Une Clef, Deux Portes, Trois Vies

Chapitre 5 : Le lundi matin c'est Dur !

2175 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 15/04/2017 15:52

J'avais la tête lourde à mon réveil, elle bourdonnait, grésillait en alternant avec des phases graves et aiguës comme une télévision, mon corps était chaud, brûlant, cela me démangeait la nuque et les joues, je pourrais y faire cuire un steak. J'ouvrai les yeux et tombai nez à nez avec... enfin plutôt nez à cheveux, car j'avais littéralement la tête dedans. Ils étaient décidément trop long je ne bougeais jamais durant mon sommeil. Pour être enroulée comme ça ils devaient vraiment être en bordel...

A moins que... Je fronçai les sourcils et me relevais péniblement sur mes coudes, la chose était de retour, cela ne m'étonnait pas d'avoir chaud !

La tête toujours dans le pâté, je dirigeai mon bras vers la table de nuit qui heureusement était de mon coté. Mon horloge interne me disait qu'il n'était pas l'heure de se lever et elle avait toujours raison, sauf des fois... En fait elle avait souvent tors, mais là non. Ma main saisit enfin mon téléphone de justesse car je perdis l'équilibre et m'étalai sur le matelas, visiblement un seul bras pour me tenir ne suffisait pas, j'avais trop forcé sur le chocolat, Kaoru grogna. Je devrais être celle qui grogne, imbécile ! J'allumai mon téléphone, avant de me rendre compte que ce morceau de plastique Chinois, n'était pas foutu de tenir quarante-huit heures. Je grognai, j'avais fait trop d'exercices.


« Kaoru ?


- Hum ?


Ce« hum » ne voulait rien dire, même pour lui.


- Kaoru ? Je réitérais.


- HuuuuuuuM ? Lui aussi.


On se rapprochait de quelque chose, bientôt il ouvrirais la bouche.


- KAORU ! Hurlais-je, m'époumonant. (Il sursauta, il sursauta trop haut car il tomba par terre ! Je couinai.) Mon parquet, sale tâche !


- Mange des cailloux. Putain ça va pas ? T'es enceinte ? Mange des fraises ! Il s'était agrippé au bord du lit, du haut duquel je le regardais.


Quand il n'était pas réveillé il disait vraiment n'importe quoi, mais c'était comme ça qu'on l'aimait. Intelligent et fort, enrobé de connerie... J'avais l'impression d'entendre parler d'un twix, la pub m'inspirait.


- Quelle heure il est ? Tu sais qu'on est lundi ? Lui demandais-je.


- Gnéééééééééé ?... Donne moi une seconde, ok ? Je reviens.


C'est le temps qu'il lui fallut pour se rendormir... C'était top de se réveiller un beau jour et de constater qu'il nous avait fallut 10 millions d'années d'évolution pour en arriver là, j'aimais la France.


- Que vais-je faire de toi ? En plus c'est ma chambre... »


Mais bon, mon mur avait déjà assez morflé. De toutes façons, c'était mon frère, on n'avait jamais été séparé. La seule chose qui m'étonnais, c'était que Mikuo ne soit pas là...

Ouais... Nan c'est malsain, j'ai rien dis.

Je grimaçai de magnanière ragoutante et repoussais les couvertures, je ne pouvais plus dormir... J'avais trop chaud.

Ils'était passé quoi hier soir ?

Et la lumière fut, j'allumai l'interrupteur, que mon frère aille se faire mettre, Amen, bizarrement il me regardait sans rien dire.


« Je reviendrais te chercher si il est l'heure. » Toujours rien ils'enfouit à nouveau sous les couettes.


J'évitai le terrain miné de fringues, quel foutoir, tout ce qui était sur le sol je le considérais sale comme ça je ne triais pas. Ce soir machine... je soupirai, j'avais mes fringues de la veille sur le dos. Je saisis une paire de talons marine avec des dorures sur les cotés et des lacets blancs, un pantalon blanc (+ sous vêtement,mais ça fallait pas le dire) et un t-shirt marine avec marqué en blanc « see if I care ». j'en avais sept des t-shirts avec des phrases personnalisées sur internet, dans le genre « veuillez patienté... Je dors ». Ça m'avait toujours fait marrer.

En plus de tout ça j'avais un collier en forme de clef argentée très élégant autour du cou, un jour je l'ai eu et je ne l'avais plus quitté, il n'y avait que la chaîne que je changeais. C'est presque vital, l'idée de la perdre était très gênante, dans le sens où ce ne serait pas possible, pas pour moi.


La lumière éteinte, je quittais donc la pièce avec mon téléphone, la dernière fois où je l'avais chargé c'était au salon. Il y avait une horloge dans la salle de bain, alors je m'y déplaçai, la pendule de cette pièce indiquait cinq heure et quart, il était trop tôt ! Rien que de voir ça, ça me donnait envie de dormir. Arf, le cœur brisé je me déshabillais et me dirigeais vers la douche.



OoO



J'avais vraiment pris mon temps sous l'eau brûlante et avais failli m'endormir sous la douche ou alors tomber dans les pommes. J'étais parfaitement réveillée en sortant. Après m'être séchée j'enfilai mes fringues, me coiffais et séchais mes cheveux. Enfin prête ! La pendule indiquait cinq heure cinquante-trois, dans sept minutes Mikuo allait se réveiller pour faire les gaufres, oui comme dans beaucoup de rêves de jeunes filles, j'avais un beau garçon à la maison... qui faisait des GAUFRES ! C'est surtout parce que si MOI, je les faisais il faudrait appeler les pompiers, avant même que je ne fasse la pâte, ma cuisine était sponsorisée par Michael Bay. Je me rendis discrètement dans le salon pour brancher mon téléphone et allumer la télé... Esteban, Zia, Tao les cités d'or... toute mon enfance, Je souris nostalgiquement avant de zapper. Il n'y avait jamais rien le matin. Je mis un enregistrement de Dr.house et m'installai confortablement dans le canapé... J'avais faim !

À sept heure cinq, j'entendis la porte de Mikuo s'ouvrir, je l'entendis traîner les pieds jusque dans les escaliers et se cogner la tête avec un bref « aïl ». Il avait oublié le mur.


« Mikuo ?


- 'lut tu t'es levé tôt. Me salua ce dernier en se frottant les yeux puis la tête, pas coiffé, pas habillé. Il s'échoua lourdement sur le canapé et posa sa tête sur mes jambes, il voulait savoir quelque chose ?


- Salut. Tu as bien dormis ? (Je tentai une esquive de type CAP et plaquai ses cheveux de mes mains pour un semblant de classe. Hum ? Il balaya ma main d'un revers.) Quelque chose ne va pas ? (Il était gentil de s'inquiéter mais on ne pouvait rien lui cacher et dans mon cas c'était embêtant. Heureusement que Kaoru avait dormit avec moi.)


- Kaoru m'a empêché de dormir cette nuit, je suis crevée.


- Et pour de vrai ? Tu l'aurais viré si il te dérangeait, tu es préoccupée. (Stupide jumeau.) Et je t'entends quand tu parles tu sais ? (...Stupide schizophrénie !)


- Oui, bah bon, nan, mais c'est rien, c'est pas ça ! (Très convaincante Sakura, essaye encore.) C'est juste une impression.


- Si c'est juste une impression j'imagine que tu ne vas pas m'en parler...


- Merci de ne pas remuer, je t'aime fort fort.


- Je vais les faire tes gaufres t'inquiètes. Il sourit pendant qu'il se leva. J'ai faim moi aussi, je pourrais manger n'importe quoi ! Sauf ta bouffe. Son air sérieux me blessa.


-Merci j'apprécie. »


Il se dirigea vers la cuisine. De gros bruits métalliques résonnèrent sur les murs, mon ouïe sur développée était capable de compter le nombre de casseroles, couverts et plats de chaque tiroir avec les différentes percussions. C'était un jeu comme un autre, je m'ennuyait un peu car j'avais déjà vu l'épisode sur le DVD, ''c'est un lupus'', ou plutôt c'était car le patient était déjà mort.


« Les femmes à la télé les hommes à la cuisine ! C'est ça l'égalité des sexes ! Envoya un Kaoru un peu trop réveillé à mon gout. 


- Kaoru ? Tu es levé ? T'es sur que ça va ? Ris-je.


- Tu m'as réveillée alors le ''ça va'', tu peux le manger !


- Tu veux des gaufres ? Alors calme toi. (Mikuo le menaça de sa poêle froide, Gros moyen de pression.)


- Au fait, y a un truc qui ne va pas ? Sakura, Tu as fait un cauchemar ou un truc du genre ?


Mikuo fit tomber sa poêle, décidément il ne s'y attendait pas à celle là ! Kaoru ? Attentif ? En vrai on dirait une blague.


- Je ne m'en rappelle pas pourquoi tu dis ça ?


- Ta TETE, ce matin on aurait dit un fantôme ! (Il quitta les marches des escaliers et prit place à coté de moi, décidément il se passait beaucoup de trucs dans les escaliers.)


- J'en ai déjà parlé avec elle, elle ne veut rien dire, viens plutôt me donner un coup de main pour t'occuper ! Tu ne fera pas tout sauter toi au moins. (Je sentis son clin d'œil.)


- C'est bon ça m'est arrivé deux fois ! (sur deux.)


- Et tu faisais cuire des pâtes ! Eau, sel, pâtes et feu ! A quel moment ça pète ? Ajouta Mikuo le visage consterné.


- Je t'en prie il y avait du gaz ! Tentais-je de me défendre


- Je t'en prie rien du tout ! Même les pompiers t'ont regardé en mode :

Ma dame à partir de ce jour ne mettez plus vos pieds dans une cuisine. Renchérit Kaoru.


- Je suis MICHAEL BAY ! essayais-je d'assumer.


- Hein ? Dirent-ils en cœur.


Je venais de baisser dans l'estime de mon frère bleu.


- Ça faisait mieux dans ma tête. Avouais-je


- Pourtant tu gères en chimie pendant les expériences ! M'enfonça Kaoru, ils sont à deux sur moi ce n'était pas pas du jeux !


- Et... Je peux en dire autant de toi tu as fait sauter la salle ! D'où le dix-neuf de moyenne et pas le vingt, sous-merde ! (Je sentais que ça allait partir en combat à mort avec Kaoru.)


- Ho je t'en prie c'était quand même vachement drôle la prof qui court, les élèves qui hurlent l'alarme, la cohue, et tes cheveux en feu, maintenant on sait comment les couper. (Je ne pus m'empêcher de me rappeler qu'il y avait eu des blessés, notamment Violette qui c'était fait marcher dessus par une partie de nos camarades. Kaoru ne c'était pas senti coupable et avait rejeté la faute sur la faiblesse et l'hypocrisie de ces idiots.)


- Tu veux que je te dise merci ?!


- Oui je veux bien !


- Eh bas ! Merci ! J'ai jamais eu les cheveux aussi bien coupés !!!


La maison trembla. Pas sûre que les voisins apprécient. Je devais me calmer, les tremblements de terres n'arrivaient pas aussi fréquemment en France, surtout que la semaine dernière... RIEN, il ne s'était rien passé la semaine dernière.

Nous étions en forme dès le matin. J'avais arrêté de parler jusqu'au moment où Mikuo arriva avec l'élixir de vie.


« Gaufres ! Annonça-t-il.


- Je cours chercher le nutella, le sucre et la confiture !


- Ne fais pas tous sauter ! » Ricana Kaoru, je ne relevai même pas, mais je notais, je notais ! Ce matin nous avions sport dès huit heure... Ho, que je suis maléfique.


Une fois le petit déjeuner terminé, je montai dans ma chambre, faire le tour des cours à mettre dans mon sac. Bientôt suivie par Mikuo et Kaoru, toutes nos affaires étaient dans la même pièce. On ne travaillait jamais alors c'était plus un débarras.


« EPS deux heures, Espagnol, math, après midi : Anglais, SES deux heures, cours de huit heure à dix-sept, énuméra mon frère intelligent, on va au kebab ce midi ?


Nous étions externes vu que nous habitions à coté.


- Oui c'est ça, on vas sentir la friture pour le reste de le journée... Très peu pour moi. Répondais-je sérieusement.


- Je vais prendre les commandes, tu m'attendras dehors avec les autres, on mangera à la fontaine au centre ville. Intervint l'imbécile, qui aimait le kebab plus que sa chère et tendre sœur.


- Ça me vas, esclave. Assénais-je sèchement


- Parfait on y va ? » Le bleu chargea son dos de son sac dix fois trop lourd.


Notre maison était très bien située, si on traversait le parc, le lycée était à trois cents mètres sur la droite. Cinq minutes à pieds avec talons. Et oui on est tout les trois dans la même classe. Papa avait demandé personnellement à nous mettre ensemble à chaque année, quand je disais « jamais séparé », je disais bien ! JAMAIS !

Laisser un commentaire ?