Doctor Who/Doctor Who Alternative: Les Douzièmes Docteurs [Spécial Noël]

Chapitre 6 : Loin du froid de Décembre...

2010 mots, Catégorie: K+

Dernière mise à jour 10/11/2016 06:27

Après être retournés à pied jusqu'aux TARDIS, les voyageurs temporels durent se rendre à l'évidence que leurs machines avaient encore besoin de quelques heures pour repartir. Le groupe eut donc tout le temps nécessaire pour se promener dans la ville. Peter paya à tout le monde un tour de Grande Roue avant que celle-ci ne ferme. Après cela, les Docteur eurent l'occasion d'apprendre à Jonas et à Psi à patiner sur la glace, dans la patinoire placée en face de la Roue, et sur le sentier de glace aménagé à coté.

Ensuite, tous firent quelques emplettes dans les marchés presque vides de la Place de la République, achetant des chocolats, du nougat (le jeune hacker en mangeait d'ailleurs pour la première fois de sa vie, et le goût inédit de cette nourriture créa quelques bugs dans ses implants), et même un tapis pour le TARDIS venant de l'autre univers, que Jonas voulait absolument avoir dans sa chambre. Ils hésitèrent même à faire un tour de manège, mais Peter les tirait le plus loin possible du carrousel pour les amener ailleurs.

Le groupe traversa donc la Rue Serpenoise, longue rue marchande de Metz, presque piétonne, bien qu'ils y croisèrent un bus (un simple bus, pas un Mettis). Des décorations de Noël accrochées aux lampadaires et aux murs des "immeubles" ajoutaient une touche sympathique au lieu.

Après avoir marché sur 350 mètres dans cette rue, le groupe tourna à gauche, et arriva sur la place Saint-Jacques, entièrement dédiée, l'hiver, aux marchés de Noël. C'était une place rectangulaire de cent mètres sur vingt, qui reliait deux rues, et partout se trouvaient ces cabanes de bois, ces chalets, qui vendaient des décorations, des petites figurines sculptées, mais aussi du saucisson et du vin (le jeune Docteur alla même chercher de l'argent à un distributeur pour acheter quelques bouteilles, voulant agrandir la cave de son TARDIS).

Leur tour de la ville s'acheva par un petit passage autour de la grande cathédrale de la ville, illuminée de partout, spectacle impressionnant pour Jonas, qui n'avait vu qu'une seule église terrienne dans sa vie, bien plus petite et bien moins... immobile.

 

Ensuite, tous se retrouvèrent dans l'appartement de Peter, qui fit l'effort de vider tout son frigo pour ses hôtes. Le Seigneur du Temps écossais était allé acheter une bûche, et revint juste à temps pour le début du léger repas qu'ils avaient improvisé. Tandis que tous dégustaient les steaks de dindes accompagnés de châtaignes et de marrons chaud, alternative à la dinde de la cérémonie, ils échangeaient autour de leurs voyages.

 

« Et j'ai sauté, je vous jure! lançait le jeune Docteur.

- Noooon, pas possible! hoquetait Clara. Du haut de la Tour Oskanpino?

- Ostankino, corrigea l'alien. J'ai attrapé la jambe de "l'illusionniste", et j'ai sauté avec lui. Dans le vaisseau au-dessus, ils étaient obligés de me téléporter, pas le choix!

- Et bien nous on a failli exploser avec l'Orient Express de l'espace. D'ailleurs, si vous y allez et que la momie y est aussi, rendez-vous et faîtes-le lui comprendre.

- Euh... Je vais m'en souvenir, merci Clara.

- Che me chouviens qu'un your, che me chuis retrouvé danj un vaicheau de tranchport... remarqua Peter en machant son steak. J'avais flashé sur un type du personnel, et je l'ai suivi dans les couloirs réservés au "staff". Au final, je l'ai perdu et en essayant de retrouver mon chemin, je suis tombé sur une espèce d'alien couvert de bandages, qui bavaient un truc verdâtre avec ses narines... Beurk! Et il me criait des formules chimiques! J'ai couru le plus vite possible, et là...

- Et là? demanda Psi.

- Je me suis réveillé dans un labo! J'avais absorbé des vapeurs bizarres, et je m'étais endormi. C'est la voix du prof qui m'avait réveillé. D'ailleurs, deux semaines plus tard, y a d'autres vapeurs qui m'ont drogué à moitié, et je voyais tout les gens comme des espèces d'aliens rouges à tentacules jaunâtres...

 

Un petit gloussement traversa la table de l'appartement, et le jeune homme continua à raconter son anecdote. Ensuite, il se leva pour débarrasser les assiettes, et amena une bouteille de vin, puis repartit vers le réfrigérateur.

 

- L'avantage des implants, c'est que la plupart des effets des drogues sont atténués ou supprimés, expliqua Psi. Comme ça je suis toujours sobre.

- Désolé si on ne mange pas de fromage, mais j'avais pas pensé que j'en aurais besoin! s'excusa Lird en sortant sa tête du frigo. Mais au moins on a la bûche.

 

Il amena le beau gâteau et le posa sur la table, avec un couteau. Chacun se coupa une part, et c'est à ce moment qu'on remarqua que personne n'avait d'assiettes. Peter frappa la paume de sa main contre son front devant son oubli, et alla chercher de quoi manger le reste, mais ne put trouver que trois assiettes à soupes, deux assiettes plates et utilisa une soucoupe de porcelaine pour atteindre le nombre de six.

 

- Alors c'est ça qu'on mange en France, pour Noël? s'étonna Clara. C'est très chocolaté, on dirait.

- Un problème au niveau de ta ligne? plaisanta Jonas.

- C'est très bon, nota le vieux Docteur en goutant sa part. C'est un Yule Log pour vous, les anglais.

- Si mes souvenirs sont bons, c'est répandu dans de nombreux pays où on parle français... remarqua l'autre Seigneur du Temps en entamant sa part.

- Pourquoi, qu'est-ce que vous mangez là d'où vous venez? demanda Peter en s'asseyant. C'est de Londres que vous êtes, non?

- Oui, de Londres. Chez nous on prépare un Christmas Pudding, avec des fruits secs, comme des noix, et avec du sucre, un peu d'alcools, des arômes... On le fait cuire à la vapeur, plus d'un mois avant Noël, et on le laisse sécher dans des linges pendant des semaines. On le ressort le 24 pour le chauffer à nouveau, et on le mange.

- Oh, la bûche c'est plus rapide, on dirait! remarqua Psi. Et c'est vrai que c'est bo-bo-bo-bo-bo-bo-bon.

 

La table éclata de rire en voyant le jeune braqueur être atteint de bugs, tant le goût de la buche avait déréglé les implants. La discussion continua sur Noël, et le hacker expliqua notamment que cette fête n'existait pas là d'où il venait, tandis que Peter racontait que dans sa planète natale, on avait l'habitude de cueillir certains fruits et légumes juste avant l'arrivée de la saison froide, qu'on conservait précieusement, et dont on faisait un banquet familial à peu près au milieu de cette saison. De son coté, Jonas racontait qu'il n'y avait pas de fête de Noël sur Qatros, mais que le nouvel an était une célébration extrêmement importante, et que la tradition obligeait tout ceux n'étant pas malades, trop jeunes, ou trop vieux, de sortir de chez eux et de ne pas y rentrer avant que le soleil (la divinité de son monde) ne soit apparu pour entamer la première journée de l'année. Même la dictature qui avait contrôlé sa planète n'avait pu arrêter cette tradition.

Alors que les gens prenaient une deuxième part, pour certains, les discussions sur les voyages continuèrent.

 

- Vous voyez, j'ai un jour eut le droit à un survol de Londres dans un vaisseau camouflé en restaurant Victorien! racontait l'écossais. Clara peut témoigner que je ne vous ment pas.

- Bah, moi j'ai piloté une église au-dessus de la campagne anglaise! rétorqua l'autre Seigneur du Temps.

- Mais ce n'était pas un vaisseau, si? interrogea Peter.

- Si, mais il était un peu hors de contrôle. Donc je l'ai tiré avec le TARDIS, tout en piratant les réacteurs pour commander le freinage. J'ai réussi à la faire atterrir presque à l'emplacement qu'elle avait à son décollage.

- Par contre c'était un atterrissage violent! rappela Jonas. Pour la délicatesse on repassera.

- Ce n'est pas tant une question de délicatesse qu'une question de... comment dire... de doigté, on va dire. Et de précision! ajouta l'alien aux cheveux blancs.

- Mais attendez, c'est minuit passé! s'écria Clara en jetant un œil à l'horloge clouée au mur.

 

Tout le monde se retourna pour regarder la pendule, dont les aiguilles indiquaient en effet qu'il était minuit vingt.

 

- C'est vrai... remarqua l'écossais. Et alors, où est le problème? Vous voulez rentrer au TARDIS?

- Sérieusement? soupira la jeune fille en voyant que son Docteur avait toujours du mal à comprendre le humains.

 

Autour de la table, seuls elle et Peter semblaient comprendre ce que cette heure signifiait, bien que Jonas venait de le deviner. Et c'est ainsi que c'est lui qui annonça, non sans hésitation:

 

- C'est Noël.

- Bon sang mais c'est vrai! s'exclama le jeune Seigneur du Temps. Joyeux Noël!

- Joyeux Noël!

- Joyeux Noël!! »

 

Et tous se souhaitèrent ce "Joyeux Noël", les uns aux autres. Ils n'avaient pas de cadeaux, ils ne se connaissaient pas tous depuis bien longtemps, mais ils n'en avaient rien à faire. Ils avaient mangé des steaks congelés et une bûche achetée à la va-vite, dans un appartement exigu. Mais ils se souhaitaient un joyeux Noël, parce qu'ils l'avaient bien mérités, et parce que l'on fêtait Noël comme on le souhaitait. Il n'y avait pas baisers, de mains serrées, de bises ou même d'accolades. Juste quelques mots, un repas et une présence. Tel était le Noël des douzièmes Docteur.

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