Blood Phoenix

Chapitre 2 : De retour aux racines.

707 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 27/07/2017 15:26


 La route direction le Nord se poursuivait indéfiniment. Esmeralda avait beau connaître les cartes aussi bien que personne, quinze jours du chemin sauvage qui, dans les parages, passait par la route royale lui avaient appris que carte et terrain font deux.


Quittant Dorne, le jour après leur arriver, les deux jeunes femmes firent une halte près d'une rivière voisine de quoi se rabibocher un peu. Il faisait un temps magnifique, un temps enchanteur. L'air tiède était tout appesanti du parfum des fleurs, et, aux yeux d’Esmeralda, les bois de la région possédaient un charme auquel ne pouvait prétendre aucun de ceux du septentrion. 


- Nous sommes à une heure de Port- Réal, fit remarquer Zanna tout en découpant un gibier. 


Se détournant de l'eau tiède et s'accaparant une serviette, Esmeralda rejoignit Zanna dans la clairière.


- Je pense que nous devrions continuer, conseillais-je tout en me rhabillant. Nous devons atteindre le Mur le plus vite possible et les haltes ne feraient que nous ralentir. 


Zanna fut de mon avis mais je savais bien qu'au fond d'elle, elle aurait aimé voir la capitale de ses yeux.

Après avoir déjeuné, nous remontions sur nos montures et chevauchèrent jusqu'au dernier rayon de soleil.


A l'ouest se discernaient, grises, accidentées, des collines rocailleuses que, de loin en loin, surmontaient de hautes tours de guet. Le relief s'abaissait à l'ouest, puis s'aplatissait en une plaine qui moutonnait vaguement à perte de vue. Des ponts de pierre y enjambaient le lit étroit de rivières torrentueuses, et l'on distinguait, blottis nés de-ci de-là autour de fortins aux murs de pierre et de bois, de petites fermes blanches. Sur la route, où la circulation était assez dense, on trouvait de rudes auberges où passer tant bien que mal la nuit. A quatre vingt journées équestres de Dorne, cependant, les champs, les pâtis cédèrent la place à des bois taillis et, peu à peu, la solitude s'y fit complète.


Plus on progressait, plus se cabraient les collines et s'accentuait leur sauvagerie. Le 90e jour, on apercevait Winterfelle, la capitale du Nord. Gigantesque et impressionnante forteresse du Nord gouverné par les Stark comme le disait les comtes. Arwen se promit de visiter celle-ci à son retour.


Aux 106 jours, les montagnes, gigantesques et d'un gris-bleu froid, avec des promontoires déchiquetés et de la neige sur les épaules. Tout en haut de leurs pics, la bise du nord tourmentait, tels des étendards, de longs panaches de cristaux de glace. Empêchée à l'ouest par cette muraille rocheuse, la route vira nord-est dans une forêt de chênes et de résineux tapissée de bruyères noires et qui parut à Arwen plus sombre et plus ancienne qu'aucune de celles qu'elle connaissait. Dès lors, le froid s'était accentué, et le silence appesanti. Les jeunes femmes s'obligeaient à passer les nuits dans des auberges pour ne pas être prisent au piège des glaces dans leur sommeille.



Les deux jeunes femmes essayèrent de passer inaperçu le plus possible. Plus vite leur tache serait accomplit, plus vite elles pourraient profiter de ce nouveau continent.


Une nuit, à deux jours de route du Mur, Arwen se remémora ce que son père lui avait dit la veille de son départ :



-   Il te faudra te rendre au Mur, m’expliqua-t-il en me montrant sur une gigantesque carte celui-ci. Phoenix sera là, justement pour t’aider à le monter. Ensuite, il te faudra chercher les enfants de la forêt, chose très dur et périlleuse… C’est pour cela que tu devras leur montrer cette lettre.


Il me tendit une lettre celée de notre emblème. Un Phoénix noir sur un fond blanc.


-   Normalement, reprit mon père, tout se passera pour le mieux et les enfants vous donneront les renseignements nécessaires concernant les Autres…


- Avez-vous peur des morts ? » Demanda Arwen précipitamment.


-  Un mort est un mort, chuchota mon père. Mais ceux-ci sont différents… 

   

 

 

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