Une Clef, Deux Portes, Trois Vies

Chapitre 11 : Lorsque la discorde gagne la famille

1894 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 22/04/2017 14:40

Tic Tac Tic Tac Tic Tac


Qu'il s’agisse de vivre ou de mourir l'homme est un fardeau pour l'homme,


Haha


Mais je pensais que tu le savais déjà


Toc



… Avais-je bien entendu un rire ? Encore ? J'ouvrai les yeux, d'où cela venait-il ? Mes yeux parcoururent le plafond, à moins que.


« Mais qu'es que.. ? Mikuo ! Ton pied ! (Ce couillon avait fait une pirouette pendant la nuit pour arriver à me mettre son pied en travers du visage avec deux doigts dans le nez ! Et le pire c'était...) Kaoru ? Ton cadavre ! (Il était en travers de mon corps m'immobilisant sur le matelas. Aucunes réponse ni de l'un ni de l'autre, je m'étais endormie avant eux, et ces messieurs n'avaient pas leurs cotas d'heures de sommeil ! Grand bien leur fasses.) Hey ho ? Je vous préviens, je compte jusqu'à trois, si vous ne bougez pas, la vie de ma mère je compte jusqu'à cinq, un, deux, deux et demi… non toujours personne ? Bon bah cinq. 


J'émis une lumière bleue très douce avant qu'elle ne se change en électricité, Kaoru fut le premier à réagir, il s'éveilla grâce à son instinct de conservation et se jeta maladroitement hors du lit bousculant Mikuo au passage, mais bon, c'était trop tard là pour ce dernier.


- A couvert ! (Sur le ventre, face contre terre, il mit les deux mains sur sa tête.)


Mikuo ouvra grand les yeux avant de se prendre un éclair en plein dans le mile, il volait encore plus haut que moi après un verre de vin.

I believe I can fly, I believe I can touch... the wall ! Mother fucker !


- Ha ! Aïe ! Il s'écrasa non violemment sur le mur blanc avant de se frotter le nez, rouge à cause du choc.


Je me levai et soudain mon majeur se vit investir d'une vie nouvelle et… Fausse alerte c'était juste un fuck.


- La maturité du moment est tellement haute que je la vois plus. Me charria Kaoru.


- Elle est au sol baisse la tête. Répondit Mikuo, blasé, Kaoru émit un rire calme, mais pas le deuxième, le rose tendit la main pour relever ce dernier. Tes mains sont pleines de sang, évite de me toucher. Ajouta-t-il sérieusement.


A ces mots Kaoru se ravisa et émit un grognement.

Il leva ses yeux vers moi, mais cette fois si, j'étais incapable d'y lire quoi que ce soit. À mon tour je regardai Mikuo, il n'évitait pas le contacte, il serait devant Dark Vador qu'il ne bougerait pas un atome, se contentant de remettre ses cheveux qui encadraient à présent son visage, il avait d'énormes cernes sous ses yeux gonflés à cause des larmes de la veille. Puis se releva péniblement à cause du choc électrique.


- Je sors. Ses mots étaiient froids mais c'était pour couvrir sa propre peur, celle qui nous sautait dessus lorsque l'on s'éveillait d'une nuit d'innocence.


- Bien. Ma réponse se fis sur le même ton, ses yeux montrèrent une faiblesse enfantine et il partit sans plus un mot.


Je regardai l'heure, 11h47, j’attrapai Kaoru par les épaules et le secouai.


- Tu attends l'ère des mammouths ? On descend manger ?


- Je vais me doucher et me changer, je descends plus tard. Il était encore sonné et dans ses pensées.


- D'accord, mais essaye de sourire d'accord, on doit continuer à vivre.


- Tu veux te convaincre ? Tu craqueras avant nous tous. » Il était amère, le regret l'aurait-il rattrapé ?


La joie du moment je vous jure !


oOo


Je sortis de la douche et effaçai la buée du miroir, mon image se refléta mais elle m'était plus que jamais étrangère. Kaoru m'avait fait peur, il n'avait aucune raison de faire autant de cirque pour rien, il n'y avait aucun mal à oublier, plus vite il oubliera plus vite tout redeviendra normale. Et c'était tout. C'était eux qui étaient bizarres tout changeait à cause d'eux, j'avais fait tout ce qui était en mon pouvoir ! Et s'attarder ne servirait à rien ! Mes mouvements étaient effrénés et saccadés.

Toc toc, je fis tomber mon mascara au sol.


« oui ? (Je transpirais le stress.)


- Tu sors ? On va manger. C'était Mikuo, il ne me questionnait pas, il m'ordonnait.


- Je n'ai pas faim.


- Descends. Ne traîne pas les pieds si tu devais avoir peur que je perde mon calme c’était hier. 


- OUI ! » Non.


Il me présenta une chaise en face de lui ainsi qu'un verre avec de l'eau, il voulait me faire passer un interrogatoire à l'Américaine?


« Il te manque la lampe qui aveugle, et où est le bon flic ? (Il ne rit pas à ma blague. Je m'assis nerveusement et sirotais bruyamment mon verre d'eau tout en posant soigneusement mon regard dans celui de mon frère. Mon pied battait frénétiquement l'air.) Où est Kaoru ?


- Dans sa chambre, juste pour te le dire, à mes yeux c'est la faute de Kaoru, pas la tienne. Si ça peut te rassurer... Ha et la femme est morte, elle était en train de veiller son mari. 


- … (Ça devrait me rassurer et pourtant, mon cœur en était malade.)


- La police est arrivée moins d'une dizaine de minutes après notre départ, aucun rescapé. 


- … (Je le savais déjà, pourquoi me blessais-tu comme ça ?!)


- Plus d'une centaine de mort.


- … (Mais je savais !)


- Ils pensent à une attaque terroriste.


Mais ta gueule ! 


- Tu ne vas pas fuir, regarde ce qu'il se passe !


- Mais je peux rien y faire ! J'ai peur ! Tu le sais ! Pourquoi tu fais ça ?! Je fais quoi moi maintenant ?!


- Justement rien ! Calme toi et respire, ce n'est pas ta faute.


Il frotta mon dos de haut en bas comme si j'allais vomir.


- Je, je ne sais pas ce que je peux faire, je… On a tué ! On a fait du mal à des familles entières, on a détruit des vies, c'est pas du jeu ! Ce n'est pas Un Jeu ! C'est vrai. J'aurais souhaité ne jamais avoir fais cette bombe, c'est n'importe quoi une bombe chez soi ! Je...


- Ce n'est pas rien de tuer, mais tout ce qu'on peut faire, c'est faire comme si c'était rien, pas nous. Et c'est le cas, compris ? 


- Oui ... oui. »


Un silence gênant s'installa alors dans la pièce, lourds et pesant comme on ne les aime pas. Mon cœur battait tellement vite, j'avais la tête qui tournait. Je frottai mon visage de mes mains, de haut en bas, je balançai mon corps d'avant en arrière, comment faire ? Je repris mon calme et ma sérénité olympienne. Mais après tout, cent de plus cent de moins qu'est-ce que ça changeait au final ?


« Kaoru, comment va-t-il ? amorçais-je


- Juste ici. M'informa le concerné.


- Et depuis ?


- Quinze bonnes minutes, j'ai rien loupé. Ses yeux ne loupaient pas un de mes mouvements et mon changement soudain d'attitude n'y était pas étranger.


- Dans l'ombre tel le serpent sinistre et dangereux que tu es... Bon alors on est d'accord ? On n'a jamais rien fait, rien vu et on était à l’hôpital saint Margaret. Intervint Mikuo à un moment où on ne le voulait pas. Bien sûr on n'en parle plus et aucun sous entendu. N'est-ce pas ? Il jeta un regard à Kaoru.


- Moi ? Tu n'as plus confiance en moi mon frère ? Répondit avec une voix mauvaise mon deuxième frère, je posai ma poigne puissante sur son épaule. Ha mais j'ai rien dit, ce n'est pas moi qui suis veule et perfide, Moi je suis le dangereux sinistre. » Kaoru prit le ton de l'humour avec moi mais il n'avait pas tord.


Le reste de la journée on le passa comme d'habitude, mais il y avait toujours la tension palpable au dessus de nos têtes. Et lorsque, une foi de plus, j'échouais à Monster Hunter, je soufflais péniblement et relevais la tête. Mikuo était à l'autre bout du canapé, bien calé et les pieds vers moi, ENCORE ses pieds ! Il lisait Red Rising et je pouvais être sûre que c'était le mien. Je cherchais mon téléphone en quête d'heure mais il était éteint, lorsque je l'allumais il se mit à vibrer comme un se... je n'allais pas finir ma phrase mais il vibrait beaucoup. Des messages de tout le monde pour me demander comment j'allais et me parler de l'attaque terroriste… A croire qu'ils pensaient que j'hibernais. Je faisais un bon vieux copier coller des familles : ''Je vais bien, oui truc de fou ! Ça fait trop peur c'était juste à côté en plus! Je reprends les cours quand même, on ne peut pas laisser le terrorisme gagner !''


« Papa arrive dans moins d'un heure, on fait quoi ? Je ferme la porte à clef ? Demandais-je.


- Non, tu te rappelles des convocations ? Il faut le brosser dans le sens du poil. ( A ces mots il posa le livre et se dirigea vers la chambre d'ami.) Je vais faire la chambre. Sakura, la cuisine. Non, c'est une blague, Kaoru j'ai acheté un poulet fermier tu t'en occupes? Sakura... (Il rentra dans une profonde réflexion.) Tu souries !


- Je lui coule un bain ? Dis-je d'une voix excessivement mielleuse.


- Oui et cire lui les pompes ! Ajouta Kaoru en gardant un œil sur le deuxième frère, Mikuo, lui, se frappa le front.


- Dans la vie il y a deux type de personnes : Celles que tu aimes et celle que tu aimes, par nécessité. Tu veux de l'aide pour savoir ou t'es ? Par contre je te préviens, si tu réponds mal il n'y a plus de robe pour faire une échelle. Je t'enferme et tu utiliseras tes poils pour t'en tresser une. Kaoru grimaça en pensant aux poils qu'il devra utiliser.


- Hein ? (Là, il était idiot)


- Va faire ton poulet de merde. 


- C'est pas du poulet de merde ! C'est du poulet FERMIER ! » Insista lourdement le bleu.


La sonnette retentit, j'affichai ce que je pense être un sourire et ferma la porte à clef.


« SAKURA ! Hurla Mikuo.


- Je me suis juste trompée de sens! M'excusais-je.


J'ouvrai vraiment la porte ce coup si et souris.


- Salut, ça fait combien d'années déjà ? » Saluais-je l'invité.


Je me retenais de lui cracher à la gueule.


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