Une étoile dans la force

Chapitre 2 : Difficultés à obtempérer

3269 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 27/01/2020 22:51

Je fis encore ce rêve, toujours le même. Cette personne que je ne vois pas, ce pendentif dans le cercle…Je me réveillais en sursaut et le front trempé.

Le soleil se levait sur Coruscant, les premiers rayons m’aveuglaient, et je posais les pieds au sol.

Réveil difficile. Je ne savais pas la signification de tous ses rêves et ce qu’ils pouvaient bien signifier, tout ce que je savais, c’est que ce que je percevais était flou.

Je me préparai rapidement, et le temps que je puisse finir on toqua à la porte.

-Bonjour maître woros.

-Bonjour chère Tayli, est-ce que votre nuit a été agréable ?

-Dans la mesure du possible.

-Ah, vous avez eu quelques complications à trouver le sommeil ? Souhaitez-vous m’en faire part ?

Je ne savais pas s’il fallait lui confier mes problèmes. J’étais assez perturbée par cela, mais au point de me confier à lui je ne savais pas.

-Si jamais j’ai besoin de vous dire quelque chose, je vous le ferai savoir maître.

-Bien, je reste à ton entière disposition si cela est nécessaire. Es-tu prête ?

-Oui, nous pouvons y aller.

Maître Woros partit devant moi. Je me rendis compte que depuis le début, je n’avais pas fait attention à sa démarche, ni son physique. C’était un monsieur d’une soixantaine d’années, les cheveux et une barbe grisonnante. Il avait un visage plutôt doux et des yeux gris clair. C’était quelqu’un de très calme, posé, ce qui me paraissait tout à fait acceptable pour un maitre Jedi.

Nous traversions un long couloir avec de grandes colonnes qui paraissaient interminables.

Les premiers rayons du soleil m’éblouissaient, et m’aveuglaient de cette couleur jaune orangé qui me faisait plisser les yeux.

C’est en continuant un peu plus loin, que maître Woros me fit signe de prendre l’ascenseur. Je tournai ma tête, et vit au loin une silhouette que je reconnaissais bien. Il était là en train de méditer face au soleil, une légère bise de vent vit flotter son uniforme, mais il resta aussi stoïque qu’une statue.

-     C’est Neran ? demandais-je.

-     Oui c’est bien lui. Ce garçon à une discipline de fer, tous les matins, il s’impose de méditer au moins deux heures et ensuite il part à son entrainement.

Je n’avais pas remarqué à quel point il pouvait être paisible. Malgré nos différences, j’espérais vraiment que l’on puisse mieux s’entendre.

-     Il faut y aller Tayli, le conseil nous attend.

-     Bien sûr maître, allons-y.

C’est avec une démarche déterminée que je pris cet ascenseur. Je savais exactement ce que j’allais dire et pourquoi.

Ils étaient tous prêts à me recevoir. J’entrais dans la salle.

-     Bonjour Tayli, me dit maître Yraku.

Je lui répondis par une révérence accompagnée par maître Woros.

-     As-tu pris une décision ? Choisis-tu de rejoindre l’ordre ? Ou rentres-tu chez toi sans exploiter ce que tu as au plus profond de toi.

Maître Woros et moi échangions un regard, il avait l’air plutôt confiant, me laissant prendre ma décision sans m’influencer, puis et je me suis lancée calmement :

-     A vrai dire, ni l’un ni l’autre.

Tous me regardèrent circonspects, puis ils commencèrent à parler entre eux a voie basse. Maître Yraku donna le ton :

-     Messieurs ! dit-il en levant la main, laissez-la s’expliquer, car je pense que nous mourrons tous d’envie de savoir pour quelle raison elle a pris cette décision.

Je m’avançai d’un pas et commença mon récit :

-     Tout d’abord, merci de m’avoir reçue, leur disais-je poliment. En effet, je ne veux en aucun cas rejoindre l’ordre ni rentrer chez moi. Néanmoins, je souhaite apprendre à me battre.

Maître Yraku se toucha la barbe, perdu dans ses pensées.

-     Et pourquoi devrions-nous t’apprendre à te battre jeune fille ?


A cet instant je me dis que ce fut le moment ou jamais.

-     Car je souhaite savoir ce qui est arrivé a mon père il y a 15 ans, et que je suis persuadée que quelqu’un l’a assassiné, mais que vous, membres de l’ordre cache cette vérité.

L’assemblée cria au scandale, mais je restai stoïque, les mains derrière le dos, maître Woros interrompit le brouhaha :

-     Messieurs, ne pourrions-nous pas examiner sa requête ? Je pense que c’est son droit légitime si elle souhaite s’aventurer dans cette voie.


-     Et nous faire passer pour des usurpateurs ? dit maitre Yraku. Cette jeune fille n’a aucun droit, et elle a le culot de non seulement décliner notre offre, mais aussi de nous accuser de diffamation.

Le bruit repris et puis l’un des membres du conseil l’interrompit a nouveau :

-     Mademoiselle, je comprends tout à fait votre désir de comprendre ce qui est arrivé à votre père, mais vous êtes motivé par la vengeance, et ce ne sont pas des préceptes que nous avons chez les jedi. Par ailleurs je vous assure que nos archives sont correctes et que nous disons la vérité.


-     Je ne veux pas une vengeance, je veux faire justice à mon pére, et pour les archives, je me ferais mon propre avis.


Maître Woros rajouta :

-     Après tout, c’est la fille de maître Darasum, ne pensez-vous pas que nous pourrions lui accorder le bénéfice du doute ? Quand à son entrainement, je peux m’en occuper.

Les membres du conseil restèrent sceptiques. Ils s’échangèrent quelques mots, puis Maître Yraku prit la parole :

-     Ce n’est malheureusement pas à vous d’en décider Maître Woros…et de plus vous avez déja un apprenti.

Mais nous avons bien entendu vos requêtes, laissez-nous un instant, et nous vous ferons part de notre décision.

Nous les avons salué, et sommes sortis de la salle.

Dans le couloir, j’ai pris une grande inspiration. Maître Woros me sourit tout en se touchant sa barbe, et s’approcha de moi.

-     Eh bien jeune fille, c’est bien la première fois que je vois quelqu’un qui donne autant de fil à retordre à ce conseil !

-     Je ne fais que dire la vérité, répondis-je, points serrés. Je suis certaine que quelque chose se cache derrière cette histoire, je ne vous demande pas de me croire de toute façon.

-     Si je le pensais réellement pourquoi aurais-je proposé mon aide pour te former ?

Je pris un instant et le regarda dans les yeux. Il avait l’air de dire la vérité.

-     Pourquoi me croyez-vous dans ce cas ?

-     Je n’ai pas dit que je te croyais à 100%, me dit-il en s’asseyant sur le banc d’à côté, les bras croisés dans sa toge.

Mais je pense que si tu as envie de t’aventurer dans cette quête, je ne peux que t’y encourager. Tu as envie de savoir ce qu’il est arrivé à ton père ce que je peux comprendre tout à fait. Et si par chance tu dis vrai, alors tu pourras lui rendre justice. Par contre si tu te trompes, tu te rendras compte du bon fondement de l’ordre, et peut-être te rallieras tu a nous ? Pour de bonnes raisons je veux dire..


Je fis quelques pas avant de revenir vers lui.

-     Peut-être que vous avez raison, ou bien peut-être que vous avez tord aussi, je pourrais tout simplement rentrer chez moi et reprendre ma vie de serveuse dans ce bar miteux.

-     Tu pourrais peut-être, me répondit-il. Mais au vu de tout ce que tu pourrais apprendre d’ici-là, cela serait idiot de faire demi-tour, et continuer dans cette voie qui t’es destinée, bien que tu la refuses.

-     Vous êtes très sage maître, mais à mon avis vous réfléchissez trop.

Je partis en tournant les talons, je voulais marcher un peu et prendre l’air

-     Je t’appellerais lorsque la décision sera prise, me dit-il alors qu’il voyait m’éloigner au loin. Je levais la main en guise d’approbation

Je descendis les escaliers deux par deux, non seulement car ils n’étaient pas bien grand mais aussi car j’étais assez énervée. Je tapais dans un vieux bout de ferraille et le fit valser dans les airs avant de m’assoir sur un rocher.

Je rongeais mon frein toute seule, malgré la beauté du lever du soleil qui s’offrait à moi. Mais le calme apparent fut troublé par des bruits de pas arrivant vers moi. Au début je pensais que c’était maître woros :

-     Je n’ai plus envie de discuter avec vous maître pour le moment.

C’est alors qu’une voix familière me répondit :

-     C’est gentil mais je ne suis pas encore maître, et je n’ai pas encore discuté avec toi me répondit-t ’on.

Je me retournais, et je vis Néran sans sa cape, avec juste l’habit que porte les apprentis, beige et marron en tissu. Je le voyais différent sous cet angle…Après un bref instant d’égarement, je me ressaisissais avant de lui répondre :

-     Ah, c’est toi Néran, Bonjour. Lui dis-je d’un ton sec

-     Bonjour à toi aussi jeune fille aux cheveux de feu, et il n’y a pas que eux d’ailleurs, le tempérament aussi semble être de la partie, me répondit-il d’un air taquin.

-     Qu’est-ce que tu fais la ? Je te croyais en train de méditer.

-     Comment le sais-tu ? Je viens de finir.

-     On t’a vu avec maître woros, on était en route pour le conseil.

-     Oh ! Ceci explique donc cela, tu leur a fait part de ta décision et je devine que ce n’était pas ce qu’ils espéraient et que tu as du avoir soit des requêtes ou un comportement qui ne leur a pas plu.

Je me retournai vivement vers lui :

-     Hé ! On ne lit pas dans les pensées ok ? je t’interdis de le faire d’ailleurs.

-     Pas besoin pour ça, suffit de deviner ce ton agressif, et… froid aussi, ainsi que le fait de s’en prendre à ce vieux bout de ferraille sans défense.

-     De toute manière, je ne vois pas en quoi ça t’importe, mieux je serais hors de ta vue et toi de la mienne, mieux on pourra reprendre notre vie non ?

-     Je n’ai rien dit de la sorte.



J’entendis mon nom au loin qui retentit dans le couloir et vit maître Woros au loin, me faisant signe de remonter.


-     Bah tu vois, moi non plus je n’ai pas besoin de le deviner puisque je l’ai vu à ton comportement arrogant typique de vous les jedi. Sur ce, excuse-moi je dois y aller.

Je me levais brusquement et partit rejoindre maître Woros devant la salle du conseil, il salua son apprenti qui le lui rendit.


-     Je ne serai pas long, lui murmura t-il au loin

Néran acquiesa et repartit.


Je me tenais fermement devant tous ses maîtres qui me dévisageaient, je ne savais pas si ils étaient intimidés par elle ou bien frustrés par cette jeune fille qui débarque de nulle part et qui ose transgresser ainsi les règles du bon fondement du conseil Jedi. Maître Yraku prit la parole :

-     Bien, nous avons pris une décision, qui à suscité de longues discussions

Maître Woros afficha un rictus en se touchant la barbe. J'attendais sa décision avec une confiance qui petit à petit se transformais en peur, ne sachant pas trop ce qui m'attendais. Maître Yraku reprit

-     Au vu des résultats de tes analyses amenant une certaine sensibilité à la force et en prenant compte de ta requête très…personnelle pour une novice, voici ce que nous avons à te proposer.

Je commençais à avoir un léger coup de chaud mais je gardais mon calme et j'acquiesçai d'un mouvement de tête pour pouvoir entendre la suite

-     Le conseil aimerait que tu fasses ta formation, avec Maître Woros, même si il a déjà un apprenti, mais du coup cela voudra dire aussi que le jeune Néran sera a même de pouvoir aussi te prodiguer quelques conseils.

Mon estomac se noua et rien qu'a l'idée que Néran mettrait son grain de sel la dedans, j'eu envie de sortir tous les noms d'oiseau que je connaissais, mais me tut.

-     A la fin de ta formation, et seulement à la fin, si tu réussis toutes tes épreuves, que tu tiens tes engagements, et que tu te tiens bien vis-à-vis de tes enseignants, nous te donnerons les premières pistes que nous avions rédigés suite à la mort de ton père, qui pourraient amener effectivement à un assassinat.




J'ouvris grand les yeux.


-     Quoi ? toute ma formation ? mais cela va prendre des années ?

-     Exactement dit maître Iraku, c’est le but, cela va te permettre ainsi que nous même de voir si tu tiens vraiment à connaître la vérité, ou si tout ceci n’est que pur mensonge, pour pouvoir assouvir ta vengeance. Tu es jeune et tu as l’esprit vif, la formation pourrait t’apporter cette forme de sagesse.

-     En fait, vous ne me laissez pas vraiment trop le choix, soit je coopère avec vous pour avoir ce que je veux ou alors je repars c’est bien cela ?


-     Tu as de grandes capacités Tayli dit maître Woros, je suis sûr que grâçe à ça tu pourrais mieux apprendre à te connaître


Je soupirai, et jetta un oeil à l'assemblée


-     C’est obligé que Néran me forme aussi ? dis-je d'un air innocent


Les membres du conseil ricanèrent légèrement ainsi que mon futur maître


-     Est-ce que l’on peut considérer tout cela comme un oui ? reprit maître Yraku.

Je redressai la tête


-     Oui, ma détermination restera la même, je suis la fille de mon père et je mérite justice, j’ai besoin de savoir.


Le conseil acquiesça et prit une bouffée d’air, suite à tout ce suspense insoutenable.


-     Bien, Maître Woros te montreras tes appartements il te donnera ta tunique ainsi que ton matériel pour devenir un apprenti, Nous espérons de tout cœur que ton entraînement t'apportera des réponses à toutes les questions que tu te poses, et en échange nous te donnerons les éléments que nous avons.


Nous remerciâmes le Conseil des Jedi et sortirent de la salle.


Lorsque je franchis le pas de la porte, je m'écroulais littéralement sur le banc d'à côté


-     Cela ne va pas ? dit maître Woros

-     Si ça va, dit-je en m'appuyant contre le mur, on va dire que.. la matinée fut éprouvante.


Maître Woros sourit :

-     Bien, viens avec moi, nous allons chercher tout ce qu’il te faut, ma très jeune apprentie !


Il se leva, et commença a s'avancer dans les couloirs immenses percés par les rayons dorés du soleil de midi


-     Maître ?

Il se retourna

-     Oui Tayli ?

-     Vous croyez qu’ils tiendront parole ? Je veux dire, est-ce que vous pensez que si je fais vraiment ma formation bien sagement ils me donneront de quoi enquêter sur la mort de mon pére ?

-     Pourquoi ? doutes-tu de leurs engagements ? me dit-il en se rasseyant près de moi

-     C’est-à-dire que, une jedi de plus dans leurs rangs ça les arrange bien, ils pourraient en profiter

-     Ma chère tayli, me répondit-il, ce n’est pas l’esprit de la maison. Ton père, maître Darasum était un homme intègre et respecté par le conseil, je pense qu’il serait mal venu de la part de ses vieux barbus de manquer de respect à une héritière pleine de talent.


Je souris a l’énonciation de « vieux barbus », car soyons clairs, il l’étaient tous.


-     Allez, t’en fais pas pour ça, viens avec moi, et dès que tu auras pris possession de tes effets, je dois aller annoncer la nouvelle à Néran, je suis certain qu’il sera ravi d’apprendre la bonne nouvelle

-     Vous êtes très optimiste…moi personnellement je n’en suis pas sûre, mais c’est vous le maître après tout


Nous partîmes tous les deux, et pendant le trajet qui nous menait à la restitution de mes affaires, tout en regardant le ciel magnifiquement bleu, me dit que c’était peut-être le signe d’un nouveau départ vers l’inconnu.




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