Une Tueuse et des vampires

Chapitre 17 : Adam...

Chapitre final

1711 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 17/12/2016 12:30

Chapitre 17

 

Est-ce que j’étais morte ? Parce que franchement, on dirait.

Mes yeux refusaient de s’ouvrir, comme si mes paupières étaient collées entre elles. Mes muscles étaient si douloureux qu’on aurait dit qu’ils brûlaient. Il n’y avait aucun son autour de moi. Seulement le vent qui soufflait autour de mon visage, dans mes cheveux et partout dans la pièce. Pour résumer, je souffrais et je ne me rappelais même plus pourquoi.


Des bribes de mémoires me revenaient peu à peu. Olivia qui m’avaient presque battue à mort, mon père qui saignait du visage, une arme pointée sur mon front et… Adam.

Mes yeux se sont finalement ouverts d’un seul coup. Je me rappelais de tout. Et je me demandais pourquoi tout ceci était arrivé.

Je regardais tout autour de moi pour découvrir que j’étais dans une chambre, qui ressemblait à une sorte de chambre d’hôtel. Tout était propre et calme. Je ne savais pas si je pourrais me relever avant un petit moment, alors je continuais de fixer chaque petit détail autour de moi. Je pouvais discerner la lumière qui jaillissait de derrière les rideaux, pour rebondir sur les murs blancs de la chambre. Le lustre accroché au plafond était allumé et sa lumière fondait sur mon visage. Elle me faisait un peu mal aux yeux, et j’en venais à me demander combien de temps j’avais dormi.

La porte s’est ouverte et j’ai vu Adam entrer dans la pièce et poser immédiatement les yeux sur moi. Il avait un visage assez inquiet mais ses traits se sont tout de même détendus lorsqu’il a vu que j’étais enfin réveillée. Je souriais faiblement et Adam s’est approché de moi pour s’asseoir sur mon lit, à côté de moi.

« Bonjour, m’a-t-il gentiment déclaré. Comment tu te sens ?

- Comme si une cinglée de tueuse à gage s’était amusée avec mon visage. Et toi, la forme ?

- Même contusionnée, tu arrives à faire des blagues. Tu es incroyable !

Il a souri pendant un long moment, et n’a pas parlé pendant quelques minutes.

- Quoi, qu’est-ce qu’il y a ? lui ai-je demandé en fronçant les sourcils.

- Rien, je suis juste content que tu aille bien. C’est tout.

Je lui rendis son sourire sans hésiter, et je me décidais à tout de même commencer à parler un peu notre situation.

- Tu penses que je peux me lever ou pas ? ai-je demandé en essayant un peu.

Mais mes côtes ont protesté et une douleur atroce m’a vrillé le corps tout entier. C’était beaucoup trop douloureux pour être réel franchement !

- Oups, mauvaise idée.

- Je suis désolée, m’a dit Adam en m’aidant à me maintenir assise. Je pense que tu as une ou deux côtes cassées.

- Ah… D’autres dégâts à signaler ?

- A vrai dire, oui. Tu as un gros bleu sur l’épaule, et un autre sur la mâchoire. Tu as également la lèvre fendue et tu auras sans doute un coquard d’ici demain.

- Ça fait beaucoup, ai-je observé en fronçant les sourcils.

- Oui, mais tu es vivante alors je me réjoui tout de même un peu.

Je lui souriais pendant un instant, quand une pensée à fusée dans mon esprit. Pourquoi n’y avais-je pas pensé avant ?

- Mon père ! ai-je presque hurlé en provoquant une nouvelle douleur dans mes côtes. Où est-il ? Comment il va ?

- Ne t’en fais pas, il va bien. Je l’ai emmené à l’hôpital après t’avoir emmenée ici. Je le croyais plus en sécurité loin de toi et moi. Il y aura sans doute d’autres chasseurs de prime qui vont te rechercher et je ne voulais pas impliquer ton père dans toute cette histoire.

- Tu as sans doute eu raison. Il est trop en danger autour de moi.

Même si je le cachais, ça me faisait mal de savoir que je mettais mon père en danger. Il ne pouvait pas être trop près de moi à présent. Je le mettais en danger. Et ça me rendait malade.

- Il ira bien, pas vrai ? ai-je demandé en regardant de nouveau Adam qui attendait une réaction de ma part.

- Je te le promets. J’y veillerais personnellement s’il le faut.

- Merci Adam. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi, heureusement que tu es venu au bon moment d’ailleurs.

Je m’arrêtais un instant avant de réaliser quelque chose.

- Et en parlant de ça, pourquoi tu es revenu à la maison exactement ?

Il m’a regardé avec un air embarrassé. Comme s’il avait peur que je n’accepte pas sa réponse si il me la donnait.

- Dis-le-moi Adam, pourquoi tu es revenu ?

- Et bien, j’ai beaucoup lutté pour ne pas revenir. Je voulais te laisser continuer sans moi et devenir plus forte sans aucune distraction. Tu sais, j’ai écouté chacun de tes messages au moins une bonne dizaine de fois. Mais je ne pouvais pas te répondre, alors je me contentais de t’écouter me hurler dessus.

Il s’est arrêté un instant, et a baissé les yeux. On aurait dit que ça lui coûtait de me dire ça, mais il sentait qu’il devait le faire.

-Et quand tu m’as envoyé ton dernier message, je ne sais pas vraiment pourquoi mais j’ai voulu te revoir. Alors j’ai pris une voiture et j’ai roulé jusqu’à notre planque. Tu n’étais pas là alors je suis allée chez ton père. Tu étais là, et tu riais avec ton père dans le salon. Je vous ai observé à travers la fenêtre pendant un très long moment.

Alors, Adam était là ? Au moment même où je racontais à mon père tout ce qu’il s’était passé. Au moment où je lui parlais du départ d’Adam, celui-ci était en réalité juste sous mon nez. Derrière la fenêtre, caché dans une voiture. Je n’en revenais pas.

Adam a continué son histoire, toujours sans vraiment me regarder dans les yeux.

- Lorsque j’ai vu que tu étais saine et sauve et que tu avançais enfin, je suis reparti. Mais au bout de dix minutes, j’ai fait demi-tour. Encore une fois. Et je n’ai rien vu. Il n’y avait pas de lumière, personne dans le salon, personne autour. Alors je suis rentrée dans la maison discrètement et j’ai vu qu’Olivia était sur le point de te tuer.

- Et tu l’as tuée ?

- Oui, a-t-il avoué en me regardant de nouveau. Je l’ai tué.

Je le regardais pendant un moment et c’était peut-être idiot de ma part, mais voir qu’Adam avait tué cette femme pour me sauver, c’était troublant.

- Adam, c’est la plus belle chose qu’on ai jamais fait pour moi. Merci, merci mille fois.

- Y’a pas de quoi, tout le plaisir est pour moi.

Nous avons souri une nouvelle fois, et je me sentais un peu mieux. Mon père était en sécurité, Olivia ne nous ferait plus jamais de mal, j’étais (presque) saine et sauve et Adam était auprès de moi. La seule et dernière question qui me tourmentait était sans doute plus délicate à présent.

- Dis-moi Adam, tu comptes rester ? ai-je demandé d’une petite voix. Ou tu vas partir de nouveau ?

Il m’a regardé pendant quelques secondes et je ne savais pas si c’était bon signe ou pas.

- Réponds-moi Adam. Ne fais pas durer le suspense parce que je sens que ça va m’énerver et je vais dire des choses que je regretterais quand je réaliserais ce que j’ai dit.

Il m’a de nouveau fixé dans les yeux et je ne bougeais pas d’un cil. Et finalement, il s’est penché vers moi et sans prévenir, m’a embrassé. Je ne m’en serais pas douté une seule seconde mais je me sentais enfin à ma place à présent. Je me sentais bien. Adam s’est relevé et il m’a souri avant de déclaré:

- Je te promets que je n’irais nulle part Laura.

Je m’autorisais de nouveau à respirer et même si ça me faisait un mal de chien, j’enlaçais Adam et le remerciais immédiatement.

- Maintenant, reposes-toi et on pourra de nouveau vivre normalement après ça. Enfin, aussi normalement qu’une Tueuse et son observateur petit ami peuvent vivre !

- Très bien, on fait comme ça.

Je fronçais ensuite les sourcils et je remarquais un petit détail.

- Petit ami, c’est bien ça ? ai-je dit en souriant.

- Oui, j’ai sans doute dis ça !

Nous avons ris et je me suis soudainement que je pourrais peut-être vivre normalement finalement.

- Tu sais, m’a dit Adam en souriant, je suis si heureux que tu ne sois pas morte. Je crois que j’ai le poids du monde qui vient de se retirer de mes épaules.

- Je ne t’aurais pas fait Adam. Je ne serais pas morte en te laissant seul, sans personne pour te casser les pieds.

Il a souri et s’est penché vers moi et a déposé un nouveau baiser sur mon front cette fois-ci pour se lever et me laisser dormir. Et c’est vrai que j’avais des bleus partout, des côtes cassés, le visage contusionné et des tueurs à mes trousses.  

Mais bizarrement, à ce moment précis, j’étais heureuse. 


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