Life is Strange : Le Gardien du Temps

Chapitre 13 : La vérité est ailleurs

1318 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 10/11/2016 02:13

Je me tenais debout, plongée dans l’obscurité du monde temporel. L’Ombre - ou plutôt -Pharos me parlait mais je ne comprenais pas le sens de ses paroles. J’avais l’impression d’entendre un écho.

« Max ? M’as-tu entendu ? » demanda Pharos

« Je ne comprends pas » dis-je toujours abasourdie

« C’est pourtant très simple, répondit Pharos. Tu ne dois plus essayer de contrôler le temps. Plus jamais ».

« Pourquoi ? »

« Les dommages que tes actes ont causés par le passé commencent à peine à se résorber, la « pelote » du temps est encore très fragile, soupira Pharos. Qui plus est l’origine de ton don reste toujours inconnue, il est donc trop dangereux de continuer à l’utiliser tant que je n’en saurais pas plus à ce sujet »

 

Depuis les explications de Pharos sur les premières personnes à avoir manipuler le temps et les conséquences de mes actes, j’avais beaucoup réfléchie. Peu de choses étaient sorties clairement de mes réflexions. Mais à cet instant précis, j’ignorais comment et pourquoi, une vérité m’apparaissait. C’était comme si cette vérité était caché au fond de mon être mais attendait le bon moment pour se révéler :

« Vous m’avez menti » fis-je en remarquant que les vibrations qui parcouraient le corps fait d’ombres de Pharos s’intensifiaient.

« Je te demande pardon ? » demanda-t-il, la voix caverneuse.

 

Le ton de neutralité qui composait habituellement la voix du gardien commençait à disparaître. Je ne pouvais m’empêcher de penser : « On fait tomber les masques semblerait-il »

« Avouez-le. Vous m’avez menti ou vous m’avez caché des informations » clamai-je en parlant plus fort. J’ignorais d’où venait cette certitude mais elle était belle et bien présente dans mon esprit. Face à cette vérité mon cœur commença à battre à toute allure.

 

Les « vagues d’ombres » gagnaient en intensité au fur et à mesure de notre discussion, comme si Pharos était incapable de contenir sa colère.

« Je t’ai dit tout ce que tu avais besoin de savoir ! crachait-t-il. Tu n’as pas besoin d’en savoir plus et d’autre part tu n’as pas à en savoir plus »

« Allez-vous faire foutre avec vos demi-vérités et vos mensonges. Je ne m’arrêterai pas tant que je ne connaitrais pas la vérité ! » lui dis-je avec hargne. La peur que le gardien m’inspirait au début de notre rencontre avait disparue pour être remplacée par la colère.

 

Pharos, qui avait quitté sa chaise, se dirigeait à présent vers moi. Le corps du gardien se mit à grandir terriblement vite et le volume de sa voix augmenta sensiblement :

« Petite insolente… Je suis le Gardien du Temps, fais ce que je t’ordonne ! Je ne laisserai pas le caprice d’une enfant corrompre le Temps ! »

«  Un gardien qui a passé son temps à dormir quand on avait besoin de lui, bonjour la fiabilité ! »

« Comment oses-tu ?! répliqua Pharos. Tu ne sais rien de ce que j’ai du faire pour réparer les dégâts que tu as causés. Je te conseille de peser chacun de tes mots ».

« Vous ne me faites pas peur, dis-je même si mon corps tremblait quelque peu face à l’ombre géante et menaçante qui se tenait à seulement quelques mètres de moi. Je continuerais jusqu’à ce que je sache toute la vérité ! ».

 

Pharos leva son bras droit comme pour m’attraper et je tentai de le stopper en arrêtant le temps. Le gardien s’immobilisa pendant une seconde puis le temps repris et Pharos se remit en mouvement. J’essayai de nouveau de l’immobiliser grâce à mon pouvoir mais sans succès :

« N’aggrave pas ta situation, Maxine»

 

Je reculai, ma nouvelle assurance disparue, et tentai de me concentrer pour quitter ce monde et retourner à la réalité. Pharos tenta de m’attraper mais mon corps était devenu intangible. Je commençais déjà à quitter ce monde ; l’environnement autour de moi se mit à tourner de plus en plus vite. Avant de quitter ce monde de ténèbres, la voix glaciale du maître des lieux me parvint :

« Défie-moi et tes actes ne seront pas sans conséquences, Maxine »

 

Alors que le tourbillon s’arrêtait, je remarquai que mes amis s’étaient agglutinés tout autour de moi. Chose étrange, leurs visages se trouvaient au-dessus de moi. J’avais du tomber dans l’herbe de la pelouse. Une migraine commençait à pointer le bout de son nez et je me sentais nauséeuse. Je me relevai et ma tête protesta. Mon mal de crâne se fit plus intense.

« Max tu vas bien ? » dit une voix que j’identifiai comme celle de Kate.

« Oui. J’ai juste besoin de me reposer quelques instants. Je n’ai pas pris mon petit-déjeuner ce matin… ».

 

Mes amis prirent la décision de me ramener à ma chambre. Pendant qu’elles m’accompagnaient jusqu’au dortoir, elles tentèrent de me parler mais mon esprit était totalement fermé. C’était comme si j’étais coupé du monde extérieur.

Bloquée dans mon esprit, je songeai à ma confrontation avec Pharos. Celui-ci m’avait menti ou du moins caché certains éléments. Mais la question était de savoir comment j’allais démêler le vrai du faux dans tout ce qu’il m’avait raconté.

Une fois de plus je me retrouvais seule, sans personne pour m’aider dans ma quête de vérité et contrairement à ce que j’avais tout d’abord pensé, je n’avais pas du tout avancé…

Je ne savais plus quoi faire, ni vers qui me tourner, le seul allié que je pensais avoir se révélait être peut-être une entité maléfique qui m’avait raconté des fables afin de faire taire mes questions. Et le pire c’est que cela avait marché…

 

 

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