De l'autre coté de la justice - Tome I

Chapitre 9 : Une réunion emballée et pesée.

5819 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 30/11/2016 16:19

-Je suis la.


Elle donna alors ses deux revolvers au gardes de l'entrée et s’apprêta a s’asseoir avant qu'il ne se lève. Malheureusement pour elle le chef de l'assemblée lui fit faire un arrêt avec sa main qu'il leva.


-Voyons, X, on te connaît. Laisse au vestiaire tout tes jouets.


Elle prit un air agacée et ouvrit son manteau, donnant alors ses deux couteaux de chasse sur ses cotes, ainsi que le couteau qu'elle avant sur sa fesse droite. Elle prit ensuite ses deux couteaux de lancer a ses jambes et les lança dans un bruit métallique a coté du visage du garde qui vinrent se planter dans la paroi en bois de la chambre.


-Ça ira ?


Après que ses invités furent eux aussi fouillés, le dirigeant lui montra alors son siège, dans la pénombre de la pièce ;


-Je t'en pris


Elle s’assit alors, posant ses deux mains sur chaque coté du siège comme une reine, reine de la mort et duchesse du sang. Rentaro et Miki se mettant chacun d'un coté du siège tendis qu'Enju resta près de sa mère.


-bien. Tout le monde étant la, nous pouvons commencer. Ma chère None, tu te doute sûrement de l'objet de cette réunion.


-Oui, Le Terminator derrière moi.


-Son cas a causé beaucoup de bruit dans notre milieux. Et il a failli être tué. Pourtant il en intéresse plus d'un.


-Je sais, mais mon employeur me paît bien pour les garder sous la main.


-D'autres paient pour le récupérer, ou encore le tuer.


Elle pouffa alors d'un air narcissique non sans une pointe d'air sadique.


-Voyons, Gai. Tu sais comme moi qu'a part cette assemblée, personne ne peux me tuer.


Il prit alors lui aussi un sourire


-Le fait est que ce jeune homme en intéresse également ici.


La mère baissa légèrement la tête à la chose, plissant les yeux, se rendant compte que ses suspections s'avéraient juste.


-(J'avais bien raison...ils veulent Rentarô...)


 Quant au fils, ce dernier semblait ne pas vraiment se soucier de la chose, se contentant de regarder l'homme qui s'adressait à "X" calmement, toujours avec ce froid naturel dans ses yeux.


-Beaucoup s’intéressent a sa condition intéressante. De plus son père avait investit des sommes importante pour sa transformation.


Elle s'avança alors quelques peux de son sourire sadique habituel.


-Dans ce cas t'en fais pas pour le paternel, je m'en suis occupée personnellement.


-Mh, on m'a rapporté ton exploit, ainsi que celui d'il y a quelques jours. Tu a été absente longtemps non ?


Elle ferma les yeux en retombant dans son siège , levant la main.


-Bah, j'ai eu un peux de mal après m’être enfoncé un canon de fusil anti char dans le thorax pour respirer. C'était tendus je l'avoue.


-Oh. Rien de grave au final a ce que je vois. A part ta voie.


-T'en fais pas, je pourrais bientôt rire en torturant comme avant.


Se sentant très mal à l'aise dans un tel lieu, très apeuré de tous ces hommes menaçants, Enju se réfugia contre sa mère, parlant d'une petite voix.


- Maman..j'ai peur...qu'est-ce qu'ils nous veulent...


 Pour la rassurer, elle la prit dans ses bras en parlant d'une voix tout aussi faible.


-Ne t'en fais pas ma chérie, ça va aller..


 Rentarô lui, croisa les bras en regardant "X" de côté d'un air sceptique.


-(Et gueuler dans tous l'appartement à l'occasion.)


-Dis moi, X. Combien est tu payer pour les garder chez toi ?


-50 000 dollars et des broutilles. Et dix millions quand j'ai du aller sauver leur peau une deuxième fois.


-Parce que, vois tu, j'ai une personne à cette table , qui a eu la tâche, de la part d'un homme d'affaire chinois me semble il, de retrouver et d'apporter ce garçon.


-C'est alors qu'un homme d'un certain âge , habillé d'un long manteau noir de la même couleur que son chapeau, affublé d'une barbe blanche bien coupée prit la parole. Il semblait

d'un milieu assez aisé ou dans tout les cas absent de pauvreté. Tout comme sa tenue et son code vestimentaire le laissait penser.


-100 millions de dollars.


-Oh ? Je suis presque jalouse Hermann. Eh bien si tu les veux tu va devoir me les racheter.


 Miki ouvrit grands les yeux en entendant la chose, prise d'effroi.


-(Maintenant même la Chine veut s'accaparer Rentarô ?!)

 C'est alors que, lui qui d'habitude tenait un calme inflexible, Rentarô plissa les yeux à cette annonce, et surtout le prix exorbitant que l'on était prêt à dépenser pour lui.


-A combien veux tu les céder ?


-Voyons...en sachant qu'ils m'ont valus quelques côtes cassées, une voiture recherchée , et un bon paquets de nerfs usee a cause de leur bordel et j'en passe...disons...50...allée, je suis sympa, je te les laisses à 38 millions.


-Pourquoi ce chiffre ?


-'Sais pas. Y me paraît bien.


 Cependant, contrairement à l'ordinaire ou comme toujours, il semblait indifférent, la manière dont on parlait de lui comme un objet, ce pourquoi il avait été considéré tout au long de sa vie, le dégoûtait. Mais le plus impardonnable pour lui, c'était qu'ils considéraient également sa mère, et sa petite soeur comme tel. De ce fait, il serra légèrement des dents, prenant maintenant la parole alors que l'on lui avait recommandé de ne rien dire.


-Vous..comment osez-vous les traiter de la sorte..comme de simples objets...


-Tu ne lui a pas appris les règles ici ?


-Y comprend que quand on le frappe. Revenons en à nos moutons. Et sinon, pourquoi la femme et la gosse ?


-Ses recherches dans la nanotechnologie pourraient être utile, dans certains cas.


-La concernant je veux bien comprendre, mais la gosse ?


-Mon acheteur est prêt à me verser deux millions de plus pour elle.


Elle prit un sourire dent serrée


-Ah ! Encore un pédophile ! (Mais comment diable a il eu accès a ses informations sur la famille de Rentaro?) Bon, dans ce cas je monte à 40 millions pour le lot, et ils sont à toi.


-Je pensais que tu préférais les garder


Dès que l'on en toucha au sujet de sa fille, Miki écarquilla les yeux en la serrant d'autant plus contre elle tandis que la concernée était encore plus apeurée car elle comprenait bien les termes que l'on employait à son égard.


- Non..! Je ne veux pas y aller Maman...!

Rentaro grogna alors a ces enchères humaines qui se passaient sous ses yeux.


-Bande d'ordures..!


-Pourquoi voudrais je la garder ?


-Je ne sais pas. Tu l'a eu chez toi un bout de temps. Ça devient attachant non ?


-Attachant ? Une môme qui court partout encore dans le délire du mariage avec son frère ? Tu sais que je bosse seule. Alors les autres pour moi, en dépit de mon absence d'humanité sont tout sauf attachant.


-Ne dis pas cela devant elle, X , tu va la vexer.


-Hin, j'ai aucun tact, pas ma faute.


 Suite à ses paroles crues et très blessantes, des larmes tombèrent au sol, au pied de la mère ainsi que de la fille. Dans les bras de sa mère, Enju se mettait maintenant à verser des larmes aux paroles de "X" qui eurent l'effet d'un coup de poignard dans le dos. Elle se rappela de toutes les fois où elle était venue la visiter pendant sa convalescence, ces moments passés à côté d'elle sur le lit, à lui parler avec le sourire bien qu'elle ne l'entendait pas et ne lui répondait pas. Dans le même temps, elle se rappela de ses premiers moments avec elle, notamment lorsqu'elle s'était abaissée à son niveau pour lui demander si elle avait faim avec un sourire légèrement amical. Par-dessus tout, elle se rappela de ce moment ou la tueuse à gage était à l'article de la mort, et lui promettait, encore une fois en souriant qu'elle allait survivre, alors qu'elle lui avait dit qu'elle lui léguait, juste avant, ses mangas et ses figurines. A ce moment, elle remarqua, brutalement, qu'elle s'était fait de belles illusions, et que tout compte fait, elle ne comptait aucunement pour elle, au point d'être traitée de sa part d'un simple objet à vendre et, en l'occasion, une marchandise sexuelle pour un homme répugnant rien que par ses envies.


- X tourna le visage au bruit de sanglots , avant de regarder ailleurs d'un air indifférente


-Oh non, la v'la sensible...


-Je crois qu'elle espérait mieux de ta part, X.


-Mieux de ma part ? Je suis une putain de tueuse. Je leur ai dit cash que c'était que des colis pour moi. C'est juste eux qui croient encore qu'ont sera amis dans dix ans.


-Elle se leva alors de table


-Enfin, le sujet est clos. C'est vendus. Embarqué les trois si tu veux je te les laisses. Je veux le premier virement dans les 24 heures. Entendu ?

-C'est d'accord X. Thank you.


Juste à ce moment, sur un espèce de ton qui concluait une vente aux enchères, la rage que contenait Rentarô explosa, ce dernier ne pouvant plus la supporter du fait que l'on traitait son unique famille comme de la marchandise, exactement comme il le fut toute sa vie, et que c'était la dernière chose qu'il voulait voir. Il ouvrit d'un coup grands les yeux de rage, tout comme un cri, avant de s'élancer vers la table, notamment celui qui venait de les "acheter", préparant son bras droit mécanique avec son enveloppe charnelle pour frapper la table de toutes ses forces et l'acheteur par la même occasion. Cependant, il ne comptait pas donner un coup normal, mais une sorte d'art martial à cause de la position qu'il prenant, fermant son poing en le baissant à sa taille, tout en prenant appui sur sa jambe droite.


-Je vais te buter..! JE VAIS VOUS BUTER BANDE D'ENFOIRES...!!


L'homme n'en perdit pas pour autant son sang froid, exécutant une prise sur le jeune homme en l'esquivant qui lui redonna sa propre force en vitesse et l'envoya se fracasser contre le mur au fond de la pièce. A


-Attachez les et emmenez les dans le fourgon.


C'est alors que des hommes maîtrisèrent Rentaro qui tenta de se débattre en vain malgré sa force, ceux ci étant équipes de tasers et autre gadgets pour maîtriser un robot comme lui. Les deux femmes se firent elle aussi prendre et les hommes commencèrent à les emmener tandis que les deux gardes qui étaient devant la sortie ouvrirent la porte pour laisser sortir X, marchant aussi calmement que comme quand elle était venus, mains dans les poches. La petite fille qui se faisait emmener de force, tout comme la mère en se faisant traîner, regardait son frère se faire battre pour être maîtrisé, mettant ses bras vers lui de désespoir, pleurant comme jamais tout en parlant d'une manière criée.


- Rentarô...! Rentarô...!! Je t'en prie Rentarô...!


Rentarô qui subissait alors sur le moment des douleurs soudaines et très puissantes, parvint à lui répondre en serrant des dents, se débattant comme une véritable bête, envoyant au sol même quelques hommes bien qu'il restait sous contrôle.


-ENJU...!! MIKI...!! Lâchez les enflures...!!!


 La petite sœur ferma alors les yeux avant de lancer un cri perçant, résonnant à travers toute la pièce.


- Grand frère....!!!!


A cette parole de la petite, X ouvrit grand les yeux, ses jambes s'arrêtant net. Le pied encore en suspension n'arrivait plus à finir son pas. Elle le regarda alors les yeux grands ouverts, un rictus au droit


-( Pourquoi..... Je ne peux pas....)


Des souvenirs se mirent alors à ressurgir comme ils étaient très rares avec elle. Elle revu alors toute sa famille au complet, et elle se vit elle, petite. Souriante, joyeuse, avec ses deux grand frère. Encore innocente et sans à-priori sur son monde. Puis le temps avança dans le souvenir et elle se revit alors sur le bitume de la route, la main tendus vers son frère etalee au sol lui aussi dans son propre sang, devant l voiture qui lui prit la vie. Elle se revoit alors prononcer avec autant de force les mêmes paroles qu'Enju. Son corps entier se mit alors à trembler.


-Touche pas...


A cette phrase à moitié audible, les gardes se tournèrent vers la sortie , le premier voyant alors X arrivées lui en courant , les yeux écarquillés et pupilles rétractées au maximum, semblant être retournée dans sa folie, criant alors à nouveau.


-NE LA TOUCHE PAAAAAAS !!!!!


Elle lui asséna alors un coup de pied d'une rare violence en plein centre avant de le relever d'un grand coup de genoux pour lui éclater le crâne sur la table. Elle enchaîna ensuite les deux derniers gardes qui maîtrisaient la mère et se jeta sur un de ceux qui maîtrisaient Rentaro et la menaçait de son arme. Elle fit alors un tour sur elle même, toujours dans cet état de fille psychotique et retira le haut du canon de l'arme avant de le planter dans la gorge de l'homme et de remonter l'arme en une fraction de seconde avant de trouver la tête de tout les gardes présents dans l'Assemblée dans un hurlement qui faisait toute sa réputation, ou son horreur.


- X !


Elle repris alors son souffle, attrapant vivement la petite par le bras avant de la caler contre son manteau, regardant Herman d'un air des plus agressifs jamais vu, le regard vif, perçant et remplis de folie.


-Contrat annulé.


La petite Enju, beaucoup trop sous le choc et apeurée de ce qu'il venait de se passer, que ce soit cette tuerie, ou encore le fait qu'elle allait être embarquée pour devenir un jouet sexuel, tout en voyant sa mère se faire emmener de force et son grand frère souffrir devant ses yeux de douleurs intolérables, elle pleurait. Elle pleurait tout ce qu'elle pouvait en restant contre son manteau, tout en gémissant comme jamais en y frottant son visage, ne parvenant pas à lâcher le moindre mot tellement la parole lui manquait.


-Si vous n'avez plus rien à me redire je vais repartir.


-Elle ramassa alors ses armes et ses couteaux

-Pourquoi un tel revirement ?


Gai prit alors un sourire, commençant a comprendre peu a peu.


-Les voies ?


-Oui. Les voies dans ma tête on parlé. Je ne peu m’opposer a leur décision.


-Dans ce cas. Mais, un conseil, X. Fais bien attention à toi, à l'avenir.


-Toi aussi, Gai. Toi aussi.


Elle sortit alors en "traînant" contre son manteau la petite , suivis de sa mère et de son frère, après quoi ils montèrent dans le 4x4, Enju étant monte à l'avant à côté de X dans la précipitation. La tueuse roulait maintenant pour rentrer chez elle, regardant calmement devant elle. Nul n'aurait pis dire pourquoi elle était rentré dans un tel état ni vraiment pourquoi elle avait changé de position.

Pendant le trajet, Enju complètement traumatisée de la chose tourna lentement son visage vers X qui conduisait, de ses grands yeux en pleurs.


- Vous...nous avez sauvé..vous m'avez sauvé...

 

Et puis lentement, tout compte fait, elle prit un sourire en fermant les yeux, faisant de nouveau verser des larmes sur ses joues.


- Je savais..que vous nous laisseriez pas tomber....


Et après cela, on entendit un grand soupir de souffrance du fils à l'arrière, complètement étalé en arrière sur sa place, une main au niveau de son coeur avec une longue et lente respiration, tout son abdomen fumant à cause des multiples coups de tasers surpuissants et autres instruments qui ont servi à le maîtriser. La mère, toujours sur le choc, alla toutefois aller prendre son pouls, ouvrant grands les yeux.


-Son rythme cardiaque est...son cœur va lâcher...!


 Il parla ensuite d'une faible voix du fait de sa respiration causée par sa souffrance.


-Ce n'est ah...rien ugh...ce sont les...stimulus électriques ah...ça va passer....


X prit alors une voie calme sans bouger. Mais cette fois ci, on pouvait entendre que dans le fond de celle ci, cette voie calme n'était pas celle qu'elle avait d'habitude, ou à cause de sa rémission. C'était semblait il a cause d'autre chose, tour comme son regard qui semblait vide, mais cette fois ci pour être perdue.


-Il s'en sortira.


Elle regardait alors fixement la route


-Il s'en sortira.


Puis, arrivée à l'appartement , Rentaro partit directement s’aliter avec l'aide de sa mère, tandis que X retira son manteau et se dirigea lentement vers son bureau en fermant la porte à moitié d'un fébrile coup de main. Pendant que sa mère était occupée avec son fils pour tenter de lui garder son cœur fonctionnel à cause de son emballement soudain et très dangereux, Enju vit la jeune femme s'en aller dans son bureau mais d'une manière différente d'à l'ordinaire, voyant également que la porte n'était pas complètement fermée. Hésitante, mais se décidant toutefois, elle prit le même chemin lentement, avant de passer un pied à travers l'ouverture de la porte, passant aussi son visage avec les multiples marques de ses pleurs sur les joues. Elle vit alors X effondrée sur son bureau, tenant à deux mains son cadre d'un air pour la première fois triste pour Enju triste, parlant d'une voie calme et presque douce.


-Qu'est ce que j'aurais pus faire d'autre...hein ? Je ne pouvais plus me contrôler...quand j'ai entendus ce mot, sa m'a rappelé les miens quand tu est mort. J'ai beau la regarder sous tout les angles, je me revois en elle. Avec mes deux couettes et mon sourire, putain....cette gosse, c'est mon fantôme, de quand vous étiez tous en vie.


Elle mis son visage dans sa main en serrant des dents, les yeux grands ouverts


-Des que je la regarde je vous revois tous à cote d'elle, en train de me sourire ! Je peux plus là regarder ! Je veux plus..vous voire...!


 Sur le moment, non seulement très surprise de la voir de la sorte, et d'un autre côté un peu effrayée, elle manqua de tomber en avant, s'appuyant sur la porte et l'ouvrant plus de ce fait, tout en faisant plus de bruit, ce qui attira l'attention de "X". Elle tourna son visage vers l'entrée ou elle vit la petite

ah, t'es la toi.


- O..oui...maman est en train de s'occuper de Rentarô mais...elle préfère que je ne reste pas avec eux pour..ne pas déranger...


-Et tu viens m'emmerder moi a la place.


Elle se remit droite, regardant ailleurs d'un air coupable et toujours apeurée, se tenant le bras droit de sa main mignonnement.


- No...non...je venais juste..vous remercier de nous avoir sauvé...encore une fois mais..je vois que je vous dérange, une fois de plus alors.. -


 Elle se tourna lentement vers la sortie du bureau et se dirigea vers la sortie pour regagner le petit couloir.


-Pourquoi t'a crié ça ?


Elle s'arrêta et se tourna de moitié lentement vers elle, maintenant avec une pointe de curiosité.


- Pourquoi j'ai crié..ça...?

-Ton "grand frère" la...pourquoi t'a crié après ton frère comme sa. C'était bien après lui que tu criais non ?


- Ah..ça...hé bien, oui...si j'ai crié comme ça..c'est parce que j'avais peur de ce qui allait m'arriver, ce qui allait nous arriver...et puis... -


 Elle baisa la tête en serrant sa robe dans sa main droite de peur.


- Lorsqu'ils nous emmenaient...lorsque je le voyais devant moi..se faire torturer de la sorte et crier aussi nos noms..je le voyais s'éloigner de moi..et je ne voulais pas..je ne voulais pas le quitter...je ne voulais pas de nouveau le laisser seul...


 Elle referma les yeux, commençant de nouveau à pleurer.


- J'avais peur de ce qui allait m'arriver, mais surtout de ce qui allait lui arriver..! Il s'est lancé en criant sur cet homme pour vouloir nous protéger et après il en a souffert physiquement..il a encore souffert...encore et toujours, je ne voulais plus le voir souffrir...! Je suis peut être encore trop jeune, bête, et innocente, mais j'aime Rentarô..! J'aime mon grand frère..! Je ne veux pas le laisser seule une nouvelle fois..! Nous sommes tout ce qui lui reste..! Nous sommes la famille qu'il n'a jamais eu pendant 25 ans...! Je lisais dans ses yeux qu'on lui arrachait tout ce qu'il avait en lui en nous enlevant...les très rares fois où je l'ai vu avec maman, lorsqu'il était encore papa..c'est comme il était mort de l'intérieur...il ne montrait rien, mais il souffrait énormément... -


 Elle se courba brutalement en lâchant davantage de larmes à cause de l'émotion.


- Je ne veux plus le voir souffrir...!!


-Arrête de chialer pour un rien...


Elle commença à essuyer ses larmes avec ses manches, tête toujours baissée.


- Je sais..que vous me trouvez ridicule, ennuyante..et que je ne serai jamais de plus qu'un colis pour vous..alors je suis désolé de vous embêter avec ça...


De nouveau elle se retourna, puis reprit sa marche en s'enfonçant dans l'ombre du couloir.


-Reviens ici.


- Non..je ne veux pas vous ennuyez davantage...


Elle haussa alors la voie d'un ton forçant le respect malgré son "mal de gorge"


-Tout de suite !


Elle se redressa d'un coup en ouvrant grands les yeux, avant de se tourner une fois de plus vers le bureau, et rentrer en regardant ailleurs, sans dire un mot.


-Approche.


Elle baissa davantage la tête, un peu de peur il faut dire, se demandant pourquoi elle voulait une telle chose.


- Ou...oui...


 Lentement et avec appréhension, comme elle le lui demandait, elle s'approcha d'elle et finit par se retrouver à côté de son siège de bureau.


- Vous...vous voulez me tuer moi aussi...?


Elle lui pris soudain le visage et le posa contre son genoux. Si elle se concentrait quelque peux, Enju pouvait même presque sentir des mouvements de caresse de cette main


-Je me vois en toi. C'est aussi pour sa, peut être, que je voulais te caser ailleurs. Je n'arrive pas a te regarder en face...a chaque fois que je le fais je me vois en toi....tes yeux, ton visage, ton sourire, tes couettes, tout. Tu fais revenir a la vie cette conne de gamine qui s'appelait, avec ses frères, me souriants a chaque fois que je les regardes. Comme essayant de me dire "c'est pas de ta faute sœurette, ne te torture pas. Sois heureuse, fais des enfants, vis paisiblement. Mais je ne peux pas...cette vie est derrière moi....je l'ai laissé avec cette petite fille qui était tout simplement moi il y a des années. Ma famille est morte en même temps qu'elle...avec...

Elle regarda alors le plafond, yeux luisants, un sourire fin se dessinant, prononçant le dernier mot avec une voie coupée


-...Akihira....


En premier lieu, par son action, Enju ouvrit grands les yeux, extrêmement surprise de la chose. Cependant, au fur et à mesure qu'elle écoutait son récit, elle ferma peu à peu les yeux, tout en prenant un fin sourire, une larme discrète naissant de nouveau sur sa joue.


- Hia...elle est toujours là..je peux la sentir... -


-Je te tuerais si tu répète ce nom au autres...


Elle pouffa légèrement en relâchant un petit rire mignon.


- Mais...vous savez, même si vous ne le voyez pas, vous êtes moins seule que vous ne le pensez..


-Si tu parle de Hyuga et de mes sources ce ne sont pas mes amis.


Elle fit lentement non contre son genoux.


- Non, je ne parlais pas d'eux...


-De qui alors.


- Ça va peut être vous paraître ridicule, voir sûrement..mais, nous sommes là, nous...moi je suis là..moi et maman, on s'inquiète de votre état, et puis, même si parfois vous faites peur..nous sommes rassurées lorsque vous êtes là, parce que l'on sait que vous ne nous abandonnerez pas, au fond de nous, en tout cas..moi je le sais...et puis, il ne le montre peut être pas, mais grand frère aussi tient un minimum à vous..sinon..il ne serait pas venu vous rendre visite en cachette pendant que vous étiez inconsciente durant ces six mois... -


-Elle quitta alors son air quelque peux triste pour prendre un rictus a l’œil.


-Me rendre visite...?


- Hai, tout comme moi..il lui arrivait de se rendre dans votre chambre, bien que l'on ne voyait pas ce qu'il y faisait..moi et maman ne voulions pas qu'il apprenne que l'on savait qu'il venait hihi.. -


-( Il m'a...regardé....)


Elle pris alors un air psychotique des plus effrayant en apprenant la chose. Un homme l'avait regardé. Un homme dont elle avait la charge lourde et ennuyante depuis bien trop longtemps pour elle. Mais surtout, il s'était permis cela sans son avis ni consentement, comme cela.


-Dans on sommeil ??!!


Elle se leva alors d'un coup et, lentement se dirigea vers la chambre de Rentaro qui était enfin réveillée d'un rire de petite fille sadique et folle a lier.


-Alors comme sa sa me reluque dans mon sommeil ?


Ce dernier, qui était encore en souffrance, avec ses vêtements ouverts du fait que sa mère lui appliquer de la pommade sur ses brûles en tout genre à cause des précédents coups de tasers, tourna lentement la tête vers l'entrée les yeux entrouverts avec une respiration encore haletante.


-Qu..ah..oi..? Qu'est-ce que tu..me chantes...


-Je parle des visites que tu t'improvisais pendant que je crevais dans mon lit....


-Les visites..? Quelles ah..visites..? Qui est allée..te raconter ça..?


Elle releva le visage d'un air des plus menaçant, le regard presque brillant


-Ta sœur.


-Ma sœur..?


 Puis après quelques secondes de réflexion, il ouvrit grands les yeux, avant d'attraper un rictus à l’œil droit.


-(Ne me dites pas qu'elle savait...)


 Il braqua ensuite son regard vers sa mère.


-Toi aussi tu..me voyais y aller...?


 Elle prit un petit sourire en continuant de lui appliquer la pommade sur son abdomen.


-Il faut dire que notre espace est assez restreint.


 Il laissa ensuite reposer sa tête sur son oreiller en poussant un soupir yeux fermés.


-Bon sang...


-Je vais te tuer...lentement.....tendrement...


Depuis l’extérieur de la maison se fit alors entendre la voie miraculeusement revenus de X.


-JE VAIS LE TUEEEEER !!!!


Le lendemain matin, tout le monde dormait paisiblement, se remettant des événements de la veille, X étant dans son lit sous sa couette une fois encore

 Puis de sous sa couette, elle pouvait sentir une agréable odeur lui parvenir aux narines. Elle provenait de la cuisine, et pour cause, Rentarô s'y trouvait, préparant déjà le petit déjeuner pendant que tout le monde dormait encore, dont sa soeur et sa mère, particulièrement fatiguées des émotions et des pleurs de la veille. Cependant, bien que lui aussi avait eu droit à des émotions fortes, et des blessures assez importantes, il se tenait déjà debout de si bon matin, préparant un oeuf au plat sur la gazinière, toujours de son calme habituel, habillé d'un short et d'un t-shirt.


-L'odeur de nourriture vint alors piquez ses narines, qui provoquèrent l'ouverture de ses paupières, lentement.


-Mh...


Elle bougea alors lentement sous sa couette avant d'en sortir le visage


-Ça sent la bouffe...


Elle se leva alors lentement, en sous vêtements avant de s'habiller d'un peignoir de la même couleur que son cœur, puis sortit de la chambre pour arriver dans le salon ou elle le vit a la cuisine. Trop occupé par sa cuisine, il ne la remarqua pas, se contentant d'ajouter des épices comme du poivre sur l'oeuf au plat pendant qu'il surveillait sa cuisson. C'est à ce moment qu'il plissa les yeux, et se relança dans une discussion, seul, comme sur le balcon la nuit dernière.


-Qu'est-ce que je dois faire..? Je suppose que..me livrer semble la meilleure solution.


-Te livrer a qui ?


Il arrêta son mouvement de poêle, puis tourna son visage vers "X" avant de la voir, ouvrant un peu plus les yeux, avant de recentrer son regard sur le plat qu'il cuisinait, montrant toutefois une pointe d'agacement.


-On ne peut pas être seul deux minutes ici..


-T’oublie que t’es chez moi, alors c'est plutôt a moi de dire sa.


-Tu marques un..


 Avant qu'il n'ait le temps de terminer sa phrase, ayant prit l'habitude, il sentit qu'il allait tousser et mit son poing fermé devant sa bouche pour s'en empêcher, fermant les yeux en même temps pour supporter la douleur que ça lui causait.


-Point.


Elle alla se servir un verre de jus d'orange dans le frigo


-Chiant de se dire qu'on va mourir hein.


 Il passa un coup de main sur ses lèvres avant de reprendre sa préparation calmement, comme si de rien n'était.


-Sûrement. Je ne peux pas vraiment dire si ça me fait chier. Pour cela je devrai déjà être vivant.


-Hin, arrête de te la jouer. T'est en vie toi.


-Elle but d'une traite son verre


-T'a de la famille encore en vie au moins. Enfin, pour l'instant.


-C'est vrai, j'ai encore de la famille. Mais comme tu le dis, pour l'instant. Toi au moins, tu as eu la chance d'avoir une enfance, d'avoir une mère, un père, un grand frère qui t'ont aimé. Ils ne te voyaient pas comme un simple bouclier humain, ou encore une expérience de laboratoire. Peut être sont-ils morts, dans des conditions tragiques mais..

 

Il plissa de nouveau les yeux, avec peut être une certaine amertume.


-Tu as eu la chance de savoir ce que c'était, d'être aimé, notamment par un père, et de vivre en famille.


Elle s’assit alors comiquement sur un siège de bar à côté de lui en buvant d'un air tout aussi comique et blase.


-Puis j'ai bouffé dans ma gueule des années et me suis faite violer pour accoucher deux fois pour rien.


 Puis bizarrement, il prit un petit sourire à sa remarque, entrouvrant les yeux en regardant son œuf sur le plat.


-C'est vrai, c'est moche aussi, je ne peux le nier. Quant à moi, c'est à peine si je suis considéré comme un humain. Maintenant, je ne suis qu'une simple machine que tout le monde veut s'accaparer, réduit à l'état d'arme. J'ai l'impression de regarder l'homme qui valait 3 milliards, sauf que l'homme en question cette fois-ci, c'est moi.


-30 milliards à peux près.


-Ah, ils ont augmenté le budget du film on dirait.


-Non, c'est ce que valent tes machines, et donc ce que tu vaux. Huyga me l'a dit, car elle a participer à la construction des autres parties.


 Il s'arrêta immédiatement de nouveau à la fin de sa phrase.


-Elle a..participé à la construction des autres parties ?


-Et aussi de tout le corps en général. Elle faisait partit de l'équipe qui t'a charcuter gamin.


 A l'entente de ces paroles, il écarquilla peu à peu les yeux, chose qui n'était jamais arrivée jusque là. Par ailleurs, il relâcha la poêle qui tomba sur la gazinière en relâchant un bruit de métal, pendant que Rentarô se mirent à trembler. Pour cause, juste à ce moment, il se rappela de cette lourde opération, de la souffrance qu'il y ressentait et du choc de voir son corps meurtri de la sorte. Il se rappela de tout. Des coups de scalpels, des tournevis, des scies, tout. Et pour cause, c'est qu'à cause des circonstances de l'opération, il y était conscient, durant une grande partie.


-Hé ! Me salis pas le sol !


Il baissa la tête pour cacher son visage, pendant qu'il continuait de trembler, bien que l'on pouvait voir qu'il commençait à serrer des dents, parlant d'une faible voix.


-Ferme la...ferme la...


 D'un coup, il haussa la voix, qui pour le coup ressemblait à un cri de rage, empli comme jamais de cette rage qui sur le coup, surpris, et effraya même la jeune femme, tout en faisant se réveiller en sursaut sa mère et sa petite soeur. Il releva le visage avec les pupilles rétractaient comme jamais auparavant et les dents serrées à son maximum, semblait être prit d'une folie sans commune mesure et soudaine, rivalisant facilement avec celle de "X", ressemblant sur le coup à une véritable bête.


-FERME LA...!!


 D'un mouvement brusque du bras il fit voler tout ce qui se trouvait sur la gazinière, et le plan de cuisine de son bras droit qui, à cause de sa puissance, libéra une bourrasque dans la cuisine. Elle le regarda alors d'un air agacée avant d'allumer la télévision.


-Tu m'appelle quand t'es calmé, que je te demande de nettoyer.

 

D'un coup sec, il l'attrapa à la gorge d'une poigne surpuissante et commença à la lever comme si ce n'était qu'un poids plume, d'une telle force, et une telle aise, que pour la première fois, elle était tout simplement impuissante. Par la suite, il la regarda de côté d'un air totalement effrayant, celui d'une véritable bête en furie avec ses yeux rétractés remplis de rage et de folie.


-Où est-elle...!

Celle ci lui tenait alors le bras, dents serrées en le regardant droit dans les yeux


-Va crever...saleté de machine..!

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