Professeur Layton et l'ultime énigme

Chapitre 2 : Prologue: Les douleurs d'un héros.

1043 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 09/11/2016 23:30

Le temps est assez lourd, aujourd’hui.

À Londres, le ciel est couvert et il y a tellement de brouillard que l’on ne verrait pas plus d’un mètre devant soi; il n’y a pas l’ombre d’un être vivant dans les rues, tout semble mort.

Au milieu de cette ambiance oppressante, une jeune femme est en train de marcher, seule, dans les rues de la capitale britannique. Malgré la peur qu’on pourrait aisément lire dans ses yeux, elle continue d’avancer d’un pas déterminé, regardant à droite et à gauche comme si elle cherche quelque chose…

Le vent sifflote tout en faisant virevolter ses cheveux roux légèrement frisés, elle ajuste son chapeau blanc à bande bleue et ferme les boutons de sa veste bleu clair tout en regardant le ciel, un énorme orage s’annonce.« Hershel… » Appela-t-elle d’une voix qui exprimait l’hésitation et la peur qui la consumaient. Mais le concerné ne répondit pas et elle dut continuer sa marche en silence.

Elle entendit soudain un énorme bruit et se retourna immédiatement pour en connaître la source.

C’est alors qu’elle vit un énorme ouragan s’abattre sur elle. Ses yeux bruns s’écarquillèrent, elle recula de quelques pas, mais, paralysée par la peur, elle ne put s’échapper.

« Hershel »cria-t-elle « Hershel… »

Sa voix devenait de plus en plus faible, jusqu’à ce qu’elle se taise complètement. Elle avait disparu, engloutie par l’ouragan…

Et puis…

« Oh… »

Le professeur Layton venait d’ouvrir les yeux; il déplaça son regard à travers toute la pièce avant de déposer sa main sur son front.

« J’ai encore refait ce cauchemar » dit-il d’une voix épuisée. L’horloge indiquait six heures et demie du matin. Il était tôt, puisqu’il ne travaillait pas ce jour-là, mais il ne pouvait plus se rendormir.

Il se leva lentement, et avança vers le miroir accroché au mur de sa chambre, pour faire face à celui qui était devenu son pire ennemi : Lui-même.Et son reflet en disait long sur son état…

Il avait le visage pâle, les cheveux décoiffés et quelques cernes sous les yeux ; mais ça ne le choquait pas le moins du monde, vu tout ce qu’il avait dû endurer. Il ne comptait plus maintenant le nombre des nuits blanches qu’il a passées, ni les fois où il avait été réveillé par de terribles cauchemars. Sa vie avait complètement basculé depuis ce jour-là et, même s'il était aussi normal qu’auparavant aux yeux des autres, il ne s’était jamais vraiment remis de son chagrin.

« Professeur Hershel Layton… » Dit-il en contemplant son image « J’ai bien du mal à croire que c’est la personne que j’ai devant moi. »

Et Hershel poussa un long soupir…

Il était le professeur à renommé mondiale, il avait résolu des dizaines d’affaires qui troublaient la police, mais aujourd’hui, un sentiment de déception s’emparait de lui ; il avait le sentiment d’avoir raté sa vie et, quelque part, il n’avait pas tort.

Sa vie avait été une série d’adieux : D’abord ses parents, puis son frère, puis Claire, cette personne avec qui il dessinait joyeusement les traits d’un destin heureux qui fut perdu avant même de commencer.Il y avait aussi son assistante et, depuis peu, son apprenti. Le professeur commençait vraiment à douter que toutes ces expériences soient le fruit du hasard et se considérait comme un être maudit ; mais la vie devait bien continuer…

Toutes ces douleurs, toutes ces larmes, il les laissait pour lui-même, continuant à apparaître aux yeux des autres comme ce parfait gentleman qu’il a toujours été. C’est ainsi qu’il s’éloigna du miroir. Il prit un bain avant de s’habiller, comme à son habitude, d’un pull orange, d’un pantalon brun et d’une veste de la même couleur ; puis se dirigea vers la petite table qui se trouvait juste à coté de son lit pour saisir un objet d’une très grande valeur.

Layton, ce «héros» à l’intelligence hors pair avait à présent deux façades ; et la seule chose qui faisait la différence entre elles, c’était ce précieux haut-de-forme. Il le portait pour dissimuler sa personnalité comme on étale un drap pour couvrir quelque chose.

En avançant vers la porte de sa chambre, il passa près de ce miroir si sincère, il leva alors les yeux sans s’arrêter pour voir ce nouveau reflet, puis rabaissa la tête et continua de marcher doucement vers la sortie.

Cette journée, commencée dans le désespoir et les douleurs, allait, invraisemblablement, être le point de départ d’une nouvelle aventure, l’ultime énigme du professeur Layton.

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