Une Clef, Deux Portes, Trois Vies

Chapitre 6 : Le lundi matin c'est Dur, enfin plus pour certains...

4067 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 15/04/2017 15:53

Nous arrivâmes devant les grilles du lycée St Faune, le lundi, c'est à dire le jour du sport (Youpi) en première heure, je ne restais jamais devants à attendre les autres, je voulais tracer jusqu'au gymnase mais sur le chemin je croisai Ichigo qui me stoppa net. Je bloquai, je devenais folle pas vrai ?!


« Tu as retrouvé une cravate à ce que je vois. Elle est très moche, je me sens sale rien qu'en te regardant.


- C'est à mon père un peu de respect. (Ton père a très mauvais goût, pensais-je.)


- Ça y est t'es en terminal S tu te sens plus ? (Je rigolais bien sur ! Il a toujours eu une cravate moche.)


- Chacun ses qualités je n'aimerais pas que tu viennes un jour dans ma boutique, tu vas vouloir tout négocier. Même une prothèse de hanche, d'ailleurs tu risque d'en avoir besoin. 


- Je ne négocie pas avec les médecins, tu trouves que je roule du cul ? (J'entendis quelqu'un s’étouffer derrière moi.) Ne meurs pas ! Je roule tant que ça ? Je pris un air faussement inquiet.


- Faut pas me surprendre comme ça ! Tu vas ma tuer ! Kaoru tapait dans le dos de Cloud, rectification il lui décollait les vertèbres.


- Quand tu auras fini de mourir on pourra peut être y aller... Dis-je d'un ton impérial. Kaoru tu l'aides pas là !


- Je crois que je vais vous laisser, j'ai cours dans dix minutes, si tu vois les autres tu leur dis ! (Il s'éloigna la tête hautes, nous montrant sa face imberbe, il loupa la première marche au niveau de la porte des salles de mathématiques.)


- Salut. (Je sursautai, Cloud s'était presque téléporté derrière moi, et je dois dire que j'avais oublié jusqu'à son existence.)


- Un jour tu vas mourir… (Si je ne mourais pas avant.)


- Parle pour toi ! (Je te crèverais.) Tes yeux ne sont pas des mitraillettes. (Vexée je fis un sourire crispé et lui présenta mon dos.)


- Peut-on aller au gymnase maintenant ? Lucy m'attend dans le vestiaire alors moi j'y vais. » Je traçai sans les attendre.


Le gymnase se situait au fond du parc du lycée/collège, c'est donc après avoir évité douze racines, deux flaques et cinq sixièmes que j'arrivai devant les marches et là je me rappelai d'un bref détail, important de ma vie.

La porte du gymnase était très spéciale, les gens intelligents pouvaient l'ouvrir, les autres avaient l'air idiot en essayant, un tue l'amour puissant car dans mes souvenirs un garçon que je trouvais craquant avait voulu ouvrir la porte. Je ne l'ai plus aimé et le plus drôle c'était son visage lorsqu'il comprit qu'il n'arriverait pas à ouvrir. Cloud lui était passé devant en disant ''C'est plutôt simple pourtant.'' et avait ouvert. Je me tournai vers mon frère et lui présentai la porte d'un large balayement de la main, bien pompeux.


« Kaoru ? Je n'arrive pas à ouvrir la porte. (A vrai dire je n'avais même pas essayé.)


- J'ai jamais réussi à… Tenta-t-il de se désister.


- Il y a un début à tout. Répondis-je plus sèchement, en lui cédant la place, qu'il prit d'un pas moins assuré.


Il tourna, tira, poussa, mit tout son poids, s’explosa la main et s'apprêta à utiliser ses dents, mais Mikuo l’arrêta… Je t'aime la porte !


- Satisfaite ? (Très.) Allez ouvre la porte, sinon c'est moi et tu perdras ta crédibilité. 


Je poussai Kaoru et ouvris la porte.


- Après toi. » Je lui souris chaleureusement, un partout, tête de pine.


Il ne dit rien et s’enfonça dans le gymnase, je le suivis de près puis Mikuo et ensuite Cloud. Sans perdre de temps je me dirigeai vers le vestiaire des filles, lorsque je poussai la porte je constatai que seul quatre filles de ma classe étaient là et de ce que je voyais Lucy était déjà prête, ses cheveux blonds (faciles à couper) en queue de cheval, un legging classique bleu et un sweat blanc où est marqué « J'aime Lundi le Mardi ».


« Salut, ça va ? M'interpella-t-elle d'un air chantant.


- Oui si on veut, on fait quel sport ?


- Escalade ! 


- Nous n'avons pas déjà fait l'évaluation ? Du coup tu t'occupes de mes cheveux ?


- C'est maintenant l'éval... et oui, je vais les tresser, Viens là ! (Elle me faisait peur avec ce visage sadique.)


- Attend deux secondes je me change d'abord. » Surtout repousser l'échéance.


Je ne savais pas faire de queue de cheval droite alors Lucy me la faisait c'était plus simple et rapide mais une véritable torture, j'étais très sensible du cuir chevelu et de la fierté. Après m’être habillée Lucy attendait toujours, passivement, j’avançai timidement vers elle et feintai ! Profitant de mes autres ''amies'' dans la classe pour leur dire bonjour et parler du sport. De toute façon je ne pouvais rien faire si je ne me les attachais pas !


« Tu as fini ? On peut commencer ? (Putain de cheveux !)


- Oui bien sur ! J'arrive tout de suite. » Je baissai la tête penaude allant à ma sentence.


Je pris place dos à elle, ''ne jamais tourner le dos à mon ennemi'' m'avaient enseignée mes années d'art martiaux, pour le coup j'avais fait taire mon instinct. La honte me submergeait à chaque fois, ne pas pourvoir faire des trucs aussi simple, enfin bon chacun ses faiblesses, je pouvais faire une bombe nucléaire maison mais pas un gâteaux et je pouvais étouffer quelqu'un avec mes cheveux mais pas les attacher…

...

J'étais nulle.


« On peut y aller ?


- Je te suis. » (Je te suis mais laisse moi mettre mes chaussettes ! … Du coup elle était partie toute seule.)


Lorsque je sortis du vestiaire, je pris la direction de la salle d'escalade… en évitant les enfants sur le passage, ils étaient partout ! Les garçons devaient être là depuis un moment, attendant le prof' comme deux bons élèves. Je me joignis à eux et m’appuya sur le mur de crépis jaune qui suintait la négligence du bâtiment, après tout, il n'était pas visité par les familles lors des portes ouvertes, alors à quoi bon faire preuve de qualité. Je ne pu m’empêcher de lancer quelques coups d’œil furtifs vers Kaoru, l'escalade était un bon moment pour me venger. 


« La vengeance est un plat qui se mange froid » qu'ils disaient, mais c'est surtout car ils n'avaient pas les moyens de se venger et ça ils ne le disaient pas.

Une chance pour moi, j'avais tendance à trop cuire mes plats.


« Salut ! (Le professeur ouvrit la porte avec ses clefs, son calepin dans l'autre main.) Aller on court ya du retard à rattraper ! » Qui était arrivé en dernier ?


La séance d’échauffement fut longue, pourtant ce n'était que vingt minutes. Je n'avais jamais eu de claquages ou de crampes et la plus par du temps c'était pendant l'échauffement qu'il y avait le plus de blessés ! Quelle plaie. Le prof donnait maintenant toutes ses instructions. Dommage, je n'aimais pas l'escalade, m'y étant déjà blessée, j'avais enserrée une prise qui fut immédiatement broyées par ma poigne, la chute fut violente et encore plus douloureuse, je m'étais accrochée à la corde de mon assureur, elle s'enroula, mes mains furent brûlées, la peau, la chaire, les nerfs étaient en lambeau, la dernière vision que j'ai eu en percutant le sol, fut la corde tachée de sang que je n'avais toujours pas lâchée. C'était il y a deux semaines et le temps qu'on me conduise à l’hôpital j'avais déjà guérie, plus rien, juste une épaisse tache de sang noire, coagulée, là où ils m'avaient déposée, les pompiers avaient l'impression d'avoir halluciné, celui qui était resté à mes cotés durant le trajet me regarda terrifié et n'osa dire mot. Je ne ressentais plus rien lorsque je me remémorait la scène et aucuns traumatisme n'étaient à déplorer. Enfin bref, je baillai bruyamment ce qui attira l'attention de mon professeur. C'était un jeune homme qui allait vers sa trentaine, châtain tirant sur le roux, d'épais sourcils et des yeux bleus. Je lui avais déjà parlé et lui même comprenait que très peu de personnes s'intéressaient au sport, lui même peu convaincu de ce qu'il faisait.

Tien, il avait terminé. Je n'avais pas vu le temps passer.


« Je vois que c'est maintenant que tu souries, j'ai dis quelque chose de drôle ? Me demanda de manière faussement amicale le sportif.


- Non au contraire monsieur. Dis-je de manière faussement polie.


Je ricanai comme une hyène. Il ne releva pas, c'était mieux comme ça.

Bon passons à la vengeance. Je me mis en duo avec Lucy, je n'avais pas spécialement besoin d’être avec Kao', vite fait, bien fait. Il se mit avec Dante, ha ouais ! La belle paire de bras cassé quand même !

Si Mikuo était allé avec lui il aurait tout fait capoter avec son cerveau.

Il s'était mis avec Train, vu qu'on devait se mettre par carrure c'était logique, Mikuo était légèrement moins lourd à deux kilos près, Train était aussi un ami d'enfance, châtain, yeux d'or, mince, musclé mais pas trop, comme Mikuo et Kaoru l'aurait fait voler avec ses quatre-vingt-dix kilos de muscle et d'eau. Cloud était avec Grimmjow, deux sportifs, un bon groupe. Je tirai Lucy vers le fond de la salle, loin de ma victime. Tour à tour Lucy et moi montions, descendions, c'était facile, et je n'éprouvais aucune satisfaction à arriver en haut pour redescendre, changer de piste et refaire.

Au bout de quarante longues minutes Kaoru se décida enfin à monter, un vrai glandeur. Heureusement pour moi il arriva très rapidement en haut et fit de grands gestes pour se vanter de la vitesse de pointe de son ''cerveau''.


« Bye bye. » murmurais-je en un souffle, lui faisant coucou de la main et affichant un sourire éclatant, il était content.

En moins de six secondes il perdit son sourire, je cassai son mousqueton, il l'avait senti se broyer, les filles hurlèrent, ayant plus peur que lui. Ses réflexes n'étaient pas mous eux, le voilà qui se tenait à vingt mètres du sol à bout de bras, après avoir pivoter dans les airs et s’être raccroché de justesse, avant d’être trop loin du mur. Il me jeta un regard à la fois interrogateur et provocateur.

Moi qui voulais le laisser redescendre tranquillement…

Les prises se cassèrent ''sous son poids'', il dégringola, saisit la corde du groupe de Mikuo pour se retenir, Train qui était sur le mur. La corde lui brûla les main et freina sa chute, il la serra de plus en plus. Mon sang ne fit qu'un tour, mon visage se figea et paralysée, je continuais de regarder l'endroit où j'avais brisé la prise.

La cohue prit une tournure inquiétante, elle ne pouvait rien faire mais ne pouvait s’empêcher de s'agiter nerveusement. Train ne comprenait pas ce qui arrivait, Kaoru le fit littéralement voler jusqu'en haut du mur d'escalade avec son poids, Mikuo m’envoya une tape sur derrière la tête, cela eu pour effet de libérer mes poumons, me provoquant une quinte de toux sèche et des douleurs aiguës à l'estomac. Mon frère volant lâcha la corde à cause de l'effort que cela lui demandait, il chuta lourdement au sol tout le monde se mit autour de lui. Train redescendit doucement, choqué et tremblant et Mikuo de son coté m'insulta à distance, trop occupé à aider son binôme à se décrocher.


« T'es sérieuse ? (C'était une fausse question de Mikuo sous la colère.)


- Oui. » Ce fut la seule chose que je répondis, le fixant droit dans les yeux, plus ferme que jamais.


Kaoru se releva plus surpris que blessé, je m'approchais de lui et me penchais par dessus son épaule pour lui chuchoter ''Je mène le jeu.''

Pas le moins du monde inquiète de son état, car j'étais peut être la seule à avoir des « pouvoirs », mais pas la seule à être constituée de titane, au sens figuré, de même que mes frères n'étaient pas facilement blessable. Kaoru avait l'air gravement énervé, ça allait fuser dès que nous serions en privé. Il s’avança vers moi en mimant le boitage.


« Sakura, tu m'accompagnes à l'infirmerie. (Ce n'était pas une question.)


- Pas de problème. (De toutes façons je n’allais pas y couper.) Laisse moi juste le temps de récupérer nos affaires. »


Plus tard, nous étions seuls dans les longs couloirs vides de l'établissement et seul le bruit de mes talons résonnèrent, surplombant les voix des professeurs dans les cours avoisinant l'étage. Mon frère brisa ce silence pesant de manière classe et polie.


« Tu fais chier. Prononça-t-il calmement, comme une tierce vérité.


- Quel franc parlé. 


- Non vraiment, tu aurais fait quoi si il y avait eu des blessés ? 


- Si tu tombes sur un humain ? À cette hauteur il serait mort, les parents auraient attaqué l'établissement, à cause du matériel défectueux. Train était supervisé par Mikuo, aucune chance qu'un accident ne lui arrive. 


- Et donc ?


Il oscilla entre choc et perplexité.


- Rien, pire tout pire, la mémoire ça s'efface. 


- T'es folle petite sœur. Ses deux derniers mots n’atténuaient pas ce qu'il pensait, il détacha ma tresse et laissa échapper un rire sans joie, il était le plus inquisiteur d'entre nous et j'avais piqué sa curiosité à vif. Effacer quelle mémoire ? Reprit-il, à cet instant ces yeux paraissaient à deux grands gouffres effrayants que je ne pouvais qu'admirer. Mais j'avais inventé ce regard.


- Ils n'ont jamais eu d'enfant et je supprime le corps et son existence. 


Ma réponse si froide, si creuse, sans cynisme, lui arracha un frisson, de peur, de dégoût ? Les fois où je répondais de cette manière étaient aussi franches que rares.


- Comme une cravate moche ?


Il ouvra légèrement plus les yeux, je laissai un temps planer entre nous, il avait peur de ma réponse, mais elle ne vint pas. Il se remit à marché avec mes cheveux en main.


- L'infirmerie est de l'autre coté. Je t'ai déjà dit que j'étais sensible du cuir chevelu. 


- Et moi que je suis sensible de la fesse droite ? C'est bon t'es pas en sucre ! Mais refais jamais ça. Je peux te garantir que ce soir c'est Mikuo qui va te passer un savon.


Il avait toujours autant peur des hôpitaux, le pire c'était lorsque Mikuo l'avait mordu...(c'était y a longtemps on ne juge pas.) Il avait fuit lorsque nous lui avions présenté le docteur O.Taquet, à cause de sont visage à demi-brûlé lors d'une expérience ratée durant ses années d'études.


- Allons dans la cour, le cours est déjà fini. Lui dis-je


- Tu ne veux pas aller au CDI pour effacer l'absence en EPS ?


- A la maison, c'est plus discret. »


Lorsque l'on arriva dans la cour on repéra près des escaliers le petit groupe mélangé de L et de S :

Allen, Tyki, Aerith en L et Ichigo, Light et Lawliet en S. Ils avaient tous l'air crevé.


« Ça sert à rien de me dire que vous ne sortez pas pour pouvoir réviser, si derrière vous vous torchés la gueule comme des sacs.


- Sinon tu peux commencer par dire bonjour. Sans répondre à ma question, Light m'envoya paître à sa manière, fâché d’être arrivé après mes frères et moi dans les scores de QI Français.


- Et personne ne s'est torché en ce qui me concerne j'ai du veiller tard, Un malade s'était introduit chez moi. J'ai du appeler les flics. Lawliet était juste plus fatigué que d'habitude, les cernes sous ses yeux d'autant plus noires.


- Ha … oui c'est cela, bonjour, Light. Tes yeux ne peuvent tuer personne. Enfin j'espère. Répondis-je avec un ton légèrement méprisant.


- Sache que moi, ma chère, j'ai passé la nuit au poste de police, parce que c'est mon téléphone qui a été utilisé pour appeler Les flics qui m'ont coffré, car j'essayais de voler, dans ma maison. Lawliet était donc bel et bien torché hier.


Ce dernier afficha un sourire qui se mua en un rire légèrement moqueur… et moi aussi. Kaoru m'aurait fait ça, il aurait dormi dehors pendant une semaine.

Ichigo avait la mâchoire qui pendais sur le sol près à gober des mouches.


- Et pour les autres ? Demandais-je, non sans en avoir déjà une petite idée.


- On m'a volé mes clopes. Commença Tyki, de manière trop enfantine pour que se soit vraiment ce qui s'était passé.


- Un pion ? Un prof ? Demandais-je pour des précisions.


- Non, Allen. Il pointa d'un doigt accusateur son meilleurs ami.


- Car c'est mauvais pour ta santé. Intervint l’intéressé.


- Et ça le sera encore plus pour toi quand on sera rentré. (Les deux n'avaient pas de famille et vivaient ensemble à l'internat du lycée)


- Mais oui bien… (sur.) Fut coupé Allen qui avait prit un petit air goguenard.


- Ho c'est bon ta gueule ! T'es pas le seul à passer un moment de merde ! T'as quel age, six ans ? Non bah alors tu fermes ta gueule ! C'est bon j'en ai marre ! Vous vous plaignez, vous chahutez, votre bonne humeur me rend malade ! Cria hystériquement Aerith.


Suite à ça il y eu un gros blanc, nous nous étions tous tourné vers elle qui ne semblait pas réaliser ce qu'elle venait de dire, j'étais soudainement en colère, pour qui se prenait-elle ?


- Aerith ! (Ma voix devint distincte, forte et dangereuse, perçant le silence imposé de force et focalisant l'attention sur moi et ma posture droite, frigide. Elle qui se renfrogna violemment et se tassa sur elle même par ma seule injonction sous jacente.) Personne ne t'a rien fait ! Si tu ne veux pas parler de tes problèmes c'est ton choix, mais si tu ne parles que pour manquer de respects aux autres, c'est non ! Continuais-je ferment, j'attendis quelques secondes pour voir ce qu'elle avait à dire, mais rien ne vint, elle fixait le sol sous mes pieds, je pris une forte inspiration.) Bon si tu n'es toujours pas calme, vas faire un tour ailleurs. »

C'est ce qu'elle fit dans la seconde, rouge, de honte ou de rage, qui sait.


Aerith était la plus douce et gentille fille que je connaissais… avec Lucy, mais là je ne comprenais pas, son cours de guitare lui avait fendu le crâne ou quoi ? Non c'était déjà un peu avant ça, j'ai du intervenir sèchement, mais c'était pour son bien ! Enfin le notre. Franchement ça n’avait ni queue ni tête, n'importe quoi cette histoire, du jour au lendemain elle avait pété un plomb. Et où était son frère quand on avait besoin de lui ?!


« Bon… On attend Mikuo et les autres puis on se casse en…. Kaoru essaya de réchauffer l’ambiance mais je brûlais d'une colère que j'espérais seine.


- Espagnol. Oui. » Je répondis sèchement, mais qu'il se taise aussi !


Elle devrait se calmer, déjà qu'à la base elle ne savait pas se faire d'ami à cause de sa discrétion, là passer du tout au tout c'était énervant, handicapant, si elle ne se calmait pas bien vite, je devrais, la calmer, et ça, ça serait vite fait ! Je continuais de moufter dans ma tête pendant cinq bonnes minutes encore, mon esprit trop ailleurs pour sentir Mikuo qui arrivait par derrière et me fit une côtelette chinoise dans le dos.


« Alors on rêvasse ? Plus Ja.mais tu ne fais ça tu as pensé si...


- il y avait eu des dégâts collatéraux ?! Oui, et je m'en fout ! Son attitude de grand frère responsable m’exaspéra, quoi, remettre ça sur le tapis ? Encore ? Ma colère était encore vive et me brûlait les tempes. Tu me vois réfléchir, tu me laisses réfléchir. » Sans un regard pour les autres je me dirigeais machinalement en salle 87.


En espagnol je n'eus pas la possibilité de dormir, trop préoccupée par le cas de Aerith. Cloud était visiblement inquiet et j'en avais profité pour lui en parlé, il me dit qu'il n'avait pas remarqué grand chose, elle avait l'air sous tension depuis le week-end déjà, avant le café, mais qu'elle sortait souvent pour aller à ses cours de guitare. Je décidai alors de laisser tomber car je ne voyais vraiment pas quoi faire. Mais ses cours de guitare étaient de gros mythos, ce que je m'abstins de dire à son frère sans preuve.

Le cours était passé terriblement lentement, éveillée comme j'étais. Alors lorsque je me rendis en math je traînais les pieds, contrôle. Les garçons agissaient comme si le problème était inexistant, ils s'en foutaient quasiment tous, je me sentais mal pour Aerith qui n'avait pas d'ami même parmi nous. Seuls mes frères semblait agiter devant mon tracas, j’étais fatiguée et trop facilement hors de contrôle, je rentrai en 142, un par table, oui je le savais déjà.


« Un par table ! » Asséna le fort le ton Marseillais de ma professeur. Amen, j’eus du mal à me reprendre et restai au moins dix minutes à regarder fixement le sujet sans le lire vraiment.


Sans entrain je me résignais au contrôle, regardais les feuilles distribuées, quinze minutes.


C'était en quinze minutes que je l'avais terminé, pour Aerith je verrais ça plus tard, Mikuo devais déjà avoir fini avant moi car j'avais pris du retard à cause de mon moment d’égarement et Kaoru dans une ou deux minutes à peu près, les autres auront fini à la fin de l'heure, voir plus. Je m'endormis, J'avais trop faim.



« J'ai faim, Sakura faut te lever, on bouge. (Laisse moi dormir !) Sakura ? SAKURA ?! Cria une voix que je ne connaissais que trop bien.


Je me relevai en sursaut.


- T'es un Homme mort, face de gland ! Hurlais-je hors de moi.


Mikuo leva les mains en signe de protestation.


- POUCE ! Kebab ! Il savait comment parler aux femmes.


- Je t'aime ! » J'en salivais déjà.


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