Doctor Who/Doctor Who Alternative: Les Douzièmes Docteurs [Spécial Noël]

Chapitre 7 : Un instant parfait

Chapitre final

1174 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 09/11/2016 19:48

Deux heures avaient passé depuis minuit, et le petit groupe se retrouva face au Centre Pompidou, pour se faire quelques adieux…

 

« Bon et bien je suppose que l'on ne se reverra plus jamais… soupira le jeune Docteur. Dommage, je commençais à m'apprécier.

- Je ne saurais pas dire si c'est réciproque… Mais bon, c'est toujours dommage de se quitter, non?

- C'est surtout dommage de pas visiter le musée, remarqua Peter. Les collections sont vraiment sympas, et c'est de l'art "moderne", qu'ils appellent ça.

 

Le jeune Seigneur du Temps soupira en entendant les remarques du scientifique, puis tendit sa main vers celui-ci, qui la serra vigoureusement, pour dire au-revoir. Pour Clara et pour son homologue, il "se contenta" d'un salut complice, puis rentra dans son TARDIS, laissant Jonas faire ses propres adieux.

 

- Bon ben… C'était sympa comme soirée… hésitait-il. Merci pour ce moment.

 

En entendant cela, Peter ne put s'empêcher de pouffer de rire, sous les regards intrigués des autres autour de lui. Il se ressaisit en quelques secondes, et s'expliqua:

 

- C'est à cause du livre… Sur le… vous savez, le président… Non?

- Les ragots ne sont pas dans mes centres d'intérêts, répondit simplement le Docteur. En attendant, bons voyages, Jonas.

 

Il serra la main du jeune homme, puis Lird fit de même, sans oublier de lui lancer un petit clin d'œil. Le résistant salua Clara, puis rentra dans la cabine de gauche, laissant la porte ouverte pour que Psi puisse le suivre.

 

- Dîtes-moi… Dans cet univers, vous m'avez rencontré, non? demanda-t-il.

- Oui, répondit Clara. Pour braquer la banque de Karabraxos.

- Et il y avait quoi dans cette banque?

- Et bien…

- Oh, juste quelques trucs sans importance! coupa l'écossais. Et pas tant d'argent, d'ailleurs.

- D'accord… Bon ben, au-revoir alors. Bonne chance pour la suite!

 

Il s'éloigna pour rentrer dans la cabine, et au seuil de celle-ci, se retourna pour leur faire un salut scout, auquel les trois autres répondirent. Il rentra ensuite dans la cabine bleue, et referma les portes de bois. L'instant d'après, la respiration métallique du TARDIS résonna sur le parvis, et la machine s'évapora en clignotant, finissant par disparaître, prête à traverser la faille à nouveau et à la clore, pour rentrer dans son univers.

 

- Pourquoi ne pas lui avoir dit la vérité? demanda Clara.

- Pardon?

- Psi. Vous lui avez menti, à propos de la banque. Pourquoi?

- La banque est presque imprenable… Ce serait dommage qu'il se fasse brûler en tentant de retrouver ce qu'il a pu trouver dans cet univers. Et si ça se trouve, ce qu'il recherche n'est pas dans la banque de Karabraxos de son propre univers.

- De quoi vous parlez? questionna Peter.

- Oh, rien d'important! répondit simplement le Docteur. Vous venez?

- Non.

 

Le visage de l'écossais prit un air étonné face à la réponse du scientifique, et celui-ci ne put s'empêcher de sourire en voyant cette expression très étrange.

 

- J'ai des élèves qui comptent sur moi, certains ont le Bac à la fin de l'année. Et j'ai signé pour plusieurs mois de collocation.

- Vous avez conscience que ce sera compliqué pour vous de rester dans ce pays sans papiers d'identités, et sans avoir aucun passé, aucune enfance, sur cette planète.

- Je sais. Et c'est pour ça que je veux partir. Mais pas maintenant. Revenez en été, à la mi-juillet, tenez. Et vous pourrez me ramener chez moi, ou me montrer des endroits sympas, j'en sais rien.

- D… d'accord. Bon et bien à plus tard, dans ce cas.

- À bientôt, corrigea le jeune homme en serrant la main du Docteur. Et bon courage avec tes cours et avec tes élèves, Clara.

 

Il se pencha en avant pour faire la bise à la jeune femme, qui fut prise de surprise par le geste de Lird.

 

- Qu'est-ce que…

- Les gens se disent bonjour et au-revoir comme ça, en France… expliqua simplement Peter en pouffant, voyant le visage presque scandalisé de la professeur.

- OK… Bon ben dans tout les cas, au-revoir, et bon courage à toi aussi.

- Allez, Clara, venez! lança le vieil alien en ouvrant les portes de son TARDIS avec sa clef, et en rentrant à l'intérieur. Il faudrait qu'on aille visiter Melti IV, il y a une bibliothèque impress... »

 

La voix du Seigneur du Temps se perdit dans le lointain du TARDIS et du parvis, tandis que Clara montait à l'intérieur, et refermait les portes. Elle eut un dernier regard pour Peter, inquiète de le savoir si loin de chez lui. Mais il lui lança un sourire bienveillant, pour la rassurer, auquel elle répondit par son propre sourire.

Les deux portes se refermèrent dans leur claquement habituel. La lanterne au sommet de la cabine éclaira le visage du jeune homme, tandis qu'un bruit sourd résonnait autour. La respiration métallique du TARDIS résonna, et la machine disparut, clignotant dans l'existence avant de s'en aller complètement.

 

Peter se retourna, et marcha en direction du grand bâtiment qu'était le musée, les mains dans les poches de son gilet de cuir. Il rentrait chez lui. Et loin au-dessus de la ville, dans les hauts nuages de l'est, deux cabines téléphoniques sillonnaient les cieux, rafraichissant d'une douce brise les gouttes prêtes à chuter sur le monde.

Et au milieu de sa marche, le jeune homme se retrouva spectateur des premières neiges de l'année en ce lieu maussade. Il s'arrêta au milieu des flocons qui tombaient autour de lui, tendant les bras pour embrasser le monde, ferma les yeux, et respira. Il respira fort l'air pur et frais d'une année qui s'achevait. D'une journée de paix. D'un instant parfait.

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