Le phénix des planches (Deuxième partie ) Premier Jet, [En Pause]

Chapitre 4 : La descente aux enfers Part 1

1111 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 29/03/2024 08:59

Je cogite dans la salle de théâtre avec la fiole et des imprimer de différentes sources d’internet sur les maladies mentales.


Boire du sang ? Se scarifier ? Depuis hier soir, tout est floue….


Marta c’est inscrit « Coupable « sur son bras gauche et en voulant, je pense, comprimer, elle a eu du sang sur ses lèvres. Rapidement affaiblie par l’entaille, elle a perdu un peu connaissance.


Ce matin, mes parents vont la ramener à la maison mais son état vas -il s’améliorer ? Comment l’aider ?


Est-elle atteinte du syndrome de Renfield ? Ou du vampirisme clinique ? Peu d’études ont était réaliser car les cas sont extrêmement rares…


À moins, qu’elle a eu juste une folie passagère ? Mais comment s’est elle procurer la fiole ?

Sans doute avant-hier, pendant ses examens cardiaques…. On a la laisser aller au toilette seule qui se trouvait dans un autre couloir… mais elle a quand même du mal à se déplacer et on l’aurait vu, non ?


J’observe la fiole et je pense qu’on aurait pu la faire analyser. On a oublié de demander…


Pendant tout ma réflexion, je n’ai pas entendu Carmen arriver et s'assoir à mes côtés.


— Tu me cherchais j’imagine non ?

— Oui, je ne t’ai pas vu ce matin dans la salle des professeurs, j’hésitais à t’appeler pour comprendre un éventuel retard.

— Tu voulais me demander quelque chose ?

— J’étais soulagé de voir que tu assurais ton cours mais tu étais préoccupé et tu l’es encore. Dis-moi, c’est ta sœur ? Et pourquoi tu as une fiole ?


Je soupir un grand coup puis je lui donne les feuilles. Après sa lecture, son regard m’indique qu’elle est autant perdue que moi. Je lui fais par de tout et j’attends avec grand plaisir ses conseils pleins de sagesse.


— Tu ne l’as pas fait examiner ?

— Non…

— En tout cas, c’est fort probable effectivement qu’elle est volée à l’hôpital au vu de l’étiquette.

— Ma sœur est devenue un vampire…

— Ou une folie passagère…

— Comme se sacrifier ? Je pense qu’on n’aurait pas dû lui dire…

— Le mensonge peut faire mal et tu en sais quelque chose Adela.

— Hélas oui…bon, ce qui est fait est fait mais que me conseille tu ?

— Je pense, d’abord que cette détresse vient d’un besoin de se sentir plus en vie. 

— Comment ça ? 

— Son retour à l’école après sa greffe c’est bien passé, il y a eu un trop plein d’énergie mais comme tout le monde le sait, il y a des bas aussi. Tu as sans doute vue Marta parfois triste ou perdu non ?


Je me lève faire les cents pas en séchant mes larmes puis je m’arrête pour lui répondre.


— Elle m’en a vaguement parlé mais seul Roberto m’en a fait part. Ensuite après les concerts, tout était normal. Enfin, où tu veux en venir avec ton histoire de se sentir, plus en vie ?! 

— Sa tentative de suicide ayant donc échoué, elle est déboussolée, en perte de repère. Elle se rappelle vaguement ce qu’elle était, ajouté à sa prise de médicaments pour un cœur qui n’est pas le sien, elle a eu ces deux derniers jours, voulu prouver sans doute par la symbolique du sang, qui elle est. Une capacité peut-être de maîtriser sa vie. Le sang est souvent dans les mythes, un signe de puissance.


Je reste sans voix quelque secondes avant de rire nerveusement et de revenir à ma place.


— M’enfin, Carmen ! Je me demande si c’est moi qui délire ou pas mais ce que tu viens de me dire n’a aucun sens !

— Adela, essaye de te mettre à sa place.

— Je ne fais que ça depuis hier ! Ma sœur est indéchiffrable ! Et tu vas me dire aussi que se tailler les veines, symbolise quelque chose non ?!

— Juste qu’elle ne dit pas tout.

— Comment tu peux en être certaine ?! Elle se sent sans doute coupable de pas avoir réussi à aider son amie !

— Et si, elle était là quand elle a chuté volontairement ?

— Mes parents ont la certitude qu’elle dormait ce soir-là. 

— Elle a sans doute fugué ?

— Sous l’orage ?! Dans la quasi-pénombre ? Je ne crois pas …et puis si c’était vrai, en quoi cela va-t-il nous aidez ?! 

— Un appel à sa manière. Oui, je sais ! Tu vas me répéter la chanson, qu’elle ne parle peu ou pas comme avant. Justement, elle n’est plus vraiment Marta, elle a agi par d’autre moyen pour se faire entendre.

— Tu penses qu’elle peut se confier ?

— Avec le temps et de la patience, j’en suis persuadé.

— Et le coup du vampire ?

— Si et seulement si, ça recommence, là faut qu’elle consulte. Pour moi, c’était juste un délire, elle a vu une tentation sans réflexion. Je ne pense pas qu’elle recommencera. 

— Merci d’être toujours là.

— Tu peux toujours compter sur moi.


Sa main sur la mienne me détend. Je me lève à nouveau pour ranger mes affaires et elle fait de même. Avant de quitter la pièce, elle me demande :


— Comment ça va se passer aujourd’hui pour elle ?

— Je ne sais pas. Mes parents ont prévu de lui faire changer l’air avec une sortie à la piscine ou dans un parc. Mais, il faut tout même qu’on discute de son geste.

— Vous ne l’avez pas encore fait ?

— Si, un peu. Cependant, d’après le médecin, une autre discussion est indispensable sans évidemment lui faire des reproches. 

— Et Roberto ?

— Je compte le prévenir. Sans doute, qu’il peut nous aider à résoudre les blocages. Bon, je vais voir Juan pour la partie musicale. 

— Au fait, j’aimerais vous voir avec Jiji dans trois jours pour faire un premier point sur vos avancements.

— Pas de problème, on mange ensemble ?

— Je suis invité par Horacio.

— Ho, toujours le fils préférer ?

— Même s’il n’est pas le vrai, il est le seul et l’unique.


On rit de bon cœur, dire que j’ai enterré la hache de guerre avec lui.

Lui, qui a précipité mon départ.


Je retrouve Roberto dans sa chambre et il m’annonce qu’il va passer chez nous à la suite de l’appel de ma mère.









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