De l'autre coté de la justice - Tome I

Chapitre 12 : ARC II - Retrouvailles.

11749 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 10/12/2016 10:24

Elle ouvrit un peux les yeux à cette vue avant de reprendre un air plus calme.


-Ah..oui . Vous désirez ?


-Ah, quel impoli que je fais ! Je me présente, Kagetane Hiruko. Je viens tout simplement vous donner un message de ma part destiné à la "None Démoniaque". Il me semble que vous êtes en contact avec elle.


-La none...démoniaque ? X ? Je ne vois pas vraiment de quoi vous parler...j'en ai entendus des choses , mais elle a disparut de ma vue depuis un an déjà.


-Ah, j'ai oublié de préciser. Même si cela n'a aucune importance pour vous, bien que j'aime les devinettes...


 A ce moment, il tourna son visage de côté pour laisser finalement voir ses pupilles perçantes de couleur jaunes, révélées par le soleil et qui pour le coup, lui donnait un air encore plus effrayant et intimidante, montrant dans le même temps, de manière indirecte, qu'il savait tout, absolument tout.


-Je déteste que l'on me mente.


-Je ne vous mens pas. Et je ne sais pas de quoi vous voulez parler. Mais ce que je sais, par contre, c'est qu'il serait malvenus pour vous et vos collègues que les autorités viennent fouiner par ici ou me posent des question si je les appellent à l'aide.


Elle le regarda alors d'un air sérieux à son tour, la femme ne se reposant pas que sur son scalpel semblait il.


-Ne croyez pas que parce que je ne travaillait sur pour une personne à temps partiel, je ne sais pas m'informer.


-Oh, mais éloignez de moi l'idée que je vous sous-estime, bien au contraire. Je sais parfaitement ce dont vous êtes capable, notamment dans le domaine de la chirurgie, domaine dans lequel j'ai eu ouïe de prouesses de votre part, comme celle de mener à succès une opération sur un enfant qui consistait à faire de lui le premier soldat mécanique du plan Shin Jinrui Sōzō keikaku en lui greffant un bras droit et une jambe droite robotique.


-Dans ce cas vous savez que je n'ai rien à vous dire.


-Il est vrai. Enfin, de toutes façons, je n'étais pas venu ici pour que vous me disiez des choses, mais que vous disiez des choses de ma part. Enfin...


 Il se tourna par la suite vers l'extérieur, commençant à marcher d'une marche des plus calmes, et peut être même noble, mains gantées dans le dos.


-Dites à la "None" que dans peu de temps, une personne viendra se dresser contre elle pour lui donner son jugement et monter sur son trône dans une ville à feu et à sang. Personnellement, j'en salive d'avance. Ce fut un plaisir de vous rencontrer en chair et en os, Hyuga. Je porterai vos nouvelles à "Z".


-Elle le regarda alors partir d'un ton assez inquiet


-( Z..?)


 Ce dernier continua de partir comme si de rien n'était, gardant ses mains dans le dos, marchant de sa posture droite et haute, regardant derrière son masque lentement d'un côté puis de l'autre, de manière à admirer le paysage qui prenait une teinte orangée de part le soleil qui gagnait peu à peu son lit.


-Quel joli coin. Je m'installerai bien ici, moi aussi.


-Elle ferma ensuite la porte , avant de retourner au salon, Huyga se mettant alors à chercher des information supplémentaire sur cet homme et ce nom, Z qu'on lui avait donné.


 Puis pendant sa marche, d'une façon soudaine, il pouffa légèrement, allant mettre son poing serré devant sa bouche.


-Oh, quel maladroit, il est vrai qu'il a encore du mal à se faire à ce nom de code.


Puis elle appela alors au téléphone de X. Celle ci était alors tranquillement en train de manger une viande rouge accompagnee de salade avec un bon vin, sur le toit de sa maison, à la lumières des roches qui donnait une ambiance des plus agréable avec la fraîcheur de la soirée qui était tombée. Son téléphone, qui était alors pose sur la table se mit à vibrer. Elle regarda alors l'écran et répondis tout en buvant une gorgée de son verre.


-X ? J'ai des nouvelles pour toi.


-Si c'est pour le gamin c'est non je te l'ai dit.


- Non, sa te concerne directement. Un pion semble vouloir renverser la reine.


-A cette phrase, la concernée plissa alors les yeux


-Je t’écoute.


Et alors que Hyuga venait directement de prévenir X sûrement comme l’homme au masque le voulait, ce dernier marchait dans la rue tranquillement, a l'ombre des murs.


-Bien, je ferai mieux de ne pas m'attarder plus longtemps. Après tout, je dois inaugurer ma nouvelle équipe.


 Et tout en continuant de marcher, dans une fine brise qui se fit envoler quelques feuilles d'arbre qui se décrochèrent de leur branche, l'homme mystérieux disparut, s'envolant comme ces feuilles, d'une certaine manière de la même façon dont il était arrivé. Pendant ce temps, après une petite discussion entre les deux femmes , Huyga était parti se coucher dans son lit, celle ci dormant en débardeur et pantalon de sport ou culotte, changeant de X. Une habitude qu'elle avait prise dans son service d'hôpital ou elle ne pouvait rentrée chez elle plusieurs nuits durant.


-( Z ? Et qui veux renverser X..? )


 Pendant ce temps, non loin d'ici, dans un coin reculé des terres japonaises, plus précisément aux alentours d'une montagne qui, de sa taille imposante, régnait sur la prairie qui composait sa vision, cet homme mystérieux au masque inquiétant s'approchait peu à peu du début de cette montagne, toujours de sa démarche qui le caractérisait.


-Bien, la maintenance doit être terminée.


Le lendemain' matin, Huyga se leva alors de bonne heure. Des qu'elle fut lever, après sa douche t son déjeuner, elle alla sur son ordinateur vérifier ses mails mais n'y trouva rien, semblant comme attendre quelque chose.


-Je t'en pris...fais moi un signe...


 Retrouvons Rentarô quelques minutes plus tard, pas loin de vingt. Après avoir terminé la maintenant de son bras droit, sa jambe droite, ainsi que la lentille de la partie gauche de son crâne, ce dernier était dans une chambre pour le moins assez luxueuse, bien meublée ou du moins, tout ce qu'il fallait, à savoir une belle télévision écran plasma, un canapé en cuir noir avec une table en verre au devant, qui allait parfaitement avec le reste de la pièce décorée dans des tons assez classiques et neutres, tel que le blanc, le noir ou encore le gris, mais qui faisaient le charme de la pièce à vivre qui par ailleurs, possédait même une cuisine intégrée ainsi qu'une salle de bain,ce qui en disait long sur la taille de cette chambre qui pour le coup ressemblait plus à un agréable appartement, un peu à la manière de celui de "X", ce qui montrait encore une fois, à quel point les hommes qui lui avaient mis la main dessus le chouchoutaient. Après avoir reçu quartier libre à la fin de sa maintenance, Rentarô était aux côtés de son lui, en train de se vêtir de sa chemise blanche qu'il boutonnait une à une, calmement.


-Ils ne devraient plus tarder..je vais enfin pouvoir rencontrer ce fou qui projette une attaque suicide contre elle.


 Il finit ensuite par boutonner sa chemise complètement pour cacher son abdomen musclé et harmonieux, tout comme le reste, aucune marque des opérations visibles du fait qu'il portait son enveloppe charnelle artificielle à ces endroits précis. Alors qu'il finissait de mettre la veste de son costume, qui, même après cette année et sa captivité, restait le même, lui donnant toujours cet air de mafieux, on toqua à la porte de sa chambre.


-Entrez.


 La porte s'ouvrit par la suite, et son chef entra dans la pièce calmement, pour le moment seul.


-Es-tu prêt à rencontrer ton nouveau camarade, "Z" ?


-Ce n'est pas comme si j'avais le choix n'est-ce pas.


-C'est exact. Bien, je te présente celui avec qui tu formeras un duo à partir de maintenant.


 En finissant de boutonner sa veste, Rentarô regarda en direction de la porte, et aperçut alors l'homme au masque d'Arlequin à la tenue de Monsieur Loyal qui, il y a encore peu de temps, avait rendu une petite visite de courtoisie à Hyuga.


-Voici Kagetane Hiruko, ton nouveau coéquipier.


-Enchanté de te rencontrer...


 Pendant sa révérence, il le regarda alors en levant son visage pour le regarder de ses yeux jaunes perçants à travers les orifices de son masque.


-Satomi Rentarô, ou bien devrais-je dire..."Z".


 A la vue de ce regard qu'il sentit le transpercer comme des balles de revolvers, pendant que l'homme se relevait, Rentarô plissa les yeux.


-J'ai raté le Carnaval ? Ou peut être le passage d'un cirque.


-Voyons, "Z", soit poli avec ton camarade, sinon le travail d'équipe en sera affecté.


 Hiruko pouffa derrière son masque en remettant son poing serré devant tandis qu'il avait l'autre main dans le dos.


-Ça ne fait rien, ça ne fait rien. Ça ne rendra les choses que plus amusantes, sinon on s'ennuierait rapidement. N'ais-je pas raison ?


 Rentarô avança calmement vers les deux hommes et passa entre les deux, arrivant dans le long couloir, seulement illuminé par de grandes LED accrochées au plafond, donnant au couloir, dont les murs et le sol étaient métalliques, un aspect de base secrète, voir militaire.


-Hélas je n'ai pas le temps de plaisanter. Je ne prend pas vraiment cela pour un jeu.


 Les deux hommes quittèrent à leur tour la pièce, le chef refermant la porte derrière lui avant d'aller se placer devant les deux hommes et prendre la tête de la marche, Rentarô et Hiruko le suivant.


-Je sais bien. Je pense que ta famille ne prend pas cela pour un jeu, alors évite de faire un mauvais pas pour éviter qu'ils ne redeviennent des pions.


 Le jeune homme, maintenant âgé de 27 ans, plissa légèrement les yeux à cette remarque, bien qu'il semblait y être habitué désormais, Hiruko marchant à côté de lui tranquillement, mains dans le dos.


-Mah mah, ne nous échauffons pas les esprits voyons. Tu es si susceptible, Satomi-kun.


-Alors déjà, on va mettre les choses au clair. Je t'interdis de m'appeler comme ça. Ici je ne peux rien faire, et encore, j'hésite grandement. Mais sur le terrain, je te colle

immédiatement une balle dans la tête.


-Oh, même irritable, très irritable à ce que je vois.


 Il ferma les yeux, poussant un léger soupir, allant mettre ses mains dans les poches de son pantalon.


-Oh la ferme. Sinon, de ce que j'ai entendu, comme ça on veut détrôner la "None" hein ?


-Je vois que l'on t'a déjà tenu au courant. C'est exact.


-Et tu crois vraiment que tu en es capable ? Je veux dire, voilà quoi, j'ai déjà mal pour toi.


-Tu me sous-estimes déjà, Satomi-kun. C'est assez vexant de la part d'un coéquipier.


-Je ne vais pas te torcher le cul juste pour ça. Et puis, j'essaie de te faire ouvrir les yeux, pour éviter une mort certaine. Ça parle, ça parle, mais devant, tu parleras moins.


-Mais c'est que tu me sembles bien renseigné dis moi. Enfin, j'avais presque oublié qu'après tout, tu as vécu un petit moment avec elle.


-Exact, six mois pour être précis, avant qu'il ne se rende pour sauver sa famille.


-C'est tellement brave de ta part, "Z". Te sacrifier pour le bien de ceux que tu aimes, voilà une noble cause.


 Rentarô referma les yeux, continuant de marcher, avec une porte fortement sécurisée se profilant au bout.


-Si vous ne voulez pas que je vous descende tous les deux, vous feriez mieux de fermer vos gueules.


-Que t'ais-je déjà dis à propos de ton vocabulaire ? Nous faisons l'effort de te parler convenablement, alors fais en de même.


-Enfin. Le fait est que, je ne nie pas les capacités et les compétence de "X", mais il n'empêche qu'elle a fait son temps. Il est temps qu'un nouveau roi ne montre sur le trône pour faire sang neuf.


-Personnellement je te vois plus à la place du bouffon. Enfin, là à l'occurrence, à la potence.


 Hiruko regarda donc Rentarô qui affichait toujours son calme impassible.


-Tu sembles tenir cette femme en haute estime, au point de la défendre de la sorte. C'est étonnant.


-Disons juste que j'ai passé assez de temps avec cette folle, pour savoir justement qu'il n'y a pas plus fou, et donc dangereux.


-Voyons, tu sembles oublier que je suis tout comme toi, un soldat mécanique.


-Je sais, on m'en a fait part. Mais je sais aussi que tu es bien moins avancé que moi, même si je n'ai qu'un bras et une jambe ainsi qu'une partie de crâne.


-C'est tout à fait normal. Tu peux remercier le Varanium pour cela.


-Oh, j'ai déjà entendu parler de ce métal. Il parait qu'il n'en existe plus sur Terre, ou du moins on en trouve plus.


-Exactement, tout est parti chez notre "Z". Le Varanium, ou le métal le plus résistant que cette planète n'ait jamais porté. Le premier métal qui s'avère être porteur d'atomes qui se régénèrent d'eux-mêmes lorsque l'un se casse, ce qui le rend si indestructible et puissant, tout en octroyant à son bénéficiant des capacités accrues au niveau physique. Ce qui comprend aussi la force surprenante de notre cher Rentarô.


-Je ne sais pas si je dois être flatté, ou dégoûté. Ou les deux.


-Il faut bien cela, pour le premier soldat mécanique du plan Shin Jinrui Sōzō keikaku.


-Des soldats plus puissant que n'importe quel autre. Avec des soldats pareils, on pourrait rapidement envahir d'autres pays et en prendre le pouvoir. C'est magnifique.


-C'est une possibilité. Mais ce n'est pas le but. Pour le moment, c'est pour parer à toutes éventualités d'attaques, notamment sur la Chine. Bien évidemment, cela est très onéreux, et les matériaux très rares. C'est pour cela qu'actuellement, il n'existe que deux de ces soldats.


-Nous deux..


-Exact. Vous devriez vous sentir honorés.

 Ils finirent tous trois par arriver à la porte blindée et ultra sécurisée qui commençait à leur faire face depuis quelques mètres. Le chef se tourna vers ses deux hommes, de son air calme habituel.


-Bien, ce soir vous allez faire une mission de reconnaissance. Vous allez vous rendre dans les bas quartiers de Kyoto.


-Les bas quartiers, pourquoi ?


- D'après nos sources, c'est dans cette zone que la "None" y avait une grande part de ses précédentes activités. Bien qu'elle ait disparu, il y a de grandes chances qu'elle y repointe le bout de son nez, notamment grâce au petit message laissé par Hiruko.


-Oui, je l'ai laissé à son répondeur, cette femme dénommée Hyuga. Ah, au fait, elle se porte bien, Satomi.


-Que veux-tu que ça me fasse.


-Bien, vous partez dans trente minutes.


 Il se tourna vers le panneau de contrôle de la porte, muni d'un écran à empreinte digitale, ainsi qu'un digicode. Une fois son empreinte analysée et le code à huit chiffres rentré, la porte blindée de métal s'ouvrit de bas en haut. Une fois ouverte, elle laissa voir une véritable artillerie, munie d'armes en tout genre, que ce soit revolvers de tous calibres, fusils de différentes sortes, lance-grenades avec grenades elles-mêmes, enfin, un véritable armada de guerre.


-Dépêchez vous de vous préparer, le départ est imminent.


-Bien. Qu'est-ce que j'ai hâte.


 D'un coup, levant son visage au ciel, il écarta ses deux bras, comme s'il implorait une divinité supérieure.


- Hallelujah...! La "None" va enfin être purgée !


 Rentarô à ses côtés, assez exaspéré de la chose bien qu'il conservait son calme, regardant le mur.


-(Si elle ne le purge pas avant.)


 Suite à cela, dans le but de se préparer pour leur mission, les deux hommes rentrèrent dans l'artillerie où tous deux prirent leurs armes. Cependant, pour eux, tout ce qui s'y trouvait le semblait bien inutile et surtout sans valeur à leurs yeux, du fait qu'ils avaient tous deux, leurs armes fétiches qui n'étaient autre que deux revolvers d'un gros calibres pour Hiruko, contre un seul pour Rentarô, qui leur convenaient parfaitement, comme le prouve la maîtrise des armes dont se souviennent les témoins de l'attentat d'il y a quelques jours dans la quartier chinois de la même ville, qui s'avère bel et bien être perpétué par Rentarô, mais bien contre son gré, forcé d'obéir aux ordres pour le bien de sa petite soeur et sa mère qui à l'heure actuelle étaient au bord du désespoir dans leur appartement. Pas loin d'une heure plus tard, après s'être préparé et s'être rendu sur le lieu de la mission, les deux hommes marchaient dans les bas quartiers de Kyoto, côte à côte en cette nuit obscure, dans les rues qui respiraient le crime et l'insécurité, ainsi que l'insalubrité des habitations alentours. Rentarô marchait calmement, mains dans les poches, tandis que Hiruko gardait ses mains derrières le dos.


-Elle est ici. Je la sens. Je peux sentir l'odeur du sang qu'elle a sur les mains.


 A cela, Rentarô le regarda de côté.


-Je te préviens, ne commence pas à me sortir des métaphores en rafale, parce que ça aussi ça va me gonfler.


 Hiruko tourna donc son visage vers le sien lentement, lui laissant de nouveau voir ses deux yeux jaunes qui brillaient davantage dans la nuit d'un éclat encore plus effrayant, tout comme son masque.


-Oh ? Tu n'es pas très littéraire, Satomi-kun.


 Immédiatement à la chose, le jeune homme dégaina son revolver en un instant, revolver d'un métal noir, tout comme ses parties mécaniques cachées par la chair artificielle. Il le pointa droit sur son coéquipier de côté, le regardant des plus calmement possible, lui donnant un air encore plus séduisant et surtout, impressionnant, d'autant plus avec la lueur rouge un instant visible au niveau de son oeil gauche.


-Je t'avais pourtant bien averti. Sur le terrain, m'appeler comme ça te vaut une balle dans la tête.


De son côté, bien qu'elle n'avais aucune nouvelles de X, Hyuga était alors à l'appartement de celle ci, semblant lui avoir apporter un grand sac remplis de munition , comme expérimentales sur la table du salon, fabriquées par elle ou non, ainsi qu'une autre bandoulière, plus petite cette fois ci, semblant contenir un vêtement. Elle arriva alors au téléphone dans la pièce


-Huyga ! Ils sont la ! Dépêche toi de prévenir X ou je vais me faire descendre !


-Calme toi Kotaro. Reste caché. On va venir te sauver.


-Ouais ben j'espère parce que ces types ont pas l'air accueillants !


-Reste caché je te dit. Elle arrive.


Face à ses menaces de son collègue, Hiruko mit ses mains devant lui calmement et les bougea lentement pour lui faire signe de se calmer.


-Mah mah, nullement besoin de s'échauffer ainsi. Nous sommes dans le même camp après tout.


Rentarô ferma les yeux, lâchant de plus un soupir en rangeant son arme à sa ceinture, sous sa veste.


-Tu as de la chance, je suis d'humeur magnanime ce soir.


Après avoir rangé son arme, il reprit calmement sa route, lorsque, après quelques mètres, il entendit le bruit d'une arme être dégainée. Aussitôt il ouvrit grands les yeux et dégaina de nouveau la sienne en un instant avant de tirer sec. En effet, de marnière à le "tester", Hiruko venait de lui tirer dans le plus grand calme. Mais, le jeune homme étant maintenant spécialisé dans la maîtrise de son arme, avec des réflexes hors normes, avait tiré juste à temps pour, miraculeusement, percuter la balle de son coéquipier avec la sienne pour les faire ricocher au sol dans deux bruits de coups de feu qui résonnèrent dans les rues alentours. Après quoi, le canon de son arme légèrement fumant, Hiruko rangea son arme comme si de rien n'était.


-Pas mal. Pas mal du tout même.


Rentarô serra légèrement des dents avant de ranger la sienne à son tour.


-Du con. Tu me refais ça j'en tire une deuxième dans la seconde.


Il reprit ensuite son chemin, avec son coéquipier qui suivit le pas, comme si cette altercation n'avait jamais eu lieu. Alors qu'elle venait de raccrocher , la porte de l'appartement s'ouvrit alors, laissant voire X revenir dans son manteau noir classique.


-J'espère que c'est une bonne raison pour me faire revenir, ce type au masque.


-Oui . Je crois. Il est venus le voire hier soir comme je t'ai dit.


Elle prit alors un sourire joueur dents serrées.


-Hin, il veut me remplacer ? Dans ce cas je vais le tuer pour reprendre mon royaume.


-Oui . Mais, il sera peut être accompagné. Il a aussi fait mention d'un "Z" .


-Oui . Peut être qu'il s'agit de Rentaro, peut être pas.


-Quoi qu'il en soit, il te seront supérieur en force pur par moment à cause de leur membres mécaniques. J'ai appris que cet homme masque faisait partit d'une sorte de projet.


-Tu à utilise mes sources ?


-Oui . Mais elles n'en savaient pas plus. Et j'ai aussi travaillé avec Miki, un peux. Ses travaux sur la nano technologie se sont avéré utiles pour moi. Mais j'ai du lui cacher que sa

allait être à usage..économique.


-Je vois. Alors ?


-Elle pointa les deux sacs du doigt


-Et ça ? Qu'est ce que c'est ?


-Le fruit de mes recherches et d'un peux d'espionnage industriel chez elle. Je me suis dit que si tu revenais, tu aurais besoin d'un matériel adapté à ces machines hommes.


-Hin, tu n'a pas perdus de temps. Montre moi sa.


Elle sortit alors les boîtes de cartouches , prenant une balle dans une des caches de munition.


-Munition à pointes creuse avec nano explosif. Sa, j'aurais pus le faire seule, mais sa a été plus rapide. J'ai supposé que leur membre serait résistant, d'autant plus que Rentaro à du subir des améliorations depuis le temps. Le principes de ses bases est simples. Si la balle pénètre la surface, elle reste dans celle ci et libéré la charge qui explose de l'intérieur. Contre les surfaces trop fragiles elle ne fera que traverser. Pour sa j'ai prévu des munitions explosives classiques et pénétrantes pour les dommages bruts.


-Je vois. Pas mal. Et sa ?


Elle ouvrit alors l'autre sac, dépliant alors une nouvelle tenue pour X. C'était son manteau de none du purgatoire, noir avec des croix rouge habituelles sur les côtés et les épaules.

À y regarder, le vêtement avait les classiques plaques rigides par balle que Huyga avait mis, mais semblait plus souple qu'avant et à une plus grande surface.


-C'est la que Miki à été utile. Es plaques ont été recouvertes de de nano fibre de carbone et de titane. Cela permet une absorption rapide sur la totalité du manteau des coups. En théorie, tu ne recevra que 40% des dégâts. Sa correspond, avec leur membres métalliques, à un coup normal, légèrement amortit. Un bon coup.


-Mh.... C'est rassurant pour les côtes.


-Enfin, j'ai adaptés ces munition pour tes armes également. Maintenant tu devrais y aller. Ton indic est dans la mouise .


-Ouais, je vais y aller maintenant.


Elle lui tapa alors l'épaule d'un sourire joueur


-Je t'en dois une pour tout sa Doc hehe.


- T'en fais pas, c'était enrichissant pour ma culture.


Elle partit alors de l'appartement, sa nouvelle tenue et ses armes sur elle, allant dans le garage ou ses voitures attendaient , toujours entretenues. Elle prit alors uns sportive et sortit en trombe.


-Bien, il est temps de rétablir mo' royaume.


Pendant ce temps, les deux hommes marchaient alors pour justement chercher cette tueuse a gage de légende. C'est alors que l'homme masqué, qui marchait calmement mains dans le dos à côté de Rentaro entendis un sifflement lointain, avant de se prendre de plein fouet dans un grand bruit de métal une balle de calibre anti-chars, lui traversant directement l'épaule qui fut alors bien endommagé. Et alors qu'Il se tourna vers l'origine du tir, il s'en repris une au même point qui, cette fois ci se logea dans l'épaule et explosa, lui faisant lâcher un léger rugissement de douleur, son bras tombant au sol.


-Ugh...! Qu'est-ce que..!


Sous le coup de l'intense et soudaine douleur, Hiruko posa un genoux au sol, allant placer la main de son bras restant à l'endroit où on venait de lui tirer, là où pendait quelques câbles très fins déchiquetés et relâchant quelques étincelles du fait de leur état, mais aussi avec une grande quantité de sang qui pullulait de la blessure béante qui au passage avait giclé de part en part au sol, ainsi que sur le costume de l'homme, ainsi que le visage de son coéquipier, Rentarô, qui bien que sur le moment il ouvrit grands les yeux de surprise, il reprit dans l'immédiat son air calme, allant récupérer le sang sur sa joue de son pouce, avant de le regarder.


-(On n'aura pas eu à marcher bien longtemps.)


Loin de cette place, à au moins un kilomètre de distance d'eux, sur le toit d'un immeuble du quartier des affaire était agenouillé X sur le toit, son fusil anti matériel pose par un bipied sur le rebord, le canon avec son frein de bouche dépassant dans le vide. Elle ouvrit alors le verrou pour lâcher la douille qui tomba à côté de la première dans un léger voile de fumée avant de refermer la chambre à éjection et replacer sa main sur son épaule, entre elle et la crosse de l'arme


-Hyuga n'a pas mentit sur lui. Voyons voire pour le gosse maintenant, si il y a bien une modification.


Le canon oscilla alors légèrement de quelques degré avant de faire feu à nouveau, la balle creuse allant toucher la jambe de Rentaro et la traverser d'une traite, laissant un trou dans celle ci. X rechargea alors directement le verrou. À la balle qui le transperça, le jeune homme ne bougea pas d'un poil. Au contraire, tandis que son coéquipier tentait de contrôler sa douleur, il resta droit, ne bougeant pas d'un poil, faisant dos à la femme à un kilomètre de lui avec son fusil. À la grande surprise de la "None" elle vit dans son verrou que, l'endroit où la balle avait transpercé sa jambe nette, le métal, très rapidement, d'une couleur très noire, encore plus qu'auparavant si bien que l'on pourrait l'apparenter à la plus noire des nuits, se régénéra juste sous ses yeux de lui-même à travers le trou de son pantalon. Puis, après quelques secondes, Rentarô dégaina de nouveau à vitesse folle son arme avant de se tourner vers elle de côté en tendant son arme calmement, puis tira, la balle s'extirpant du canon de l'arme à très grande vitesse et avec force, montrant que d'un côté, elle n'était pas la seule à avoir des balles spéciales. En un instant, malgré la distance, la balle alla se loger en plein dans le canon de sa propre arme, avant de la faire sauter. Elle mis ses mains devant son visage en serrant les dents.


-L'enfoiré....!

Elle regarda a nouveau devant elle en se relevant , d'un sourire sadique


-Mais je vois que Huyga avait raison hehe. Alors c'est sa la surprise ? Un métal qui se régénère ? Bien. Je vais faire avec.


Elle s'en retourna vers le toit du bâtiment et pénétra à l'intérieur pour y descendre. De sa position, il remarqua bien que la jeune femme prit en quelques sortes la fuite, ou du moins, se réfugiait dans le bâtiment sur lequel elle était posée. Calmement, la fumée sortant du canon de son arme s'apaisant, il remit son arme à sa ceinture, se dirigeant vers un banc au bord d'un trottoir plongé dans l'ombre afin de s'y asseoir, croisant les bras, pendant que son coéquipier, supportant de plus en plus la douleur en compressant de sa main, se releva lentement.


-Je me suis fais avoir..comme un débutant. Mais, les choses sérieuses vont pouvoir commencer.


-Tu te réjouis un peu trop de ça, pour quelqu'un qui vient de se faire détruire le bras. Tu es si pressé que ça de mourir ?


-Non, je suis juste..pressé de prendre la place qui me revient de droit uh uh..


-Rien que ça. Ton ambition va te conduire à ta perte, Hiruko.


Les deux hommes se retrouvèrent alors plongés dans l'obscurité et le silence total, ne sachant plus ou était la femme qui venait d'infliger de lourds dégâts sur un des deux hommes

Rentarô attendait presque paisiblement, restant toujours assis sur son banc plongé dans l'obscurité à l'angle d'un lampadaire, semblant attendre la venue de la femme qui à son goût, était inévitable et qu'elle ne pourrait y résister. Il gardait son air calme et inflexible, regardant devant lui la rue vide du fait que les sorties de nuit y étaient peu recommandées, de son regard d'ambre, partiellement assombri à cause de l'obscurité qui régnait, si bien qu'elle enveloppait une grande partie de son visage, lui donnant un certain côté sensuel non négligeable, mais qui montrait également que ce monde, ce monde dans lequel était immergée la "None", était désormais le sien aussi. Situé à sa droite du banc, son coéquipier Hiruko se tenait droit et fier, comme ce que nous avons pu voir jusque-là, se tenant toutefois toujours sa blessure ensanglantée de sa main droite, sans pour autant montrer d'autres signes de souffrance particuliers, ce qui rendait la chose d'autant plus effrayante.


-Oh, aurait-elle fui ? C'est décevant.


-Encore une fois tu la ramènes trop, surtout après ce que tu viens de manger.


-Hum, nous verrons bien. En tout cas, c'est ce soir que son jugement lui sera rendu, et tu seras en première loge, "Z".


Rentarô le regarda de côté toujours aussi calmement, même si sans le vouloir, il dégageait une certaine agressivité d'une certaine manière...contrôlée.


-Je n'aime pas que l'on m'appelle comme cela.


-Mais, je ne peux pas non plus t'appeler Satomi, alors comment dois-je t'appeler ?


Il remit son regard devant lui, faisant silence un instant, avant de lever légèrement son visage pour en partie, admirer le ciel de nuit étoilé qui pèsent au-dessus de leur tête.


-Ne m'appelle pas, tout simplement.


Pendant ce temps, courant sur les toits de la ville basse comme une ombre jusqu'à ses cibles, X arrivait alors vers eux , le regard fixe, pas même effrayé, ou sérieux. Simplement calme, ce genre de choses, contrairement au deux hommes, étant bien plus classique et normal pour elle.


-( Les mécaniques de Rentaro se réparent seule. L'Arlequin, non. Les balles explosives retarederaient la régénération mais ne l'empêcheront pas. Autrement dit il me reste deux moyen de le mettre K.O. sois je coupe directement ces membres mécaniques sois je les annihile complètement pour empêcher une régénération. Seconde option avortée, je n'ai pas le temps et les explosifs nécessaires.


Pendant sa course elle regarda alors ses gants et ses bottes


-( Hyuga à modifié également mes gants et mes chaussures, mais elle ne m'a pas dit en quoi. Mes mains semble dégager des décharges à haut voltage . sûrement pour paralyser temporairement les machines. Et quand bien même Rentaro à un métal spécial, toute machine actuellement à besoin d'un système électrique par conduction de signaux du même genre. Je peux donc encore les faire griller.)


Elle releva alors le visage, quand elle vit les deux hommes en alerte par des bruits de pas arrivant. Elle saura alors du toit et sortit ses deux revolvers, exécutant une retourner acrobatique au dessus de la rue, revolver pointe sur l'homme au masque


-( Mais d'abord...)


Elle tira alors de chaque revolver deux balles explosives sur la jambes mécanique de l'homme qui vinrent l'endommager également, le mettant alors à genoux


-( Mettre hors d'État les faibles, pour laisser la place au forts. )


Une fois la chose faite elle retomba sur ses deux jambes quelques mètres devant eux, avec cette entrée en scène fracassante, son manteau retombant peux a peux


-Si tu veux voler mon trône, il te faudra déjà avoir un passé religieux, ne plus croire en dieux, que ton nom sois connus sur tout le globe, et surtout...


Elle se releva alors, le regardant d'un air dégoûtée


-Mieux gérer les sons ambiants et ton environnement.


-Aaargh...!


 Sous la douleur, encore une fois immense et soudaine, déjà qu'il essayait d'oublier l'ancienne qui pour le coup, lui était rappelée, il poussa un rugissement de souffrance tel que tout

le quartier en résonna, et ce pendant quelques secondes, avant que ce dernier ne commence à de nouveau contrôler celle-ci et passer outre, reprenant sa respiration.


- Ah..ah..


 Et de nouveau quelques secondes après qu'il ait reprit son souffle, il releva lentement son visage vers elle, avec un filet de sang, sans doute en provenance de sa bouche et qui remontait du fait de ses blessures, coulant de l'ouverture sur son masque au niveau de celle-ci, avant que ce dernier ne parle d'une voix calme, voir avec une certaine pointe d'extase, tout en tremblant légèrement en allant placer sa main près de son visage.


-C'est magnifique...magnifique...je vis..


 Dans un dernier gémissement, malgré sa jambe explosée et ensanglantée avec le précédent tir de "X", d'une façon assez incroyable, mais cela dit, terrifiante, Hiruko se releva lentement, avant d'écarter les bras en levant son visage haut vers le ciel, se mettant à hurler d'une voix plus forte que jamais et surpassant ses cris de douleur, ressemblant tel un loup hurlant à la lune qui d'ailleurs, se positionnait au-dessus de sa tête.


- HALLELUJAH..! Je suis vivant..!


 A cela, Rentarô qui restait toujours calmement sur son banc, tapis dans l'ombre si bien que l'on ne pouvait voir que ses yeux d'ambre clairement, prit un ait légèrement dérouté.


-(Il manque vraiment une case à ce mec..)


Elle le pointa alors de son arme avant de sourire et de baisser son bras


-Cela ne serait pas drôle de te tuer comme sa. Je vais plutôt jouer mon rôle de Reine, et te tuer de mes propres mains


 Suite à ce hurlement aux allures inquiétantes, il se remit droit comme si de rien n'était, ne se préoccupant plus ni de sa jambe, ni de son bras, sans doute bien trop excité pour cela.


-Oh, quelle témérité. Je dois bien te reconnaître cela. Regarde bien le bouffon prendre la place de la Reine, "Z".


-Ne t'inquiète pas, je vais profiter. Je n'ai pas grand chose à faire de plus. Elle t'évite que ce ne soit moi qui te colle une balle pour m'avoir appelé comme ça.


Elle marcha alors lentement vers lui, serrant et desservant ses poings dans ses gants en cuir noir


-Approche donc, "None démoniaque". Ton règne va toucher à sa fin.


 Tandis que "X" s'avançait vers Hiruko qui semblait bien avoir confiance en lui, si ce n'est trop, à la vue de la démarche de cette dernière et surtout, à la vue de ses gants en cuir noir, Rentarô, restant tapis dans l'ombre, plissa légèrement les yeux, remarquant quelque chose de différent.


-(Ce ne sont pas de simples gants...)


Une fois à portée, elle lui asséna un direct gauche en plein centre qui le fit se courber légèrement, celle ci profitant de son visage baissé pour le prendre entre ses mains et le baisser assez pour placer un grand coup de genoux sur le masque qui se fissurant alors sur toute la longueur, avant qu'elle ne le "relève" d'un grand coup de botte encore au visage. Il recula légèrement suite au coup de botte en plein dans son visage, ce qui lui fit pousser un autre rugissement de douleur maîtrisé. Cependant, alors qu'il tentait de tenir bon, du fait de sa jambe manquante, il perdit l'équilibre et tomba à terre avec fracas en arrière. A terre, il dégaina rapidement un de ses deux revolvers dans sa veste avant de lui tirer dessus avec une précision assez admirable. La balle la fit alors reculer de deux pas, celle ci serrant des dents avant que le projectile ne tombe à terre, laissant voire une marque noircie sur le manteau


-Ça joue au lâche à ce que je vois...


Elle se remis alors droite, sortant son revolver à son tour d'un sourire sadique avant de lâcher un grand rire psychotique qui résonna dans tout le quartier , effrayant les deux homme a la vue de ses yeux écarquillés , les cheveux en bataille


-Hihihihi....hihi....AHAHAHAHAHAHAH !!!!!!!


Elle s'approcha alors de lui avant de lui tirer dessus en riant au éclats , sortant son deuxième revolver et tirant au rythme de ses pieds qui touchaient le sol, celle ci gambadant autour du corps comme une enfant.


-Un deux trois je te pète le bras !! Quatre cinq six faudra qu'on te revisse !!! sept huit neuf TU SERA PLUS TRES NEUF !!!


Quand ces chargeurs furent vide, elle les fit tomber au sol en s'arrêtant de marcher, regardant le corps troué de partout, le masque éclatée au sol à côté de l'homme, si l'on pouvait encore appelé cela un homme.


-Bon bon...j'aurais de quoi boire hihihi....


Elle s’accroupit alors vers lui et plongea la main dans ses entrailles, avant de la ressortir et la mettre au dessus de sa bouche, buvant un filet de sang qui s'échappait de celle ci, se léchant ensuite les lèvres.


-C'est succulent...ihihi...


 Malgré la scène, malgré la vue de son "coéquipier" presque juste à ses pieds, réduits en charpie avec son sang qui s'écoulait des diverses perforations faites par les multiples balles qu'il reçut à une cadence du diable, ainsi que de ses entrailles dans lesquelles "X" y avait plongé ses mains pour son "cocktail" préféré, le fameux "Z" restait toujours aussi calme sur son banc, plissant simplement davantage les yeux, non pas à la vue de l'état de son camarade, car il savait pertinemment que les choses se finiraient ainsi, mais en observant le nouvel équipement, ou du moins amélioré de la tueuse à gage.


-(Un gilet par-balle renforcé..et ça m'étonnerait que ce soit en rajoutant des couches...)


-Bien...au suivant maintenant...je n'ai plus soif.


Elle se releva alors et rechargea ses armes calmement, dos à lui.


-T'a pas perdus de temps Gamin. Tu bosse déjà pour les méchants. C'est bien payé j'espère vu ce qu'il t'on fait comme modif' .


-Disons que je suis assez bien logé et nourri. On ne peut pas vraiment dire que j'ai une paie, si ce n'est la sécurité de ma famille. Mais ça me suffit amplement. J'espère que tu profites bien de tes 2 milliards.


-Assez.


Elle se tourna alors vers lui d'un petit sourire.


-Bon, que faire...ma mission est finie ici, maintenant que j'ai fait sa demo...


Elle prit alors un petit rire enfantin.


-Les vacances m'ont rendus joueuse. Ra mère et ta soeur se sont déplacés juque sur mon mieux de repos pour me supplier de te ramener. C'était assez drôle hehe. Elles n'ont pas de quoi me payer demo...je crois avoir trouvé un truc.


En entendant la chose, il fut interpellé.


-(Elles sont venues la voir pour me retrouver...?) Et quel est ce truc ?


-Cela ne te regarde pas encore. Enfin , je crois que je vais faire comme sa. Tu me suis ou bien je dois te cogner ?


-Je dois dire que, depuis que j'ai appris comment se sont déroulées les choses après mon départ, je peine à t'accorder ma confiance, déjà qu'elle n'était pas bien grande.


-Cela veux dire non ?


Je ne sais pas quelles sont tes intentions, alors je préfère garder mes distances. De plus...je ne peux pas revenir, ça m'est impossible. Tu dois bien te douter pourquoi.


-Oui . Mais je t'ai dit, je suis joueuse. C'est comme sa aussi que je suis connus. Alors, je dois te forcer ?


Finalement, il finit de se lever de son banc, droit en face du cadavre de son coéquipier qui fut dévoré par la "bête". Toutefois, sa silhouette restait dans l'obscurité, bien que moins prononcée, ce qui permettait de le voir assez sombrement.


-Ma mission consistait seulement à regarder Hiruko se débrouiller face à toi. Je n'ai donc plus rien à faire.


-Dans ce cas je vais te ramener avec moi.


-Si tu crois que je vais te laisser m'avoir comme une de ses peluches à la foire. Je ne peux pas me permettre de rentrer, sinon tout ça aura servi à rien.


-Dans ce cas faudra réussir à me coucher d'abord.


-Soit.


 Tout comme il y a quelques minutes, où il avait fait sauter le fusil de "X" rien qu'avec un seul tir éclair, il alla pulvériser le revolver que tenait la "None" dans sa main droite en un instant, la légère fumée sortant du canon du revolver de Rentarô se faisant voir dans les pénombres de la rue.


-En 1 contre 1, c'est préférable.


-T'aurais juste pus le demander de le poser. Tu sais le prix d'un 44 ?


Elle se tira allés les bras comme pur s'échauffer.


-Bon, allez.


 Il fit par la suite quelques pas, sortant finalement pleinement de l'ombre, avant d'étirer au maximum ses bras vers l'avant pour recharger son arme.


-Bien.


 L'arme de nouveau prête à l'emploi et à faire des ravages, il la regarda de son air calme, mais aussi déterminé, prêt à en découdre sérieusement.


-Voyons si mes 2 milliards ne t'ont pas trop fait rouiller.


Elle redressa d'un coup le canon de son arme et tira droit sur la sienne qui explosa dans sa main. Celle ci jeta ensuite la sienne au sol'


-Oui , on verra.


 Sur le moment, il ne s'y attendait pas vraiment, ouvrant un peu plus les yeux en dirigeant son regard vers sa main droite, qui n'avait pour le coup aucun éclat de planté du fait de la dureté de celle-ci, avant de la fermer et la rouvrir.


-Je suppose que je l'ai cherché.


 Après quoi, il la regarda de nouveau calmement, spécialement ses gants qui attiraient son attention.


-Pourquoi ne les retires-tu pas ? C'est un combat à mains nues que je sache, complètement.


Elle mis sa main gauche devant lui en resserrant son gant


-Tu a tes gadgets de Terminator, j'ai les miens.


-Techniquement, je n'ai pas vraiment de gadgets. Enfin, comme tu voudras.


 Par la suite, afin de se préparer et se mettre en garde dans ce combat à mains nues qui allaient sûrement être bien plus divertissant que le précédent, Rentarô leva légèrement son bras droit, fléchi, en resserrant ses doigts à la manière d'une serre, une serre de dragon qui se préparait à déchiqueter sa cible, tout en baissant le gauche de la même manière, avançant son pied droit devant lui pour mieux prendre appui, la regardant ensuite droit dans les yeux.


-Viens donc, la "None".


Elle craqua alors ses doigts avant de courir vers lui, commençant directement par ouvrir les hostilités avec une rotation sur le coté, prenant son vrai bras en le cassant dans un bruis d'os par une prise qu'elle n'avais encore jamais montré, effectuant une pression comme un levier sur la rotule du bras, après quoi elle plaça un coup e coude dans les cotes avant de relever le bras et le rabattre sur son visage avec le poing et remettre un coup en frappant de son autre main son poing déjà sur le visage de celui ci, l'action se déroulant alors en quelques secondes, les trois temps étant parfaitement accordées comme une prise, celle ci ne laissant pas une seconde de répit a son adversaire, ayant un regard cette fois ci, montrant ainsi une facette encore jamais vu chez elle.


-( Bras droit naturel, K.O. contrer son attaque du mécanique par les gants électrique. Profitez de la paralysie temporaire pour le mettre a genoux. )


Et comme prévu, alors que l'homme allait la saisir par les cheveux pour l'envoyer au sol, celle ci para le coup de son coude et fit encore une rotation dans le dos de son opposant avant de lui paralyser le bras avec ses gants qui devinrent d'un bleu statique, le gauche allant lancer une décharge sur la machine. Puis elle se baissa d'un coup elle aussi comme une machine avant de frapper d'un coup sec sur son genoux naturel, ce qui eu pour réflexe de le faire fléchir et le mettre a genoux.


-( déstabiliser les repère cognitifs, sonner le cortex pour altérer les sens de vue )


Elle lui mis alors avec ses deux mains deux autre grands coups sur les oreilles qui se mirent a siffler a cause du coup puis le mis un grand coup de bottes sans lui laisser le temps de se reposer, l'homme tombant a terre sans comprendre ou il est. Alors qu'il avait les yeux écarquillés a cause des enchaînements fulgurant et de cette puissance qu'elle avait, ainsi que la rapidité de ses actions, il ne vit pas non plus voire le coup de revolver sans son crane qui l'endormit alors sur le coup. Et, au lieux de sourire comme d'habitude, elle regarda l'homme a terre d'un air sérieux, revolver tendus , canon encore fumant.


-Temps complet de récupération de la cible pour membre naturels, 3 mois. Temps de récupération pour combat basique, 24 heures. Réveil dans environs 2 heures.


Elle rangea alors son arme dans le plus grand calme du monde après ce combat expéditif.


-Autrement peu de temps.


Puis, chez les Aihara, le téléphone sonne alors. Suite à cet appel, alors que le calme régnait, du fait de l'heure tardive et que la petite Enju dormait déjà point nommé dans son lit "paisiblement", si l'on pouvait le dire à cause des tourments de sa dernière visite rendue à "X", la sonnerie du téléphone fixe sur la table en verre du salon retentit dans l'habitat. Le son qui résonna dans les pièces perturba un tant soit peu le sommeil de la jeune fille, qui cependant ne poussa qu'un faible gémissement en se tournant de l'autre côté. Cependant, la mère, qui justement était à cette table, toujours accaparée par son ordinateur, qui illuminait une partie de la pièce du fait de l'obscurité qui y régnait, mais cette fois-ci non pas pour le travail, mais pour effectuer, en vain hélas, des recherches quant à une possible localisation de son fils. Elle fut alors interrompue dans ses recherches lorsque l'on appela chez eux, arrêtant de taper sur son clavier avant de tendre le bras vers le téléphone pour le saisir et le placer à son oreille, tout en continuant, de son autre main, de faire glisser la souris sur son pavé tactile en fixant l'écran d'un air calme.


- Aihara à l'appareil. Qui est-ce ?


-X. J'ai le gamin en ma possession.


 A l'entente de la voix de "X", la femme qui les avait renvoyé de son île impitoyablement alors qu'elles venaient pour lui demander son aide, qui leur était plus que nécessaire, mais

surtout, à son information, elle ouvrit peu à peu grands les yeux en regardant toujours son écran.


-"X"...? Pourquoi vous...et que voulez-vous dire par...


-Je veux dire qu'il est chez moi. Mais si vous le voulez, va falloir jouer avec mes règles.


-Un jeu...? Quel jeu ?


-Vos petites technologies ont fait de bon rendements en situation réelles. Notamment le manteau amélioré que vous avez développé de cotre coté avec Hyuga et les gants que ma doc a développé du siens. Et les balles aussi. Enfin bref. Les conditions sont simples. Si vous voulez voire Rentaro vivant, vous devrez bosser pour moi, et me sortir des technologies un peux...innovantes pour que je puisse bien patauger dans la merde ou je suis maintenant que j'ai sauvé la peau de votre fils et trouvé un autre cyborg.

 Elle plissa les yeux à sa requête, notamment au début des explications de son petit "jeu".


-Ce que j'ai développé avec Hyuga...? Comment êtes-vous au courante et comment avez-vous pu mettre la main...


 Elle tilta alors, avant de fermer les yeux.


-Je vois...on dirait bien qu'elle ne jouait pas franc-jeu avec moi depuis le début.


X, qui était alors sur le toit de son immeuble, regardait le ciel en balançant ses jambes


-Sache que Huyga n'est fidèle qu'en une personne, a savoir celle a qui elle doit la vie, moi. Mais elle peut être honnête avec les autres. Mais bref. que décide tu ?


-Ce n'est pas comme si j'avais le choix, depuis le temps, je sais qu'avec vous il ne faut pas rater une occasion, sous risque qu'elle ne se présente plus.


 Un moment de silence se fit entendre au bout du fil durant quelques secondes, avant que Miki ne reprenne assurément.


-J'accepte. Quand est-ce que nous pourrons le voir ?


-Dès demain. Amenez tout ce que vous pourrez avec vous et votre gosse également, vous déménagez.


Elle raccrocha alors, remettant le téléphone dans sa poche en regardant le paysage urbain devant elle. Une fois que sa correspondante raccrocha au fil, elle remit le téléphone à sa place, avant de verser une larme discrète sur le pavé tactile de son appareil, en prenant un léger sourire tout aussi discret, ce qui en disait long sur sa réception de la nouvelle. Le lendemain, jusque dans l'après midi, sans que l'on sache encore ou était Rentaro, X dormait alors dans son lit, entièrement cachée par la couette la encore, semblant avoir oublié l'arrivée et l’emménagement des deux jeune femmes, ou ayant juste décidée de dormir comme de nombreuses fois après cette nuit mouvementée. Alors que le silence était de mise dans l'appartement de la jeune femme, la sonnerie de la porte vint l'interrompre brutalement. Elle remua alors dans le lit, ouvrant les yeux d'un coup avant de les refermer

-Si c'est le facteur il repassera....mais bon....

Elle sortit alors la tète de sa couette


-Je suis polie...allez...


Elle mit alors un peignoir sur elle et se dirigea vers le hall pour ouvrir la porte. Lorsqu'elle ouvrit la porte, elle vit devant elle, comme il était convenu, Miki, la mère de Rentarô, toujours avec sa blouse de scientifique et Enju, la petite soeur aux côtés de sa mère et portant toujours sa robe aux couleurs vives ainsi que ses deux longues couettes, avec toujours son air calme depuis la disparition de son grand frère chéri, et notamment une pointe de méfiance dans son regard à l'encontre de "X". Toutes deux traînaient des valises à leur main, la jeune fille une, alors que la mère deux, l'une des deux valises renfermant sûrement ses appareils nécessaires à son travail.


- Nous voilà, comme convenu.


Elle les regarda alors d'un air endormis


-Ah....ouais....


Elle les alors entrer


-Faut monter les escaliers qui ont été installées dans le salon...


Une fois rentrées, elles reposèrent leurs valises au sol.


-Très bi...


Mais alors qu'elle n'eut même pas le temps de terminer sa phrase, Enju se mit à courir brusquement en direction des escaliers pour les monter, son expression cachée par ses cheveux oranges qui tombaient sur son front à cause du mouvement.


-Pressée la gosse.


Pendant sa course effrénée dans les escaliers, malgré qu'elle avait l'expression cachée, on pouvait s'apercevoir qu'elle serrait des dents, mais cette fois-ci de détermination, déterminée à bien revoir son frère qu'elle a désespérément chercher pendant une année entière après qu'il se soit sacrifié pour son bien.


- (Grand frère...tu as intérêt à être en train de m'attendre en haut...!)


A toute vitesse, elle finit par arriver à l'étage supérieur nouvellement acheté par "X", tout comme sa structuration et l'occupation de l'espace. Arrivée en haut des escaliers, lorsqu'elle vit l'étage dans son intégralité, étant donné que les portes de toutes les pièces étaient ouvertes, elle ouvrit grands les yeux de stupéfaction.


- ...!


Et pour cause, le moins que l'on pouvait en dire, c'est qu'il était richement décoré, et surtout, très bien équipé, si bien que l'on pourrait y rester pendant des semaines sans y bouger. Tout d'abord, un peu en avant à sa droite, depuis l'ouverture de la pièce, on pouvait entrevoir une chambre assez coquette, aux couleurs claires et vives qui étrangement, allaient parfaitement avec la tenue que portait, encore et toujours la jeune fille. Intriguée par la chose, elle s'avança davantage pour en avoir une meilleure vue, et ouvrit encore plus grands les yeux en voyant à quel point la pièce était magnifique. En plus des couleurs qui lui correspondaient si bien, il y avait un beau et grand lit à baldaquin, avec des coussins mais aussi une grosse peluche de lapin posée en son centre, ce qui n'était pas sans rappeler les motifs présents sur les barrettes qu'elle avait sur les cheveux. Par ailleurs, à la droit du lit, il y avait un spacieux canapé orange, ainsi qu'une belle table ronde en verre devant, le matériel semblant fortement apprécié par ici, avec encore plus loin, posée sur meuble de rangement, une télévision écran plasma dernier cri ainsi que diverses consoles de salon. A cela, la jeune fille était intriguée, stupéfaite.


- Nani...? Pourquoi cette chambre..me ressemble autant...


A sa gauche se situait une autre chambre, aussi bien fournie que celle-ci si l'on pouvait dire, bien qu'un peu plus simple au vu des couleurs qui étaient bien plus sobres et neutres, cette chambre semblant être destinée à la mère, qui appréciait le plus le mélange du confort et de la simplicité, avec d'autant plus un très grand bureau sur lequel elle pourrait, à l'avenir, y entreposer tous ses appareils et ordinateurs pour travailler dans le plus grand calme bien que, tout compte fait, elle n'aurait sûrement pas besoin de cela, vu la pièce qui l'attendait tout au fond du couloir. Cette pièce s'avérait être un laboratoire spécialement aménage pour Miki, mais aussi Hyuga, qui s'étaient mises à travailler ensemble depuis la disparition de Rentarô, notamment et avant tout sur la nanotechnologie qui était le domaine de spécialisation de la mère. Bien évidemment, n'attendant que les femmes pour se faire exploiter, "X" avait prit le soin de déjà le fournir en technologie de pointe pour aider au mieux les deux femmes dans leur tâche, dont Miki qui à partir de maintenant, allait travailler pour elle. Microscopes, super ordinateurs ainsi que tout un tas d'autres appareils flambant neufs les accueillaient bras ouverts, enfin, s'ils en avaient. Mais, un peu avant cette pièce, sur la gauche du couloir, Enju remarqua le début d'une nouvelle pièce, qui attira tout particulièrement son attention.


- On dirait...


Prise de sa curiosité naturelle qui refaisait surface, elle ne put s'empêcher de se précipiter vers cette autre salle. Au moment où elle arriva à l'entrée, elle ouvrit davantage les yeux, restant immobile.


- Qu'est-ce..que..


C'est alors que devant elle, à sa plus grande surprise, mais aussi d'un autre côté, son plus grand émerveillement, une multitude de mangas, si nombreux à ne plus pouvoirs les compter, se dressèrent devant elle, tous très bien rangés dans des étagères tout aussi multiple du fait de l'imposante collection. En plus de cela, il y avait au centre de la pièce, plusieurs canapés en velours noir, ainsi que trois fauteuils éparpillés autour d'une table qui pour le coup, serait idéale pour y poser les collations durant une longue et agréable lecture, entouré de plus par une ribambelle de figurines toutes magnifiquement présentées sur des comptoirs et même, pour certaine du fait de leur rareté, sous vitrine de verre. En voyant cela, ne comprenant pas pourquoi une telle chose, bien que d'un côté, elle sentait au fond d'elle que cette pièce lui était destinée et était un clin d'oeil direct de la part de la "None", la jeune fille se mit à trembler légèrement, baissant un peu la tête en allant saisir fortement le bas de sa robe de ses deux mains.


- Pourquoi...pourquoi...pourquoi une salle pareille...tout cela..serait pour moi...? Pourquoi ? Pourquoi une telle attention...!


C'est alors que derrière elle, elle entendit une voix, provenant de la pièce d'en face, assez troublée.


-Enju....?


Immédiatement au son de cette voix, la jeune fille releva la tête lentement en écarquillant les yeux. Au moment où elle entendit son nom prononcé par cette voix, cette tonalité, son cœur s'arrêta net un instant, cette voix étant celle qu'elle n'avait pas entendu depuis près d'une année, mais qu'elle avait tout fait pour l'entendre de nouveau, en vain, jusqu'à aujourd'hui. Elle se tourna alors lentement derrière elle pour voir d'où provenait cette voix si chère à son cœur, et, une fois retournée complètement, elle vit, depuis la pièce d'en face qui était également une chambre, assis sur le lit, son grand frère bien aimé, celui qui lui avait tant manqué pendant un an, celui qui était sa joie, son bonheur, bref, l'homme qui était tout pour elle, et qui la regardait avec de grands yeux lui aussi, bouche entrouverte.


-Enju...


Au fur et à mesure qu'elle voyait son frère, son coeur battait de plus en plus vite, battant la chamade comme jamais. D'elle-même, sans qu'elle ne s'en rende compte, des larmes commencèrent à s'échapper de ses yeux et, petit à petit, elle se mit à se mordre la lèvre inférieure pour éviter de tomber dans les pleurs à n'en plus finir immédiatement, tout en parlant d'une voix entrecoupée par l'émotion.


- Ren...Ren...


D'un coup, elle se précipita vers lui en fermant les yeux et en finissant par se lâcher, criant le nom de son frère que l'on pouvait entendre dans tout l'appartement, mais cette fois-ci de bonheur.


- RENTARÔ....!


A l'étage inférieur, Miki qui était encore dans le hall leva rapidement la tête en direction des escaliers tout en ouvrant grands les yeux, entrouvrant la bouche.


-Impossible...alors..il est vraiment...


Dans la chambre, arrivée en trombe, la jeune fille se jeta dans les bras de son frère qui sur le coup ne put grandement réagir, restant simplement bouche bée, tandis que sa petite sœur qui l'agrippait à la taille, le visage enfoncé dans ses vêtements, contre son torse, parlait de manière étouffée à cause du tissu, hurlant à plusieurs reprises le nom de son frère en s'y frottant le visage de joie et de soulagement.


- Rentarô...! Rentarô...! Rentarô...! C'est bien toi Rentarô...! Ce n'est pas un rêve c'est bien toi...!


En la sentant contre lui, Rentarô baissa lentement la tête pour voir sa petite soeur pour qui il s'était battu et avait enduré les pires souffrances. En la voyant ainsi, de nouveau auprès de lui, de nouveau, depuis très longtemps, une larme coula de son oeil droit, démontrant à quel point, cette retrouvaille lui faisait du bien.


-Enju...Enju....


Tout en continuant de pleurer, la petite releva le visage vers le sien, laissant voir ses grands yeux inondés de larmes, ainsi que ses dents serrées, et même, tellement l'émotion la submergeait, de la morve au nez qui la rendait encore plus enfantine et mignonne.


- Pourquoiiiiiii....?! Pourquoi es-tu parti...?! Pourquoi t'es-tu sacrifié pour nous....?! Tu nous as manquééééééé....!! Idioooooot....!!


Comme jamais, mis à part peut êtres dès sa plus jeune enfance, lorsqu'il se faisait pratiquement battre à mort par son père, Rentarô ferma les yeux, avec plus de larmes qui partirent du droit, serrant légèrement des dents, moins que sa soeur, mais les serrait, allant passer ses bras autour d'elle pour la serrer contre lui et la sentir plus que jamais contre lui, avant de baisser la tête, ses larmes tombant sur le visage de sa petite soeur qui sur le moment, fut très surprise de ce qu'elle venait de recevoir sur le visage.


-Je suis désolé...pardonne moi...! Demo, je l'ai fais pour vous protéger, c'était le mieux à faire...


Après quoi, ce fut au tour de la mère de débarquer en trombe, alertée par les cris et les pleurs de sa fille. Arrivée à l'entrée de la chambre, à la vue de son fils tenant sa soeur contre elle, elle eut à peu près la même réaction que sa fille, et, pour une fois elle aussi, elle qui essayait toujours de garder son calme et de ne pas se laisser complètement submerger par ses sentiments, elle accourut vers lui en hurlant lui aussi son nom, avant de les rejoindre et serrer fort contre elle son fils qui lui avait tant manqué à elle aussi, prenant dans le même temps sa fille dans ses bras, les trois étant pour la première fois, bras dans les bras. Son fils dans ses bras, elle ferma les yeux de soulagement elle aussi, versant quelques larmes de joie.


-Rentarô...! Enfin nous te retrouvons...!


Brusquement elle se remit devant lui, allant le saisir aux épaules en le regardant droit dans les yeux, l'inquiétude mêlée à la joie dans ses yeux.


- Qu'est-ce qu'ils t'ont fait là-bas..?! Dis moi...! Ils t'ont encore opéré ?! Tu as été torturé ?!


La fille se dégagea elle aussi de son frère pour le regarder de la même manière, bien qu'elle restait bien plus proche de lui physiquement que sa mère, ne voulant aucunement s'éloigner de lui du moindre centimètre désormais.


- Grand frère ! Raconte nous...! Je veux savoir ce que ces ordures t'ont fait...!


Sur le moment, Rentarô quitta plus ou moins rapidement son petit moment de faiblesse émotionnelle, avant de tourner son visage sur le côté, entrouvrant les yeux. Il se remémora alors les diverses opérations qu'il a dû subir pendant ce temps pour ses nouveaux membres, les nombreuses maintenances, mais aussi entraînements très rigoureux et musclés. Il se rappela de la souffrance et les douleurs immenses qu'il devait y endurer, en toute occasion à ses débuts, bien que les maintenances restaient assez fréquentes, mais il avait fini par s'y habituer, sauf la deuxième plus grande opération de sa vie, qui l'avait fait autant souffrir, bien que le traumatisme était plus contrôlé que la première du fait de son âge mûre.


-Je vais bien maintenant..ne vous en faites pas pour ça. Ça ne vaut pas la peine de tout gâcher...non ?


- On veut le savoir..! Nous avons besoin de le savoir..!


-J'ai dis que ce n'était pas la peine d'en parler..ne commencez pas à m'emmerder avec ça, pas maintenant...


Enju se rejeta dans ses bras tête la première, folle de joie.


- Le plus important c'est que tu sois ici...! Le plus important, c'est que tu sois avec nous...et que cette fois-ci tu vas le rester....!


Miki essuya alors ses larmes de sa main, prenant un léger sourire provoqué par la joie immense qu'elle ressentait elle aussi.


-Oui..tu as raison...nous verrons ça plus tard mais...comment se fait-il qu'elle t'ait retrouvé ? Comment se fait-il que tu sois ici..?


-Et bien..la nuit dernière, j'ai été envoyé en mission de reconnaissance, avec un autre homme qu'il m'avait assigné comme coéquipier..


Après avoir essuyé ses larmes, elle le regarda de nouveau, cette fois-ci d'un air plus sérieux.


-Une mission..?


-Ah. Dans les bas quartiers de Kyoto pour retrouver la folle.


Enju aussi, restant collée à son frère, releva la tête vers lui, prenant une pointe de curiosité.


- Retrouver "X" tu veux dire...? Demo..elle était sur son île la veille-même alors pourquoi...


-Il baissa un peu la tête, fermant les yeux en reprenant son calme, bien qu'une larme était toujours visible sur sa joue droite.


-Justement..la veille, mon "coéquipier" lui a fait parvenir un message par le biais de Hyuga, lui disant qu'il allait l'abattre et prendre sa place..


Quoi...? Il voulait la défier..?


-Oui. Mais, c'était également avant tout pour la ramener sur le territoire japonais, pour sûrement par la suite l'éliminer. Cependant, il avait vraiment l'attention de prendre sa place en la tuant. Cependant..


Il rouvrit les yeux, toujours aussi calmement.


-Comme je m'y attendais, il s'est fait détruire en un rien de temps.


- Et ensuite..?


-Ensuite, elle m'a proposé de venir avec elle, et de quitter les hommes pour qui je travaillais, afin de garantir votre sûreté.


- Tu as donc accepté..?


-Non, j'étais sceptique, quant à ce qu'elle voulait faire. Elle a donc dû me battre pour me ramener ici.


-Vu que tu es là, je suppose qu'elle t'a...


-Oui, et elle n'y est pas allée de main morte..


Il referma de nouveau les yeux, et revit la scène de la veille, le soir dans ses bas quartiers sombres et lugubres, avec le cadavre de son coéquipier complètement troué et déchiqueté, nageant dans son sang. Il se rappela de la vitesse à laquelle la femme l'avait mit à terre, dans de magnifiques acrobaties, en usant dans le même temps de coups très vifs et adroits, avec en plus de cela, sa technologie et sa protection qui lui permettait de lui faire face.


-Je n'ai pas eu le temps de la voir venir, que déjà j'étais à terre...


Il rouvrit les yeux suite à ces souvenirs.


-Je ne la porte peut être pas dans mon coeur, surtout après qu'elle vient de m'ôter de force de l'organisation et donc de vous mettre de nouveau en danger, mais je dois bien reconnaître que...elle est très talentueuse et adroite dans ce qu'elle fait, avec un bon punch en plus de ça. Même si par contre, elle reste toujours aussi chiante.


- En tout cas, tu n'es déjà plus aimanté au lit pour éviter que tu ne bouges, ou menotté...


-Peut être, maintenant j'ai encore mieux. Elle a mis en place un dispositif exprès pour moi, quant à si je venais à quitter l'appartement, je sois électrocuté sur le champ pour éviter que je ne parte.


A la chose, toutes deux ouvrirent de nouveau grands leurs yeux de stupeur. Une voie se fit entendre alors derrière eux


-Pour l'instant je préfère.


Elles se tournèrent ensuite toutes deux vers elle de leurs grands yeux ahuris.


-Ce n'est pas trop drastique...?!


- Il ne peut absolument plus sortir maintenant...!


-Simple mesure de sécurité temporaire. À part sa j'espère que l'étage vous plaît ?


-Je..je n'ai pas vraiment encore eu l'occasion de le visiter..


Enju reprit alors d'une petite voix.


- C'est..magnifique....mais, pourquoi tout cela...? Pourquoi cette pièce....? -


- Quelle pièce ?


- Tu le sais très bien...celle avec les mangas...et les figurines... -


-J'ai pensé que sa pourrait te servir, voilà tout.


- Tu..tu aurais pu très bien...


Elle baissa légèrement la tête en serrant les poings.


- Tu aurais pu très bien ne pas t'en soucier...alors pourquoi..?


-Sais pas. Comme sa.


Elle redescendis alors à son étage calmement. Puis, pendant qu'elle repartait de sa chambre, et que sa soeur dans son excès de joie se blottit de nouveau contre lui, Rentarô la regarda partir calmement.


-(On dirait que la "None" n'est pas si démoniaque que ça.)

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