La cour des grands

Chapitre 31 : Galmar

3486 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 28/05/2017 19:33



Galmar



-Ouvrez la porte !


On entendait les cris des veilleurs sur les remparts du pied du Mur. Galmar et Darius épaulait Newt qui avait du mal à marcher avec sa blessure à la jambe et tirait avec une corde le cadavre des trois loups qu'ils avaient tués. Les trois frères traversèrent le tunnel et arrivèrent au centre de la cour de Châteaunoir. Alliser Thorne arriva alors auprès d'eux et ordonna qu'on emmène Newt devant le mestre Aemon. Il convoqua alors les deux frères restants pour qu'ils leur fassent leur rapport et se retrouvèrent dans la grande salle de réunion qui faisait aussi office de salle à manger au milieu des autres frères et du regard scrutateur de Thorne et celui moqueur de Janos Slynt, ce dernier s'installant à présent à la table des élus aux côtés d'Alliser. Galmar et Darius contèrent alors leur escapade au-delà du Mur. La traque des sauvageons, l'attaque des loups et l'approvisionnement qu'ils avaient tirés jusqu'ici. Durant tout le long du rapport, la Garde entière écoutait d'une oreille attentive, même Janos.


-Bien. Félicita Alliser. Vous êtes revenus sains et saufs et vous nous avez même rapportés de quoi remplir les réserves. Je suppose que le but de ces sauvageons étaient de tester leurs loups au combat. On peut dire qu'ils y réfléchiront à deux fois avant d'essayer d'apprivoiser des loups-garous pour nous vaincre. Cela dit, cela confirme que les sauvageons sont de plus en plus actifs et offensifs envers nous. S'ils se mettent à utiliser des loups de guerre, il nous faut nous y préparer.


Thorne se leva et s'adressa à l'assemblée.


-Mes frères. Je pense que la guerre approche. Et vous savez ce que je pense après ce rapport ? C'est que les sauvageons vont nous apporter eux-même la bouffe avec leurs loups !


-Ouais ! Crièrent en chœur la Garde de Nuit.


Chacun fut alors servi à manger et Galmar et Darius recevaient plusieurs accolades et acclamations de leurs camarades. Galmar aperçut durant le repas le regard orgueilleux de Janos qui le fixait. Ensuite, chacun retourna à ses occupations. Galmar choisit d'aller s'entraîner à l'épée et il eut l'idée de demander à Darius de l'aider. Celui-ci accepta avec plaisir et ils allèrent tout deux prendre des épées d'entraînement. L'idée qu'avait Galmar derrière la tête, outre le fait qu'il avait des progrès à faire dans le domaine du combat au corps à corps, était de pouvoir enfin surpasser Janos et de réussir à l'humilier, si possible devant tout le monde. Et il sembla que Darius était un bon professeur même si Galmar remarqua qu'il était plus faible que Janos. Darius connaissait le but caché de cet entraînement chez Galmar et il approuvait totalement cette motivation. Les deux hommes furent rapidement amis et s'entraînèrent souvent ensemble. Ils intégrèrent aussi Newt qui marchait dorénavant avec un bâton dans leur entraînement. Celui-ci étant incapable pour l'instant de combattre à l'épée à cause de sa jambe, il s'entraînait à tirer à l'arc et initia ses deux nouveaux compagnons au combat à distance qui étaient assez faibles en ce domaine. Il ne s'en fallut que d'une semaine pour faire de ses trois confrères une véritable fraternité, chacun aidant l'autre dans leurs talents respectifs. Newt était au combat à l'archerie, Darius à celui à l'épée et Galmar se rendit compte qu'il avait un certain talent dans le maniement de la dague, chose qu'il ignorait posséder en lui. En effet, il s'entraînait sur les cibles réservées aux archers au lancer de dague et effectuait des figures entre sa main et cette nouvelle arme. Il en était devenu si brillant que certains de ses frères s'approchaient de lui pour admirer le spectacle. Les conflits entre Galmar et Janos se faisaient moins réguliers même s'ils étaient toujours aussi vifs et haineux. Newt blaguait souvent sur la querelle qui les opposait et ses blagues prenaient bien entendu le parti de Galmar qui en rigolait. Parfois, Janos les entendait rire sur lui, ce qui avait pour effet de le faire rougir de colère.


Deux semaines étaient passés depuis l'attaque des loups-garous. Newt était définitivement soigné et avait jeté son bâton. Il se révélait d'ailleurs être un vrai débutant dans le combat à l'épée, ce que Darius lui promit de changer cela très vite. Galmar avait appris que Newt n'était au Mur que depuis peu de temps et qu'il était arrivé peu avant lui. Darius, lui, était déjà là depuis dix longues années. Newt était arrivé ici car il avait tué malencontreusement un riche marchand car il se bagarrait avec lui au sujet de son manque d'argent. Darius, lui, avait été envoyé ici car son seigneur, celui de Vivesaigues, voulait prêter main forte et envoyer des renforts à la Garde de Nuit. Aujourd'hui, Galmar avait remarqué que plus personne n'envoyait de soldats au Mur pour une raison qu'il ignorait et cela le désolait en voyant le faible nombre de frères qui défendaient le royaume des humains et le nombre de places disponibles dans le château pour accueillir de nouveaux membres. De plus, il savait que Châteaunoir était le fort le plus peuplé et il imaginait alors la cour des autres forts, plus vides d'hommes que celle-ci.


Galmar s'entraînait ce jour-là avec Newt au maniement de l'arc. Contrairement à ses débuts, il réussissait enfin à toucher sa cible et même à viser à peu près au milieu de celle-ci. Newt l'encourageait régulièrement et ce dernier applaudissait à chaque fois qu'il touchait sa cible. Ses encouragements avaient pour effet sur Galmar de se surpasser, pas seulement à l'arc. En effet, il avait pour but à présent de devenir un grand guerrier de la Garde de Nuit tel que Qhorin Le mi-main qui avait rejoint l'expédition du Lord Commandant Mormont. Ce but avait plusieurs motivations comme le fait de pouvoir humilier Janos, de pouvoir être respecté et pourquoi pas accéder à un rang plus haut comme celui de Premier Patrouilleur ou voir même Lord Commandant. Qui sait ? Ses nouveaux objectifs lui semblaient si proche et si lointain à la fois. Combien d'épreuves devrait-il parcourir pour accéder à de pareils rangs, à un pareil respect ? Il remarquait que l'un de ses plus grands obstacles à ses rêves était lord Janos. Celui-ci, au-delà de ses regards scrutateurs et enragés qu'il lui lançait, essayait de l'humilier de plus en plus. Même si leurs échanges se faisaient plus rares, chacun d'entre eux étaient de plus en plus vifs. Les deux frères ennemis se retrouvaient parfois dans la cour, que ce soit à l'entraînement ou ils exposaient leur rage commune, ou tout simplement lorsqu'ils se croisaient et que, accompagné d'un sourire narquois, Janos lui donnait des coups d'épaules de la façon la plus violente possible. Heureusement, il y avait toujours Alliser Thorne qui empêchait toujours que leurs conflits ne dégénèrent. Ce dernier défendait souvent Galmar de Janos. Celui-ci, au-delà de son devoir de faire régner l'ordre au sein de Châteaunoir en l'absence du Lord Commandant Mormont, voulait défendre la bâtard de son ancien allié, Lord Walder Frey. Mais il ne détestait pas Janos pour autant car il était un peu comme lui, un exclu envoyé au Mur par une famille puissante et orgueilleuse.


Ce jour-là, Galmar effectuait son entraînement matinal avec Darius. Il s'était grandement amélioré dans le combat à l'épée et arrivait parfois à mettre son adversaire en déroute. Darius, fier de lui, lui proposait de se battre avec des armes différentes comme la hache ou la masse mais Galmar voulait être parfait à l'épée pour atteindre enfin ses différents buts comme notamment celui d'humilier Janos. D'ailleurs, le moment était peut-être venu pour y parvenir. En effet, Galmar, propulsé par une attaque de Darius, alla se cogner contre Janos qui passait derrière lui et qui tomba à terre dans la boue.


-Sale bâtard ! Enragea Janos en se relevant et essayant de ne pas glisser dans la boue enneigée.


Galmar, qui se releva lui aussi, ne regrettait pas cet accident et ne voulait en aucun cas s'en excuser. Au contraire, il avait décidé que c'était le moment de lui donner une bonne leçon. Mais il ne voulait pas passer comme un provocateur perfide et voulait faire en sorte que la faute ne tombe pas sur lui mais sur son ennemi juré. Ainsi donc, il répondit d'un ton ponctué d'ironie :


-Désolé, ser. Je n'ai pas fait attention. Veuillez m'excuser.


-T'excuser ?! Fous-toi de ma gueule encore une fois et je te jure que tu iras rejoindre les morts les pieds devant ! Menaça Janos qui avait senti distinctement l'ironie derrière les paroles de Galmar.


-Pas la peine de s'énerver, ser Janos. Après tout, nous sommes frères en ce lieu.


-Tu vas voir si nous sommes frères ! Gueula Janos en dégainant son épée. Bats-toi, enfoiré !


Galmar empoigna son épée et laissa échapper un petit sourire. Il était fier que son plan fonctionne comme il l'avait prévu. Le combat tant attendu par les deux adversaires, car en effet, mettre une raclée au bâtard des Frey avait manqué à Janos, commença. Les deux ennemis allaient pouvoir se lâcher grâce à l'absence de Thorne dans la cour. Leurs deux lames s'entrechoquèrent alors. Le fracas des lames fit retourner les veilleurs sur les remparts de la porte sud mais il semblerait, grâce à l'absence de vent, que le bruit ait pu se faire entendre du haut du Mur. Si c'était le cas, Thorne ne tarderait pas à venir stopper le combat. Il fallait en finir vite. Galmar se retrouva donc derrière Janos, se retourna, lança un violent coup d'épée en direction du buste de son adversaire mais se vit stopper par celui-ci qui avait reproduit les mêmes mouvements. Galmar fit contourner l'épée de Janos vers le sol et en profita pour le frapper en plein visage avec son autre main. L'ancien commandant du Guet de Port-Réal recula de plusieurs pas en remarquant que son nez saignait. Son visage virait à un rouge si vif qu'il était sans doute visible par les frères de la Garde qui se trouvait en haut du Mur. Enragé, Janos fonça sur son adversaire qui ne cessait de sourire pour le narguer et se prépara à le frapper de haut en bas. Galmar esquiva le coup sans problème et profita de sa situation pour lui faire un croche-pied. Janos s'écroula alors au sol, le visage dans la boue enneigée. Galmar eut alors une idée. Il décida de l'humilier encore plus en lui donnant une leçon.


-Vous êtes aveuglé par la rage, ser Janos. Proclama-t-il. Gardez votre sang-froid et ne laissez pas votre ennemi prendre le pas sur vous. L'on ne vous a-t-on rien appris à votre école militaire ? Relevez-vous et montrez que vous avez mérité votre titre de Commandant du Guet de Port-Réal et que Tyrion Lannister a eu tort de vous virer de votre poste. Ou alors, a-t-il eu raison et est-ce vous qui vous vous êtes trompés ? Montrez que vous pouvez être un chaînon important au sein de la Garde de Nuit ! Allez ! Relevez-vous, bon sang !


Janos se leva donc et se retourna doucement. Son regard était si enragé, si sombre, si mortel, qu'il pourrait tuer à lui seul tous les membres de la Garde avec une telle barbarie que même un sauvageon mourrait de peur devant lui.


-Ferme ta gueule. Dit-il entre ses dents serrées. Ferme ta putain de gueule, bâtard.


Janos avança doucement et dès qu'il fut à seulement un mètre de lui, il donna un coup d'épée si rapide que Galmar eut du mal à stopper, à un point où ça propre lame avait même failli reculer jusqu'à son cou. Janos profita de la stupéfaction de son adversaire pour lui donner un violent coup de pied dans le buste. Galmar recula et tomba à terre, le souffle coupé. Il s'éloigna en rampant, essayant de retrouver une respiration normale, de son adversaire qui marchait vers lui, accompagné d'un regard à la fois fier et toujours enragé. Galmar regroupa alors ses dernières forces, se releva en criant de tous ses poumons qui furent libérés, esquiva un coup de Janos et frappa la cuisse de celui-ci. Le coup était si violent que Janos gueula de douleur et s'écroula au sol, tenant sa jambe le plus fermement possible. La douleur semblait insoutenable. Galmar se jeta sur lui et tenta de le mitrailler de poing mais son bras fut stopper dans sa course par une main ferme qui le tenait. Il se retourna et vit Thorne, plus colérique que jamais, qui le frappa en plein visage et le sonna. Il entendit ser Alliser ordonner à ses frères, d'une voix qui résonnait comme un écho dans sa tête :


-Emmenez-moi celui-là en cage et envoyez l'autre voir Maestre Aemon qu'il le rafistole. Que tout le monde reprenne son poste ! La fête est terminée !


Galmar était si confus qu'il n'avait pas senti ses frères l'emmener dans une geôle. Il était si crevé qu'une fois déposé dans sa cage, il s'endormit vite.


Il fut réveillé brutalement plusieurs heures après, en pleine nuit, par des coups sur ses barreaux métalliques. Il mit longtemps à reconnaître la silhouette qui se tenait devant lui. C'était, étonnement, Janos lui-même qui avait rendu visite à son pire ennemi. Galmar vit qu'il se tenait debout grâce à un bâton et que son regard enragé ne l'avait pas quitté. Il se demandait ce qu'il faisait là mais ne sembla pas trouver la force de réfléchir à une réponse, ni même celle de lui poser la question. Janos fixa longtemps le corps fatigué de Galmar et resta immobile pendant longtemps, sans prononcer un mot. Après plusieurs minutes, il se mit enfin à parler, Galmar étant un peu plus réveillé :


-Un jour, tu paieras pour ça, bâtard. Mais en attendant, je vais te dire une chose. Une chose que je n'ai dîtes à personne jusqu'alors. Nous sommes ennemis et nous risquons de le rester jusqu'à ce qu'un de nous ne meurt. Mais je vais tout de même te le dire, même s'il y a un énorme risque que tu divulgues cette information au sein de la Garde. Écoutes, maintenant. Je n'ai pas été viré de mon poste car j'étais trop faible comme tu aimes bien me le dire. Je n'ai pas non plus désobéi à un quelconque ordre. J'ai plutôt obéi, justement. Et c'est pour cela que je suis là. C'était un ordre du Roi Joffrey en personne.


-Quel…. Quel était cet ordre ? Demanda Galmar, devenu curieux.


-Le roi m'a ordonné d'assassiner tous les bâtards de son père et prédécesseur le roi Robert Barathéon. Des enfants, des jeunes adultes, des nouveaux-nés. J'en ai éliminé une vingtaine en tout. La totalité d'entre eux ne connaissait pas leur origine royale. Et c'est pour cela que la nouvelle Main du Roi, Tyrion Lannister, le nain des lions, me fit envoyer ici.


-Regrettez-vous votre acte, ser Janos ? Interrogea Galmar, à la fois abasourdi par cette révélation et trop fatigué pour laisser exprimer son étonnement.


-Non. Il fallait que ce soit fait. Cela ne m'a pas fait plaisir de faire ça. Mais les ordres sont les ordres. Voilà quelque chose que j'ai appris à l'école militaire. Je dois supprimer la pitié quand je dois obéir. Surtout quand les ordres viennent du roi en personne.


-Pourquoi…. Pourquoi me dîtes-vous cela, ser Janos ? À moi, votre pire ennemi ? Alors que je risque de tout révéler à nos frères ? Vous serez pire qu'humilié. Vous serez hué par le Garde toute entière. Certains voudront même vous trancher la gorge pour votre acte odieux. Alors pourquoi ?


-Je ne sais pas. Peut-être par fierté et ne plus être humilié. Ou alors peut-être qu'il fallait que je le dise à quelqu'un et que ce quelqu'un ne pouvait pas m'être proche comme Thorne. Ou alors encore que je le révèle par un simple caprice. Je vais peut-être me réveiller demain matin et regretter de vous avoir dit tout cela. Ou alors, pour finir, que j'espère inspirer une quelconque terreur dans le cœur de mes frères. Je n'ai pas ma place ici. Je le sais. Je ne suis pas né pour mourir dans ce coin perdu. Mais ce foutu nain m'a mis ici, en proie au froid, à finir mes jours ici. J'en suis arrivé à un point où peu importe si mon passé me porte préjudice. En clair, je t'avoue cela pour que tu saches réellement qui je suis. Car la personne que l'on devrait le plus connaître au monde doit toujours être son pire ennemi.


-Vous voulez que j'ai pitié de vous ?


-Non. Je veux que tu saches qui je suis, c'est tout.


Sur ces mots, il s'en alla en boitant, laissant Galmar dans la pénombre et dans ses réflexions.


Il lui sembla ne durer que quelques secondes mais il remarqua qu'il s'était rendormi et que le jour s'était déjà levé. Il n'avait pas eu le temps de réfléchir à tout ce qu'avait dit Janos et il mit longtemps avant de se remémorer les aveux de cette nuit. Cependant, ses réflexions ne furent pas encore commencés qu'un autre visiteur arriva devant sa cage. C'était Alliser Thorne, cette fois. Il tenait une lettre dans sa main, déjà décacheté mais Galmar pouvait remarquer le sceau des Vance de Bel Accueil.


-Avant que je ne te passe cette lettre de ton frère, j'aimerais te dire une chose. Commença ser Alliser. Je n'aime pas vos attitudes, toi et Janos, que vous avez l'un envers l'autre. Elles n'ont pas leur place au sein de la Garde. Vous êtes frères et vous devez agir en tant que tel. Si cela vous est impossible, et je pense que ça l'est, ne vous croisez plus, ne vous regardez plus, ne vous parlez plus. Éloignez-vous l'un de l'autre. En attendant l'arrivée du Lord Commandant Mormont, je suis chargé de maintenir l'ordre à Châteaunoir. Et je ne veux pas avoir a régler des disputes de gamins qui piaillent, c'est compris ? J'ai dis la même chose à Janos et il est d'accord. Si tu te considères si intelligent face à lui, vas-tu renier mes paroles et n'en faire qu'à ta tête au risque de te bannir à vie de cet endroit dont tu rêvais t'en d'aller ?


-Non, ser. Je…. Je ne lui parlerai plus. Je vous promets que tout ira mieux.


-Content de l'entendre. Affirma Alliser qui lui tendit alors la lettre. Ton frère, lui, a sûrement fait les bons choix aussi quand on lit ce qu'il a écrit là-dedans. Je te libère dès ce soir. À plus tard.


Galmar ne tarda pas avant d'ouvrir la lettre de son frère Olliver.


Mon cher frère Galmar,


Les récents événements sont forts troublant pour moi. Le roi du Nord m'a envoyé à Viergétang, un fort faiblard de la Baie des Crabes. Les Lannisters pourraient vouloir attaquer à revers l'armée du Nord grâce à cette baie et me voilà donc ici, pour protéger une éventuelle attaque des lions. Mais les choses ne se sont pas passées comme prévu. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je ne devrais peut-être pas te le dire mais j'ai confiance en toi et tant pis si cette foutue lettre tombe entre de mauvaises mains. Le seigneur du château m'a tellement énervé durant les négociations que j'ai fini par lâcher ma rage sur lui et deux de ses gardes. J'ai finis par les tuer. J'ai envoyé une lettre à Robb Stark en lui disant que le seigneur était mort de vieillesse. Je suis donc temporairement le seigneur de Viergétang jusqu'à l'attaque des lions, s'il y en a une. J'espère que ma connerie ne sera pas divulguée mais je t'avoue ceci car je sais que tu seras le seul qui aura pitié de moi et qui, peut-être, me comprendra en ces jours sombres.


Pour des jours plus heureux,

Olliver Frey, ton frère de sang

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