Le meilleur est à venir

Je me suis entrainé à sourire devant le miroir avant d'aller au lycée. Lorsque je suis arrivé, je me suis dirigé vers Lysandre et Castiel qui était tranquillement en train de parler. Castiel s'est un peu moqué de moi, et m'a piqué mon sac avant de partir en courant. Tandis que Lysandre rigolait, je me suis mise à le poursuivre. Au moment où je suis rentrée dans les bâtiments, je vis Alexy et Armin parler juste en face de moi. La flemme de bouger! Je leur foncer dessus lorsqu'Armin tourna légèrement la tête. Mais avant qu'il ne dise quoi que ce soit, j'étais déjà passée au-dessus d'eux, prenant appui sur leurs épaules. Mes pieds furent intercepté par le sol tel un gant de baseball rattrape une balle. Je repris ma course tout en lançant un désolé aux garçons.

« Elle a retrouvé la forme, dis donc ! Entendis-je d’une voix provenant de la bouche d’Armin. »

C’est vrai, j’ai entre guillemets retrouvé la forme … Tout ça grâce à Castiel et ses enfantillages. Faudrait que je le remercie un jour pour tout ce qu’il a fait pour moi depuis que je suis arrivé.

Pourquoi est-ce que mon réveil ne marche pas le jour de la rentrée ? Je vais déjà me faire assez remarqué comme ça alors merci! Parce qu’une fille sortant de nulle part que arrive dans votre lycée en mai, c’est assez pour ne pas passer inaperçu, enfin de mon point de vue. Pas le temps d’attendre le bus… Cours Raivy ! J’ai l’habitude de courir avec Atsuki, mon grand frère mais pas faire des sprints pendant 5 minutes non-stop! C’est essoufflée que j’arrive devant le lycée. Il reste des gens dans la cour, ce qui veut dire que les cours n’ont pas commencé, YES! J’interpelle la première personne que je vois, un mec aux cheveux rouges en train de jouer de la guitare sur un banc.

« S’cuse moi, c’est toi Nathaniel?

-Pardon?! Y a erreur sur la marchandise, là!

-Ah désolé, tu peux me dire où je peux le trouver s’te plait ?

-Je vais te montrer, tu vas te perdre sinon.

-T’es sympa, dis-donc!

-Je sais.

-C’était de l’ironie… » Nous nous dirigeons vers les bâtiments tout en discutant un peu. J’appris que cet homme si sympathique, façon de parler, s’appelle Castiel. On arriva devant une porte, où il y avait écrit en gros « Salle des Délégués ». Et bah, on peut pas la louper! Je remercie Castiel et toque à la porte. C’est parti!

C’est en continuant ma course poursuite que je me rappelle de ces moments, qui me rendent limite nostalgique. En partie, parce qu’à ce moment je n’aimais pas encore l’homme qui a ouvert une plaie dans mon être en jouant avec moi. Le pire, c’est que je n’arrive pas à le détester! Bon, oublies ça Raivy et rattrape cette tête de mule qu’est Castiel. Je me mets à courir de plus belle, arrivant à 3 mètres de lui. Je le dépasse et m’accroupis à 1 mètres de ses jambes, laissant volontairement une jambe tendu sur son passage. Et ce qui devait arriver arriva, Castiel se prit ma jambe dans les pieds et tomba la tête la première. Afin qu’il ne m’écrase pas la jambe, je l’avais retiré une fois utilisé. Mon sac partit 2 mètres plus loin. Je me dépêchais d’aller le chercher, mais quelqu’un fut plus rapide.

« Tu es toujours aussi agile, dis donc. Dit l’inconnu en levant la tête, me laissant découvrir son visage.

-Din?!

-Lui-même! Tu m’as manqué… soeurette. »

Je sautais au cou de mon jumeau avec énormément d’émotion. Si je m’attendais à ça! En effet, j’ai un jumeau et un grand frère de 2 ans notre ainé et ils sont tous les deux extrêmement protecteur. Je lâchais prise avant que Din (cela se prononce Dine) ne meurt asphyxier.

« Qu’est-ce que tu fais là ? Lui demandais-je toute heureuse mais surprise par sa présence.

-Je visite mon nouveau lycée. Dit-il en regardant autour de lui le sourire aux lèvres.

-Quoi?

-Et oui, je me suis aussi fait virer de la maison. Et vu qu’Atsuki (Cela se prononce Atsouki) est majeur, nous avons déménagé ensemble ici et me voilà.

-Atsuki est là?

-Oui, on s’est séparé pour te trouver, et je l’ai pas revu.

-DIN! Tu l’as trouvé? Cria mon frère arrivant en face de moi.

-La discrétion, c’est vraiment pas ton truc! » Lui répondis-je. Din étant grand, Atsuki ne m’avait pas vu. Il m’attrapa par la taille et me souleva du sol. Je ne me pensais pas aussi légère, car mon grand frère m’avait soulevé à 1 mètre du sol comme si j’étais aussi légère qu’une feuille. Et puis, je me suis souvenu que Castiel était toujours là, à nous regarder.

« Les garçons je vous présente Castiel et Castiel je te présente Din et Atsuki, mes deux... 

-Hey! Répliqua Din avant que je finisse ma phrase.

-… frères. Din, arrête de me couper la parole. Rouspétais-je en lui tapant l’épaule. Et toi Atsuki arrête de te marrer.» Castiel se rapprocha d’Atsuki :

« Je suis sûr de t’avoir déjà vu quelque part…

-C’est possible. Répondit Atsuki en souriant.

-Mais je suis bête, j’avais oublié! Dis-je en me frappant le front. Comment on peut oublier ça ? JE SUIS UNE SOEUR INDIGNE! Je mérite que l’on me jette par la fenêtre. Non, Din n’y pense même pas. Rajoutais-je en voyant mon frère me regarder un grand sourire aux lèvres.

-Je suis pas sûr de tout comprendre là. Dit Castiel.

-Cast’, tu connais le groupe Darkess?

-Bien sûr! Tu me prends pour qui ?

-Et bien, tu as devant toi l’un des deux guitaristes…

-Mais non! Répliqua Castiel instantanément.

-Et si!» Castiel et Atsuki continuèrent à discuter ensemble de guitare et de rock. Din m’avait demandé de lui montrer la salle des délégués. C’est à contre-cœur que je me dirigeais vers celle-ci. J’ouvris la porte sans même prendre la peine de toquer. Nathaniel sursauta lorsque la porte cogna contre une armoire. Il se retourna, alternant les regards entre mon frère et moi, avant que je décide de prendre la parole.

« Nathaniel, je te présente mon frère jumeau, Din. Il faudrait que tu lui passe tous les papiers barbants que l’on donne aux nouveaux, ses livres et son emploi du temps.

-O-Oui, Dit-il sortant de ses pensées, tout est déjà prêt. Pour éviter les décalages, tu as était mis dans notre classe, donc tu peux me demander si tu as un quelque conque problème.

-Merci mec. Répondit Din, toujours aussi enjoué, en attrapant la pile de livre que le délégué lui tendait. Rai, tu peux me faire une visite?

-C’est parti! Répliquais-je avec le sourire. » Je laissais mon frère sortir pour pouvoir refermer la porte lorsque Nath posa sa main sur la mienne m’empêchant ainsi de partir. Je dis à mon frère de partir devant, qu’il fallait que je parle un peu avec la personne se trouvant derrière moi. Nathaniel ferma la porte et me regarda droit dans les yeux. Il ne fallut que quelques secondes pour que des gouttes d’eau dévalent mes joues.

« Nathaniel, déclarais-je en relevant la tête comme pour le défier du regard, je ne sais pas comment tu as pu faire ça mais je n’ai le courage pour t’écouter m’expliquer ce qu’il s’est passé. Je devrai te détester mais je n’arrive pas, je n’arrive pas à me rendre compte de ce que tu as fait. Alors sache que je vous souhaite ma plus sincère bénédiction avec Melody. » Je partis de la salle en pleurant silencieusement, essayant de me calmer. Je vis Rosa parler avec Lysandre un peu plus loin dans le couloir.  Elle me vit et je me blottis contre elle, enfin essayer étant donné que je fais 5 cm de plus qu’elle. Lysandre assistait à la scène sans aucun bruit, avant qu’il ne se dirige d’un pas énervé vers la salle que je venais de quitter. Rosa le laissa partir, sachant pourtant ce qu’il allait faire. La porte de la salle des délégués s’ouvrit avec fracas 5 minutes après, laissant apparaître un Lysandre furieux, chose extrêmement rare. La sonnerie retentit et Rosa m’amena en cours. Cours d’histoire, cours de maths et cours d’anglais se suivirent pour remplir ma matinée. En début d’après-midi, ce fut le cours le plus affreux du monde, le cours de Sciences physiques. Pas que je n’aime pas la matière, mais la prof est la personne la plus sadique que je connaisse. Din me lança un regard de désespoir en rentrant dans la salle. Il avait surement du entendre des échos sur Mme Delanay, puisque c’est son nom. Je lui fis un signe de tête qui veut tout dire pour nous, puis je lu sur ses lèvres un « oui » qui me rendit toute contente. Le cours avait commencé depuis 10 minutes lorsque je vis mon frère farfouiller dans son sac. Soudain une voix résonna dans la classe. Din avait commencé! Lorsque ce fut à mon tour, je regardais le plafond l’air de rien. Nos deux voix s’entremêlèrent un peu avant le refrain. Quand nous avions atteint celui-ci, nous nous levions de nos chaises. Je m’approchais du bureau de Melody, tout en continuant à chanter, et fis voler ses affaires de cours dans toute la classe. Kentin commença à se marrer après avoir reconnu ce que nous faisions actuellement. C’est sous le regard effaré de la prof et de ma victime et celui amusé des élèves que nous continuions notre mascarade. Juste avant la fin de «Heart attack», nous nous dirigions vers la porte de sortie. Après avoir fini, nous lançons à la prof.

« Au revoir Madame, et merci pour le cours! » Passé la porte de la salle, mon frère me tapa dans la main. Dans notre ancien lycée, on faisait souvent cela lorsque les cours nous ennuyez. Nous avons attendu dans la cour pendant 1h le temps que le cours finisse. Din m’a raconta que notre mère l’a viré de la maison pour la même raison que moi.

« Faut qu’elle aille se faire soigner! Depuis quand les mariages arrangés se font encore? Et puis, pourquoi c’est pas nous qui avions choisi notre partenaire, franchement ?

-J’ai l’impression que l’on est maudit par la malédiction des plus moches. En plus, avoue Anne-Marie est trop moche.

-On est les seuls enfants de bourges sans prénoms moches en fait? Faudrait remercier nos créateurs comme même!» Comme vous l’avez surement compris, nous sommes les enfants de grands médecins richissimes, eux-mêmes enfants de riche. Donc, les bonnes manières et autre choses chiantes, ça nous connaît. Nos parents ont voulu nous marier avec les enfants de personne de la même classe sociale que nous. Sauf que franchement les autres enfants de bourges sont bien relous. A part parler de leurs nouveaux achats, leurs discussions sont sur leur avenir et c’est toujours la même chose : reprendre la boite de son père parce que c’est de génération en génération et que, je cite, «Une boite de 500 millions de chiffres d’affaires ne doit pas tomber entre de mauvaises mains » ou alors mannequin chez Dior comme sa mère et pleins de trucs dans le genre. Nous sommes les seuls à ne pas avoir décidé de suivre un avenir tout tracé par papa et maman, avant même que nous soyons nés. Ma mère a voulu que je me fiance avec un mec hyper lourd. Enfin non, c’est sa famille qui a proposé à la mienne. A ce qu’il parait, il aimait ma différence, mon caractère, ma grâce… que des trucs à la con qui ne vont pas faire que je tombe dans ses bras en un claquement de doigts. La seule chose qu’il avait qui aurait pu mais qui ne m’as pas plu, c’est son physique. Il faisait craquer toutes les filles de ma classe. Parce que nous étions dans un collège et un lycée bien placé dans le top 10 des plus grandes réussites. Heureusement pour moi, Kentin était dans ma classe. Il a toujours été jalousé par les garçons pour je ne sais quoi. Ils le bâchaient 24H/24H et je prenais sa défense. Les filles de ma classe me détestaient aussi, parce que tous les garçons été à mes pieds selon elles. Alors là, je crois qu’elles ont pris dans hallucinants parce que d’accord je m’entends bien avec eux, mais franchement y a pas de quoi en faire toute une histoire. Enfin bon, nous avons donc grandi dans l’aisance, même si cela ne m’a vraiment pas plu. La sonnerie retentit, ordonnant aux étudiants de se rendre à leur prochain cours. Mon emploi du temps m’offrait une heure de pause libre. Mes pieds se dirigeaient vers mon repère, mon lieu de méditation, enfin façon de parler. Je passais devant les toilettes et fus prise d’une envie de voir ma sale tronche, sûrement morbide. Lorsque je vis mon reflet, je vis une tête à rendre jalouse, bah personne en fait. Un cadavre avait déjà plus de couleurs que ce que le miroir reflétait. Je repartis vers le sous-sol, dépassé par le fait que l’on puisse avoir une tête aussi dégueulasse sans avoir rien fait. Je vous jure, j’étais pire que Melody à ce moment-là. Je m’étais passé de l’eau sur le visage pour faire ressortir les teintes de ma peau. La porte du sous-sol était entre-ouverte. Quelqu’un se trouvait à l’intérieur, j’entendais le son d’une guitare résonnait dans la pièce. J’entrais discrètement pour ne pas déranger mon petit Ketchup. Il s’arrêta un moment, releva la tête et se redressa. Je pensais l’avoir interrompu mais il reprit de plus belle. Je reconnaissais cette chanson. « Welcome to my life », le deuxième morceau que j’ai chanté lors du concert du nouvel an. Il la jouait et la chantait extrêmement bien, liant les notes entre elles. Je descendais les quelques marches qui nous séparés. Ma voix le rejoint instinctivement lors du refrain. Il se retourna, s’arretant de jouer, puis me regarda surpris. Je lui fis un grand sourire et il recommença à enchainer les accords. Face à face, le regardant droit dans les yeux, je me libérais de tout ce qui s’était passé en chantant avec le plus de douceur possible. Castiel ne me lâchait pas des yeux, comme si il avait devant lui la plus belle chose qu’il n’ait jamais vu. Sa voix était un mélange de tendresse, de sensualité et d’une douce passion. Je tenais la dernière note pour prolonger ce moment rien qu’à nous le plus longtemps possible. Il enleva la sangle de son épaule, posa sa guitare puis me fit un beau et grand sourire, peu présent sur son visage. Je posais mes mains dans son dos, tandis qu’il posa ses mains sur ma taille. Rien de mieux qu’un gros câlin pour reprendre des forces. Nous avons discuté pendant 10 bonnes minutes avant que je le laisse, voulant aller à la bibliothèque. Je n’avais fait que 20 mètres lorsqu’une fille que je n’avais jamais vu m’interpella.

« Excuse-moi, je cherche Castiel. Est-ce que tu l’aurais vu? Dit-elle d’une petite voix.

-Euh, juste… T’es qui ?

-Je m’appelle Debrah, je suis une ancienne élève. Alors est-ce que tu as vu Castiel? » Répondit-elle, agacée. Elle ne m’inspire vraiment pas confiance celle-ci. Et puis, pourquoi cherche-t-elle le rouge? Je veux juste vérifier un truc.

« Il était dans le gymnase la dernière fois que je l’ai vu. 

-Merci beaucoup ! » Répliqua-t-elle retrouvant sa voix insupportable. Vous vous demandez pourquoi je lui ai menti ? Je l’ai volontairement orienté dans la mauvaise direction afin d’obtenir quelques renseignements sur elle avant qu’elle ne trouve Castiel. Elle se dirigeait vers le gymnase. On ne pouvait vraiment pas la raté, vu sa démarche son look tape à l’œil. Jean troué, débardeur au décolleté très prononcé, elle donnait l’impression d’être belle et de le savoir. Je m’approchais de Lysandre, qui se trouvait pas très loin de moi. Personne ne connait mieux Castiel que Lysandre.

« Excuse-moi Lysandre, j’aurais besoin de ton aide.

 -Je t’écoutes.

-Une certaine Debrah cherche Castiel. Qui est-ce ?

-Alors elle est revenue ? Répondit-il en soupirant.

-Je peux savoir pourquoi est-ce que tu es aussi déprimé, tout d’un coup ?

-J’aurais aimé tant dire plus mais il faut que je trouve rapidement quelqu’un.

-Je vais mener mon enquête alors… Merci quand même. »

L’air si désespérer de Lysandre ne me dit rien de bon. Je ferrai mieux de demander à plusieurs personnes. Par qui je vais commencer? Tiens voilà Kim. Mais je suis bête ! Kim est ici depuis très longtemps. Si une personne peut connaître Debrah, c’est surement elle. Je l’interpellais alors qu’elle ouvrait son casier. Je posais ma question et je fus surprise par sa réponse.

« La p’tite Debrah est revenu ? Si je m’attendais à ça… C’te fille est top, comme toi d’ailleurs. Vous allez vous entendre, c’est sûr ! »