Aventures

Chapitre 4 : Le danger approche

3302 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 19/06/2016 13:02

Shin entend alors ces mots : Il faut prévenir le royaume, tout le monde est en danger, vite, il faut prévenir la vieille tour. alors que l'elfe prononce ces mots, Théo a le cœur serré, plus particulièrement car il s'est prit un coup de ninja par Bob. Le paladin sent bien qu'il y a quelque chose qui cours dans ses veines, à mi-chemin entre un poison magique et des huiles essentielles bio, faisant de son mieux pour comprendre ce qu'il se passe autour de lui. A peine commence-t-il à s'habituer à son environnement, il voit Bob penché au dessus de lui avec un air inquiet et surtout coupable.

 

Théo : « Arrête avec ta tête de Chat Potté j'ai envie de te taper. Je sens quelque chose qui parcours mes veines, je sais pas ce que c'est, mais si je perds le contrôle, j’espère juste pouvoir défoncer Bob en premier. » Il affiche son plus radieux sourire. À ça, tous se mettent à rire sauf le rouge.

 

Bob : « Bon... Shin qu'as-tu trouvé dans le sac de la druidesse, si ça se trouve elle a un remède. » Les druides en contacte permanent avec la nature devraient au moins connaître une tisane de grand-mère contre les araignées.

 

Shin : « Mais je sais pas ! J'ai tout reposé moi. T'avais pas à analyser les parchemins toi ? » Il se dégage de lui un profond respect pour l'elfe.

 

Bob : « Bah fouille ! Je vais le faire mais du papier à moins de chance de le soigner qu'une fiole de sérum. » Vexé d’être remis à sa place par son ami qui n'a rien fait à part regarder une dague, il retourne à ses affaires pour laisser Shin le feignant aux griffes de Théo l'inquisiteur très malade.

 

Grunlek en est arrivé à l'étape où il sort la chaire filandreuse de l'araignée, son air heureux habituel lorsqu'il s’apprête à manger un repas délicieux, mais surtout spécial. Un jus répugnant se répand sur le sol, goutte par goutte. Devant le visage consterné de ses amis qui stoppent leurs activités pendant une seconde, il se sent obliger d'ajouter.

 

Grunlek : « Je vous rappelle qu'on meurt de faim. » Ceci semble être une évidence pour lui mais cet avis n'est pas partagé.

 

Théo : « Et je te rappelle qu'il y a deux mourants, c'est vraiment le moment de s'offrir un gueuleton ? » Le paladin commençant à revoir à la baisse son choix de nourritures.

 

Grunlek : « Tu vas avoir besoin de toutes tes forces. » Derrière ces mots on peut entendre le rire ironique de Théo qui n'arrive pas à conserver son sérieux.

 

Shin : « En plus il est en train de crever et toi t'es genre : tiens vas y mange de l'araignée tu vas aller mieux. » Le nain l'ignore et se remet à siffloter son air habituel pendant qu'il reprend ça tache. «  C'est fou ce que tu t'en fou de ce qu'il se passe a coté, complètement déconnecter ! » Ressemblant presque à un père parlant à son fils.

 

La poêle à la main il verse la bière dedans pour y faire revenir l'arachnide handicapée. L'homme de fer prend place à coté de Bob qui se penche sur les parchemins installés sur le sol.

 

Théo : « Bob qu'est ce que tu vois ? » Ne prêtant plus attention au poison qu'il ne peut clairement pas soigner lui même, il décide de s’intéresser au travail de son ''ami''.

 

Bob : « Euuuh... » La bouche grande ouverte, déconcentré par l'interruption il reste bloqué sans pouvoir aligner une pensée.

 

Théo : « Il a encore un moment d'absence, taper le ! » Il se lève brusquement et fait un saut en arrière, lequel ne distrait personne de sa tache, son épée au clair.

 

Bob : « Non, mais on va trouver quelque chose pour toi, tu te sens différent de d'habitude mentalement, physiquement ? » Il sort un carnet de sa tunique et griffonne un truc sur le papier.

 

Théo : « J'ai autant envie de te tuer qu'avant alors j'imagine que ça va. Mais je sens que ça va pas aller longtemps. » Si il a encore le temps de faire de l'humour c'est qu'il va survivre se dit l'érudit.

 

Bob : « Shin les fouilles ? » Il remarque le demi-élémentaire qui ne bouge pas les yeux rivés sur le cou de Théo.

 

Shin : « Je ne fouille pas ! » Inquiet, essayant de savoir si c'est de la souffrance ou de la colère qu'il lit sur le visage de l'inquisiteur. Il préfère attendre avant d'annoncer ce que l'elfe lui a dit.

 

Théo : « J'ai tellement envie de secouer la druide et de lui faire : Soignez moi !!!! » Avec ses deux mains il mime le prunier qui bougent dans tout les sens.

 

La druidesse saisie à nouveau la main de Shin, sa voix est toujours aussi faible et porte peu. Le demi-élémentaire se penche alors vers elle près à faire la retranscription à ses amis, son oreille a quelques centimètre de sa bouche :

 

La druidesse : « Un danger menace le royaume... » Elle reprend au bout de quelques secondes de souffle, « Avec ma meute et mon ami nain, Drine, nous parcourions la foret et avons rencontré un grand danger... » Elle se tourne vers Théo, son regard se fige sur sa blessure, elle semble reconnaître les veinules. « Mes loups se sont fait attaquer, ils ont eu les même blessures, à ce moment là, on s'est séparé avec Drine, il voulait courir après ces prédateurs pour connaître leur repaire. J'ai sentis mes loups mourir, les un après les autres... Je crains de moi même ne pas passer la nuit... Je sens qu'il en reste en vie. » Bob se rend alors compte que c'est bien un lien magique qui l'unie à la meute. Des larmes perlent sur son visage harmonieux.

 

Grunlek : « Eh bien, c'est encourageant pour Théo... » Lequel boude dans un coin mais écoute attentivement la conversation.

 

Shin : « Combien de temps ils ont mit pour mourir ? »

 

Bob : « Combien de temps il lui reste... » Il traduit ce que Shin voulait dire.

 

Théo : « Je vous tue tous avant de crever si on trouve pas un remède. » Il les menace du doigt, les yeux plissés. Ne plaisantant qu'à moitier.

 

Bob : « C'est uniquement pour ça qu'on veut te soigner espèce de naze ! » Il est difficile de demander à la jeune femme : Tu vas mourir mais mon pote il va survivre ? Hein ? « Avez-vous la moindre idée du mal qui vous tue ? Mais il est toujours suffisamment polit pour ce genre de bassesses.

 

La druidesse : « Il a fallut... Je... » Elle regarde le ciel un instant pour essayer de rassembler ses esprits.

 

Théo : « Ho non elle va pas nous faire le coup de mourir avant la fin de sa phrase. » Un gros ras-le bol affaisse ses épaules. Un scénario vu et revu.

 

La druidesse : Elle regarde la position des étoiles, « Ça doit faire trois, quatre jours à peu près. J'espérais trouver de l'aide... j'étais désorienté, perdue dans la foret... Alors le poison à tuer mes loups et pris ma vie petit à petit, il ne doit en rester qu'un seul vivant à l'heure où je vous parle...» Elle replonge dans ses pensées et un silence flotte autour d'elle.

 

Shin : « Mais qui vous a attaquer ? » Elle regarde alors la cuisine concocter par Grunlek.

 

La druidesse : « Je crains que ceci ne soit un avant goût. » Sans mauvais jeu de mot, pendant que le reste du groupe est embarrassé qu'elle découvre avec stupéfaction la cuisine gastronomique du nain.

 

Shin : « Où est votre ami ? » Elle fouille sur elle pour essayer de trouver ses affaires.

 

Théo : « Comment on me soigne putin ? » La voix de Théo vient interrompre leurs échanges mais ils reprennent vite l'habitude de l'entendre râler derrière.

 

Bob prend le parchemin au sol et lui donne. Elle passe délicatement sa main sur le papier, effleure avec la paume le dessus des lettres de sa langue, elles s’assemblent, bougent pour former une carte de la région. Un point de contrôle est présent au nord à, à peu près deux jours de là. La légende indique la Vieille Tour. Bob de son coté pense qu'il est possible que quelqu'un les aide là bas et il serait probablement possible de concocter un anti-venin avec un poison plus pure d'araignée. Avec la génération zéro de ces créatures. Mais pour l'instant il devra se se contenter de la bâtarde au moins pour ralentir le processus. A ses yeux le temps ne manque pas, il faut attendre que les deux autres se reposent mais tout le groupe a maintenant conscience qu'elle ne durera pas la nuit.

 

Grunlek : « Je me demande, si on sauve le dernier loup, pourra-t-elle survivre ? » Le problème et ça il le sait, c'est que la sauver grâce à ça n'est que spéculation.

 

Théo : « Et il est où ? » Un peu plus directe, pourtant cette question qui aurait du resté sans réponse fait tiquer la femme.

 

A sa question elle montre rapidement le nord, un autre chemin que là où elle a été retrouver car c'est son instinct, son lien magique qui lui dit où est son ''frère''.

 

Grunlek : « Je suis sur que notre grand ami le PALADIN, risquerait se vie pour vous sauver. » Il sourie dans l'espoir de faire réagir l'homme de foi en appuyant sur sa religion.

 

Théo : « Est-ce-que mon sourcil est assez haut là ou ...? » Il n'est clairement pas intéressé.

 

Bob : « Il faudrait attendre l'aube, je pourrais concocter un anti-virus de base au moins. Et de le tester sur Théo. » Il vient les interrompre car il ne dispose pas de pop-corn pour assister à leur querelle.

 

Le groupe débat, pèse le pour et le contre, étudie l'évolution de venin dans le corps de Théo. Il ne se propage pas à toute allure, mais le mage reste septique à l'idée d'aller se frotter à des araignées sans remède. La pauvre femme est consciente de son état, mais Grunlek garde le grand espoir que si ils vont chercher son loup maintenant ils pourront la sauver. Théo lève les bras aux ciel devant la situation qui lui échappe il se place perpendiculaire à la jeune femme, son épée entre les mains, lui servant d’appui, il réfléchit. Shin lui, est à genoux prêt d'elle, la rassure, lui jure de la venger quoi qu'il arrive, tenant son glaive respectueusement comme à un adoubement. Il murmure des promesses à cette femme mourante.

 

Shin : « Je jure d'abattre cette épée sur le mal qui vous... » Les épaules baissé, humblement, il lui demande pardon pour ne pas l'avoir sauvé. Théo relativement pressé prend la parole.

 

Théo : « Alors, comment tu veux mourir ? » Sa voix est agressive et sèche, la femme sous le choque ne peut que murmurer ces mots :

 

La druidesse : « Je veux pas mourir... » La peur qu'elle éprouve à cet instant accélère les derniers battement de son cœur et elle meurt.

 

Un long silence se fait sur le camp devant le travail du paladin. Il est très vite percé par des exclamations de protestations et le rire du démon.

 

Shin : « Ho le sac ! Ho le paladin de la lumière ! » Il est aberré par tant de professionnalisme mais son ironie ne fait qu'ajouter du sketch à ce meurtre.

 

Bob : « Du grand art, moi j'utilise mes pouvoirs maléfiques tu tombes dans les pommes mais toi tu parles, juste à quelqu'un tu l'achèves ! Bravo ! » De sa main libre il frappe dans celle qui tient le bâton et l'applaudit, Théo enfile ses lunettes de soleil qu'il cache à l'intérieur de son armure.

 

Théo : « C'est ça la classe. » Il affiche un grand sourire qui dénote avec l’ambiance avant de ranger les lunettes.

 

Grunlek : « Plus jamais tu me fais la morale sur quoi que ce soit, plus jamais. » Le nain promet alors de ne jamais le laisser seul avec un convalescent.

 

Théo : « J'ai pas tué une innocente, elle allait mourir de toutes façons ! Maintenant on peut bouger plus vite. » Le rire sardonique de Bob se fait entendre devant un Shin dégoûté et un Grunlek dépité par la mauvaise foi de l'homme d'église. « En plus c'était une vraie question, pour abréger ses souffrances. »

 

Bob : « Pour le coup ça à bien marché elle est mort ! »

 

Théo : « Bah voilà c'est quoi le problème ? » Les autres n’insistent pas plus mais il faudra que le démon lui explique la notion de bien et de mal car visiblement l'église ne l'a pas fait.

 

Après un peu de repos ils décident de quitter leur camp, les restes de l'araignée emballée et les affaires rangées, Théo siffle, des bruits de sabots se font entendre dans la nuit, un cheval blanc se détache des ténèbres en marchant à bon rythme. Son nom est lumière, tout comme l'épée et l'armure de Théo, il vient de l'Inquisition, étant son destrier depuis quelques années déjà. Bob bouge la main et concentre son mana pour invoquer Brasier dans un éclair de feu, son cheval de l'enfer, un poil et crinière ébènes, des flammes froides, bleues, sortant de ses orbites ainsi que de sous ses sabots qui produisent des étincelles à chaque pas, donnant l'impression qu'il embrase le sol humide. Les deux grimpèrent sur leur bêtes de sommes les orientant vers le nord.

 

Théo : « Allez on cours à coté les Jacqouilles ! On va vous faire monter quand même. » Son premier éclair de bonté de la journée ont presque envie de souligner les autres.

 

Bob : « Il y avait rien d'autres intéressant dans les affaires de la druidesse ? » Il réitère sa demande auprès de Shin.

 

Shin : « Je sais pas j'ai pas regardé. » Comme si c'était naturel qu'il n'est absolument cherché voulant atténuer le cliché de l'archer discret et voleur, comme les gens de cette catégorie.

 

Grunlek : « Non il n'y avait rien d'autre. » Le mage souffle de satisfaction en aidant le demi-élémentaire à monter sur Brasier. Puis il part dans ses pensées...

 

Bob : « Ça veut dire qu'elle se torchait le cul avec des orties ? On se casse et on laisse son cadavre là ! » Sans plus un regard pour la femme le groupe s'en va, car il sait quel est sa prochaine destination.

 

Ils quittent cette partie de la foret, Shin en tourelle de défense sur le cheval avec Bob, Grunlek avec Théo sur Lumière. Ils se dirigent vers le nord, direction la Vieille Tour, Bob et Shin qui sont en tête entendent un écho. C'est un immense et long hurlement de loup et ce bruit leur vient d'en face.

 

 

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