I'm a Monster Hunter

Chapitre 8 : Chapitre 8 : Revanche

2904 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 28/05/2016 09:38

J’avais une revanche à faire. Seul. Je me sentais prêt désormais à affronter de nouveau ce foutu nargacuga qui avait tué les derniers survivants du crash … J’avais une armure en rathalos, un marteau en rathalos et la détermination qu’il me fallait. Cette fois ci, personne ne m’aidera, c’est une affaire entre lui et moi. Cette pourriture ne méritait pas de vivre et il allait regretter de s’être attaqué à moi !

Lorsque j’expliquai à notre quatuor mes intentions, ils refusèrent tous que je parte seul :

" - C’est beaucoup trop risqué, dit Thomas.

- Les nargacugas sont très dangereux, j’ai failli me faire tuer par l’un d’entre eux une fois et ça m’a servi de leçon ! renchérit Lucien.

- Je vous promet de revenir vivant, mais il faut absolument que je venge mes camarades morts. Une fois cela fait, je pourrai oublier à jamais tout ce qui s’est passé. Le crash, les morts, mes camarades tués sous mes yeux … Je pourrai tourner la page.

- Nous ne pourrons pas t’en empêcher mais sache que nous prierons pour toi, dit Malo d’une petite voix. "

Je me préparai, allai manger à la cantine des chasseurs et partis pour la dernière fois dans cette forêt qui avait changé ma vie.

Durant de longues heures, je cherchai le nargacuga, mais rien … Pas une trace, pas une odeur … Je finis par quitter les zones de chasses et entrai en territoire hostile. Ici, la forêt était plus dense et la lumière peinait à traverser le feuillage épais. Soudain, je le vis. L’avion. Il était toujours ici, même après les trois mois qui suivirent mon arrivée, seul quelques herbes avaient poussé dessus. Je me dis que ça pourrai être la moindre des choses que de rendre hommage à mes deux amis décédés puisque j’étais proche d’eux. Je partis donc vers le ruisseau où Pierre avait été empalé. Je cherchais son cadavre mais ne retrouvai rien à l’endroit où Clothilde et moi l’avions laissé. Je priai pour lui et partit voir la tombe de Clothilde. Cette fois, rien n’avait changé. La petite tombe était toujours là et par le fruit du hasard, certaines fleurs avaient commencé à pousser. Je lui rendis un court hommage avant de partir. En revenant vers l’avion, j’entendis un bruissement. Je me retournai brusquement et reconnu les kelbis qui nous avaient emmené au ruisseau. Ces petites biches étaient désormais pour moi, un signe de mauvais présage. Et j’avais raison. La terre se mit soudainement à trembler et le nargacuga apparut.

Le monstre me reconnut aussitôt avec son unique œil et hurla. Je me bouchai les oreilles et parti à l’assaut. Le monstre me donna un coup de patte que j’esquivai aisément en me baissant. Arrivant sous ses pattes, je lui frappai le ventre de mon marteau. Le monstre fit un petit bond en avant pour me frapper avec sa queue immense. Le choc fut intense mais je me sentais encore en parfait état. Je me relevai pendant que le nargacuga s’était mis dans sa position que j’avais reconnu la première fois comme une position d’attaque. Il me sauta dessus mais il passa trop haut et tenta de me frapper de nouveau avec sa queue qui s’était hérissée de piques acérés comme la première fois. J’évitai le coup mais le nargacuga me sauta dessus à nouveau et parvint à m’attraper entre ses pattes. Il se mit à me mordre avec sa mâchoire surpuissante. J’arrivais alors tout juste à lui fracasser le crâne avec mon marteau ce qui le fit relâcher prise. Je tentais de m’enfuir le temps de boire une des potions que Lucien m’avait données mais le nargacuga se mit à courir vers moi. Je me cachais dans un tronc d’arbre afin que le monstre ne puisse me rattraper.

Je bus et toutes mes forces revinrent. La bête tentait d’enfoncer le tronc mais sans succès. Je sortis par l’arrière pour le monstre ne puisse me voir. Je réussis à grimper en haut du tronc pour arriver au-dessus du nargacuga. Celui-ci ne me vit pas et tant mieux. J’attendis deux bonnes minutes en haut, le temps que mon marteau finisse de chauffer. Je me mis à prier pour que la bête ne se désintéresse pas de moi pour partir ailleurs. Au bout d’un petit moment, mon marteau s’embrasa. Deux secondes plus tard, j’avais sauté de ma branche et traversait le feuillage qui me fouetta pour atterrir dans un grand fracas sur le dos du nargacuga. Je lui éclatai le dos avec un grand coup de marteau porté à 10m plus haut. Le monstre s’étala au sol et je sortis mon couteau de chasse. Le monstre se repris et bougea dans tous les sens afin de m’éjecter. Quand il s’essouffla, je me mis à le transpercer avec mon couteau. Il se mit à hurler de douleur avant de recommencer à se débattre encore plus violement. Je tins encore mais avec beaucoup plus de difficulté. Je repris ma lacération une fois le monstre calmé. Il finit par tomber au sol dans une flaque de son propre sang.

Il gigota dans l’espoir de se relever mais j’en profitai pour lui frapper la tête à l’aide de ma fidèle arme. Ses poils grésillèrent sous les flammes, et la peau rose du nargacuga commença à apparaître à certains endroits. Le monstre se releva à peine que je l’étourdis, le faisant retomber au sol. Le monstre arrêta de bouger mais son cœur battait encore. Je me mis à le frapper frénétiquement dans l’espoir que ce dernier arrête de battre. Chaque coup fit tressauter le monstre qui hurlait de douleur à chaque fois. Mais ce fichu cœur refusait de céder et le monstre finit par se relever fou de rage. Il s’envola et s’enfuit alors vers le nord, plus profondément dans la forêt. Je risquais de me perdre en m’aventurant en terrain inconnu. Je me mis à suivre la direction qu’avait emprunté le monstre mais je ne le retrouvais qu’une grosse demi-heure plus tard. Il était en train de dévorer un pauvre petit aptonoth. Je le laissais faire, le temps de reprendre mon souffle et je me mis à manger aussi un bon steak, histoire de récupérer toute mon énergie. Je me cachais alors derrière un rocher, pour réussir à avoir l’effet de surprise. Mon marteau encore chaud, ne mis qu’une petite minute à s’enflammer de nouveau. Je le dégainai de nouveau et courut vers le monstre. Je montai le long de sa queue, pris appui sur son dos et sauta, pendant que la bête se retournait pour voir ce qui l’attaquait. Il se prit un merveilleux coup sur la tête qui le fit chavirer. Le monstre ne supporta pas vraiment et sauta, me percutant de plein fouet et m’envoyant valdinguer quelques mètres plus loin. Il hurla et son unique œil vira au rouge. Il me lança quelques pointes de sa queue dessus mais je les esquivais aisément. Il m’en envoya encore et encore, ne me laissant plus aucune échappatoire. Ses piquants semblaient repousser directement, il allait être dur de me rapprocher. Je finis par trouver une ouverture, fonçai, et mon marteau claqua contre la joue de la bête. Sans laisser de répit, je lui brisai ses lames de rasoirs qui explosèrent en mille morceaux, ne laissant qu’un petit reste sur l’aile du monstre. Celui-ci cria et tenta de m’agripper. Quel échec cuisant dites-moi. Je lui balayai les pattes arrières avec mon marteau et il tomba au sol.

Ce fut le moment décisif. J’atteignis sa queue et me mis à lui renfoncer les pointes dans la queue. Cette dernière finit par se couper toute seule. Le monstre bascula en avant de se retourner vers moi. Et oui mon grand, avoir des lames de couteau sur la queue, c’est aussi risqué pour toi dans certains cas. Je posais alors un piège pour le capturer et ainsi l’humilier en public plus tard. J’attirais le nargacuga dedans mais la bête étant plutôt intelligente évita la fosse piégée en sautant par-dessus, atterrissant par la même occasion sur moi. Il tenta de m’écraser avec ses pattes et j’entendis mon armure craquer. Il fallait que j’en finisse au plus vite ou j’allais y rester. Seulement, je ne pouvais plus bouger. Mes bras étaient écrasés et tout mon corps me faisait mal. Je sentis l’odeur fétide du monstre et cela m’empêchait peu à peu de respirer correctement. Je devais me libérer à tout prix. Par bonheur, une nuée d’oiseaux s’envola au moment où le monstre cria de nouveau. Mes oreilles ne subirent aucun dégâts grâce aux merveilleux bouche oreilles que je m’étais mis au préalable en cas de problème.Le monstre se mit à regarder les oiseaux et cela me donna l’occasion de me libérer. Je me mis à le frapper à grands coups de pied et le monstre me relâcha sous l’effet de la surprise. Je roulais sur le côté et attrapais mon marteau qui était du tout proche. Je m’enfuis derrière un rocher le temps de récupérer un peu. Le nargacuga n’était pas de cet avis et me poursuivit. Je l’attendais de pied ferme et dès que sa tête sortit de derrière le rocher, elle fut accueillie par un magnifique coup de marteau en flamme. Je rengainai mon arme quand le monstre tenta de me griffer le long du corps. 

J’évitai de justesse cette attaque mortelle avant de grimper le long de sa patte avant pour arriver une nouvelle fois sur son dos meurtri. Je m’avançais peu à peu vers la tête mais le monstre n’étant pas de cet avis se roula par terre en agitant les pattes en l’air. Je fus donc écrasé par la masse monstrueuse de la bête mais je ne fis que m’enfoncer dans ses poils doux ce qui amortit considérablement le choc. Lorsque le monstre repris son souffle, je repris mon ascension vers sa petite tête. Je finis par m’accrocher aux oreilles et tirai dessus avec toute ma force, le monstre se remit à se débattre, je relâchai alors un peu mon emprise afin de ne pas tomber. 

Lorsque le monstre fini de bouger dans tous les sens je lui arrachai les deux oreilles en tirant dessus comme un dingue. Sans la moindre pause, j’enchainai avec l’œil restant qui céda plus facilement que le précédent. Le monstre, sourd et aveugle hurla de douleur, mais ne s’entendant pas se mis à hurler plus fort, encore plus fort, toujours plus fort. Le son devint tellement fort que l’onde de choc qu’il provoquait finit par m’expulser de la tête du monstre. Le monstre continuait de crier sans s’arrêter le rendant inapprochable. Je préférais attendre qu’il perdit sa voix pour reprendre la chasse. Je dus attendre cinq bonnes minutes avant que le monstre ne puisse plus crier. Je préparais alors mon coup final, profitant que le monstre ne bouge plus, réalisant ce qui lui arrivait. 

Mon marteau s’embrasa si puissamment qu’il ne devint plus qu’une immense boule de feu ardente. Je pris appui sur le museau du nargacuga, sauta, et éclatai son crâne qui vola en petits éclats, laissant le cerveau du monstre à l’air libre. Je le pris donc à main nue et tirai de toutes mes forces. La masse visqueuse ne pouvait s’échapper de mes mains et fini par céder. Le monstre s’effondra directement au sol dans une longue plainte déchirante. Le cerveau cessa de palpiter peu à peu.Je revins au village avec la magnifique cervelle sous le bras et bien évidemment tout le monde me regarda avec joie, fierté et en même temps un dégout profond. Enfin, pour le dégout, c’est à cause du cerveau bien sûr.

Mes amis m’accueillirent joyeusement et je leur racontai la chasse dans les moindres détails. Ils l’écoutèrent avec un ébahissement le plus total. Même s’ils ne doutaient pas de mes capacités, ils ne pensaient pas que j’étais capable d’éradiquer seul un nargacuga de la sorte. Je mis le cerveau dans un petit bocal et le gardai en tant que trophée contre ma vie passée. Désormais, j’appartenais à ce monde, et la Terre n’était plus qu’un lointain souvenir.

Quelques jours plus tard, l’Argosy vint de nouveau à Moga et j’embarquai avec Lucien et Malo pour Tanzia. Thomas étant le chasseur permanent du village Moga devait rester dur l’île. Nous nous dîmes adieu et je montai sur le bateau immense. Durant le voyage, Lucien m’expliqua deux choses :

La première est que Tanzia était la ville rêvée pour les chasseurs puisque la bibliothèque de chasse était là-bas. Elle recensait toutes les informations plus ou moins importantes sur chaque monstre existant sur cette terre. Par conséquent, une partie du quartier général de la guilde était ici. Les chasseurs étaient donc nombreux et des montagnes de quêtes nous attendaient. Lucien ajouta aussi qu’il y avait un merveilleux restaurant très réputé à Tanzia : le Tanzinya Grill. Il m’a aussi dit que ce restaurant remplaçait la cantine des chasseurs de Moga et que par conséquent, nous serions souvent amenés à y manger. 

La deuxième était que selon une vieille légende qui circule là-bas, un monstre immense du nom de deviljho trainerait sur le terrain de chasse de Tanzia. Son appétit insatiable lui aurait donné le surnom de Vorace.

Lucien est depuis longtemps sur ces traces mais il n’eut jamais la chance de l’apercevoir.

Ce dernier point m’intriguait fortement. Comment un monstre aussi gros et aussi dangereux fait-il pour échapper à la vue de tous les chasseurs et des chercheurs de la guilde ? Cette histoire était bien étrange et m’intriguait beaucoup. Mais au moins j’avais désormais un but : trouver le Vorace et le tuer afin d’entrer dans la légende.

Cap sur Tanzia !!!

 

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