De l'autre coté de la justice - Tome I

Chapitre 10 : Satomi Rentaro

8189 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 03/12/2016 11:56

Il augmenta la pression de sa main sur sa nuque, ce qui décupla la douleur et la prise qu'il avait sur elle. Voyant qu'elle ne répondait pas, sa rage ne faisait qu'exceller, parlant d'une voix encore plus forte qu'avant, montrant pour la première fois une façade de sa personnalité qu'il n'avait jamais montré, et qui était une personnification de toute la souffrance qu'il a accumulé jusque ce jour, notamment à cause de sa transformation.


-JE T'AI DEMANDE OU ELLE EST ALORS RÉPONDS MOI...!!


 Finalement, les deux femmes arrivèrent dans la cuisine en trombe, la mère toujours dans sa tenue de scientifique et la petite fille dans sa légère robe de nuit. En voyant la scène, elles ouvrirent toutes deux grands les yeux, prises de peur.


-Rentarô..! Qu'est-ce que tu fais..!


- Rentarô ! Qu'est-ce qui te prends...?!


 Il ne lâchait toujours pas sa prise, toujours inondé de cette haine, cette rage intérieure qui se voyait dans ses yeux, ce que "X" remarqua aisément du fait qu'elle pouvait les voir, elle les comprenait, car pour cause, c'était la même haine et rage que la sienne. A ce moment, Enju ferma les yeux en se courbant, tout en criant, les larmes commençant à lui venir en voyant la jeune femme être prise ainsi, mais surtout son grand frère dans ce jour qu'elle n'avait jamais vu.


- Lâche là..! G-G-GRAND FRERE ...!!


 Immédiatement à la chose, la rage commença à quitter ses yeux peu à peu, ses yeux revenant à la normale avec les pupilles qui reprirent leur forme habituelle. Après quoi, il entrouvrit la bouche de stupeur, puis se rendit compte de ce qu'il faisait actuellement, reposant par la suite "X" en lâchant prise. Des qu'elle toucha terre, c'était au tour de X de rentrer dans sa folie. Elle lui balaya alors d'un coup les pieds pour le faire tomber à terre et saisis une arme de poing gris calibre fixée sous le plan de table, la pointant droit sur le visage de Rentaro, prenant d'un coup un air sérieux


-On ne m'attaque pas impunément.


Et c'est alors que sous les yeux complètement écarquillés de sa famille, la détonation du revolver retentit, s'en suivit por Rentaro d'un long trou noir. Il se réveilla alors, au bout d'on ne sait combien de temps dans son lit. Suite au trou noir, dans son lit, en poussant un gémissement de douleur, il plissa d'abord les yeux, avant de les ouvrir lentement.


-Où..où suis-je..


 Après avoir ouvert les yeux, il se redressa avec un peu de peine sur le lit, avant de s'y mettre assis, se tenant avec les mains. Il regarda autour de lui et remarqua qu'il était dans sa chambre.


-Que..que s'est-il passé..?


 Il fut prit d'un coup d'un mal de crâne, se rappelant partiellement des derniers événements, se revoyant en train de tenir "X" à la gorge. Dans le même temps, il serra des dents à cause de la douleur, yeux fermés, et posa sa main sur son visage.


-Ugh..!


La porte s'ouvrit alors, Hyuga et Miki rentrant dans la chambre


-Enfin réveillé ? T'a dormis trois jours entiers hehe. Tu t'est posé. Enfin, le principal est que tu aille bien.


En voyant Hyuga, immédiatement il rouvrit grands les yeux et sentit que sa rage et sa haine refaisait surface rapidement. Il serra de nouveau rapidement des dents, encore plus fort en tournant son visage sur le côté pour se contrôler.


-Dégagez..! Vous êtes la dernière personne que je veux voir...


-Allons bon. Elle semble t'avoir dit un bout de la chose. Enfin.


Elle l'examina alors un peux sans qu'il puisse bouger car à sa surprise, tout le matelas du lit devait être incrusté d'aimant car celui ci ne pouvait bouger et était comme fixé. Par ailleurs, il remarqua que sa mère avait un bleu au visage qui commençait à partir.


-Bien, tout semble normal. Je vais nous faire un peux de thé, je reviens.


 Dans son excès de rage, il eut comme une pulsion et eut la volonté de se lever brutalement, mais à sa grande surprise, les aimants incrusté dans le matelas lui retirent le bras droit ainsi que sa jambe droit, et sentit une grande attraction sur la partie gauche de son visage, le faisant immédiatement retomber sur le lit.


-Voilà que maintenant..je ne suis qu'un animal en captivité..!



 La mère, d'un air légèrement triste, mais toutefois le sourire de voir son fils réveillé, s'approcha de lui, avant de s'asseoir sur le lit en le regardant d'un petit sourire.

-Comment te sens-tu..?


-Comme une simple machine qui subit une révision je dirai..une machine avec un mal de crâne. Que s'est-il passé..? Je me rappelle..

 

A nouveau les souvenirs des derniers événements lui revinrent, serrant de nouveau des dents de douleur bien qu'il semblait avoir moins mal cette fois-ci.


-Je l'ai prise à la gorge et...


-Elle t'a tiré dessus. Après quoi Hyuga t'a placé ici et t'a soigné, le tout pendant trois jours.


-Bah voyons..je suppose qu'elle a encore besoin de moi pour avoir sa machine de guerre parfaite.


-J'ai été mise au courant et..


 Elle regarda ailleurs calmement. Elle semblait en savoir plus que ce que le jeune homme savait. Mais surtout, des circonstance semblaient être présentes. Après tout, dans ce genre de milieu, rien ne se faisait vraiment avec facilité.


-Les choses ne sont pas aussi simples.


 A sa remarque, il serra des dents, mais cette fois-ci d'amertume et de rancœur, se redressant à moitié avec difficulté à cause des aimants.


-Parce que tu crois que pour moi elles l'ont été peut être..?! Elle a fait de moi ce que je suis, elle y a participé..! Elle a fait de moi une putain de machine..! On ne me considère même plus comme un humain, mais comme une putain d'arme que tout le monde veut s'accaparer, en me traitant comme de la simple marchandise ! Et à cause de ça, vous aussi vous êtes en danger, parce que vous êtes toujours avec moi..! C'est en partie à cause d'elle que nous en sommes là ! Elle m'a enlevé l'infime partie d'humanité qu'il me restait bordel..!!


-Elle y a été forcé Rentarô. Elle était loin de le vouloir, mais ils ne lui ont pas laissé le choix, elle a du faire son travail..


 Sur le moment il fut encore plus pris de rage, ouvrant davantage les yeux.


-Parce que moi j'ai eu le choix..?! On m'a demandé si je voulais servir de bouclier humain..?! On m'a demandé si je voulais devenir un putain de robot pour devenir une putain d'arme ?! Tu vois, elle n'est pas la seule à ne pas avoir eu le choix..!!

 Sur le moment, lorsque son fils lui exposa ses souffrances les plus profondes, elle ne put s'empêcher de verser quelques larmes en regardant ailleurs, le visage baissé.


-Non...et j'en suis terriblement désolée de n'avoir rien pu faire..tellement désolée Rentarô..si tu savais à quel point je m'en veux d'avoir été impuissante...


 Il finit par se calmer, lentement mais sûrement, avant de se laisser retomber, passant son bras gauche sur son visage, yeux entrouverts.


-Ce n'est pas de ta faute, tu n'y pouvais rien. A chaque fois il te menaçait de mort lorsque tu voulais me voir..


 Puis pendant les pleurs de la mère, il remarqua le bleu qu'elle avait à l'arcane droite, rouvrant un peu plus les yeux.


-Qu'est-ce que tu as..sur le visage..?


-Ce que j'ai sur le visage..?


 Elle sécha ensuite ses larmes avant cacher la chose de sa main.


-Ah, ça..ce n'est rien. Je me suis cogné par inadvertance.


-Ne me mens pas. C'est elle qui t'a fait ça hein ? C'est elle qui t'a encore frappé. Ne me le cache pas !


 Elle ôta lentement sa main de sa blessure, regardant ailleurs, dans l'incapacité d'affronter le regard de son fils.


-Après..ce qui s'est passé dans la cuisine, comme il lui arrive, et comme tu peux le deviner, elle n'était pas vraiment de bonne humeur alors..elle nous a enfermé dans une pièce, avec ta sœur, pour ne pas que l'on empire les choses. Sur le moment elle n'y est pas allée de main morte..


-Tu veux dire que Enju aussi a été...!

 

A ce moment, la porte que Hyuga avait refermé sur son passage grinça légèrement, Enju rentrant de manière hésitante, avant de s'arrêter à l'entrée en prenant un sourire à la vue de son frère réveillée.


- Rentarô...!


 Automatiquement il tourna le tête vers elle d'un air inquiet, inquiet qu'elle fut blessée elle aussi.


-Enju..!


 La petite s'empressa aussitôt de rejoindre son frère elle aussi, le regardant de son grand sourire rempli de tendresse à l'égard de son grand frère bien aimé.


- Oui oui, c'est bien moi hihi. Je t'ai manqué à ce point..?


Est-ce qu'elle t'a frappé..?


- Qu-quoi..? -


-Je t'ai demandé si elle t'avait fait du mal pendant que j'étais inconscient !


 Elle regarda donc ailleurs, pris d'un léger embarras, dans la tentative de feindre l'ignorance, et dans le même temps, tenta de cacher ses mains dans son dos.


- De quoi parles-tu, pourquoi me ferait-elle du mal..


-Tes mains.


- Hein ?


-Montre moi tes mains.


- Pou-pourquoi veux-tu les voir..?


 Elle prit un petit air chercheur, mais aussi dans le même temps un sourire comblé.


- Alors tu veux enfin me passer la bague au doigt..?!


-Je ne plaisante pas Enju...


 Enju se rendit alors compte que, elle avait beau tout faire, elle ne pourrait y échapper et, tournant son visage en le baissant légèrement, elle avança lentement ses deux mains, sur lesquelles on pouvait y voir des marques de menottes sur les poignets. A la vue de cela, Rentarô rouvrit grands les yeux de surprise, mais aussi de colère.


-Celle-là..! Je vais là..! Qu'est-ce qu'elle t'a fait d'autre ?!


- E-elle ne m'a rien fait..elle m'a juste menotté avec maman dans le garage, pour ne pas que l'on l'embête...


-Dans le...dans le garage...? Elle...dès que je peux me lever..


 Elle la regarda ensuite avec de grands yeux tristes en s'approchant davantage de lui.


- Ne..ne lui en veux pas..! Elle l'a fait sur le coup de la colère après ce qui s'est passé ! Qu'est-ce qui t'a prit de lui faire ça..


-Parce que maintenant c'est de ma faute..?


-De ce que j'ai compris, c'est toi qui l'a saisie à la gorge sans raison. On ne te reconnaissait plus sur le moment. Pourquoi avoir fait ça..?


 Il se calma peu à peu, se laissant retomber lentement sur le lit, avant de tourner le visage vers la fenêtre qui était fermée d'un air calme, yeux entrouverts.


-Je ne sais pas..pourquoi j'ai fais cela. Sans doute sous le coup de la rage mais..je ne sais pas, je ne sais plus..moi aussi, après l'avoir lâché, je ne me reconnaissais pas..


 Enju rebaissa légèrement la tête d'un air un peu triste.


- Tout de même..alors qu'elle nous héberge et nous protège..c'est grâce à elle que nous sommes encore vivants..


-Oui. Nous lui sommes redevables.


-Le fait est que, pendant ces six derniers mois, c'est moi qui me suit occupé de sa baraque quand même..


 Il observa ensuite son propre reflet dans la vitre de la fenêtre, et, ne sachant trop pourquoi, il fut prit d'une certaine culpabilité et tristesse du fait de son geste, qui lui rappelait la chose que lui faisait souvent son père tout au long de son enfance, ainsi que les autres criminels qui faisaient partis de son entourage.


-(Pourquoi ais-je fais ça...)


Hyuga revint alors avec un plateau de thé et des tasses qu'elle posa sur le chevet à côté du jeune homme et de sa famille


-Voilà. On a un peux de temps.


-Ah, merci. Je pense que nous en avons bien besoin pour apaiser les esprits..

De son cote, Rentarô se regardait toujours dans le reflet de la fenêtre, pensif, et n'ayant pas vraiment le cœur à parler avec cette femme qui eut participé à sa déshumanisation complète. Celle ci le remarqua bien et se gratta les cheveux d'un air quelque peux ennuyées, sans pour autant être triste.


-Je suppose que...des explications de se mises.


-Vous pensez..? Pourtant tout me semble clair maintenant.


-Ah, dans ce cas.


Elle prit une tasse de thé qu'elle se mit à boire, ne s’apprêtant donc a rien dire sur cette remarque de l'homme. Mais la la petite sœur semblait elle en savoir plus.


- Moi..j'aimerais bien savoir ce qui s'est..vraiment passé. Pas seulement la partie émergé de l'iceberg.


-Bon . Si sa peut t'aider à y voire claire..?


-Allez, soyons fous. Ce n'est pas comme si je pouvais faire autre chose qu'écouter.


Elle posa la tasse sur le plateau, yeux fermés d'un air résolus.


-Cela s'était passé...il y a environs 15 ans. À cette époque, j'etait diplôme de l'Université de médecine et je travaillais comme chiurhienne assistante dans un hôpital. À cette époque, ma vie était, ce que l'on pouvait qualifier de "légal" . Je vivais dans un appartement, je rentrais chez moi le soir, j'avais quelques amis. En bref une vie normale quoi.


Elle s'adossa alors à la fenêtre , faisant ombre a la pièce en laissant les rayons du soleil passer autour de son corps


-Mais j'étais ambitieuse. Je voulais a tout prix devenir chirurgienne autonome, et pas juste simple assistante. Un amie médecin' à moi avait des contacts, dans des milieux...peux recommandables. Il m'avait certifié que je pouvais monter rapidement. Alors, j'ai accepté de faire son opération. C'était deux jours plus tard, dans les bas quartier de Kyoto. Il m'a emmené dans un hangar désaffecté ou était des hommes d'un air peux rassurant. Et c'est la que je l'ai vu. Ce garçon, allongé sur la table d'opération. Complètement déchiré , le bras et la jambe droite coupe et dans une bassine en bas de lui et le visage à moitié déchiré.


Elle regarda alors en haut de la pièce, un petit air nostalgique dans les yeux.


-L'autre raison pour laquelle il m'avait repère était mon talent, si je devais me vanter. Il pensait qu'avec moi en tête de l'équipe, l'opération réussirait à coup sur. Quand j'ai vu ce qu'on l'a demandé de faire, je ne l'était plus. Mais je ne pouvais plus me rétracter. Je ne pouvais plus faire marche arrière. Alors, je l'a fait. Je me suis mise en blouse et j'ai commencé , quand on m'a apporté ce bras et cette jambe de métal. L'opération dura plusieurs heures qui furent, je dois dire, éprouvante. Mais je savais bien que ce n'étais rien à côté de ce qu'endurait ce garçon. Par moment il cherchait un regard à fixer et agrippait le miens. Moi...je ne le regardais pas, lâche comme j’étais.


Ellle lâcha un soupir en mettant les mains dans ses poches "


-Et puis j'ai du lui refaire le visage, dont le crâne était à moitié fissuré a cause des coups , et je lui ai place un œil mécanique. Je ne savais pas comment ces gars avaient eu du matériel si perfectionné dans le monde mais je savais que je ne devais pas me poser plus de question que sa. Ensuite l'opération terminée je suis rentrée. Il m'ont relâché dans une campagne après l'avoir fait sortir un sac sur la tête.


Elle alla reprendre sa tasse d'un petit sourire


-Ensuite. Quand je pensais reprendre une vie normal, avec mon poste neuf au seins de l'hôpital, ayant pris la place de mon supérieur mystérieusement disparut, X est arrivée. En fait à la base, c'était moi son contrat. Mais quand elle a su ce que j'ai fait, elle m'a épargné, en échange de quoi je devenais son chaperon et médecin personnel. On peut dire que c'était équitable. Je suis aussi à mon compte maintenant, d'une certaine façon.


Au fur et à mesure que Hyuga poursuivait son récit, les souvenirs de Rentarô qui touchaient à cette opération lui revinrent. De nouveau, il se remémora la traumatisante expérience de cette opération qui changea à jamais sa vie. Il se rappela des coups de scalpels, qui lui transperçaient la chair, pour la lui déchirer après, lui découpaient les vaisseaux sanguins et les nerfs qui lui affligeaient une douleur des plus atroces et qui à chaque coup, lui ôtait peu à peu l'infime partie d'humanité qui lui restait, tout comme les coups de tournevis et de bistouris, multiples. Il revint également la propre vision de son corps, sur le miroir au mur de cette salle d'opération, cette vision de son corps sur la table, son corps déchiqueté, meurtri et mutilé de part en part, le trou béant à la place de son oeil gauche qui pullulait de sang, tout comme les lambeaux restants de son bras droit et sa jambes droites qui s'accrochaient désespérément. Il revit aussi les visages des chirurgiens autour de lui, qu'il ne pouvait voir à cause de leur masque, bien qu'il se rappela tout compte fait d'un regard en particulier, celui d'une femme, avec des yeux remplis de culpabilité et qui semblaient fuir son propre regard. Par la suite, suite à ces souvenirs extrêmement douloureux qui lui rappelaient sa souffrance, au lieu de céder de nouveau à la haine, à la rage, sans doutes pour la première fois depuis des années, au moins plus de dix ans, il se vit en train de pleurer dans son reflet, des larmes de plus en plus affluentes de son œil droit, l'une des seules parties humaines qui lui restait. Pour la première fois, il se montrait en position de faiblesse devant autrui, dont sa mère, et sa petite sœur qui avait également les larmes aux yeux après avoir entendu les terribles souffrances qu'a dû endurer leur fils, leur grand frère. Dans cette émotion, Enju remarqua que son frère tremblait légèrement de tristesse, et alla de ce fait lui prendre lentement la main pour lui signaler sa présence, le rassurer, le réconforter.


- Rentarô....


-Enfin, voilà tout.


Tout dans ses pleurs de son unique œil qui le pouvait, il reprit la parole, calme.


-C'était des montres...rien de plus..des montres. Ils ne pouvaient tout simplement pas me laisser crever, me laisser pourrir dans mon sang, non..après s'être servi de ma carcasse pour en faire un bouclier humain..ils en ont fait une arme. Je ne suis pas né pour vivre..mais pour être sacrifié. Ni plus ni moins.


-Le bruit de la porte de l'entrée se fit alors entendre


Au bruit de la porte, Enju, toujours les larmes aux yeux, leva le visage vers celle-ci. X arriva alors après quelques instant, regardant Rentaro depuis l'entrée de la chambre puis repartit sans rien dire, laissant le bruit de ses pas a la place des mots. Rentaro reprit alors peu après.


-Enfin, tout cela n'a plus vraiment d'importance, vu que tout va bientôt se finir. Pas vrai, Hyuga.


-Pas encore.


-Enju..Miki, sortez.


- Hein ?! Pourquoi ?! Je ne veux pas..! -


-Pourquoi veux tu..


-Sortez, s'il-vous-plait. J'ai..besoin d'être seul avec elle.


- Ma-mais...! -


La mère commença à se lever du lit, ayant bien une bonne idée de ce qui se tramait, et pour cause, compte tenu qu'elle dut analyser son fils, elle s'était rendu compte de son état de santé qui se dégradait progressivement dans le secret.


-Sortons Enju.


Elle regarda Miki avec de grands yeux d'incompréhension.


- Mais...!


- Fais ce que je te dis.


- Bon...


Forcée d'écouter sa mère, Enju s'ôta du lit également, avant de suivre sa mère d'un air triste jusqu'à la sortie de la chambre et en sortir, refermant la porte derrière eux. Hyuga s'alluma alors une cigarette , adossée contre la fenêtre avant de relâcher une traînée de fumée Il tourna lentement son visage vers le plafond pour le regarder calmement, des larmes sur la joue droite.


-Je suppose que pendant que tu m'as soigné tu en as profité pour faire d'autres analyses. Alors, quand vais-je mourir ?


-Tu à encore cinq ans, à peux près. Le shrapnell progresse vers ton coeur lentement, mais sûrement.


-Cinq ans..


Il plissa les yeux, toujours en regardant le plafond.


-Encore cinq ans dans ce monde de merde.


-Mais, il y aurait peut être moyen, de te sauver.


-Mais, qui t'a dit que j'ai envie d'être sauvé. Je n'ai pas besoin de l'être pour ce que j'ai prévu.


-Ce que tu à prévus ?


-Mh. J'ai prévu de me rendre.


-Te rendre ? Dans ce cas laisse X te vendre pour qu'elle se fasse un peux d'argent.


-Ah, je n'y avais pas pensé. C'est aussi une alternative. Du temps que ça écarte des dangers d'Enju et de Miki, je me fiche bien de la façon dont ça se fait.


-Seulement, puis je savoir pourquoi un tel choix ?


-Il est pourtant simple non ? Toutes deux..sont la seule famille qu'il me reste, celle que je n'ai jamais eu, pendant ces 25 ans. Elles sont tout ce que j'ai. Pour elles, je suis prêt à tout, n'importe quoi, à n'importe quel prix, y compris celui de ma vie. Peut être qu'actuellement, l'hystérique est en train de les protéger, de nous protéger. Mais qui c'est jusque quand cela durera. D'un jour au lendemain, son commanditaire pourrait très bien lui stopper le contrat. Par ailleurs, elle est très douée, je ne le nie pas, mais elle ne pourra pas indéfiniment repousser toutes les menaces. Par conséquent, je préfère ne prendre aucun risque. Celui qu'ils veulent avant tout, c'est moi. Elles, elles ne sont qu'un bonus qu'ils peuvent s'octroyer parce que je suis avec elle. En me rendant, j'annulerai bon nombre de contrats, y compris sur leur tête.


 Tout en restant rivé vers le plafond, il ferma les yeux, toujours de son air calme.


-Toute ma vie, je n'ai servi que de bouclier, à prendre les coups. J'ai été torturé, battu, insulté, enfin, je ne vais pas déballer la liste de course. Mais pour résumé, on m'a toujours considéré comme un pion à sacrifier, pour sauver la reine. Quitte à mourir, autant continuer de jouer le rôle de ce pion, mais pour ceux que j'aime.


-Je comprend. C'est ton choix, je ne vais pas le contester. Mais pour l'instant tu est obligé de rester ici.


-Je ne compte pas rester ici trop longtemps. Je dois le faire le plus tôt possible afin de les mettre en sécurité le plus rapidement possible.


 Mais, dans le couloir, de l'autre côté de la porte, sans que l'on la voit, Miki était restée adossée contre le mur sans que l'on ne la voit. Elle y était restée pour écouter leur conversation, et lorsqu'elle apprit les intentions de son fils, pour elle et sa fille, visage caché, alors qu'elle avait les bras croisés, elle les serra davantage, une nouvelle larme coulant discrètement sur sa joue gauche, avant qu'elle ne se décolle du mur pour partir au salon sans faire de bruit.


- X y était alors, assise sur le canapé e train de regarder la télévision sans rien dire


Sans n'y prêter attention, elle passa derrière elle de ce même air sombre qui respirait la tristesse, quittant le salon toujours en se serrant les bras, mais d'un pas calme avec la larme qui prenait de la distance sur sa peau. Elle gagna ensuite la cuisine, puis reprit dans le couloir, avant de rejoindre sa chambre pour s'y enfermer, sans dire un mot.


-Ah, ça sent la dispute.


 Dans la chambre de Rentarô, toujours avec Hyuga, il continuait, de son air calme habituel qui pour le coup, frôlait de suscitait l'admiration et qui d'un autre côté montrait sa résolution.


-Ma vie..je ne veux pas que quelqu'un ait à la vivre. Je ne veux pas qu'elles aient à vivre comme des fugitives toute leur vie. Je veux qu'elles vivent heureuses, un peu comme avant que je n'intervienne vraiment dans leur vie il y a six mois. Je n'y ai pas eu le droit, mais elles, je veux qu'elles aient ce droit, je souhaite la meilleure vie possible pour Enju, quoiqu'il m'en coûte. Après tout..


 Et étrangement, il rouvrit les yeux, regardant une fois de plus, mais prit un léger sourire en coin de bouche.


-C'est la mission d'un grand frère, de faire tout son possible pour que sa petite sœur vive au mieux, quoiqu'il lui en coûte.


-Est ce vraiment ce que tu désire ?


-Oui. Si c'est pour son bien, pour leur bien..alors, ça me va parfaitement. Et puis, d'un autre côté, ça rendra service à la furie. Elle n'attend que ça que je parte, d'une manière ou d'une autre. Au moins, je lui laisserai un petit quelque chose pour la remercier de les protéger toutes deux. Si elle le voulait, elle ne le ferait pas.


-Très bien. Je ferais connaître ta décision à X.


Elle sortit ensuite de la pièce en refermant la porte derrière elle sans rien ajouter de plus. Une fois que Hyuga fut sortie, il tourna son visage vers la porte, avant de le rediriger vers le plafond, levant fébrilement sa main droite à cause de l'attraction qui la retenait contre le matelas, prenant peut être, une pointe de tristesse dans ses yeux, en même temps que sa résolution.


-(Ce que...je désire vraiment m'importe peu. Ce qui compte le plus, ce sont elles.)


Puis, le soir venus, les quarrés femmes mangeaient alors dans le salon, sans vraiment trop parler, dans un silence se faisant presque oppressant. Effectivement, aucune d'entre elles ne parlait. Aucunement Miki, ni Enju, qui d'ordinaire avait toujours quelque chose à dire avec son bon entrain naturel, ne pouvant que son frère pour son grand frère. Miki elle, ne disait rien, elle se contentait de manger comme si de rien n'était, bien que si l'on prêtait plus attention à son regard, ce dernier était vide, du moins presque. Seule la tristesse y avait sa place.


-(Pourquoi...pourquoi Rentarô..pourquoi veux-tu faire une chose pareille pour nous..? N'as-tu pas déjà assez souffert ?)


 Cependant, elle ne pouvait pas duper sa petite fille qui mangeait à ses côtés, et qui interrompit le silence en la regardant d'un air inquiète et triste.


- Maman..? Qu'y a-t'il..?


 Au son de la voix de sa fille, elle sortit de ses pensées et la regarda aussi d'un sourire pour la rassurer en lui caressant la tête, bien que ce dernier était vraisemblablement faux et qu'elle ne le prenait que pour elle.


- Ah, rien du tout ma chérie. Je suis juste encore un peu fatiguée.


Une fois le repas finis, du moins pour X qui s'était pressée de le manger, elle se leva de table et entra dans la chambre de Rentaro, refermant la porte derrière elle.


-Réveillé ?


Comme d'habitude, depuis qu'il était ici, il avait le visage tourné pour regarder par la fenêtre calmement, regardant les activités et actions qui se déroulaient pendant cette nuit pluvieuse, sa seule distraction qui lui était accordée étant donné son état. Comme toujours, il avait ce calme sur son visage, pratiquement imperturbable.


-Je suppose que Hyuga t'a touché deux mots de ce que je voulais que tu fasses.


-Exacte. J'ai contacté Herman. Le transfert a lieux ce soir.


-Très bien. J'espère bien évidemment qu'elles ne sont pas au courant.


-Je leur dirais avant de partir.


-Hors de question. Tu ne leur diras rien. Du moins pas avant mon départ.


-Non. Je leur dirais en partant.


-Est-ce que ton frère t'a dit qu'il allait se jeter sur toi pour te pousser et prendre la voiture à ta place avant de le faire ?


Sur le moment, cette phrase fit un tilt dans l'esprit de la jeune femme uqi savait bien de quoi il parlait. Seulement, ce passé ne lui faisait plus rien maintenant. Contrairement au plaies ouvertes de Rentaro, la jeune femme les avaient laissé béante sans soin, car c'est ce qu'elle voulait. Elle prit alors un sourire amusée. Amusée de cette remarque et de l'attitude de l'homme.


-Hin. La n'est pas la question.


Elle s'approcha alors de lui.


-Je suis peut être une pourriture mais quand je dis quelque chose, je le fais en face, sauf pour buter quelqu'un au fusil. Alors, il est temps pour toi d'assumer tes actes auprès de tes proches comme ceux qui ne sont pas des lâches le font. Ou bien n'a tu pas assez de courage pour affronter le regard de ta mère et ta sœur ? Tu veux partir dans l'ombre la queue entre les jambes ?


 Il sentait bien qu'elle se rapprochait de lui, mais il n'en bougea pas pour autant.


-Considère la chose comme tu le veux. Pour moi, le plus important, c'est qu'elles soient en sécurité, peu importe ce que j'ai à faire. Même si je dois me faire désassembler, me faire

charcuter de nouveau, devenir complètement un robot voire me faire complètement contrôler, comme si je n'étais qu'un simple jouer pour enfant. Cela inclut aussi de passer pour un lâche.


-Très bien, elle seront en sécurité. Mais elle sauront comment.


-Tu n'en feras rien, je te l'interdis. Si tu fais ça, à tous les coups elles vont s'en vouloir, Enju va s'en vouloir..si je fais cela, ce n'est pas pour qu'elles aient cela sur la conscience, et qu'elles se sentent responsables. En prenant cette décision, c'est la dernière chose que je veux. Elles n'ont pas à s'en vouloir, parce que c'est mon choix, celui de les protéger.


-La culpabilité disparaîtra, avec toi.


Elle se dirigea vers la sortie de la chambre.


-Prépare toi autant que tu le peux, psychologiquement. Je reviens.

Il comprit de suite ce qu'elle avait l'intention de faire, et se mit donc à serrer légèrement des dents d'agacement.


-(Elle en a vraiment l'attention...)


-Puis elle partit dans le hall se préparer, arborant a nouveau son manteau et s'armant en conséquences. Une fois de retour dans le salon, sans avoir mis ses bottes, elle regarda la tablée.


-J'emmène le gamin a Herman. Il a décidé de se livrer pour vous protéger.


 Sur le moment, Enju qui continuait de s'en faire pour son frère, leva lentement, en prenant peu à peu de grands yeux en la regardant, bien qu'à cause du choc, elle ne comprit pas immédiatement la chose.


- Qu-quoi..?


Elle finit alors de mettre ses gants de cuir noir


-Je le livre a mon collègue, selon son souhait.


 Tout d'abord, se rendant peu à peu compte de la chose, elle entrouvrit la bouche tandis que ses lèvres tremblaient, avant de se lever soudainement de table en plaquant ses deux mains sur la table.


- Co..Comment ça il se livre..?! C'est quoi cette histoire..?!


-Il se livre, pour vous protéger. C'est tout.


- Pour nous protéger..?! Il veut vraiment se livrer pour nous protéger..?! C'est quoi cette histoire encore ?!


 A côté de cela, tandis que sa fille était en état de choc et se mettait à crier, la mère restait assez calme, visage baissé en croisant les bras, du fait qu'elle avait entendu sa conversation avec Hyuga. Elle ouvrit alors la porte de la chambre de Rentaro, le regardant alors


-Es tu sur de toi ? Il n'y aura pas de retour arrière cette fois ci. Et pas de sauvetage de ma part.


-Tu leur as vraiment dit...


 Envers et contre tout, il tenta de se relever en usant du peu de force qu'il lui restait pour contrer l'attraction des aimants, pour parvenir assez miraculeusement, à se mettre assis sur le lit, regardant le sol toujours aussi calmement.


-Je te l'ai dis non. J'ai pris ma décision, et je sais très bien qu'aucun retour en arrière ne sera possible. Laisse moi juste le temps de m'habiller.


Elle arrêta alors l'aimant, appuyant sur l'interrupteur murale nouvellement installé pour lui.


-Bien.


 Lorsqu'elle sortit de la chambre, Enju arriva en trombe sur elle du fait qu'elle s'était empressée de quitter la table pour accourir à la chambre de son grand frère et tenter de l'arrêter, les yeux déjà en pleurs. Après être rentrée dans "X", elle se recula légèrement en la regardant de ces mêmes yeux.


- Je veux le voir...! Je ne veux pas qu'il parte..!


-Laisse le faire ce qu'il souhaite.


 Elle secoua vivement la tête de droite à gauche de tristesse et de colère, serrant les poings.


- Hia...! Je ne veux pas le laisser faire...!! Il a déjà failli se faire tuer la dernière fois..! Si ils l'emmènent je ne le reverrais plus jamais et ils vont sûrement le tuer...!!


-Il a prix sa décision.


- Je me fiche qu'il ait pris sa décision...! Je me fiche de ce qu'il a décidé..! Je ne veux pas le laisser partir ! Je veux qu'il reste auprès de moi...!


 Elle se courba par la suite en fermant les yeux pour relâcher davantage de larmes, criant d'autant plus.


- Tu sais bien ce que ça fait de perdre son frère non...?! Tu sais à quel point ça fait mal...!!


-Je le sais. J'en ai perdu deux. Et c'est pour cela que je le laisse faire son bon vouloir.


- Alors pourquoi...pourquoi tu le laisses faire ça...?!


-Chacun est libre de ses actions. Mes frères ont choisis les leurs. Je ne les blâmes pas pour cela. Alors fais de même avec le tiens.


- Comment je ne pourrais pas lui en vouloir alors qu'il nous laisse seules moi et Maman...?! Il est la seule famille qu'il nous reste..!


-Il reste ta mère, c'est largement bien.


Elle se tourna au son de la porte qui s'ouvrit alors dans la chambre, signe que Rentaro devait être prêt.


-Paré pour le départ ?


-Oui, je suis prêt.


 Au son de la voix et de la porte, Enju regarda vivement à cet endroit et y vit son grand frère, debout et droit, portant maintenant son habituel costume avec chemise à cravate qui lui donnait ce même air de mafieux ou d'homme d'affaire, renforcé par son air calme qu'il gardait, même en cette occasion, mains dans les poches. A sa vue, elle ne put s'empêcher de crier de désespoir le nom de son frère.


- Rentarô...! Je t'en prie, ne nous laisse pas..! Ne me laisse pas..!!


 C'est alors que, la mère toujours à table, et qui gardait son calme, prit la parole à son tour, expression cachée.


-Enju..laisse le partir...


 Elle se tourna alors en sanglots vers sa mère, pleine d'incompréhension.


- Eh...?! Comment ça..?! Toi aussi tu veux qu'il parte ?! Ils vont le tuer et on ne le reverra plus jamais...!


-Non..c'est la dernière chose que je souhaite moi aussi, demo...


 Des larmes commencèrent à couler sur ses deux joues, bien qu'elle conserva son calme.


- Il a prit sa décision. Et on ne peut faire changer d'avis un homme déterminé, j'en sais quelque chose...alors laisse le partir, je t'en prie..tu ne facilites pas les choses...


 Rentarô prit par la suite les devants, se dirigeant vers le hall comme si de rien n'était avec une indifférence exemplaire, bien qu'au fond, tout au fond de lui, il souffrait énormément entre les cris et les pleurs de sa sœur.


-Allons-y. Plus tôt ce sera fini, mieux ce sera.


-Ah.


Ils partirent alors dans le garage, montant dans une voiture e sport, celle ci partant alors, roulant a travers la ville de nuit. Durant le trajet, il ne perdit pas son habitude de l'appartement et, sur la place passager à côté de "X", il regardait à travers la vitre les rues qui défilaient sur le passage du véhicule, mais cette fois-ci, les yeux entrouverts, pensant bien évidemment à sa petite soeur, et sa mère, bien qu'il n'en montrait aucun signe pour paraître fort en toute occasion.


-(Pardonnez moi..Miki, Enju...ne m'en voulez pas. Et surtout, ne vous en voulez pas.)


Elle arriva alors après une trentaine de minutes de route a l'aéroport de la ville, rentrant par les grillages des pistes qui s'ouvrirent pour eux. La voiture roula alors a coté des pistes jusqu’à arriver devant un hangar ou un jet était stationné, prêt a décoller avec des voitures et SUV noir a coté de lui. Herman était alors au centre du hangar, les attendant bras dans le dos. A cette heure de la journée le site était désert, seul quelques agents de maintenance passant e véhicule au loin. Il n'y avait pas un bruit a d’horizon, a part les quelques cliquetis des armes a feu et le moteur de l'avion qui tournait deja. X sortit alors avec Rentaro qu'elle avait menotté.

-A tu mon colis ?


-T'est aveugle ou quoi ? Le voila.


-Bien.


Elle le poussa alors vers Herman, l'homme se faisant récupérer par ses hommes e main.


-Tu a fait le bon choix, X. Je te verserais la somme intégrale comme convenus. 2 milliards, c'est bien cela ?


-Exact.


-Tu l'a drastiquement augmenté entre temps.


-J'ai finis par apprendre sa vraie valeur. Tu t'en mettra bien plus dans les poches.


-C'est bien vrai. Bien, je ne te retient pas plus.


-Merci..


Elle remonta alors dans son véhicule. Juste avant qu'elle ne ferme la portière, elle entendit un mot de la part de Rentarô, et même deux, dont un qui la surprit au plus haut point, tandis qu'il lui faisait dos, menotté et détenu par les hommes de main, sans opposer aucune résistance.


-Merci, Akihira. Ah, et ce n'est pas Enju qui me l'a dit.


Elle se stoppa net au son de son nom, avant de refermer complètement la portière en le regardant partir d'un air intriguée.


-Bah, qu'importe.


Tandis que la voiture repartit alors, un des hommes d'Herman le regarda avec son collègue.


-On la laisse partir ?


-On pourrait l'éliminer.


Celui ci leur répondis d'un air cette fois ci calme mais méprisant. Pour lui, c'est comme si le démon venait de partir de l’aéroport et retrait dans sa tanière. Avec cette femme il n'était pas question de mort, mais plutot de coup de chance.


-Crétin. On ne peux pas tuer aussi facilement "La none démoniaque." d'ailleurs, je ne sais pas si quelqu'un aurait les tripes d'essayer de la tuer.


Il monta alors la rampe de l'avion calmement, toujours dans son long manteau noir.


-Cette femme est comme un serpent. Si on la rate, on peut être sur qu'on y réchappe pas.


Puis l'avion décolla alors sur la piste, de nuit. Rentaro lui, avait été attaché solidement par des chaînes sur un siège dans la cabine, tandis qu'Herman était à côté de lui, buvant tranquillement un ver de vin rouge sans rien dire. Attaché comme une véritable bête de foire, bien qu'il semblait n'opposait aucune résistance, contrairement à la dernière fois, du fait qu'il accepter pleinement son sort pour protéger ceux qu'il aimait, il avait le visage légèrement baissé à cause de sa position, yeux entrouverts, faisant silence à la manière d'un prisonnier, voire, pour le coup, un condamné à mort.Pendant ce temps, X, elle, était de retour à son appartement. Elle revint alors dans le salon en soupirant


-( Bonne chose de faite. )


 Lorsqu'elle rentra, elle put alors entendre des bruits de pleurs massifs, provenant de la chambre où séjournaient Miki et Enju. Comme il était très prévisibles, la petite soeur était dévastée du départ de son frère, et du sort qui lui était réservé, tout comme la mère bien que des deux, la petite était bien plus affectée. Elles étaient toutes deux sur le lit de la mère, cette dernière l'ayant dans ses bras, visage baissé en versant quelques larmes, tandis que pour Enju, s'était un véritable torrent qu'elle déversait, blottie comme jamais dans les bras de sa mère en parlant de façon criée, mais étouffée à cause des vêtements de sa mère, criant son chagrin et sa peine aussi fort qu'elle le pouvait.


-( Hyuga n'est plus la. Elle est sûrement repartit. )


Elle se dirigea alors vers la chambre des deux femmes, avant de s'adosser contre l'entrée de la porte en les regardant.


-Le vla partit pour le continent.


-Ce n'est pas vraiment le moment de parler de ça...pas maintenant...je vous en prie, faites au moins ça...


 Enju marmonna dans les bras de sa mère, entre ses pleurs et ses cris de tristesse, mais aussi de colère.


- Allez vous en...! Je ne veux plus vous voir....


-Si tu veux plus me voire gamine alors tire toi. C'est encore chez moi ici.


- Vous avez tué mon frère...! Vous l'avez emmené à l'abattoir...!


-Il a décidé comme un grand de son avenir. Respecte sa décision.


- Je ne le reverrais plus jamais...! Il s'est sacrifié à cause de nous...! C'est à cause de nous qu'il va mourir...!


-Dans ce cas apprend à vivre avec sa. On s'y fait.


 Elle se dégagea des bras de sa mère pour lui parler distinctement, toujours de cette façon criée où elle y exprimait sa peine et sa rage.


- De toutes façons vous avez votre argent...! C'est tout ce qui vous importe ! Alors laissez moi tranquille !


-Ce n'est vraiment pas le moment...!


-Exacte. Tant que je suis payée cela me va. Faite vos valises et partez si vous le souhaitez. Je n'ai plus besoin de vous protéger maintenant. Si vous mourrez tant pis. J'ai de quoi vivre peinarde maintenant.


Elle les laissa alors sur ces paroles sans aucune émotion. Alors que sa fille se remit dans ses bras pour verser toutes les larmes qu'il lui restait, aux dernières paroles de "X", Miki serra légèrement des dents, de colère elle aussi.


-(Et il aura fait ça pour rien..! Il s'est sacrifié pour rien..!)


-( Enfin, même si je doute qu'on s'en prennent à elle maintenant. )


Elle alla ensuite dans la salle de bain, se déshabillant pour prendre une douche une trentaine de minutes, ces moments lui permettant d'y voire plus clair ou au contraire de ne penser à rien. Suite à cela, une fois en peignoir elle se mit à son bureau, ouvrant son ordinateur. A maintenant quelques centaines de kilomètres, dans les airs, attaché à son siège par de nombreuses chaînes renforcées, Rentarô avait toujours la tête légèrement baissée et yeux entrouverts, son corps faisant les mouvements des quelques perturbations que l'appareil rencontrait en vol. Bien qu'il ne disait mot, il souffrait énormément à l'intérieur, de se séparer ainsi des seules personnes qui ne l'aient jamais aimé, et qu'il n'ait jamais aimé. Cependant, d'un autre côté, il était quelques part heureux, heureux de donner sa vie pour elles, sa vie qui jusque là n'avait eu aucun sens, si ce n'est celui de sacrifice, heureux de trouver enfin un certain sens à sa vie.


-(De toutes façons..j'aurai fais un mauvais mari Enju.)


Après quelques heures de vol, l'avion se posa alors à l'aéroport de Shangai, roulant jusqu'à un grand hangar ou un fourgon et deux voitures attendaient. Les hommes descendirent alors de l'avion, Herman montant dans une des deux voitures tandis que Rentaro fut charge à l'arrière du grand véhicule. Durant la traversée qui dura un temps indéterminée pour Rentaro, cagoulé durant le trajet, il pouvait entendre les hommes parler en chinois. Une fois le véhicule stoppé, il se dit descendre et emmener dieu sait où. Quand on lui retira la cagoule, il vit alors une grande salle d'opération et le siège ou il était assis, déjà préparer à opérer avec les tables à côté de lui, regorgeant d'instrument et autre produit. Déjà qu'il était bien affaibli avant son départ, du fait des conditions rudes de son voyage, il l'était davantage. Au son de la voix, attaché au fauteuil, ne semblant pas grandement se préoccuper de tout ce qui se trouvait autour de lui du fait que c'était exactement à quoi il se préparait, il releva lentement la tête, les yeux entrouverts avec une mine affaibli, bien que dans ses yeux, il y avait toujours ce calme et cette droiture.

Etrangement , l'homme devant lui parlait le japonais et non le chinois. Celui ci semblait plus âgés que lui d'environs cinq ans, avec un visage rude au traits durs, accompagnés de cheveux bruns coupes court et encore coiffés simplement comme un étudiant, dans un costume noire. Mais surtout, sa voie. Elle semblait similaire a une autre que X avait elle entendue, mais pas lui.


-Finalement tu t'est sacrifié.beau geste.


L'homme s'approcha alors de lui calmement


-Enfin, ton corps servira pour la science. Tu serviras une noble cause en protégeant ta famille.


 Malgré la situation, il continua de le regarder droit dans les yeux, ne fléchissant aucunement pour ne montrer aucun point faible.


-Tiens..tu parles japonais. Enfin..j'aurai été déçu, pour un gars qui dépense des milliards pour récupérer une moitié de robot..sinon, arrête un peu de parler, et passe à l'action, je

commence déjà à m'ennuyer..


-Nous avons tout notre temps, ne t'en fais pas. Mais je vois que X à bien pris soins de ne pas trop te casser. Beau geste quand on la connaît.


Il sortit alors de la pièce , laissant la place à un groupe de médecin et personnels médical en tout genre , harnaches de blouses et de masque, lui rappelant immédiatement avec horreur cette scène de son enfance. Il ouvrit grands les yeux à cette vue, se replongeant une quinzaine d'années en arrière, lorsqu'il se trouvait allongé sur cette fameuse table, à l'article de la mort, voyant arriver, comme maintenant, les multiples chirurgiens, tout en apportant avec eux, sur une table roulante, les différentes parties de métal qui allaient composer son corps. Cependant, pour se retenir, il ferma les yeux en serrant légèrement des dents pour chasser ces idées noires. Dans sa salle, l'homme prit alors un sourire joueur


-Bien, nous allons pouvoir commencer.


Puis, pendant ce petit moment, se préparant, bien qu'il était déjà prêt, et décidé depuis longtemps à subir ce qu'on allait lui faire pour le bien de sa famille, il prit un léger sourire, regard caché par ses mèches de cheveux qui tombaient sur son visage. Par ailleurs, dans le même temps, une larme, des plus discrète, longea le long de sa joue droite. Personne ne pouvait dire s'il s'agissait d'une larme de tristesse ou de joie, voire les deux.


-(Enju, Miki....merci de m'avoir aimé. Je ne vous oublierai jamais.)


-Que les réjouissances commencent. 


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Et voila, le tome 1, ou Arc 1 de "de l'autre coté de la justice" est finis ! j'espère que vous avez aimé ! L'arc 2 arrivera soit mercredi comme prévus, soit ce week end, en espérant que vous aimerez encore ! Car rien n'est terminé pour X et Rentaro !


Envidy.

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