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Chapitre 5 : Sans titre numéro 4.

561 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 10/11/2016 02:05

Professeur Layton VS Phoenix Wright : Ace Attorney.

Sans titre numéro 4 :

Elle pouvait sentir le vent jouer avec ses longs cheveux violets ; elle pouvait sentir les rayons du soleil frapper sur sa peau blanche. Elle pouvait sentir tout ça, debout au sommet du beffroi de Labyrinthia.

Elle pouvait aussi sentir le petit pendentif sur son coup, mais lui, contrairement au vent et au soleil, ne la rendait pas heureuse. C’était peut-être parce qu’il avait marqué le début d’une histoire où elle avait joué, malgré elle, un rôle qu’elle n’aimait pas du tout.

Depuis le sommet du beffroi,  Éva Belleduque pouvait aussi voir la foule d’habitants qui se regroupait devant l’entrée de la ville pour dire au revoir à ces étrangers qui, soit disons, les avaient réveillés d’un long cauchemar. Mais Éva avait choisi de ne pas participer aux adieux, non pas que leur départ l’attristait…

En réalité, elle ne savait pas si elle devait être reconnaissante envers eux, ou si elle devait leur en vouloir.

Elle put distinguer dans la foule l’image d’une jeune fille blonde qui secouait énergiquement les bras. C’était Aria, et elle avait été son amie. Elle était plus jeune qu’elle, et surtout beaucoup plus innocente. Elle n’avait pas songé à lui en vouloir ne serait-ce qu’une seconde pour le cauchemar qu’elle lui avait fait vivre durant dix ans. Car oui, Aria avait beaucoup souffert. Que ce soit par les habitants, et c’était la faute d’Éva, ou par sa propre conscience, et c’était la faute d’Éva aussi.

Ça avait été une longue quête pour l’ancienne inquisitrice. Elle y avait perdu son père… et sa meilleure amie.

Eh oui, même si Aria disait lui avoir tout pardonné, ne lui en avoir jamais voulu en premier lieu, Éva, elle, ne se pardonnait pas. Elle avait trahi Aria, avait été à l’origine de ses souffrances, et, comme si cela ne suffisait pas, avait nourri une haine démesurée pour elle durant toutes ces années.

On dit que c’est dur d’être trahi. Avoir trahi l’est encore plus.

Si seulement Aria avait été furieuse contre elle, si seulement elle ne lui avait pas pardonné. C’est tellement plus facile de se trouver des excuses lorsque les autres ne le font pas pour nous.

La cloche du beffroi sonna, rappelant à Éva Belleduque ce jour où elle avait «éradiqué la ville en la faisant sonner. La pensée la fit sourire, même si elle n’était pas forcément agréable.

Elle voulait rester la grande inquisitrice Aurora encore un peu.

« Y a-t-il pire dans la vie que la trahison ? »

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