour la mettre sur sa tête, Yang semblait heureux. Une larme coula de l'œil droit de l'oiseau, il ne chercha à la cacher, il se releva puis dit :


"- An, tu sais un jour, je ne serrai plus capable de vous défendre... Ce jour-là, tu devras veiller sur ton petit frère ! 

- Un jour, je serrai aussi fort que vous maître ! 

- Je ne suis pas ton maître petit... Je suis ton ami, rien de plus, rien de moins... 

- Je serrai assez fort pour me défendre tous seul ! " Cria Yang en resserrent son kimono.

"- On verra qui est le plus fort ! " Lui répondit son frère avec le même enthousiasme. 

"- Allez jouer, je crois que vous êtes attendu ! "


Yasan pointa du doigt un petit groupe d'enfants appelant les deux frères pour jouer. Cripi acquiesça, sourit au Vastaya avant de courir en direction de ses amis. Yang le suivi alors, pestant contre son frère qui ne l'attendait pas. L'oiseau les regarda partir, ses yeux traduisaient tout l'amour qu'il portait à ces deux enfants. Cripi se retourna et vit Yasan s'envoler. D'un coup, tous devint noirs. Des cris remplaçant les rires, le crépitement des flammes succédant au vent.


Cripi se réveilla d'un coup, en sueur. Le vacarme qu'il causa fit sursauter Ekko qui dormait à ses côtés, sur un fauteuil noir. Le guerrier, paniqué, regardait autour de lui. Il remarqua Vi allongeai dans un lit à sa droite. Le Zaunien se rapprocha de son ami et posa une main sur l'épaule du guerrier afin de le calmer. Il lui dit alors :


"- Cripi ! Cripi, je suis là ! Calme toi... Tu es en lieu sûr... " 


Lorsque le ionnien vit le visage de son ami, sa respiration ralentie, ses tremblements se stoppèrent. Il tient alors son crâne avec sa main ganté, il réussit à se calmer. Ekko poursuivit :


"- Tu m'as fais peur frère ! 

- Excuse moi Ekko... Dit moi, personne n'a était blessé ? 

- Nan, ne t'inquiète pas. Je vais aller chercher les autres, surveille Vi pendant mon absence s'il te plaît.

- Bien sûr... "


Ekko donna une tape sur l'épaule de son ami avant de se lever en direction de la porte. Une fois seul, Cripi jeta un regard à la pièce où il se reposait. Les murs étaient blancs, des rideaux bleus empêchaient le soleil d'envahir la chambre. Dans le noir, ses yeux émettaient une faible lumière, colorant les murs de la pièce. Face à lui, il n'y avait rien, son regard se perdit quelques instants dans le blanc, bleuté, de la paroi. Il se remémora cet étrange souvenir. Cet enfant, Yang, était il vraiment son frère ? Qui était ce Yasan ? An serait son véritable nom ? Ce village, il avait l'impression de l'avoir déjà vu... Autant de questions et de remarques traversaient son esprit. Un ronflement de Vi le sorti de ses pensées, ce qui lui fit tourner la tête. La femme dormait, elle semblait n'avoir pas complètement rétabli ses blessures. Cripi se leva, afin de voir l'état de son corps, afin de voir si la bombe l'avait blessé, rien n'était apparent sur son torse. Il avait beau chercher, aucune cicatrice n'était visible, si ce n'est celle de son bras. 


Ce souvenir lui donna un objectif clair : retrouver son village natal, demander des explications à l'homme qui serait son frère afin de retrouver la mémoire. Cependant, comment pouvait il faire cela ? Il était comme perdu dans un monde dont il ne connaissait rien. Il chercha à s'habiller, ses vêtements étaient posés sur une chaise des plus basique. En enfilant son tee-shirt, il eu mal, s'il n'avait pas de blessure apparente, mais il avait tout de même des courbatures. La porte s'ouvrit face à lui, laissant pénétrer un rayon de lumière. Apparu alors Ekko, accompagné du Professeur Heimerdinger et Caitlyn. Les deux humains semblaient inquiets, ce qui ne rassura pas le guerrier. La shérif alla directement s'asseoir au bord du lit de son acolyte. Elle fixa d'abord le visage serein de son ami avant de se tourner vers Cripi. Elle lui dit alors :


"- Ça va Cripi ? 

- Je n'ai que des courbatures. Et toi ?

- J'ai pas vraiment était touché, tu sais. J'espère que Vi s'en sortira aussi bien que toi... Même si elle a l'air de bien le vivre. " Elle sourit en voyant Vi ronfler dans son sommeil. 

"- Cripi, le prof doit te dire des choses importantes... " Enchaîna Ekko, d'une voix tremblante. Le guerrier ne répondit pas, portant alors son regard vers le Yordle. 

"- J'ai plusieurs choses à te dire... Premièrement, la puissance dont tu as hérité semble instable. Les écrits semblent être un sort d'emprisonnement, comme si ton gant servait à contenir quelque chose. L'as-tu remarqué ? "


Il réfléchit, devait, il lui dire la vérité ? Pouvait-il seulement lui dire ? Cripi ne ressentait pas la présence du dieu, cependant, il partage le même corps. Il lui semble évident qu'il voie et entend les mêmes choses que lui. Cependant, ne rien dire ne ferait pas avancer les choses... Cet alors que l'écho de Kaminari retentit en son esprit, le m'étant en garde. Dire la vérité pourrait aussi lui être néfaste, dire à de simples mortels qu'un ancien dieu est vivant pourrai lui causer moult problèmes... 


"- Je ne sais pas trop... C'est comme s'il y avait une présence en ce gant, cependant, je ne saurai dire quoi...

- Je vois, je te conseille de te renseigner auprès du concepteur de ce gant, un certain dieu du nom d'Ornn. 

- Ornn ? " Répéta Ekko intrigué.

"- Ornn est une ancienne légende Freljordienne, mais depuis que j'ai vu ce gant, les contes semblent être réels... Tu n'as qu'a tenter ta chance là-bas. Dans tous les cas, ce gant provient de Freljord, ses composants ne viennent que de là-bas...

- J'irai dans ce pays après avoir retrouvé le mien... " Le professeur le coupa alors :

"- D'ailleurs, en analysant ton ADN j'ai découvert que tu possèdes belle et bien un facteur auto guérisseur, ce qui explique ton rétablissement aussi rapide. Cependant, il semble servir à contrer le gant...

- C'est-à-dire professeur ? " Demanda Ekko.

"- Eh bien, je ne saurai pas vraiment l'expliquer, mais c'est comme si le gant détruisait le bras qu'il contient. Et donc ce facteur servirait à contrer cela. 

- Donc ce gant agit comme un poison ? " Répliqua Caitlyn.

"- Exacte, ce qui m'étonne est que notre ami n'est subi aucune mutation physique. Fusionner des souches ADN ainsi peut rapidement être dangereux... 

- C'est peut être grace à ce facteur que Xerlin et Ganfys pouvait continuer à se battre... " Marmonna Cripi.

"- Au final, je n'ai pas percé les mystères qui entourent cette arme. C'est pour cela que je vais te demander, mon chère Cripi, de le faire à ma place. Donc, je te le demande, lorsque tu auras retrouvé la mémoire, pourra, tu partir à la découverte de cet artefact ? 

- Bien sûr, de toute façon, le gant fait parti de moi. Je veux absolument savoir à quoi il sert et son histoire.

- C'est très bien ! D'ailleurs, tiens. " Le Yordle lui tendit deux modules, quasiment identique à ceux offert pas Steiheur. Il poursuivit sa phrase :

"- Normalement, ils ont exactement comme tu me l'as demandé. Tu as deux modes, un mode ou seules les lunettes sortent et un autre ou le casque entier se crée. " Il lui indiqua par des mouvements de main chaque bouton sur les modules. " J'ai tout de même rajouté un moyen de me parler à très longue distance. C'est-à-dire que tu pourras me parler de n'importe où, si la connexion se fait bien sûr... En vérité, c'est un prototype ! Donc si cela explose... Je m'excuse d'avance ! " Il rit un peu. Contrairement à lui, Cripi laissa paraître un visage méfiant. D'horribles souvenirs lui revinrent...

"- Il vaudrait mieux que cela n'arrive pas... J'en connais déjà les conséquences. " Le ton colérique et strict de sa phrase alerta le petit groupe, aucun n'osa lui demander pourquoi. Heimerdinger reprit alors, d'un ton amusé :


"- Vous manquez d'humour mon chère ! Dois-je vous rappeler que cette invention vient de la plus grosse tête de Piltover ? " Il pointa du doigt sa chevelure anarchique.


Le visage du guerrier reprit son expression neutre habituel, voir même, il esquissa un léger sourire. Cela détendit l'atmosphère, Caitlyn laissa échapper un léger soupir. Ekko reprit la discussion :


"- Que va tu faire maintenant ? Tu retournes chez toi ?

- Oui, je pense... J'avoue que je suis perdu entre ce que l'on me dit, ce que je me souviens et les récits. Il y a une chose dont je suis sur : je suis un ionnien et on m'attend dans mon pays natal.

- On t'attend ? Qui ça ? " Demanda Ekko intrigué.

- Mon frère... Mon "maître"... Je viens de me souvenir d'eux. Ils doivent en savoir plus sur moi ! 

- Si tu veux partir en direction de Ionia, je te conseille de trouver quelqu'un qui serait te diriger... Ce pays est assez grand et remplie de lieu secret. De plus, nous n'avons que très peu de carte du pays. " Expliqua Caitlyn.


Heimerdinger sortit une feuille et un stylo de ses poches, qu'il posa sur un tabouret avant de gribouiller sur la feuille. Ekko prit alors la parole :


"- Donc tu vas partir ? 

- Oui, le plus rapidement possible.

- Je ne veux pas moi ! On a besoin d'un héros à Zaun ! On a besoin de quelqu'un de droit, de juste et de courage. Quand je t'ai aidé, tu m'as dit qu'on est tous des héros... Mais je n'en ai pas les épaules ! 

- Petit, si Cripi reste ici, il va causer plus de mal que de bien, ça me désole de l'avouer. Il est instable mentalement, tu as bien vu qu'il est capable du bien comme du mal Nan ? 

- C'était un accident !

- Et alors ? Combien il y aura d'accident s'il reste ?

- Mais...

- Ekko, de plus s'est égoïste. Cripi à besoin de retrouver sa vie, ses souvenirs, son pays !

- C'est bon Caitlyn, je pense qu'il a compris ! " Dit le concerné, calmement, mais d'un ton strict. Cripi posa son bras gauche sur l'épaule du jeune homme.

"- Ekko, tu sais quand tu m'as aidé alors que j'étais inconscient. Quand tu m'as défendu auprès de la police. À ce moment là, j'ai vu un héros. 

- Mais ce...

- Qui d'autre la fait ?

- Personne...

- Écoute, tu es jeune et fort, tu connais les lieux et sais comment fonctionne cet endroit. Moi, je ne sais rien ! Si tu as réussi à voir de l'espoir en moi, tu le trouveras dans plein d'autre jeune Zaunien. "


Ekko releva la tête, dans ses yeux, on pouvait lire de l'admiration. Ce qu'il voyait en Cripi était plus qu'un exemple, mais un grand frère adoptif. Malgré le peu de temps qu'il avait passé en sa compagnie, il avait réussi à lui faire perdre ses doutes sur son but. Il avait repris espoir, il s'excusa alors :


"- Excuse moi d'avoir agi comme un enfant...

- C'est normale à ton âge d'être encore un peu enfant. Cependant, c'est cela qui permet d'avoir des idées et faire avancer les choses ! " Répondit Heimer, le visage rivé sur sa feuille.


 Cripi posa sa main sur les cheveux du jeune homme, le décoiffant un peu, avant de lui sourire. Il se redressa puis demanda à la shérif où était son sac. Heimerdinger lui tendit alors la feuille, sur là quelle était dessiné un continent, il accompagna son geste en précisant que c'est une carte de Valoran. Elle allait lui permettre de, grossièrement, se repérer, du moins sur la direction à prendre entre chaque grande ville. Il la regarda, cherchant son pays, Caitlyn posa alors son doigt dessus, elle lui conseilla de passer par Demacia. La shérif lui ordonna aussi d'éviter de passer par Noxus, à part si son souhait était de mourir. Le guerrier plia soigneusement la petite carte afin de la glisser dans une pochette intérieure de son manteau, qu'il avait enfilé par la même occasion. Il attrapa son sac, que la shérif lui tendait, avant de placer les modules sur ses oreilles. Une fois prêt, il commença à saluer le prof, lui tendant la main, le Yordle sourit, ce qui ce voyait à peine à travers son épaisse moustache, puis lui serra. Caitlyn lui sourit et lui dit :


"- Surtout ne change pas, reste le Cripi qu'on a connu ici ! Si tu reviens, évite de tous détruire."


Il lui répondit en imitent un salut militaire ce qui fit rire la shérif. Lorsqu'il s'approcha d'Ekko, ce dernier baissa un peu la tête, il voulait qu'il reste toute en sachant que cela n'arrivera pas... Cripi l'enlaça, le remerciant pour tout ce qu'il avait fait pour lui. Cela accentua le sentiment du jeune homme, qui le remercia à son tour la gorge noué. Avant qu'il ne se sépare, il lui dit :


"- Reviens me voir quand tu voudras grand frère... "


Le guerrier joua le jeu en lui promettant de revenir une fois qu'il en saura plus, finissent sa phrase par "petit frère". Le jeune homme sourit, les yeux humides. Cripi se dirigea alors en silence vers la fenêtre, qu'il ouvrit afin d'accéder à un assez grand balcon. Il y avait assez de place pour qu'il déploie ses ailes, il se retourna une dernière fois vers ses premiers amis en leurs souriant. Il activa ses modules afin de créer son masque, qui lui avait manqué. Il s'envola alors et parti en direction de Demacia, préférant survoler la ville plutôt que trouver d'autre ennui dans la cité. 


Lorsque la silhouette du guerrier était à peine visible, Caitlyn reprit un air sérieux et fermé. Finalement, cet homme avait provoqué un certain désordre dans sa ville. Maintenant, elle devais réparer ses erreurs puis reprendre du service. Elle pria pour que Vi eût raison sur le guerrier, Caitlyn avait vu le pouvoir destructeur de l'homme. Cependant, ce qui l'inquiétait le plus était la capacité de Cripi à se faire aider, par fois au détriment des autres... Cela la désolait d'avoir un regard aussi pragmatique sur ce monde. Avec le départ du ionnien, la shérif redevient la policière hautaine et impitoyable de Piltover, à son grand regret... Cela, Ekko l'avait remarqué, il avait compris qu'en Piltover ses seuls alliés sont Vi et le Prof. Avant d'accompagner Heimerdinger vers la sortie de la chambre, il demanda à la shérif de remercier Vi pour l'avoir aidé, ce qu'elle promit de faire. Une fois la porte fermée, le professeur lui proposa de devenir son disciple, Ekko refusa, toute en remerciant le Yordle d'avoir pensé à cela. Il compléta sa réponse en expliquant qu'il voulait garder son indépendance, Victor et Jayce, deux éminents scientifiques, l'ayant dégoûté de la haute sphère scientifique. Le Yordle comprit, lui demanda tout de même de passer le voir de temps en temps s'il avait besoin d'aide. Ils se dirigèrent alors vers la sortie de l'hôpital, en discutant du futur...


Cripi volait, passant entre les bâtiments et les véhicules volants. Ses battements d'ailes étaient puissants et assez lent, malgré cela, il allait à une bonne vitesse. Son casque brillait, reflétant les yeux du guerrier, cela laissa une courte traîné bleuté, à peine visible. La bandoulière de son sac passait entre ses deux omoplates, gênant légèrement ses mouvements. C'était la première fois qu'il volait à l'air libre, les caresse du vent lui donnaient de petit tremblement. Les rares véhicules qu'il croisait l'esquivé aisément, leurs conducteurs dévisageant le ionnien. Au bout d'une dizaine de minutes, plus aucun immeuble ne gênait sa vue, se dessina alors une assez grande plaine, remplie de bâtiment qui formait des villes. Plus il avançait, plus le nombre de maisons diminuait. D'ailleurs les bâtiments n'était plus lisse et homogène, ils étaient faits de pierres et de tuiles, cependant cela restai harmonieux. Cripi survolait une grande route, où les calèches avaient dépassé en nombre les véhicules de Piltover, effet inverse dans la capitale. Cela l'étonna de voir ces deux types de véhicules l'un à côté de l'autre. Il décida de se rapprocher un peu plus du sol lorsqu'il vit un regroupement de véhicules. Tous s'étaient arrêté devant une ville plus grande que les autres, les bâtiments était un parfait mélange entre ceux de la cité et celle de la banlieue. Il se posa non loin de l'entrée de la ville, se posant délicatement afin de ne blesser personne, mais aussi de ne pas tomber.


Une fois, les deux pieds au sol, ses ailes se replièrent avant de disparaître, laissant les passants bouche-bée. Un cercle s'était créé autour de lui, les personnes chuchotant à propos de lui. Il se sentit un peu honteux, voire gênait d'attirer autant l'attention, il décida alors de partir en direction de la ville, la foule le laissant partir. Cripi marchait au milieu des passants, il comprit vite qu'il était arrivé un jour de marché, de nombreux exposant vendaient des fruits et légumes, plus ou moins étrange. D'autres stands présentaient des vêtements ou des tapisseries, alors que certain, m'étaient en avant des bijoux ou produits de beauté qui ne venaient pas d'ici, d'après leur dire. Malgré la présence d'une foule, il était plus aisé de se déplacer ici qu'à Piltover remarqua le guerrier, les gens marchant tranquillement. Parmi les habitants, qui semblaient être d'une classe moyenne, des aristocrates de Piltover faisaient leur course, cherchant des aliments frais. Cripi se déplaçait dans cette foule, évitant de croiser les regards trop insistant. Un homme l'interpella, lui proposant de goûter un fruit pouvant s'apparenter à une pomme, il prit un quartier, le goût sucré du fruit lui donna faim, il acheta alors deux fruits, en utilisant l'argent qu'il lui restait, ranger gentiment par Caitlyn dans une de ses poches. Il continua alors son chemin, en croquant dans une de ses pommes. Il arriva dans ce qu'y semblait être le centre-ville, les plus grands stands s'y étaient installé, au milieu de la place, une petite fontaine, ornée de chevaux en pierre, permettait au passant de boire. Cripi fit rapidement le tour des étalages, il s'arrêta à nouveau pour acheter à manger. Alors qu'il faisait ses achats, il se sentit observé, le guerrier releva alors la tête sans réussir à savoir d'où venait cette impression. 


Adossée à un mur, une personne recouverte par une capuche et un long tissu, recouvrant la totalité de son corps, fixait Cripi. On pouvait deviner deux petites bosses sous la capuche de l'étrange personnage. Ses yeux n'était pas visible, seul une bouche féminine ressortait. Elle fixait Cripi, ne le quittant pas du regard. La magie qui émanait du guerrier intéressait la femme, reniflant au maximum le doux parfum laissé par cette source d'énergie. Le ventre de la femme gargouilla alors, elle força sur sa bouche, comme pour se retenir. Un œil orangé, à peine visible, apparu sous l'ombre de sa capuche. Lorsque le guerrier se retourna en sa direction, elle ne bougea pas, fixant un autre endroit. Après quelques minutes, l'homme reprit sa marche à travers la foule, elle décida de le suivre, son ventre faisait de plus en plus de bruit. La bouche de la femme s'ouvrait un peu, laissant apparaître deux crocs, un de chaque côté de sa mâchoire. La cape qui la recouvrait semblait bouger dans son dos, comme s'il y avait quelque chose dessous qui était intenable. Plus Cripi avançait, plus la femme se rapprochait de lui, avec une discrétion des plus parfaite. Elle esquivée aisément les passant, qui ne faisait pas attention à elle. Lorsqu'elle vit une ruelle à l'écart, elle décida de s'approcher au plus près du guerrier. Quand seulement un mètre les séparaient, deux yeux orange vif se dessinèrent sur le visage masqué de la femme. La lueur de ses yeux commença à virer à un rose pâle, ses pupilles, d'un noir profond, faisaient contraste avec cette nouvelle couleur reposante. Cet alors que Cripi s'arrêta, la foudre de ses yeux ayant eux aussi viré au rose, laissant passer une lumière apaisante à travers ses lunettes. La femme passa alors devant lui sans se retourner, lorsqu'elle arriva à son niveau elle lui murmura de la suivre, ce qu'il ne répondit pas un hochement de la tête. Ils se séparèrent de la foule afin de rentrer dans la ruelle qu'avait vue la femme. Une fois à l'abri des regards, elle lui ordonna de se stopper. Elle commença renifler la magie qui émanait du guerrier, cela la faisait trembler, exciter par le repas qu'elle allait faire. La manipulatrice fit enlever ses lunettes à sa proie, lui laissant apparaître les orbites étranges du jeune homme. Elle n'y porta pas attention, rendu folle par sa faim. Elle le fixa dans les yeux et commença à être en transe... 


La femme pénétra l'esprit de Cripi, voulant se nourrir de ses pensées, ses souvenirs. Elle était habituée à faire cela, rien qu'en pensant au repas qu'elle allait faire elle en avait l'eau à la bouche. Après quelques minutes, elle commença à atteindre les souvenirs du ionnien cependant rien ne se passa. C'était comme si elle était dans une immense salle noire, jamais cela ne lui était arrivait auparavant... Quelques souvenirs lui vinrent alors, elle vivat d'abord la chute du guerrier et son sauvetage par un Vastaya. Le deuxième était une vision d'horreur, elle vit un village brûlé et une étrange ombre l'étouffer... Elle paniqua avant de revenir dans cette immense salle noire, elle se sentait étoffée, pressurisée. Jamais elle n'avait vécu une expérience comme celle-ci... En un instant, elle se retrouva attachée à un fauteuil, elle paniquait, essayant de bouger ses bras. Un étrange homme en blouse blanche sortait plusieurs outils devant elle. Elle regarda son bras droit, il était ensanglanté, des traces de coupures et piqûre le parcouraient. L'homme s'approcha alors, continuant à charcuter le bras déjà endommagé. Elle ressentit d'horribles douleurs, ne pouvant crier, à deux doigts de vaciller vers la mort... Le scientifique glissa alors dans son autre bras une longue aiguille, remplie d'un étrange liquide. Chaque goutte qu'il pénétrait son corps lui donnait l'impression que ses veines s'enflammaient.... Elle réussit à crier sa souffrance, un grand Vastaya lui donna alors un coup sur le crâne, qui la fit s'évanouir... Une fois à nouveau dans cette salle immense et vide, elle vit les dernières aventures du ionnien, vivant chaque scène comme si c'était son histoire. Une fois avoir vu défiler la vie du guerrier, elle se retrouva à nouveau dans la salle, cependant une étrange masse noirâtre, à peine visible, lui faisait face. Deux immenses yeux rouges, aux allures de foudre, apparurent, ce qui paralysa la femme de peur. D'un coup, l'étrange créateur fonça sur elle, dans un hurlement de rage qui la fit crier... Elle sortit de l'esprit de Cripi, reprennent son souffle comme après s'être étouffé. Malgré sa faim, elle n'avait touché à aucun souvenir, trop perturbé par l'absence de ces derniers pour écouter ses pulsions, mais surtout par cette étrange créature.. Ses yeux reprirent leurs lueurs orangées, elle enleva sa capuche afin de s'aérer. Elle avait déjà vécu des scènes de massacres ou d’autre actions horribles, cependant jamais elle n'avait ressentit une pareille souffrance. Cripi retrouva alors ses esprits, ainsi que ses yeux d'origine. Il se maintenu le crâne, pour faire passer une douleur vive qui ne dura pas très longtemps. Une voix féminine, venant de derrière lui, vient alors à ses oreilles :


"- Que... Que... Tu n'as aucun... Tu n'as pas de souvenir ! Qui... Qui es-tu ? "


Cripi se retourna, alors il vit une femme dont le corps était recouvert d'une cape, cependant, derrière elle, neuf queues blanches de renard s'agitaient. Son visage était magnifique, des lèvres rouges séduisantes, des yeux d'un orange vif et brillant, de long cheveux d'un noir bleuté et trois petits trais marron sur chaque joue affinaient son minois. Ses cheveux étaient ébouriffés, des mèches traversaient son front, recouvert de sueur froide. Une frange arrivait tout de même à se détacher vers la droite. Ce qui interpella le guerrier était la présence de deux oreilles de canidé, de la même couleur que les cheveux de la femme, sur sa tête. Cependant, malgré ce jolie visage, seul de la peur et du stress y étaient présent. Elle reprit un peu ses esprits puis répéta sa phrase :


"- Pourquoi n'as tu pas de souvenirs ? Que t'est il arrivé ? "


Il la dévisagea, d'un air méfiant, avant de répondre par l'interrogative :


"- Comment sais-tu cela ? 

- J'ai... J'ai fouillé dans ton esprit... Je n'ai vu que souffrance et peur ! Qui était ce scientifique ? Et... Et ces Vastayas ? 

- Ce n'étaient que des fous... Dit moi, pourquoi avoir lu dans mon esprit ? 

- Je... " Elle hésita " La magie qui t'entoure m'a fait perdre la tête... Je ne me suis contrôlé et j'ai voulu dévorer tes souvenirs...

- Pourquoi ne pas l'avoir fait ? "


Cette question, d'apparence naïve, laissa la femme perplexe. Elle qui s'était préparée à se défendre était totalement surprise. Le stress qui était monté en elle redescendit lentement. Elle décida de répondre franchement à sa question, de toute façon, en ayant exploré ses pensées, elle avait compris qu'il était simplement un "grand enfant" perdu et qu'il pourrait la pardonner. Elle dit alors :


"- Lorsque j'ai pénétré ton esprit, je n'est rien vue, juste des fragments de souvenirs... Cela m'a surprise de voir quelqu'un sans aucun passé... J'ai aussi vu ce que ce scientifique t'a fait au bras...

- As-tu vue quelque chose sur mon passé ? 

- Rien de plus que toi... »


Elle n'osa pas lui raconter la scène où son bras se faisait charcuter, c'étais comme si l'inconscient du guerrier l'avait enfoui loin dans son esprit afin de le protéger, elle décida de garder cela pour elle. Sa gorge se noua quand elle repensa au monstre qui hantait l'esprit du pauvre homme. Elle reprit son souffle avant de continuer sa phrase :


« - Ce... Cependant, je pense pouvoir t'aider à rejoindre ionnia...

- C'est vrai ? Pourquoi donc me propose tu cela ? " 


Après quelques secondes de silence, où la femme réfléchie, elle répondit :


"- J'ai envie de me faire pardonner...

- Mais je ne t'en veux pas. Si tu dis vrai et que tu dis était incontrôlable, pourquoi t'en vouloir ?

- Tu m'as l'air bien inconscient...

- Si tu as vu en moi, tu devrais les avoir. " Répondit-il en ayant un léger rire. Cela fit sourire la Vastaya.

"- C'est vrai. En vérité, je cherche un moyen de me repentir... J'ai tellement volée de souvenirs que mon âme est en pleure... Je pense que t'aider sera déjà un bon début. 

- Dans ce cas-là, ravi de pourvoir t'aider ! "


Elle n'arrivait pas avoir me comprendre les réactions du guerrier, jamais personne ne lui avait parler ainsi après s'être fait contrôler. Elle ferma ses yeux, lâcha un léger souffle afin de faire disparaître tout son stress puis jeta un regard amical au ionnien. Elle se présenta :


"- Je m'appelle Ahri et toi ?

- Moi, je suis Cripi, mais tu dois déjà le savoir. Heureux de faire ta connaissance Ahri !

- Moi aussi, je viens de Ionia, j'étais parti pour une affaire personnelle, mais cela ne m'a rien apporté. Je vais t'aider à rentrer au pays !

- Je suis heureux d'avoir, enfin, trouve quelqu'un de Ionia. À partir de maintenant je te suis ! " 


Le ventre d'Ahri gargouilla, cela lui provoqua une petite douleur. Cripi qui s'inquiéta, voulu l'aider, mais elle le repoussa machinalement. Après quelques secondes, elle se redressa puis lui demanda de la suivre, en esquissant un sourire forcé. Elle attrapa sa capuche pour cacher à nouveau son visage, elle passa ensuite ses queues sous sa cape avant de prendre Cripi par le bras. Elle le tira un peu, afin qu'il la suive, il eu à peine le temps de remettre ses lunettes. Ils rejoignirent la foule, une fois fondue dans la masse Cripi lui demanda :


"- Tu veux une pomme ?

- J'aurai bien voulu cependant la nourriture normale m'insupporte, c'est comme manger des cendres... Ne t'inquiète pas, je sais à peu près me contrôler. 

- Je te crois alors ! Dit moi, as tu reconnue mon village, si tu la vue ?

- J'avoue que cela ne me dit rien, mais du peu que j’ai vue des alentours, il me semble que c'est dans la région Nord Ouest de l'île. "


Ahri marchait vite, Cripi se demanda pourquoi aller à cette allure cependant, il n'osa demander. Elle dit alors :


"- Si on marche comme ça, c'est pour prendre à l'heure une calèche qui nous avancera vers Demacia.

- Comment as... " Dit le guerrier, surpris, avant de se faire couper par la femme. 

"- Je peux lire en toi comme dans un livre ouvert. 

- Je vois... Dit moi, tu es quoi comme animal ?

- Premièrement, je ne suis qu'en parti animal et je suis une semi-renarde royal. Et ne me traite plus jamais d'animal au passage. "


Le ton strict de la Vastaya effraya Cripi. Il ne voulut pas répondre, cela fit rire un peu Ahri, qui se moqua de lui. Le guerrier était perplexe, ne comprenant pas la personnalité de sa nouvelle amie. Ils continuèrent de se déplacer entre les passants, la femme se déplaçait aisément à travers les différents groupes de personnes qui se déplaçaient autour d'elle. Cripi, quant à lui avait plus de problèmes, contrairement à la Vastaya, il n'arrivait pas à se faufiler entre les passants. Après une dizaine de minutes de marche, à un rythme assez rapide, ils arrivèrent à une place, à la sortie de la ville. On pouvait voir une dizaine de calèches arrêté sur les pavés, toute attendait à côté d'un panneau, indiquant leur direction. Certaine partait quand d'autre arrivait, l'endroit était noir de monde, paysans, aristocrates et villageois se mélangeait. Ahri tira à nouveau le guerrier afin qu'ils ne se perdent pas, ils se dirigèrent alors vers une auberge. Lorsqu'ils entrèrent, le brouhaha de la foule extérieur se faisait moins entendre. La renarde se dirigea vers le comptoir, derrière le qu'elle un homme, assez âgé, y était posté. Elle s'approcha de lui, cherchant à acheter deux passes pour la cité-état de Demacia. Elle demanda à Cripi de rester un peu en retrait, afin de surveiller leurs affaires. Le guerrier attendit, non loin de la Vastaya, il remarqua la présence de deux soldats, équipé d'armure légère, qui devait sûrement s'occuper de la sécurité. Il y avait peu de monde dans ce lieu, Demacia ne semblait pas être un lieu très prisé, en déduit le guerrier. Ahri s'adressa alors au vieillard, brisant le silence de la salle :


"- Bonjour, deux passes pour Demacia s'il vous plaît.

- La route est dangereuse vous savez ? 

- Je le sais bien.

- Pourquoi cachez-vous votre visage madame ? Vous avez peur des bandits qui rôdent ? 

- Exactement... Vous savez, être une femme peux vous attirer beaucoup d'ennuis.

- C'est pour cela que vous avez un garde du corps ? 

- Un garde du corps ? Ayez un peu de respect envers mon mari.

- Écoutez, je ne peux vous offrir de passe madame. "


Ahri comprit où voulait en venir le vendeur, il était méfiant envers eux. Il est vrai qu'à voir les deux amis, il était normal d'avoir des doutes. En plus de cela, la route reliant ce lieu à la cité était remplie de mercenaires Noxiens, ennemie de Demacia. Cependant, beaucoup de petits contrebandiers en profitaient pour attaquer les voyageurs. La renarde savait qu'elle ne pourrait payer sans retirer sa capuche, cependant le faire serai encore plus dangereux pour elle... Elle se retourna puis dit :


"- Chéri, le vendeur ne veux pas nous donner le droit de passage. "


Les yeux de la renarde changèrent de couleur, laissant leurs lueurs rose imprégner l'esprit du marchand. Cripi se rapprocha alors de la Vastaya, puis s'adressa au pauvre homme :


"- Quelle est le problème monsieur ?

- Aucun, excusez-moi, mais vous savait qu'avec tous ces vol... Tenez, voici deux passe pour Demacia, ça sera vers votre droite une fois sorti.

- Merci bien, je ne vous en veux pas, vous ne faites que votre travail. "


Il lui sourit puis déposa un petit tas de pièce accompagné d'un billet, le tous devait faire une quarantaine de pilt. Ahri passa son bras derrière celui du guerrier puis ils se dirigèrent vers la sortie, sous le regard insistant des deux soldats. Une fois la porte fermée, l'homme put reprendre ses esprits, il se tient le crâne, étant victime de maux de tête suite à l'occupation de la Vastaya. 


Lorsqu'ils passèrent le cadre de la porte, Ahri lâcha le bras du guerrier. Elle commença à avancer dans la direction indiquée par le vendeur, ouvrant la marche, devant le guerrier. Une vingtaine de mètres devait les séparer de leur calèche, alors, en marchant, la renarde dit :


"- Merci d'avoir joué le jeu, il ne nous aurait jamais donné les passes sinon.

- Temps que tu ne lui fais pas de mal ça me va moi.

- Bon, maintenant direction la cal… "


Ahri trébucha, ses jambes étant trop faibles pour marcher normalement. Elle savait qu’utiliser ses pouvoirs sans avoir d’énergie était dangereux, cependant, elle voulait quitter cet endroit, retourner sur ses terres d’origines afin d’aider ce Ionien et de laver ses péchés. Cripi la rattrapa par son col, de sa main ganté, cependant cela lui retira sa capuche et deux de ses queues sortirent de sa cape. Le guerrier l’aida à se redresser, une fois sur ses deux jambes, elle recouvrit à nouveau ses parties animales. Les passant qui étaient autour d’eux fixèrent la Vastaya, lui jetant de sombre regard. La renarde baissa la tête, honteuse, ses joues rougies par la honte. Le guerrier enleva son casque laissant apparaître ses yeux remplies de foudre, il balaya alors du regard la foule qui s’était accumulé autour deux. Des arcs électriques s'échappaient de son gant, ce qui intimida la foule, il dit alors :


" - L'un d’entre vous a-t-il un problème ? Sachez que je suis de mauvaise humeur... Dégarnissez avant que je m'énerve ! "  


La voix du guerrier était forte et imposante. La foule se dissipa presque aussi rapidement qu'elle s’était créée. La renarde murmura au guerrier de l'aider à marcher jusqu'à leur véhicule, ce qu'il fit de bon cœur. La voix de la femme était nouée par le chagrin, le fatigue et la faim. Elle s'agrippa au bras gauche du guerrier, qui remit ses lunettes de protection. Il pouvait entendre quelques soufflements venant de la Vastaya, lui n'osa rien dire, par peur de faire une bêtise. Ils avancèrent lentement, quelques regards se posaient encore sur la jeune femme, qui avait toujours la tête baissée. 


Cette marche infernale dura une dizaine de minutes, après les quelles Ahri indiqua la calèche qu'il allait prendre. Cripi montra les passes à un soldat qui les laissa monter, leurs calèches étaient divisées en deux cabines, ils prirent la moins remplie. Le véhicule devait faire six mètres de long et trois de haut, elle était faite de bois, dans un style vieillot. Quatre chevaux, aux robes variées allant du blanc au noir en passant pas des tachetées au colorié caramel. Il y avait quelques gravures ornemental, sur les portes et autour des fenêtres, représentant des branches feuillues. Le chauffeur était âgé, il devait aller sur ses cinquante printemps. Il avait une barbe longue couleur poivre et sel, des yeux marron et un visage légèrement bouffi. Il portait un long manteau en cuir de cerf. Un mercenaire en armure se tenait à ses côtés, des plaques de métal lui servaient d'armure, à sa ceinture était soigneusement rangé une épée dans son fourreau. Il portait un casque en acier recouvrant une grande partie de son visage. 


Les deux ionniens rentrèrent dans leurs cabine, seul une femme, ayant à peu près une trentaine d'années, était assis avec eux. Ahri, toujours aidé de son ami, s'assit face à elle, Cripi s'installa aux côtes de la renarde. La femme les salua, seul le guerrier lui rendit, excusant son ami auprès de leur voisine. Après deux minutes d'attente dans un silence religieux, le coché sonna une petite cloche, annonçant le départ du véhicule, il tira sur les lanières de ses chevaux pour les faire avancer. Assez rapidement, le véhicule atteins une vitesse de croisière. Ahri, exténué, s'endormit, la tête posée contre la vitre à sa droite. Cripi fixa un court instant, son ami, plusieurs questionnements lui vinrent alors, il préféra les garder pour plus tard, quand la Vastaya sera remis sur pied. En dormant, les queues de la renarde sortirent de sous sa cape, elles se placèrent sur les jambes de la femme, tout comme une couverture. Sa capuche tomba aussi, lentement, laissant ses oreilles à l'air libre. Cripi resta admiratif devant le visage angélique de son ami. Une toux, volontaire, de la part de leur voisine, sortie le guerrier de ses pensées. La femme face à lui lança un regard inquisiteur puis lui sourit, elle se présenta alors sous le nom d'Ildri.

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