Une nouvelle aventure

Chapitre 5

Catégorie: K+

Dernière mise à jour 01/09/2011 13:53

 

Une nouvelle aventure : Chapitre 5

 

PDV Sakura

Cette sensation… J’eu l’impression de tomber dans un immense précipice. Je fermai les yeux, appréhendant le contact avec une quelconque surface dure. Mais rien. Je me sentis flotter. J’ouvris lentement les yeux, et me rendis compte avec surprise que l’endroit ou je me trouvai était un espace brumeux et blanc. Il n’y avait rien, pas même de la végétation. Le néant tout simplement. Etais-je morte ? Je pensais pourtant ne prendre aucun risque en acceptant de récupérer les plumes. Une sorte de brèche s’ouvrit soudainement devant moi, coupant court à mes interrogations. Je me retrouvai désormais face à moi-même, ou plutôt, face à mon autre moi. Nombre de personne trouverais cela étrange de se tenir face à une copie de soi en chair et en os, mais curieusement, cela ne me surprenais pas. Qui sait, peut être que j’avais pris l’habitude de ce genre d’évènement grâce à la carte du miroir. Néanmoins, je perçus quelques différences entre mon double et moi-même. Nos cheveux tout d’abord. Les siens avaient gardés la coupe que je portais à treize ans, et leur couleur est plus tirée vers l’auburn, comparé aux miens qui étaient plus châtains. Et aussi, nos yeux. Les siens débordaient de douceur. Cependant, il manquait une lueur dans son regard. Les vêtements qu’elle portait étaient aussi différents évidemment. Sa tenue était bien loin de ressembler à ce que l’on pouvait trouver dans mon monde. A la fois simple et recherché, tout en étant classe. Un sentiment de jalousie m’envahit ; cette autre moi était si belle !  Elle ouvrit la bouche, et sa voix sortit en une sorte d’écho quand elle s’adressa à moi :

 

« Nous nous rencontrons enfin Sakura… »

 

Je la fixai longuement avant de prendre la parole.

 

« … Pardon pour mon impolitesse, mais… à ce que l’on m’a dit vous êtes morte, alors comment est-ce possible que vous vous teniez devant moi ? Serait-ce parce que… ? »

« Non tu n’es pas morte si c’est ça qui te tracasse. » M’interrompit-t-elle en souriant. « Mais moi je le suis c’est exact. Enfin si l’on considère que l’on peut mourir lorsque l’on est un être artificiel. Ce que tu vois, c’est l’incarnation de mon âme. »

 

Mais oui ! ‘‘ Les fragments de l’âme de ton double ont rejoint la tienne ’’. Yuko venait pourtant de me l’expliquer. Cet endroit me rendait mal à l’aise, c’était sans doute pour cela que je posais des questions idiotes. Mais après tout, cette histoire était si compliquée qu’il y avait de quoi être embrouillé !

 

« Où sommes-nous ? » Lui demandai-je d’une voix mal assurée.

« Je dirais que nous sommes, en quelque sorte, dans ton subconscient. »

 

Mon subconscient…  Je fus soulagée, moi qui croyais que nous étions dans le fameux tunnel blanc décrit dans les livres au moment du passage de la vie à la mort… Décidemment, les caractères de Toya et de Kerobero avaient déteint sur moi. Paranoïa quand tu nous tiens…

 

 « Si j’ai tenu à manifester ma présence, c’était pour te mettre au courant d’une chose. Comme tu le sais, je n’étais pas à proprement parler humaine lors des évènements auxquels tu vas assister. Je n’étais qu’une copie de ton âme, ce qui signifie que les blessures que j’ai subies n’ont pas attaqué que mon corps. Etant donné que mon âme à rejoint le tien, les douleurs que j’ai pu ressentir se répertorieront sur ton propre corps. C’est d’ailleurs de ce phénomène dont il à été question la nuit dernière. » Continua la princesse devant mon silence.

 

L’épisode du sang sur ma chemise de nuit m’était complètement sortit de la tête. J’avais été aussi rapide à m’inquiéter de ce ‘‘détail ’’ qu’à l’oublier. La réapparition de Shaolan avait tout chamboulé dans mon esprit. Mais maintenant que j’avais obtenu une réponse concernant les évènements perturbants qui arrivaient en ce moment, je pris bien vite compte de la situation. Si la princesse avait subit une quelconque souffrance, alors il en serait de même pour moi. Quel jeu du sort ! Pas que je sois une chochotte, non, mais je mettais un point d’honneur à éviter de me blesser en d’autre circonstance qu’un combat. Quitte à souffrir, autant que ce le soit après avoir lutté de toutes mes forces.

Les élucubrations de mon esprit devaient être visibles sur mon visage, car mon double m’affirma que je n’aurais aucunes séquelles. Cela me rassura quelques peu, même si je m’en étais douté. Après tout, je n’avais détecté aucune plaie après mon rêve malgré la trace d’hémoglobine présente sur mon pyjama.

 

« Il est à présent temps pour moi de te laisser. Mais je sais que nous nous reverrons. » Affirma mon autre moi avec un sourire, tout en s’effaçant peu à peu.

A peine avait-elle prononcé ces mots que la brume se dissipa. Le sol sembla s’effondrer sous mes pas, et la sensation de chute repris possession de moi.

 


 

PDV Normal

Dans la chambre de Sakura, les conversations étaient lancées de vives voix. Tomoyo discutait avec Kurogane et Fye, tandis qu’Eriol, Toya et Yukito étaient plongés dans une discussion portant sur la magie. Mokona narrait à un Kerobero impressionné les 108 facultés dont il avait le secret.  Shaolan quand à lui, bordait Sakura, aussi muet qu’une tombe. Certaines choses ne changent pas… 
Quand la chasseuse de cartes s’était endormie, Tomoyo l’avait placée correctement dans son lit pour éviter qu’elle ne reste dans une position inconfortable. Elle ne voulait pas que son amie soit courbaturée à son réveil. Par la suite, elle avait demandé des explications aux voyageurs concernant ce qui s’était passé avant son arrivée ainsi que le pourquoi de leur présence chez Sakura. La discussion s’était éternisée, car la jeune femme voulait tout savoir des événements qui avaient conduits les étrangers à la recherche de sa meilleure amie, si bien qu’il était maintenant une heure avancée de la nuit. Tout en rangeant les cartons vides de pizzas commandées avec soin par Yukito, Toya entreprit de gonfler plusieurs matelas pour installer les invités de sa sœur. Il était maintenant possible d’installer plusieurs personnes dans la chambre de la magicienne, celle-ci ayant fais de la place en vendant son bureau à une brocante. Elle ne voyait plus l’utilité de s’encombrer de ce meuble, étant donné qu’elle travaillait désormais sur son lit. Une fois cela fait, Toya quitta la chambre de Sakura suivit par Yukito.

 


 

 PDV Sakura

 

J’ouvris les yeux et essaya d’habituer mon regard à la luminosité que procurait le souvenir d’un jardin somptueux. Je me relevai et admira la vue qui s’offrait à moi.  Au loin, j’aperçus une ville construite en plein désert. L’architecture était pour le moins peu commune. Les toits des bâtiments étaient tous arrondis, certainement pour éviter que les habitations ne soient recouvertes de sables lors des tempêtes. La ville semblait accueillante, dynamique, et je pouvais entendre de là où j’étais les exclamations joyeuses des villageois. Tout en trouvant le paysage magnifique, je tournai sur moi-même pour inspecter les alentours. Je ne mis pas longtemps pour comprendre que le jardin dans lequel j’étais atterrit faisait partit d’un palais. Ce même palais découvert dans le rêve que j’avais fait en cours de maths. Des cris joyeux m’alertèrent. Je me retournai et marcha en direction du son. Ce que j’y vis me fit sourire. Je me vis, ou plutôt je vis mon double, courant derrière celui qui devait être l’alter égo de mon propre frère. Ils étaient encore enfant à cette période. La princesse Sakura sauta au cou du petit garçon, qui devait sans aucun doute s’appeler Toya, en riant. Ce dernier avait fais exprès de ralentir sa course pour que sa sœur puisse le rattraper. Les bras de la princesse toujours autour de son cou, il la fit tournoyer dans les airs en tournant sur lui-même. Leur bonheur se ressentait, et j’eu même l’impression qu’il contaminait les personnes qui assistaient à ce spectacle. Les gardes qui surveillaient les héritiers de la couronne semblaient attendris devant tant d’insouciance. Cette récréation fut néanmoins de courte durée. Une femme que je supposai être une gouvernante, prévint le jeune prince qu’il devait dès maintenant rentrer dans le palais afin de poursuivre ses leçons. Il fit donc descendre sa sœur de ses épaules à contrecœur, et suivit la femme qui venait de transmettre le message. La déception de voir son moment de complicité avec son frère prendre fin se lue sur le visage de la princesse Sakura. Elle s’assit en tailleurs dans l’herbe, et se mit à admirer les deux oiseaux qui gazouillaient dans l’arbre lui faisant face. Je la rejoins, et m’assit à ses cotés. Comme je m’en étais douté, elle ne pouvait pas me voir. Logique, puisque je n’étais pas présente à la période de ce souvenir. J’en conclus également qu’elle ne pouvait pas m’entendre, ni elle ni les autres personnes. Soudain elle se retourna au son d’une voix qui l’appelait. Elle se releva avec un sourire aux lèvres, et courut jusqu’à l’intérieur du palais, vers la personne qui venait d’énoncer son nom. Je décidai de la suivre.

 

« Père ! » L’entendais-je crier.

 

 Quelle ne fut pas ma surprise en remarquant le visage de la personne qu’elle venait de mentionner comme son géniteur. Cet homme, je le connaissais. C’était Clow Read ! Il n’y avait pas de doute possible là-dessus, je me souvenais très exactement de ce visage que j’avais rencontré en utilisant la carte du temps.

 

« Princesse Sakura. »

« Père ! Oh… Pardon. C’est un visiteur ? » Questionna t’elle, confuse d’avoir dérangé.

 

 Je me tournai vers la personne qui était aux cotés du roi, et tombai de nouveau des nues. Le dit visiteur n’était autre que mon père !

 

« Bonjour, Princesse. » Fit poliment Fujitaka en s’agenouillant.

« Bonjour ! » Sourit de nouveau la fillette.

« Permettez-moi de nous présenter. Voici mon fils… » Annonça t’il en désignant à la princesse un petit garçon dans la pénombre.

 

Le sourire de mon double s’agrandit.

 

« On as à peu près le même âge, hein ? » Demanda-t-elle sans se départir de son sourire.

 

Son père s’agenouilla à sa hauteur et lui demanda :

 

« Penses tu que vous pourriez être amis ? »

« Oui ! »

« Ce gamin à traverser des moments vraiment difficiles…, néanmoins il ne se souvient plus à quel point c’était dur.  Il semble avoir un peu changé depuis que Fujitaka est devenu son père, mais une partie de son cœur reste encore froide. Ce dont il à besoin, c’est de chaleur pour réchauffer son cœur. Comme peut être, un sourire pétillant de bonheur, comme un rayon de soleil printanier. » Sourit le roi de Clow en posant sa main sur l’épaule de sa fille.

 

Le petit garçon partit d’un pas hésitant aux cotés de son père et je pus apercevoir son visage. Il s’avérait que c’était Shaolan. Je ne savais encore si c’était le clone ou l’originel, même si je penchais pour la première réponse. Après tout, mon Shaolan était plus âgé que cela quand il à quitter le japon, et d’après les dires de Yuko il avait été capturé peu après son départ. Cependant, si cet enfant était une copie, elle était extrêmement bien reproduite ! Mais comment pouvait-on faire cela à un être humain ? Cela revenait à usurper l’identité d’une personne, un acte que je trouvai particulièrement lamentable. Ce fut sur ces dernières pensées que le décor changea.

 


 

PDV Normal

 

Malgré l’heure tardive, Shaolan n’arrivait pas à fermer les yeux. La sensation d’être totalement perdu le prenait de nouveau. Il avait écouté avec un grand intérêt les explications qu’avais faites Yuko à Sakura, et avait fais d'autant plus attention à certaines de ces paroles, comme le fait que ses souvenirs avaient fais l’objet d’une compensation pour lui permettre de voyager dans les dimensions. Et ainsi donc, il avait une mère. Il était vrai qu'il ne se souvenait pas de sa vie avant sa capture, et il avait toujours pensé qu'il avait été orphelin, comme son double. Même si cela était plutôt logique pour ce dernier en raison du fait qu’il soit artificiel. Les pensées de Shaolan dévièrent une nouvelle fois vers son autre lui. Il était sincèrement désolé que les évènements n’aient pas tournés en la faveur de celui à qui il avait donné la moitié de son âme. Il ne regrettait pas d’être encore en vie, non. Ce qu’il regrettait, c’était que le sceau de son œil droit ait été brisé avant même que la nouvelle âme de son double aie pue voir le jour. Shaolan savait que grâce aux rencontres que son autre lui avait fait  et à ceux qui l’avaient accompagné, l’âme de ce dernier avait grandit. Il se considérait coupable de s’être réveiller avant que l’âme propre à son double naisse au fond de lui, coupable que ce dernier soit dépourvu d’humanité. Il était maintenant censé le tuer, car la violence avait pris place dans les actes de cet autre Shaolan. Mais depuis leur affrontement dans le monde originel de Kurogane, il n’était plus très sur que ce soit le cas.  Car, au moment ou tout deux s’étaient élancer, épées en avant pour tenter de frapper l’adversaire, la princesse Sakura était apparue entre les combattants. Shaolan avait lu dans les yeux de son double l’horreur quand ce dernier s’était aperçut que son épée avait transpercé le cœur de celle à qui il tenait plus que tout.  Au moment ou l’âme de la princesse s’était désagrégée, le cri poussé par le clone avait confirmé ce que pensait Shaolan ; son double avait encore un semblant d’humanité.

 

Son regard se posa sur la vraie Sakura. En ce moment même, elle devait assister aux souvenirs de la princesse. Il savait qu’à son réveil, la jeune fille serait encore plus perdue que lors des explications. Elle allait devoir vivre avec ses souvenirs, ainsi que ceux d’une autre. Pour l’avoir vécu, il savait que cela serait perturbant. Qu’il serait difficile de faire la part des choses entre celle qu’elle est et celle qu’était son double. Par reflexe, Shaolan passa sa main sur sa joue. Cette Sakura semblait avoir un fort caractère, opposé à celui de la princesse. Elle l’avait subjugué de par ses prouesses au combat, et son assurance sur scène. De toute la représentation, il n’avait pu la quitter du regard. Il l’avait trouvé pleine de vie, heureuse. Ses yeux pétillaient et son sourire lui avait réchauffé le cœur. Son cœur qui, sans que Shaolan ne comprenne pourquoi, avait fait une embardée en la voyant. Son expression de visage avait radicalement changé quand elle s’était retrouvée face aux soldats de Fei Wang. Le bien être avait laissé place à la détermination. Shaolan avait été que plus surpris de voir qu’elle savait – et ce véritablement bien – se battre, et il avait par deux fois manqué de se faire empaler car il n’avait pu s’empêcher d’être impressionner par sa faciliter à manier une épée.  Il était clair qu’il n’était pas indifférent à la jeune femme, cependant, les sentiments qu’il pensait éprouver lui semblaient anciens, comme si elle lui rappelait quelqu'un de son passé. Mais cela était certainement du au fait qu’il lui manquait certain souvenirs. Epuisé par cette folle journée, il sentait la fatigue le gagner. Toujours agenouillé, il posa sa tête sur le bord du lit dans lequel dormais Sakura et ferma les yeux. Il s’endormit rapidement, en tenant inconsciemment la main de la jeune fille.

 


 

PDV Sakura

 

J'étais dans le même jardin que celui ou j'avais atterrit la première fois. La princesse était une fois de plus en compagnie d'un petit garçon, mais cette fois ci ce n'était pas son grand frère. Elle cueilli quelques fleurs, et se mis à l'ouvrage sous les yeux de Shaolan. Deux minutes plus tard, elle se retourna vers son ami et présenta devant ses yeux une couronne de fleur, qu'elle plaça sur la tête du garçon en riant. Lui, restait neutre, mais je percevais de la joie dans ses yeux. Elle lui prit les mains, et c'est à ce moment qu'il décida de lui monter son allégresse. Je vis que la princesse était – si cela était possible – encore plus épanouie qu'avant sa rencontre avec Shaolan. Puis le décor changea de nouveau.

Quand il se stabilisa, je pu remarquer que j’étais à l’intérieur d’une petite maison. Il semblait qu’elle ne comportait qu’une seule pièce, meublée d’un lit, d’étagères sur lesquelles trônaient des objets insolites comme une capsule de verre en forme d’œuf, un télescope, une montre étrange qui devait fonctionner grâce au soleil, une pile de livre et un pot contenant des parchemins. Il y avait également un bureau sur lequel était posé un coffret ouvert contenant des ustensiles tels un pinceau fin, une brosse et une truelle. Je connaissais le nom de ces instruments grâce à mon père qui, après avoir quitté le métier d’enseignant, s’était vu faire la proposition d’assister à des fouilles. Je lui avais demandé, curieuse, avec quel matériel les archéologues nettoyaient leurs trouvailles. En m’approchant, je remarquai également une photo mise sous cadre sur laquelle on voyait Shaolan sur l’épaule de son père. Son père qui était en vérité le sosie parfait du mien. Cela me fit étrangement une boule au cœur.

Soudain, la porte de la maison s’ouvrit sur Shaolan et son père. Le garçon semblait s’être méchamment bruler la main. Je vis l’archéologue sortir d’une mallette une bande enroulée et un petit pot, avant de se pencher attentivement sur la blessure. Il ouvrit le pot et étala sur la brulure de Shaolan une sorte de pommade. Puis, il entreprit de bander la main de son fils.

 

« Ça devrait aller comme ça. » Fit Fujitaka en terminant le bandage.

 

 Il posa sa main sur celle de son fils.

 

 « Soit prudent quand tu manipule du feu. »

« Pardon. »

« Inutile de t'excuser Shaolan. »

« Mais, l'argent pour les médicaments... » Commença le garçon.

« Je me moque du prix des soins. Tout ce qui m'inquiète c'est la blessure de mon fils. » Répliqua l'archéologue avec tendresse.

« Je m’excuse. »

 

Des coups à la porte se firent entendre. Fujitaka donna la permission à la personne de franchir le pas de sa maison. Sakura déboula dans la pièce en manquant de tomber. Elle salua poliment Fujitaka et rejoint Shaolan qui venait de s'asseoir sur son lit. Elle inspecta sa main et un air triste se peint sur son visage, d'ordinaire très souriant.

 

« Ça vas ? Ça ne fait pas mal ? » S'inquiéta t'elle.

« Pardon. »

« Pourquoi tu t'excuse ? »

« Parce que vous avez l'air inquiète. »

« Tu n'aimes pas que l'on s'inquiète pour toi ? »

 

Shaolan hocha la tête négativement.

 

« Et pourquoi? » Questionna Sakura.

« Tout à l'heure, père était inquiet pour moi. Quand je lui ai dit ''Pardon'', il avait l'air soucieux. Même si je ne veux pas qu'il se fasse du souci, il s'inquiète quand même. »

« Tu sais, plutôt que de demander pardon quand il s'inquiète, pourquoi ne dirais tu pas ça ? » Commença-t-elle avant de chuchoter la fin de sa phrase au creux de son oreille. « Merci. »

 

Ils furent interrompus par l'archéologue qui leurs annonça que le thé était prêt.

 

« Fais attention avec ta main. » Prévint-il.

« … Me... Merci. » Balbutia le petit garçon en jetant un coup d’œil à son amie.

 

Cette phrase fit sourire Fujitaka qui encercla l'enfant de ses bras, sous l'œil attendrit de la princesse. Puis le décor changea de nouveau. La pièce dans laquelle je me trouvais désormais était vraiment immense. Une grande table était dressée, débordant de nourriture qui avait l’air pour le moins délicieuse ! Si Kerobero était là, il donnerait n’importe quoi pour pouvoir y gouter. Yukito, Toya, Sakura et Shaolan étaient tout les quatre attablés, et la princesse semblait émerveillée par tant de bonnes choses.

 

« Joyeux anniversaire Princesse Sakura ! » Fit le prêtre.

« Merci beaucoup Yukito ! »

« Eh bien il n’y aura jamais assez à manger ! Pas pour cette grosse gourmande ! » Se moqua Toya.

 

 Il n’y avait pas à dire, son comportement envers sa sœur était exactement le même que celui de mon frère envers moi. J’avais presque envie de m’énerver à la place de la princesse.

 

« Je ne pourrais jamais manger tout ça ! » S’énerva Sakura

« Nan, c’est pas assez ! » Ironisa Toya

« Tu mens Grand Frère !  Je ne pourrais jamais manger tout ça ! Sérieusement ! »

« C’est ça ! »

« Votre Altesse… ! » L’interrompit Yukito « De toute façon ce n’est pas un repas ordinaire ! Le gâteau par exemple à été fais spécialement pour vous par le Chef. Bon Appétit !»

 

Ce cher Yukito, toujours à calmer les disputes. Etait-ce un hasard que les états d’âmes de chacun soient les même que ceux de mon monde ?

 

« Il a dit qu’il avait utilisé des ingrédients spéciaux parce que c’est ton anniversaire ! » Ajouta Toya

« C’est vrai ? » Demanda Sakura, des étoiles dans les yeux. « Les sucreries préparées par le cuisinier du château doivent être vraiment délicieuses ! »

 

La princesse me faisait vraiment penser à moi étant gamine. Mais cela devait être normal, vu qu’elle était une copie de mon âme. Elle se tourna vers son voisin de gauche en souriant.

 

« Tu sais… Je te remercie d’être venu aujourd’hui.  Le fait que tu sois avec moi le jour de mon anniversaire me fais vraiment, vraiment plaisir Shaolan! »

 

Le repas se déroula agréablement bien. Toya taquinait sa sœur, et je le surpris à l’appeler  ‘’ Godzilla ‘’. Yukito essayait de stopper le prince dans ses moqueries sans méchanceté, et Shaolan mangeait sans un bruit, préférant sans doute écouter les conversations. On ne change pas une équipe qui gagne. Cependant, le petit garçon aux cheveux chocolat ne cessait de lancer des petits coups d’œil à la princesse.  Je n’eu aucun doute sur le fais qu’entre eux deux il y aurait quelques années après, bien plus que de l’amitié. Quand tout le monde eu fini et qu’il était temps pour Shaolan de rentrer, il se dirigea vers la porte de la salle après s’être incliné devant ses hôtes. La princesse Sakura le rattrapa.

 

« Dit, c’est quand ton anniversaire Shaolan ? » Questionna-t-elle avec curiosité

« Je ne sais pas, je n’ai aucun souvenir avant que mon père actuel, Fujitaka, ne m’ait adopté. C’est pour ça que je ne me souviens pas de la date de mon anniversaire et d’autres choses. »

« Alors je pourrais te choisir une date d’anniversaire ? » Demanda la petite fille avec entrain.  « Il tombera le même jour que le mien, le premier Avril ! Comme ça on pourra le fêter le même jour tout les ans ! »Continua t’elle sans attendre la réponse.

 

Cette phrase étonna le petit Shaolan.

 

« Et même si tu ne te souviens pas de ton passé, je me souviendrais de toi à partir de maintenant ! Alors on va célébrer nos anniversaires ensemble et se faire plein de merveilleux souvenirs ! »

 

La pièce disparue et fut remplacée par un paysage de plein air. Je me retrouvai cette fois en haut d'une grande bâtisse en pierre. Deux enfants regardaient dans le ciel l'envol des oiseaux.

                                                                                                                                                                                                               

« Ils sont magnifiques, pas vrai ? Je voulais te les montrer. »

 

Shaolan resta un instant ébahit devant le spectacle, puis se tourna vers la princesse.

 

« Merci » lui dit il avec un sourire.

 

Ce fut bien la première fois que je le voyais sourire depuis le début des souvenirs. La princesse semblait se réjouir de cette illumination sur le visage de son ami, car elle poussa un cri de joie.

 

« Super ! Tu m'as souri ! » S'exclama t'elle. « Dis, au lieu de m’adresser à toi comme à une simple connaissance, je peux te parler comme à un ami ? En échange, j’aimerais que tu me tutoie. D’accord Shaolan ? » Continua t’elle, le sourire aux lèvres.

 

 Nouveau changement de décor. J’eu l’impression que ces souvenirs se déroulaient à vitesse grand V.

 

« Bienvenue ! »

 

J'étais une nouvelle fois dans la maison de Shaolan, qui semblait revenir de voyage. C'était la princesse, sur le pas de la porte, qui venait de s'exprimer.

 

« C'est bon de rentrer chez soi. » S’adressa-t-il à Sakura à demi souriant.

« Comment était ton voyage cette fois ? Dans quel pays es-tu allé ? Tu as pu voir de choses rares ? »Demanda t'elle, enjouée.

 

Elle n'attendit pas sa réponse, se précipita vers son ami et lui prit les mains, chose que je l'ai souvent vue faire. Cependant, Shaolan tressaillit à ce geste.

 

« Qu'est ce qu'il y a ? »

« Rien du tout ! » Fit le garçon précipitamment.

 

La princesse baissa les yeux vers les mains de Shaolan et les retourna afin d'en voir la paume. Le gant qu'il portait était éraflé.

 

« Tu es blessé ! » S’exclama-t-elle.

« Ou… Oui »

« Pourquoi n'as tu pas mis de bandages ?! »

« Je pensais que si tu voyais des bandages, tu allais t'inquiéter pour moi... » Balbutia Shaolan.

« Évidemment ! Je serais très inquiète si tu étais blessé ou si tu souffrais. Mais m'épargner ça ou ne rien me dire... m'inquièterais encore plus. » Fit elle tristement en posant sa main sur celle blessée de Shaolan.« Si tu ne veux pas que je m'inquiète pour toi, ne me cache plus ta souffrance. »

 

La pièce se brouilla de nouveau, signe que j’allais assister à un nouveau souvenir. J’avais remarqué que dans celui là, Shaolan était plus bavard et paraissait moins timide avec la princesse. Il était également plus souriant. Je m’étais aussi rendu compte qu’il avait agréé à la demande de Sakura ; il l’avait tutoyé.

 

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