Blood Phoenix

Chapitre 3 : Le foyer des sauvageons

2594 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 08/11/2016 20:31

Je soutenais mon regard sans vaciller. Vaincus il s’installa dans le trou qu’il avait creusé en prenant soin de me poser délicatement à côté de lui. Ce n’était pas parfait mais cela ferait l’affaire pour cette nuit.Il s’endormit après 10 minutes interminables de bougeotte, je pus enfin observer cet humain sans le moindre danger à présent. Mon regard se posa sur son visage, il était beau, ses cheveux bouclés noirs lui retombaient sur le visage, une barbe de quelques jours s’étalait sur le bas de son menton.

Je levai la tête au ciel sans aucun signe de mon compagnon ailé, je priai pour que rien ne lui soit arrivé ainsi qu’aux Enfants de la forêt, je vois encore leurs petites jambes courir à travers les collines blanches. Tant de question parcourait ma tête, pourquoi ne t’enfuis-tu pas ? Tu le peux pourtant, tue ce bastard et enfuie toi retrouver les tiens, mais c’était impossible, comme à ma première tentative de le planter, mes membres refusèrent de bouger. Cet homme était différent. La fatigue me prie enfin et je me résignai à dormir adossé contre lui. 

Jon se réveilla en sursaut et constata avec horreur que sa prisonnière n’était plus là. Les liens étaient par terre et aucun signe d’elle à l’horizon, il se leva rapidement pris son épée et commença à partir lorsqu’il vit la jeune femme revenir tranquillement avec quelques branches de bois entre les bras ainsi que ce qui se pourrait être des fruits de couleur rouge entre ses doigts fins.. Elldétachaa à sa hauteur et constata que le jeune apprenti corbeau était totalement déboussolé.

-          Pourquoi être revenu ? Son regard était brulant et indéchiffrable

-          Pourquoi ne pas m’avoir tué ?

 Sa mâchoire se contracta mais se ressaisissant et  n’ayant aucune réponse correcte il se rassit, et regarda le bois flambé..

-          Tu es folle ! s’écria-t-il de nouveau en éteignant le feu avec son pied

-           Les sauvageons doivent déjà nous avoir vues !

Il commençait à regrouper le peu d’affaire qu’il avait.

-          C’est le but. lui répondis-je calmement

-          Quoi ?!

-          Nous sommes complètement perdus et…

Un bruit de corde tendue se fit entendre derrière mon oreille. Ils étaient déjà là. Je me retournai pour votre mon interlocuteur et découvris avec surprise qu’il s’agissait de la jeune femme rousse qui était avec moi hier. Son expression du visage me fit comprendre qu’elle aussi était choquée. Quant à Jon Snow, comme un jeune apprenti insouciant il dégainât son épée prêt à attaquer.

-          Baisse ton arme Corbeau. Dit une voix grave provenant d’un homme déjà derrière lui qui encochait une flèche derrière sa nuque.

Il posa son épée à terre qu’un autre sauvageon  vêtu d’une armure d’os ramassa.

-          Ygritte c’est bien ça ? demandai-je à la sauvageonne rousse

-           Oui.

Elle prit mon arc et mes flèches et se les enroula dans son dos

Il devait être une vingtaine de sauvageons et un prisonnier, c’était le vieillard qui voulait me décapiter, il était salement amoché vu l’état de son œil droit et de plusieurs hématomes sur son visage. Jon le reconnu directement et écarquilla les yeux avec effroi ce qui détacha une expression d’horreur au vieillard également.

Ygritte nous ligotèrent tous les deux et me mit à ses côtés en avant tandis que Jon et le vieillard au milieu de la troupe.

-          C’est une précaution. me sourit-elle en me montrant mes liens. Les miens trouveront ça louche que je te laisse les mains libres alors que tu étais avec un corbeau.

-          Je comprends, où allons-nous Ygritte ?

-          Au plus bel endroit sur terre que tu n’as jamais vu, notre foyer. me lança-t-elle fièrement

Nous marchâmes pendant de longues minutes quand nous entendions un bruit de fond provenant de Jon Snow et du vieillard. L’homme rempli d’ossement sur la tête vint pour les faire taire et à cet instant l’ancien se précipita sur Jon pour le frapper un sursaut de surprise m’échappa à la vue de cette scène.

- Tu n’es qu’un traitre ! Cracha le vieil homme à Jon Snow

Je voulus intervenir quand Ygritte me prit le bras et me recommanda de rester en arrière. Les deux anciens amis se ruèrent l’un sur l’autre en se donnant des coups incessants, je détournai le regard car pour moi ce combat n’avait aucun but.

- Putain de Batard ! Ta salle pute de mère n’aurait pas pu se retenir pour une fois ?

Pris de colère Jon Snow prit son épée et la planta dans le corps de son ancien confrère. Horrifié par ce qu’il venait de faire il la retira immédiatement mais se fut déjà trop tard que le corps du vieillard tombait en recouvrant la neige de son sang. Je me permis enfin de respirer, voyant que le sauvageon à l’os retira les liens de Jon Snow, Ygritte fit de même pour moi et tous se remirent en marche sans donner le temps de souffler à l’ancien corbeau.

  • Il n’est peut être pas aussi corbeau qu’il le disait. Lança Ygritte en haussant les épaules

 

Nous faisions une escale dans une forêt comportant un petit coin d’eau, Jon était avec les autres sauvageons assis sur un rondin de bois tandis que moi je me contentai de remplir les gourdes avec Ygritte qui commençait à se détendre de plus en plus avec moi.

-          Tu te l’es faite ? demanda un jeune sauvageon au tient pâle qui mangeait un morceau de lapin grillé.

Jon alarmé par cette question du se retenir de s’étouffer avec son gibier

-          Pardon, qui ?

-          Ne fait pas l’innocent, tu appartenais à la garde de nuit certes, mais tu ne peux pas résister à un tel spécimen.

Il lui donna un coup de coude et montra du doigt Phéonia qui discutait avec Ygritte de l’autre côté du ruisseau

 Regarde-toi ! Tu n’arrêtes pas de la dévorer des yeux.

 Jon ne répondit pas à cette affirmation laissant les plus jeunes discuter de leur ancienne conquête et de qui ils pourront avoir les prochaines nuits.

 

Après plusieurs longues heures de marche nous arrivions bientôt à destination d’après les affirmations d’Ygritte.,Nous escaladions une crête et au sommet de celle-ci je découvris avec surprise une énorme plaine recouverte de tante et de maison de fortune, c’est donc cela le refuge des sauvageons ? Ils étaient des millions.

Ygritte me regarda en souriant à la vue de ma surprise

-          Dépêchons-nous, Mance vous attend ! s’écria-t-elle

Nous débarquions dans leur interminable foyer, des enfants venaient me voir et me saluer tous souriant sous le regard apeurer de leur mère, Jon Snow lui avait le droit à des lancements de boules de neige de leur part et à des insultes venant des adultes.

 Le foyer de Mance Rayder se trouvait au milieu de toutes les autres tantes, nous entrâmes et je vis un attroupement de sauvageons en train de déjeuner.

-          Je vous présente Jon Snow et une femme trouver avec lui. Déclara l’homme à l’os s’adressant à un homme mince, de taille moyenne, avec les traits anguleux, les yeux bruns sagaces et de longs cheveux bruns grisonnants. Il avait un vieux manteau de laine noire en guenilles, rapiécé de soie rouge délavée, Mance Rayder devait sans doute être lui.

Après avoir étudié le cas de Jon ce qui dura un bon quart d’heure il s’approcha de moi en scrutant chaque parcelle de mon corps.

-          Qui êtes-vous ? Il avait une voix rauque et un peu enrhumée

-          Phéonia. Lui répondis-je du ton le plus calme que je pouvais

- Votre nom de famille. Je ravalai ma salive devant cette question piège- Je n’en possède aucun.Il souleva un sourcil d’étonnement et le sauvageon rempli d’os prit la parole à sa place en me retournant violemment face à lui - Chaque personne venant d’au-delà du Mur en possède un, je n’ai pas de temps à perdre avec des devinettes, Mance à donne une faveur à l’ancien corbeau mais une deuxième c’est de trop alors contentes-toi de me répondre.

Il enfonça ses ongles noirs dans la chaire de Phéonia qu’il tenait encore à chaque bras. Le peu de bleue de ses yeux se transforma immédiatement en gris, les muscles de sa mâchoire se contractèrent et ses lèvres pulpeuses devenaient pincées. Elle allait sauter sur cet homme à tout moment et la pression devenait palpable

- Soit plus délicat Clinquefrac ! Siffla Mance

Les autres sauvageons autour de moi commencèrent à me dévisager et à s’approcher de plus en plus sous le regard impuissant d’Ygritte et de Jon qui ne comprenait pas eux non plus le comportement de l’homme aux os qui se  nommait Clinquefrac d’après Mance.

-          Les Enfants. Tranchais-je

Tous se reculèrent d’au moins un mètre, hormis Jon qui se contenta de rester immobile. Mance retira immédiatement Phéonia des bras de  Clinquefrac et me présenta ses plus plates excuses ainsi que le reste de ses compagnons.

Je ne comprenais pas non plus pourquoi un tel cérémonial devait avoir lieu en prononçant à peine le nom de mes parents. Savaient-ils pour moi et Phoenix ? Clinquefrac tremblait tout ce qu’il pouvait.

 -Je suis vraiment navré… bégaya-t-il

- Ygritte, emmène là se reposer. Ordonna Mance

Je ne répondis pas, alarmer par tout se tapage pour un seul mot, je sortis donc de la tante suivis d’Ygritte. Jon devait rester avec Mance pour avoir plus de renseignements sur la Garde de nuit. 

- Pourquoi un tel chamboulement à l’entente du mot Enfants ? 

- J'avais deviner que tu allais me poser cette question ! s'ecria-t-elle

Eh bien pour faire court,nous devons la vie aux Enfants de la forêt, ils ont pu nous protéger des marcheurs blancs pendant un certain temps et depuis dix ans nous ne les avons jamais revues. À l’entende de leur nom nous n’avons pas cherché à comprendre plus loin, tu as dû sans doute partager quelque chose avec eux et ça c’est sacré, si nous voulons que les Enfant reviennent nous protéger il ne faut en aucun cas les défié en faisant du mal à l’un des leurs. Tu comprends ?

Non, je ne comprenais toujours pas, ils les ont aidés certes mais cela ne veut en aucun cas dire qu'ils reviendront...

- Comment saviez-vous que j’avais eu un contact avec eux ?

- Très peu de personnes savent réellement qu’elles existent et toi, tu as prononcé ces mots en pensant en aucun cas passer pour une folle auprès de Mance. Nous avions tellement espoir qu’elles reviennent nous protéger que nous ne pouvons pas nous permettre la moindre erreur.

Les sauvageons sont peut-être un peuple libre et combatif mais ils ne savent rien des Enfant de la forêt, elles ne reviendront sans doute jamais les aider. Elles ne sont plus qu'une dizaine et mettront leurs vies en danger que pour la plus grande des causes qui changera notre monde à jamais. Ne rien dire serait préférable, les sauvageons perdraient le peu d'espoir qu'ils ont.

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