Une Clef, Deux Portes, Trois Vies

Chapitre 7 : Le début des ennuis

4702 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 15/04/2017 15:56

« J'ai faim ! Exprimais-je dans un râle plaintif, je me tins le ventre tellement j'avais mal.


- Un Smecta ? » Proposa amoureusement mon frère bleu. Connard va.


Nous descendîmes les escaliers, bousculés par des dizaines de personnes plus petites que nous, je n'imaginais pas la tête des sixièmes qui empruntaient parfois nos couloirs pour aller en art plastique (qui occupait les salles 300). Remarque, de ce que je voyais, ils étaient plus intimidés par le mètre quatre-vingt-dix de Kaoru que de mon mètre soixante-dix-sept. Donc grâce à monsieur grande taille nous réussîmes, comme d'habitude, à sortir facilement car ce grand dadet était du genre à pousser et faire pression sur les gens qui ne couraient pas quand il avait faim. Et cela durerait jusqu'à ce qu'on arrive à la sortie. Lucy nous avait rattrapés de justesse avant les grilles car elle n'avait pas fini en même temps que nous et était donc sortie après.


« Sakura, tu ne peux pas attendre juste dix minutes ? Les autres vont arriver, de toutes façons le kebab ne va pas s'enfuir. Tenta de me calmer Mikuo, je ne pus m’empêcher de penser à un kebab avec des jambes. Il souffla de désespoir, il avait sans doute l'impression que je le l'écoutais pas et c'était partiellement faux.


- Crie, cours, parle ! Je sais que tu as faim autant que moi ! Répondis-je théâtralement, j'aimais les grandes frasques.


- Lelouch ! Annonça Kaoru.


- Où sont les autres ? Lançais-je.


- Oui bonjour à toi aussi. Me dit le nouvel arrivant avec condescendance, mais qu'est-qu'ils avaient tous aujourd'hui ? Bonjour, bonsoir, au revoir ! Comme à son habitude de mec blasé, il souffla.


- Oui et donc les autres ? Je lui mis un vent royale en regardant partout sauf sur lui.


- Comment ?


Il prenait toujours ses grands airs même avec moi, pourtant il était gaulé comme une sucette avec son corps de lâche. Ses grands yeux violets et son esprit astucieux étaient les seules choses spéciales chez lui, et sa détermination aussi, surtout elle. Mais qu'est ce qu'il était nul en sport, la vache. J'étais plus grande que lui même si ma taille était rare pour une femme.


- Les autres arriveront quand tu seras moins flippante. (Il me tendit un mouchoir.) Essuie moi ça.


Je n'avais pas six ans, il me baby-sitait encore. Il fredonna un petit rire devant ma honte.


Gênée, je me saisis du chiffon et essuyas brièvement ma bouche, un peu de bave à cause de la nourriture, c'est rien ! Mes frère rigolaient, c'est ça la solidarité ? Puis je repensai à la cascade du matin...

Oui, mais nan finalement elle n'était pas si mal que ça la solidarité.

Je m'écartai légèrement pour me mettre au centre du portail.


- Si tu te penches plus tu vas tomber. (Putain, je sursautai, Lawliet était derrière moi.)


- Depuis quand tu… commençais-je à demander le cœur encore battant.


- Environ dix minutes, mais comme vous aviez l'air occupé, on a attendu. Répondit à sa place Light.


Mais oui bien sur ! C'est vous qu'on…


- C'est vous qu'on attendait ! S'exclama Kaoru.


- Ça va dans ta vie le porte parole de la MSA ? Je peux t'assurer que tu vas avoir mal à la plantation quand j'en aurais fini avec toi ! » Je venais de me mettre bêtement en colère car il vient encore de me couper, Kaoru avait arrêté tout mouvement, interloqué, il ne comprenait pas, et c'était normal.


Mikuo me fit les gros yeux, ses sourcils se froncèrent et je vis les muscles de sa mâchoire se contracter, je devais me calmer et attendre, ça vaux mieux. Enfin les deux génies aux antipodes étaient arrivés (Light et Lawliet) ! Ils étaient toujours ensemble, comme si il n'y avait qu'eux pour se comprendre, quelle blague ! Ils avaient beau avoir une moyenne aussi parfaite que la notre il manquait un petit truc en eux, des sentiments peut être ? Il planait souvent une aura dangereuse autour d'eux, des prêts à tout, plus que moi ? Je n'en savais rien, c’était ce que je pensais. J'avais mes limites, mais plus de possibilités, notre supériorité venait essentiellement de l'argent, du pouvoir de notre nom, de nos complices... Light attirait énormément les filles, il faisait semblant d’être social, il l'était moins que moi. C'était un menteur hors paire, de plus avec son visage de mec propre sur lui, des cheveux châtains proches du style de fils à papa le disculpait, aussi sage qu'un ange. Lawliet lui... n'avait pas de charme, un zombie, qui n'avait pas besoin d'amis ou d’être social, nettement plus atypique que son ami. Brun, ses cheveux n'étaient jamais coiffés, des cernes immenses et souvent pieds nus, un romano, je crois que c'était le terme. Lequel était le plus dangereux des deux ? Même eux ne le savaient pas. Kaoru me tira la langue, Il voulait quoi lui encore ? Je lui pinçai le nez et remua sa tête de droite à gauche.


« Tu t'es fait grondé. Sourit-il béatement. Pas Mikuo, qui lui écrasa le pied, c'était à moi de sourire.


Après environ cinq minutes d'attente Lelouch me demanda :


- Du coup, On attend qui là ? (Très bonne question, tout le monde était là.)


- Tu sais Lelouch, tu devrais parler plus souvent, tu es utile. Lui dis-je sans aucune ironie ou méchanceté.


- Merci ? Je suppose. »


Le meilleurs Kebab de la ville était à seulement cinq minutes à pied alors nous prenions notre temps, nous avions deux heures pour manger c'était relaxant entre deux cours. Kaoru partit commander avec l’argent qu'on lui avait donné, C'était vraiment un Thug life pour rentrer là dedans. Light alla à l'intérieur un fois les commandes finies pour l'aider à les ramener en lieux sûr. Lorsque qu'ils sortirent, moi et Lucy grimaçâmes de dégoût. La friture me montait au nez et me donna un début de larme aux yeux. L'oignon, dans les kebab, ça me piquait les yeux !


« Oui, il pue. (L'huile de friture !) Beurk. Ajoutais-je vers Lucy.


- Qui ira chercher son kebab seule la prochaine fois ? Me demanda poliment Kaoru.


- Mais enfin, mon cher frère cela te va à merveille ! (En parfaite harmonie.)


- Je te haïs. Dit-il en prenant le soin de détacher toutes les syllabes.


- Je t'aime. 


- Oui bon vous avez fini ?! Sakura a ta place je ferais profil bas. (Tu n'étais pas à ma place.)


- Tu ne… 


- Alors c'était ta faute ce matin ? S'exclama Lawliet, encore, il m'avait fait peur !


- Préviens quand tu veux parler. Tu m'as fait peur. Oui l'élève qui est tombé du mur d'escalade c'était Kaoru.


- Mais encore ? Enchaîna-t-il en traînant sur la dernière syllabe.


- … Bah il est tombé. Fis-je de la manière la plus innocente possible.


- Et tombé parce que ? (Mon timbre ne t'avais pas convaincu ? Les gens intelligents m'énervaient !)


- J'ai faim. (Je récupérai ma commende et me dirigeai vers le centre ville. Avais-je réussi à détourner la conversation ?)


- Oui, elle l'a fait tombé, ils s’étaient engueuler le matin même. Kaoru l'a payé, et elle, pas assez.


Mikuo croisa les bras, son ton était de glace, c'était un point final. Son regard se fit très lourd sur Lawliet, il était près à mordre, façon de parler, l'ambiance allait avoir du mal à se réchauffer.


- Tu avais pensé aux dégâts que tu aurais pu faire si tu avais été déconcentré ? 


Light, sa peau, il s'en foutait !


- Quoi encore ? Je m'en fout ! Suis-je claire ? Maintenant tais-toi.


Mon injonction coupa vraiment court la conversation, dégradant encore plus l'ambiance. Je savais comment faire taire tout le monde, si c'était un pouvoir ? Je n'en savais rien, je dirigeais ça se limitait à ça. Ils avaient décidé de me gaver aujourd'hui. Mikuo appuya ma parole en posant une main énervée sur l'épaule de Light.


- Bon je vois, on y va ? Moi aussi j'ai faim. » Ajouta ce dernier.


On se dirigea enfin au centre, enchaînant les jolies et petites ruelles de pavés, les bâtiments étaient de 1650 et avaient une beauté qui fut préservée à travers les âges de manière intégriste, et mit en avant par notre maire écologique, notre ville était principalement touristique, on pouvait souvent croiser des Chinois qui photographient les belles maisons… mais qui sentaient le pipi.

Sur la place, la grande fontaine avait des bancs disposés tout autour mais aucun n'étaient libres, des groupes d'adolescents comme nous qui voulaient une place de choix au soleil, avec une vue dégagée sur l'animation de la ville. Je m’avançai pour faire bouger un des groupes au hasard, mais Mikuo m’arrêta net.


« Profil bas, j'ai dit. » Sa main sur mon bras freina mon élan. Je me rangeais, il avait raison, j'avais fait assez de dégâts pour aujourd’hui. J’acquiesçai, il acquiesça mais ne sourit pas, je pouvais comprendre qu'il en ai marre d'avoir l'impression de gérer une classe d'enfants avec moi toute seule.



Pour finir nous choisîmes de nous asseoir sur l'un des bancs qui faisait le tour des chênes en face de la fontaine.

Cette place n'était pas la meilleur mais ce n'était pas si mal, en plus c'était à l'ombre ce qui était mieux pour mon karma. Une ville de feignant avec des bancs tous les dix mètres. Une fois que tout le monde prit ses aises, je m'assis sur Kaoru pour bouffer. Il sortit les commandes que je distribuai, ça ressemblerait presque à un marché. Parler de sa commande dire qu'elle était meilleur que les autres, un truc que les gens normaux faisaient. J'en avais presque oublié le malaise de ce matin. Pendant que j'étais dans mes pensées, Kaoru crut bon de me faire tomber une frite sur les jambes.


« Tu veux vraiment partager ton odeur de graillon de cette manière ? Lui demandais-je.


J'avais l'impression que les autres suivaient notre conversation avec appréhension, je les voyais presque prêt à déguerpir.


- C'est ma frite. (Je la pris et la mangea.)


- C'est sur mon territoire maintenant. Il bougea légèrement les jambes sous moi. Il avait l'intention de me jarter ?


- J'ai une grosse frite sur moi je fais quoi ?


- Bah déjà tu la fais pas tomber, par respect pour sa divine patate et ensuite tu ne la manges pas. Car le cannibalisme est interdit chez les féculants.


- Bien captain ! Il se mit au garde à vous avec sa main.


Une fois le repas terminé… le mot repas était un peu fort, pour un truc dont seul les calories te faisaient tenir la journée. Une fois le snack terminé et digéré je regardai la montre de Light à ma droite, vingt minutes avant la reprise.


- vingt minutes, On y va ? » demandais-je.


Tout le monde se releva, moi la première, c'était pas mon délire les cascades de sixante-dix centimètres. Pas assez « swag » pour moi.


Le reste de la journée était passé très lentement, comme à chaque fois que je mangeais dehors. Je n'étais pas pressée de rentrer à la maison. L'anglais était ma matière préférée alors je fayotais comme une dingue, en plus mon prof est beau ET bien foutu. Ses fesses mon dieu ! Je devais admettre que même Dieu ne pouvait plus rien pour moi.


« Ça va je ne dérange pas ? Demanda mon meilleurs ami, je l'inspectais des pieds à la tête puis souris.


- Ne t'en fait pas tu n'as rien à lui envier. »


Me voilà tranquille pour le reste du cours, après avoir gonflé son égaux il ne pu s’empêcher de bander ses muscles. Mais je ne mentais pas, Cloud était beau, même Apollon l'enviait, il était d'un blond platine avec des reflets d'argents et dorés, ses yeux bleus qui oscillent entre l'arctique et le ciel, sa peau blanche, bref je bavais encore. Les gens autour de moi étaient tous beaux, intelligents ou forts, c'était comme ça qu'étaient tous mes amis d'enfances, avec des spécificités uniques. Je ne les avait pas choisis pour ça, j'avais presque pas eu le choix ! C’étaient eux qui étaient autour de moi en permanence, depuis le plus loin que je pouvais me souvenir. C'était hyper louche !

Je ne savais pas pourquoi, mais je n'aimais pas Cloud d'amour, pourtant il serait amplement disponible et qualifié pour ça. C'était plus insidieux, je ne pouvais pas l'aimer, il était beau, sympas, cool etc... Je ne savais pas ce qui m’empêchais de l'aimer. Il me donna un coup de coude.


« Tien d'un seul coup tu ne baves plus sur le prof ! De toutes façons, il est marié.


- Elles sont comment tes fesses ? (J'avais pas dis ça ? Ha… si.)


- Je bats le prof dans la matière.


- In what terms mister Strife ? Nous interrompît le professeur d'anglais. (En quel cas ? Des fesses bien entendu !)


- Mon fessier ! (Réponse très spontanées de Cloud.)


Le prof se contenta d'ouvrir la bouche, très choqué par cette réponse, pourtant c'était vrai.


- We will see it later. (On verra ça plus tard*)


- Vous voulez comparer ? M'exclamais-je. (Si oui je veux bien arbitrer, Cloud était mort de rire affalé sur la table.)


- No ! Guys concentrate ! Ordonna-t-il devant les éclats de rire de mes camarades.


Mouai, il allait juste lui parler à la fin du cours pas de concours de fesses en vue. J'étais déçue.


- Je suis sur qu'il complexe. »


J'explosai de rire, le prof me vira de cours avec Cloud, qui gueulait, Mikuo sortit sans rien demander à personne, Kaoru nous talonna en courant, un peu moins discret, le cours était bientôt terminé. Le professeur nous suivit de près laissant la classe dans un brouhaha pas possible.


« Les deux frères vous rentrez ce n'est pas à vous de sortir ! Mademoiselle Redgrave, ce n'est pas qu'avec vos notes que vous trouverez un travail ! Il faut se discipliner !


- Sauf votre respect, monsieur, je ne compte pas avoir de supérieur.


- Le cours est bientôt fini appelez notre père, collez nous mais on y va là parce qu’actuellement on s'en fout, c'est la pause dans huit minutes. Ajouta froidement Mikuo.


- Vous êtes sérieux là ? Oui ! si vous partez je vais appeler votre père et prendre rendez-vous !


- Bah alors c'est réglé, on peut y aller. Sans même attendre la réponse du professeur Mikuo se dirigea vers les escaliers. Il devait vraiment être à bout de nerf.


Je le suivis de près avec un sentiment que je n'avais plus éprouvé depuis longtemps, je m'en voulais c'était ma faute. le prof retourna furieusement dans la salle de classe et claqua la porte qui trembla.


- Mikuo ? Demandais-je timidement, il marchait rapidement impassible comme à son habitude. Mikuo ? S'il te plaît répond. Mimi s'il te plaît ralentit.


Il s’arrêta en bas des escaliers et s’assit sur les marches, il réfléchissait.


Je le pris dans mes bras me confondant en excuses, sa gorge fit sortir un son noueux.


- Un jour tu vas faire un truc, et ni moi ni Kaoru ne pourrons te protéger. 


- Je suis désolée, mais j'ai encore besoin de vous.


Suite à cette phrase Kaoru nous rejoignit, mais pas dans l'embrassade, il se contenta de s’asseoir à coté de notre frère. Cloud était resté loin de nos problèmes.


- C'est pas que je suis à l'écart, mais je suis là, si vous avez besoin d'aide. Après un moment de flottement sans réponse Cloud continua, ça va sonner moi je vais chercher MA sœur, voir pour ce que tu m'as dit ce matin.


- Merci. Et oui tu pourras m'en parler ? Demandais-je.


- Oui bien sur, prenez soin de vous. (Garnier.)


- Hum. »


Nous passâmes la pause en silence calmement, une dizaine de mots échangés, les gens autour de nous nous avaient regardé curieusement et Kaoru les avait facilement dissuadés de rester où de s'approcher.


« Je veux rentrer, je ne suis pas d'humeur à continuer les cours. Supplia faiblement Mikuo.


- D'accord. » Consentis-je.


Nous rentrâmes dans un silence de mort, les bruits de la ville que nous traversâmes furent lointains et indistincts. La porte claqua, la maison était vide, froide, lorsque j'allumai la lumière j'avais toujours la main de Mikuo dans la mienne, me rappelant douloureusement quand nous étions plus jeunes. Kaoru me toucha l'épaule pour attirer mon attention.


« Tu sais, père vient de m'envoyer un texto, le prof l'a appelé juste après le cours… Il va venir. 


- Grand bien lui fasse. Que la famille Redgrave soit réunie. » Chuchotais-je, Mikuo s'allongea sur le canapé m’entraînant à sa suite, je me blottis dans ses bras. Kaoru s'affala lourdement sur nous deux.


Notre famille n'était constituée que de quatre membres, mes deux frère, mon père et moi, je n'avais aucune information sur ma mère et n'en avais jamais demandé. A la maison on se débrouillait, père vivait à Chicago pour l'instant et nous en France. Trimbalés aux quatre coins du monde on en avait eu marre, nous avions bien aimé la France, ce n'était pas notre pays natal et je ne savais pas si un jour j'en avais eu un. C'était illogique de ne pas en avoir, pourtant il y avait quelque chose que je n'avais jamais pus élucider, mes amis d'enfances étaient tous Français, et cela ne faisait que cinq ans à peu près que nous y vivons, donc techniquement je ne les avais pas connus avant. Etais-je déjà venue ici ? Sans doute, je devais avoir des problèmes de mémoire, de plus en plus fréquemment. Bref, nous voyagions beaucoup et donc avions une facilité avec les langues, plus que les autres matières, ce qui ne nous empêchait pas d'avoir vingt partout, sauf Kaoru pour avoir fait péter un labo, et mes cheveux. Mon monologue intérieur prit fin lorsque je ressentis les vibrations de mon téléphone, un texto. Je sortis difficilement mon téléphone étant donné la position habile dans laquelle j'étais, Cloud.


Cloud : Coucou, vous êtes plus en cours. L’ambiance est pas top et j'ai pas retrouvé ma sœur. Vous venez demain ? Bisous repose toi.


Ma divine personne : Tu envoies encore des textos en cours tu vas avoir des problèmes. Comment ça, elle est où au juste ? Quand je lui ai dit de se calmer je pensais pas à ça désolée, ce soir tu vas la voir chez toi au pire. On va venir demain. Bizou… ne répond pas tu vas avoir des problèmes !


«  quéque c'est ? Tenta de prononcer Kaoru.


- Cloud, il n'a pas trouvé Aerith. (Forcée de constater que Mikuo dormait.)


- Je sais que tu vas te tenir à distance un moment avec cette histoire… mais tu ne devrais pas. T'es en train de faire dérailler des trucs, on à l'habitude de ton comportement mais c'est ton changement qui épuise Mikuo. 


- J'y réfléchirais moi même à ça. Je vais faire une sieste, t'étouffer m'épuise. »


Dérailler, voilà un mot qui convient très bien à la situation.

« Dérailler ? Vraiment ? Déjà ? Après tout... » Une voix résonna dans ma tête, elle était masculine et rauque. Elle continua de me parler, je verrais ça plus tard, elle m’embêtait là. Une petite sieste s'imposait, Kaoru si tu pouvais ne pas ronfler ça m'arrangerais... Ho bah les steaks… RRRrrrrrrrrrrr


OoO


« Hey Sakura tu m'écoutes ? Attends depuis tout à l'heure je te parle tu... Hey ! Non tu ne te réveilles pas ! Déjà que la connexion est à chier ! A chaque fois c'est pareil ! Tu fais genre t'écoutes et après tu... »


« Sakura ?


- Wi… gna… mais… non… (Ma bouche était pâteuse et je manquais de salive)


- Sakura ?


- Huuuuuuuuuummmmmmmmm. 


- Sakura ?!


- Huuuuuuuuummmmm ? J'ouvris un œil... Mikuo.


- Il est vingt heure trente, On va manger avant de retourner se coucher.


- Hum. J'ouvris le deuxième.


- Si tu veux bien me laisser sortir.


- Hum. 


Je me levai lentement sans grande conviction, je étais crevée, encore plus qu'avant, Dérailler... Ce mot m'intriguait.

Mikuo s'extirpa et s'étira, je me rafalai sur le canapé.


- Je vais faire un plateau-télé. Me dit mon frère.


- Hum. Acquiesçais-je.


- Va chercher Kaoru. Me demanda-t-il gentiment.


- Hum ? Demandais-je.


- Dans sa chambre peut être. Me poussa mon frère.


- Hum. Acceptais-je.


- Te rendors pas en le voyant se reposer. »


Hum, Je me relèvai lourdement sans mes bras, me donnant un air de truite sortant de l'eau, très glam.

Je traînai les pieds, le carrelage était hyper froid, les escaliers étaient plus haut que prévu, car je voyais la cinquième marche de plus en plus proche, je supposai alors que je tombais. Je me mis à léviter jusqu'en haut, j'avais compris, les jambes, quand on se réveillait, c'était pas une bonne idée. Je n’eus pas le temps d'y penser, je me dirigeais vers la chambre de Kao'. Toctoctoc. Il ouvrit la porte.


« Oui ? Ho putain ! Descend tu sniff trop ! Tu te mets à voler maintenant ?


- Longue histoire. (Surtout le flemme d'expliquer quoi que se soit.)


- Du coup tu comptes te poser ? C'est pas mon délire de me balade avec Casper le fantôme.


- Non pas jusqu'à ce qu'on mange. Tu viens ? Il était visiblement occupé sur Facebook.


- OK. (Mais chacun ses priorités.) On mange quoi ?


- Plateau-télé. 


- Ouais, soirée tranquille quoi, on matte un film d'horreur j'en ai gravé un nouveau. 


- Ok dans ce cas je vais faire le pop corn. 


- Non. Tu vas t’asseoir le but est de passer une bonne soirée. Enfin t’asseoir si ta lévitation te le permet. 


- Gnagnagnagna. (C'était ainsi que je protestais, quand j'étais fatiguée.) Je plane c'est du bon sheet sa mère. »


Il rigola, je regardais mes pieds, je n'étais définitivement pas faite pour marcher.

Kaoru se dirigea vers la cuisine pour le pop corn, Mikuo avait presque fini le Snack. Moi j'étais à la télévision en train de zapper comme un vieil américain affalé dans le canap avec cinq bières. Mais comme je ne supportais pas le goût de l'alcool, alors c'était de l'eau. Mikuo en avait exceptionnellement sortit deux, pour lui et Kao'.


« Tu as dit que papa rentrait ? Demandais-je à Kaoru.


- Oui en effet. Dit-il en posant la bière froide contre mon front brûlant.


- Ok. (Pour le coup le dialogue n'était pas très instructif...)


Je n'aimais pas mon père et ne le considérais pas comme tel.


- Pas d'éclat de voix lorsqu'il sera là. Me demanda Mikuo.


- Bien capitaine. 


Il ramena le plateau achevé sur la table du salon et se cala au fond du canapé.


- Kaka, Tu as bientôt fini ? Tu veux de l'aide ? Demandais-je.


- Mazette surtout pas on va mourir ! J'en ai pour dix secondes.


- Gnégnagna ! 


- Ce genre d’autisme arrive plus souvent que ce que l'on croit. Ajouta Mikuo.


Je lui lançai le paquet de chips à la gueule.


- MEURT enfant du Sheitan ! 


- T'es pas sérieuse ? On a le même père ! Il se jeta sur moi et essaya de me faire bouffer les chips sous emballage.


- Hey ne me mettez pas de coté ! Kaoru sauta sur nous.


- Harg stop j'étouffe mayde mayde !!!! Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Hurlais-je. Je supprimai les tympans de mes adversaires ce qui arrêta leurs attaques. C'est bon pouce, le film ! Demain on a cours ! J'ai faim ! Je sortais absolument toutes les excuses possibles.


- Tu as d'autres excuses pourrie comme ça ? Demanda incrédulement Mikuo.


Je souris.


- Kaoru, il n'a pas fait ses devoirs !


- Ha mais j’allais les faire mais tu m'as interrompue dans la chambre. 


- (Je toussai,) Facebook, (Toussai,) Twiter, (Toussai,) Porno !


- Elle a la grippe aviaire la vipère ! (Magnifique jeu de mot de l’intéressé, je saluais la performance)


- Tais toi tu m’embêtes ! Où est le CD ?


- In you're a... Dans le lecteur CD. 


- Ha bah voilà, c'est plus facile comme ça ! Je lui pinçai la joue comme une grand mère le ferait et me leva pour lancer le lecteur.


Le labeur accompli, nous passâmes une bonne une soirée, je ne pouvais pas dire zen étant donné que le film me faisait hurler de peur toutes les cinq minutes, j'avais lacéré les bras de Mikuo avec mes ongles à chaque sursaut et pété les tympans de Kaoru. Le film avait l'air tellement plus long que quand il faisait jour, j'avais viré le paquet de chips deux fois, Mikuo avait décidé de le mettre de coté et avait mis la pizza à l’abri de mes pieds volants… de peur. J'étais lessivée lorsque je montais me coucher, il devait seulement être aux alentours de vingt-trois heure. Je fermai la porte à clef derrière moi, pas question de dormir avec un de mes frères ce soir, j'avais besoin de me reposer, mon estomac se noua, allais-je rêver ce soir ?

Du monsieur qui parlait pendant plusieurs heures ? Le même qui avait l'air de me connaître. Je me mis en pyjama et me mis dans mon lit, le sommeil vint d'un seul coup et m'assomma.


Je m'endormis



23h59 ….................... 0 h








Jours ______________ -12







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